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 Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné]

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MessageSujet: Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné]   Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné] EmptyJeu 15 Avr - 19:08

Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné] Img-175829ihlc0 Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné] Img-175930lrrlw

Il y avait les enfants qui courraient les uns après les autres sur la plage, se battant dans le sable avec une vigueur inhumaine. Les parents de ses derniers, inconscients et plongés dans leur discussion, laquelle d'après leur expression faciale semblait fort divertissante. Il y avait le marchand de glace aux parfums idylliques implantés non loin de là qui se préparait à l'assaut des clients d'une minute à l'autre : il faisait chaud aujourd'hui, une aubaine pour ce commerçant de fortune. Je n'avais jamais particulièrement aimé la chaleur, mon corps ayant souvent froid j'avais la terrible impression de pouvoir mourir d'hypothermie à n'importe quel moment. Même à cet instant, j'avais froid. Moins que d'habitude, certes, cependant la chair de poule couvrait mes bras découverts. Je dois avouer une chose stupide, non pas stupide peut être inutile et résolument singulière lorsqu'on me connait bien. Je n'avais aucune idée de ma raison dans ce lieu. Je me rappelai m'être levée ce matin avec l'envie dévorante de quitter mon appartement pour aller ailleurs. Ailleurs est un bien grand mot et c'est pour j'avais pris, marque du destin qui m'attendait là, la direction d'Almenthys. Pourtant, excepté Rin, je n'y connaissais personne et, à cette heure de la journée, presque sept heures trente passées, sa boutique devait déjà être fermée. Etant arrivée en début de matinée, j'aurai pu y venir plutôt et la rencontrer. Néanmoins, j'avais erré dans la ville, m'était perdue très rapidement et n'avait pas mangé depuis le petit-déjeuner. Arrivée à la plage, la seule oasis de ma journée, j'avais retiré mes chaussures, marché sur le sable chaud avant de m'installer définitivement au sol, assise. Face à l'eau, laquelle ne parvenait jamais jusqu'à moi, je me sentais légèrement déboussolée, inutile mais bien.

Je fermai les yeux, concentrée sur une pensée agréable. Un rêve que je faisais souvent étant petite de surcroît, mon imagination était déjà bien fertile à l'époque. Un vent frais venu du large me plongea complètement dans son atmosphère : je n'étais plus Scarlet Absolem mais Princesse Absolem seconde du nom. Je prenais le thé avec l'ensemble de mes soeurs, de la noblesse également, dans la joie et la bonne humeur. La table en fer forgé comportait toutes sortes de mets plus appétissants les uns que les autres : ici une montagne de cupcakes aux milles couleurs, des verts, violets, bleus, rouges et jaunes parsemés de pastilles, pétales aux senteurs envoûtantes ; là des muffins dont l'aspect volumineux n'inspirait qu'à la dégustation et les goûts divers captivaient toutes les papilles, chocolat noir blanc ou au lait, fruits rouges, sésame, caramel ; enfin pour l'appétit, des crêpes et gaufres tièdes dont les piles sur les assiettes formaient des cascades vertigineuses. Toutefois, le charmant tableau ne serait point complet si l'on ajoutait les nombreuses tasses victoriennes aux motifs floraux bleuet ainsi que l'ensemble du service à thé dirigé par la gouvernante en chef. En effet, dans cette histoire parallèle, je vivais dans un immense château de marbre et d'or entretenue par une soixantes de servantes, jardiniers, maîtres d'hôtel et sous-membre nécessaire. On possédait un jardin magnifique sertit de plantes exotiques et de rosiers un peu partout. Les rosiers sont très important, ce sont les plantes favorites de la Reine mère. Kathleen I, même s'il n'en existe aucune autre pareille, était la maîtresse du domaine avec son époux le Roi. Je n'avais rien de plus sur ce rêve si ce n'est qu'il demeurait parfait à mes yeux : la paix et l'amour se partageaient sans égales et personne n'osait commettre le moindre mal sous peine de se faire guillotiner par les valets de mon père.

- Attention mademoiselle ! Courez vite ! Allez-vous en !

Pour la première fois, un valet affolé vint me voir me prenant les mains, dans l'espoir sans doute de me faire réagir, pour l'alerter d'un danger.

- Qui a-t-il ? Parlez voyons, cela ne doit pas être si grave que cela.

- Nous allons être submergés. Une vague immense arrive, vous devez vous protéger princesse !

Hélas combien de fois mon père m'avait-il prévenu de ne pas errer trop longtemps dans mon monde imaginaire ?...Pas assez pour que je retienne entièrement la leçon. Au moment où ce dernier termina sa phrase, je fus entraînée, cette fois-ci dans la réalité, dans l'eau par une vague démesurée. Je dois vous dire quelque chose pour que vous compreniez réellement la situation : je ne sais pas nager. Mon père avait une peur panique des larges étendues d'eau et ne nous avaient par conséquent jamais appris à se débrouiller en mer. L'eau ou même la regarder ne me dérangeait pas le moins du monde néanmoins nager se révélait un tout autre exercice. A cet instant précis, la première pensée que j'eus fut : je vais mourir, seule et sans n'avoir jamais rien accomplis dans ma vie. On se serait rappelé de moi en tant que la jeune fille aux cheveux violets un peu timide qui s'est fait violée par son professeur de piano. En aucun cas, cette image était celle que je voulais laisser de moi et pourtant, dans cette situation, j'avais bien du mal à réagir. Dès que je parvenais vainement à remonter à la surface, je me faisais happer par une autre petite vague. Un véritable cauchemar. Soudain, une rame semblable à la précédente me projeta violemment au large, me faisant rapidement perdre connaissance par la même occasion. Lorsque je me réveillai, d'après moi quinze minutes plus tard car je ne porte pas de montre, la plage était déserte. Plus d'enfants, de parents ou même de marchand de glaces. La nuit était tombée, j'étais seule à moitié transis par le froid sans moyen de communiquer avec l'extérieur, sans téléphone. Désespérée, j'éclatais de rire.
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MessageSujet: Re: Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné]   Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné] EmptySam 17 Avr - 18:11

Le soleil s’était levé bien tardivement aujourd’hui et ce n’était pas pour déplaire à notre barman en herbe qui savait manier les bouteilles comme de vrais armes. Aussi agile et rapidement qu’un manieur de rapière, il versait avec précision les quelques centilitres d’alcool dans les verres avant de reposer la bouteille sur le comptoir avec douceur. Depuis plusieurs mois il opérait dans ce bar, ayant débuté comme simple apprenti, il était aujourd’hui le barman attitré et aujourd’hui, il se faisait un plaisir de discuter tout en servant les clients. Chacun avaient sa petite touche personnelle, les femmes sentaient bon le parfum fruité, ce qui lui donnait des idées de cocktail qu’il offre aux demoiselles. Les hommes quand à eux veulent paraîtres les plus beaux, les plus forts, pour montrer leurs assurances aux jeunes femmes. Ce qui donne la possibilité à Hoshi de corser leurs commandes, histoire de voir s’ils sont aussi fort qu’ils n’y paraissent. Un petit jeu que notre jeune ami apprécie presque autant que de discuter avec ses clients pour en apprendre un minimum sur eux, surtout les têtes qu’il voit habituellement. Il fait de bonnes connaissances et il doit avouer que sa vie n’en est que plus agréable. Rencontrer et faire la bise à des personnes connues dans la rue est plutôt gratifiant, il se sent comme aimé. Pas d’un amour comme l’on voudrait pour sois même et la bien aimée, mais un amour plutôt amicale qu’il apprécie. C’est surement pour ça que ce genre de métier l’a rapidement attiré. Rencontrer, discuter, faire plaisir aux gens, il a toujours été ainsi, la main sur le cœur et le sourire aux lèvres. En plus de son don pour servir subtilement des cocktails, il a tout pour être un bon barman. Quoi qu’il en soit, notre jeune ami se réveilla sur les coups de neuf heure après une soirée bien arrosée au bar. Bien entendu, il n’a pas beaucoup bu lui, vu qu’il devait fermer le bar. Comme beaucoup de soirée, il fut obliger d’arracher Aaron de son siège, ce dernier s’attachant toujours à ce dernier pour rester le plus longtemps possible au bar à boire et discuter avec les derniers clients et moi-même. Mon balais doit avoir la marque de sa tête à faire de lui donner des coups, pas violents bien entendu ! Ca amuse plus qu’autre chose à vrais dire, c’est plutôt sympa de voir qu’il y a des habitués qui ne sont pas des alcooliques violents, lui, il est sympa et il ne prend pas la tête. Quand l’établissement ferme, il rechigne pas à sortir, il tente juste de rester une minute de plus, mais rien d’autre. Sortant de son lit tout en attrapant sa première cigarette de la journée, il se laissa aller à faire le tour de sa modeste demeure jusqu’à se rendre à la bais vitrée qu’il ouvrit pour renouveler l’air. Il faisait bon, très bon même ! Parfait pour une journée de congé ! Il allait pouvoir profiter du beau temps ainsi que de sa soirée de libre bien méritée.

Sa matinée fut comme bien d’autres, il s’occupa de remplir son frigo en allant acheter de quoi manger à l’épicerie du coin. Etant un fin gourmet, il s’achète toujours des produits frais à cuisiner sois même. Les trucs déjà tous prêts, c’est pour les glandus qui ne savent pas faire à manger. Hoshi avait suivit des cours de cuisine pendant sa jeunesse, alors il avait de solides bases qui lui permettent de faire une cuisine agréable et conviviale pour pas cher ! C’est pratique non ? C’est bien mieux que sa famille qui se fait faire à manger par des professionnel, ils commandent et paf, ca tombe tout prêt dans leurs mains. Ce n’est pas le point de vue de notre cher ami qui n’aime pas ce genre de vie. En même temps, il n’a pas vraiment eu le temps d’y gouter, rapidement éjecté du cocon protecteur familiale, il dut vivre avec d’autres enfants de riches qui comme lui, n’étaient que la dernière roue du carrosse. Enfin bref, il n’aime pas vraiment étaler sa vie privée, en même temps, il ne considère plus vraiment sa famille de sang comme sa vrais famille. Il est au mieux un remplaçant de seconde zone pour s’occuper du grand commerce de papa et maman si les deux frères tombaient… Il n’y a qu’avec sa sœur qu’il garde toujours contact, c’est la seule qui l’apprécie à sa juste valeur. Il lui arrive même de venir boire un verre avec son mari de temps à autre, ce qui lui fait le plus grand des plaisirs. Bien évidement, c’est lui qui offre à chaque fois, tellement qu’il est heureux de voir la seule personne qui l’aime vraiment. Chassant ses pensées, Hoshi attrapa une chaise, l’installa devant la baie vitrée au soleil tout en prenant sa guitare entre ses mains, commençant à la caresser tendrement, délicatement, comme s’il s’agissait de la peau d’une femme qu’il aurait aimé. Pendant un petit moment il s’amusa sans trop réfléchir avant de prendre la décision de se rendre à la plage pour prendre un petit brin de soleil et se rafraichir dans l’eau fraiche et clair de la mer. Quoi de mieux ? Enfilant son short de bain, passant sa serviette sur son épaule, mettant ses chaussures, il ne lui fallut pas bien longtemps pour se rendre à l’endroit de ses désirs pour finalement s’y installer pendant plusieurs heures. Les doigts de pieds en éventail, les yeux fermés, il resta la, à cramer au soleil. Bien entendu, il avait passer ce qu’il faut sur sa peau hein, histoire de ne pas se taper d’affreux coups de soleil. Il changea de position plusieurs fois, faisant des allés retour entre sa serviette et la mer avant de rentrer chez lui. Ben oui, il n’allait pas rester la toute la soirée non plus hein ! Ses yeux dérivèrent une dernière fois sur l’étendue d’eau avant de tomber sur une jeune femme aux cheveux mauves qui semblaient planter la… sur le sable, les yeux perdu dans l’immensité de l’océan. Etrange… Mais il était déjà en route pour sa demeure.

Il rentra donc chez lui pour se laver et se préparer pour sa soirée de folie ! Ben oui, il allait enfin pouvoir s’amuser sans pour autant rester sobre pour pouvoir servir ses clients. Que faire ? Surement un petit restaurant tranquille pour aller en boite de nuit au final, il n’avait pas encore décidé. Il se posa malencontreusement une nouvelle fois sur sa chaise, accompagné de sa guitare et de son ampli pour une bonne heure de mélodies endiablées qui devaient certainement ravir la voisine de dessous qui aimait bien l’entendre jouer ! La mélodie ou plutôt le bouquant, il ne faut pas se leurrer, une guitare électrique, un ampli… ca fait pas du bruit… ca fou le bordel ! C’est tout. Ca durant une bonne heure et déjà la nuit tombait lentement, ce qui n’était pas plus mal, il allait pouvoir profiter de la douceur de la soirée. S’équipant d’un jean noir ainsi que d’une veste à manche courte de la même couleur, notre jeune ami s’aventura finalement dans les rues de la ville à la recherche d’un petit restaurant sympa qu’il aurait oublié. Il prit la décision de passer par le front de mer, histoire de voir s’il y avait pas un endroit intéressant, après tout, pas mal de choses se passent par las bas hein, alors autant y commencer ses recherches. Il y avait pas mal de petits restaurants et de bars sympatoches, mais aucuns ne lui donna envie, en même temps, c’est pas qu’il a des goûts de luxes, mais quand même, il n’aime pas les grandes chaines de distributions ou bien les restaurants qui font de la merde… Il a un minimum de goût. Son regard passa finalement sur l’océan endormit et une pointe colorée attira son attention… qu’est-ce que c’était ? Bonne question ! Intrigué, il sauta par-dessus la rambarde pour se rattraper sur le sable fin de la plage. Lentement il s’approcha pour finalement entendre une personne rire dans les environs, oui, c’était bien ça, il y avait bien une personne et c’était la jeune femme qu’il avait vu précédemment. Qu’est-ce qu’elle faisait encore la à rigoler toute seule ? Lentement, toujours plus lentement il s’approchait et n’entendait personne d’autre autour d’elle, pas d’écouteurs dans les oreilles… elle n’allait pas bien cette petite ! M’éclaircissant la gorge, je lui indiquais que j’étais la, avant de poser ma main sur son épaule qui était bien humide et largement saupoudrée de sable… A bien y regarder… Y en avait partout sur elle et elle dégoulinait d’eau. Qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire hein ? Prenant un air amicale et souriant, le timbre de sa voie était tout de même chaleureux et quelque peut inquiet.

    ♪ Hum… Vous allez bien ? Vous avez besoin de quelques choses ? ♪

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MessageSujet: Re: Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné]   Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné] EmptyDim 18 Avr - 23:03

Incapable de contrôler mon rire, j'aurai pu passer des heures, ici, assise sur le sable. Et puis, lui, est arrivé. De taille inférieure à la mienne, il dégageait une assurance que j'avais rarement vue dans ma courte vie, excepté chez l'une de mes soeurs, qui pour autant ne me calma pas sur le moment. Sans aucun style particulier, commun si je puis dire, il n'avait pas un charisme mirobolant cependant quelque chose aurait pu me faire retourner discrètement sur lui dans la rue. Ses cheveux. Ils furent la première partie de lui que je remarquai dès le début de notre rencontre : plus foncés que les miens mais d'une semblable longueur, ils détenaient un aspect envoûtant qui me donnait irrésistiblement l'envie de les prendre entre mes doigts. Je sais que je dois paraître folle, mais mon regard était entièrement dirigé vers ces derniers lorsqu'il déclara, sans doute dérangé par la situation qui pouvait sembler très singulière: Hum... Vous allez bien ? Vous avez besoin de quelque chose ?

- Je suis dans une ville que je ne connais pas, sans argent ni téléphone, trempée jusqu'aux os. Il fait nuit et je ne peux pas retourner chez moi. Je ne sais même pas pourquoi je suis venue ici. Cette situation est pittoresque et ce dont j'ai vraiment besoin, c'est un peu d'aide, beaucoup d'aide.


Face à cette déclaration, l'univers tout entier me parut moins drôle. Finalement. J'arrêtais brutalement de rire, comme si mes mots, mes paroles m'avaient ramenés à la réalité, celle que je hais tant. J'ai passé vingt années de ma courte vie à éviter ce qui pouvait être vrai par nature : mes relations avec les autres, le traumatisme lié à mon cauchemar, mes peurs et mes envies, mon corps, le temps qui passe. La vie est un long chemin où des obstacles, de temps en temps, viennent la parsemer histoire de mettre un peu de piment dans la sauce et l'être humain a deux manières d'y réagir : soit il les surmonte en les escaladant à force de souffrances, soit il reste bloqué devant et sombre petit à petit dans la dépression et la débauche. Moi, Scarlet Absolem, j'ai décidé de faire autrement, différemment. J'ai utilisé mon karnevale pour masquer les problèmes et avancer jusqu'à maintenant, avec beaucoup de réussite j'ai recouvert mes monstres d'amour, de gentillesse et d'innocence. Pourtant, encore aujourd'hui, ils demeurent toujours présent au plus profond de moi, comme des ronces qui grandissent autour de mon âme, petit à petit. J'aurai pu me défendre cependant, cela n'a jamais été dans ma personnalité d'être active, juste d'être passive et de dépendre constamment des autres, à leurs dépends le plus souvent.

- Je suis tellement fatiguée...

Là, face à une personne envers laquelle je n'avais jamais rien ressentie, mon réflexe, après m'être confiée comme toujours fut de me renfermer dans mon cocon. Loin de tout, loin de la lumière, loin de l'obscurité. Personne ne pouvait comprendre ce besoin pathologique que j'avais de nier ce qui me paraissait impropre à mon univers. Nous sommes dans une soirée mondaine, autour de nous des aristocrates se mélangent aux bourgeois, l'espace d'une nuit : un homme d'une trentaine d'année parle à mon père à propos d'un séjour qu'il aurait fait à sa clinique. La conversation semble animée et j'arrive pour apporter des rafraîchissements : tandis que les présentations restent faites par mon géniteur, l'autre me dévisage et me détaille ce qui m'angoisse par dessus tout. Pourquoi ? Parce que Dame Nature a décidé de m'octroyer une poitrine démesurée qui, bien qu'elle amuse ma mère à l'occasion, me rend nerveuse en société et m'empêche de m'ouvrir aux adultes plus âgés. Aux adultes tout court par ailleurs. Revenons à l'homme qui me toise, celui-ci sans doute pour régaler la galerie fait une plaisanterie : Dis-moi Scarlet, c'est tes copines qui doivent être jalouse de ne pas être aussi bien faites que toi n'est-ce pas ? Clin d'oeil et rigolade avec mon père. Sans moi. Je refuse la réflexion, ce qu'elle signifie dans sa bouche. Ah bon ? Pourquoi ? Je ne suis qu'une poupée comme les autres, mes amies ont des robes aussi belles que les miennes. Un sourire d'enfant qui le déconcerte un peu.

La mer tout à l'heure agitée semblait s'être calmée, comme en parallèle à mon état d'esprit : pas une vague à l'horizon. Cela me rappelait un morceau de piano que je jouait étant plus jeune : Pavane op 50 de Gabriel Faure. A l'origine c'était ma mère, Kathleen qui savait jouer de cet instrument puis elle l'avait enseigné à mon père peu de temps après leur rencontre. Moi, j'étais née dans la maison familiale où trônait dans le salon, le magnifique pianoforte hérité depuis des générations par le côté maternel : je me souviens qu'elle m'avait souvent raconté que grand-père aurait préféré vendre toute sa maison, son garde manger et ses affaires plutôt que l'objet qui le faisait vibrer depuis l'enfance. J'ai commencé à jouer très tôt, bien que je ne puisse me remémorer l'âge exact, sur les jambes de ma mère. Le son si mélodieux qui émanait alors me rendait tellement heureuse que j'ai entretenu la pratique tout le long de mon adolescence et qu'il m'arrive encore de débarquer dans mon ancienne demeure pour y jouer quelques morceaux. Jade m'a souvent demandé après un an de viols successif comment j'ai pu continuer d'apprécier l'instrument sachant que mon tortionnaire était mon professeur de piano de l'époque. Je lui répondais continuellement, sans faillir dans ma parole, qu'à chaque fois que mes doigts caressaient les touches noires et blanches c'était un peu de répits avant qu'il ne me détruise : je me raccrochais à cet instant où je pouvais paraître pure et heureuse d'être auprès de lui. Je me retournais vers celui qui attendait surement que je sorte de mon mutisme et plantais mes prunelles violines, roses même dans les siennes d'un gris profond. Ma main, cédant à la tentation, attrapa délicatement quelques mèches de cheveux, lisses et soyeux. La nuit allait, sans aucun doute, être très longue pour tous les deux...

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MessageSujet: Re: Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné]   Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné] EmptyLun 19 Avr - 13:26

Elle semblait éprise d’une sorte de fou rire totalement incontrôlé… un rire qui n’en était pas vraiment un, une sorte de réaction nerveuse à sa situation qui était encore étrangère à notre jeune homme qui s’approcha d’elle pour tenter de lui venir en aide. Si aide il y avait bien entendu besoin. Entre deux crises de fou rire elle avoua qu’elle n’était pas en bonne posture… pas en bonne posture du tout. Etant dans une ville qu’elle ne connaissait pas, sans moyens de communications ou bien même d’argents, elle était comme qui dirait en très mauvaise posture. Elle ajouta qu’elle avait besoin d’aide, de pas mal d’aide… C’était un peu normale après tout. Trempée jusqu’à l’os, elle n’allait pas tarder à attraper froid la petite demoiselle. Elle s’arrêta de rire, comme si elle venait de prendre réellement conscience de sa situation. Il y avait de quoi en pleurer, taper une crise, mais non, elle s’arrêta tout simplement et ajouta finalement qu’elle était fatiguée. C’était compréhensible. Que pouvait faire Hoshi dans une telle situation ? Il était bien loin de chez lui, pour la ramener chez lui, il aurait du prendre le bateau ainsi qu’un aéronef, mais pas le temps, la petite serait déjà dans un état de transe à cause de la maladie montante. Et puis si elle ne connaissait pas cette ville, elle ne devait pas avoir d’endroit ou se rendre, ce qui était plutôt… déconcertant. Il n’avait plus beaucoup de choix en fait… D’un geste rapide, il attrapa son téléphone portable pour voir l’heure qu’il était… Pas trop tard en définitif, il allait pouvoir appeler la bonne personne. Certes, sa journée de repos ou plutôt sa soirée en solitaire était fusillé avec la découverte de cette jeune femme échouée, mais il n’allait tout de même pas la laisser la comme ça. Ca ne ressemble pas à notre bon vieux Hoshi qui a toujours la main sur le cœur. Il s’en fiche de qui est la personne à aider, il aide tout simplement, il est comme ça… C’est quelqu’un qui ne peut pas s’empêcher d’aider son prochain et l’inconnue allait apprendre l’hospitalité de ce jeune homme. Enfin… Elle allait avoir un toit pour la nuit… il l’espérait. La jeune femme sortit finalement de son mutisme apparent pour finalement le regarder de ses yeux envoutant, il ne put s’empêcher de lui adresser un sourire amicale et réconfortant, surtout quand cette dernière lui caressa ses cheveux. Elle semblait déjà un peu plus apaisée, ce qui était une bonne chose. Aider une personne en panique n’est pas une mince affaire.

    ♪ Ne vous inquiétez pas, je vais vous emmener chez ma sœur, vous pourrez vous reposer jusqu’à ce que vous vous sentiez un peu mieux. ♪


Souriant, il commença à composer le numéro de sa sœur qui à cette heure ci devait avoir terminée son repas avec son mari. Elle ne tarda pas à répondre de sa voie angélique, heureuse de voir que son jeune frère prenait pour une fois les devants en lui téléphonant. Car oui, c’est toujours elle qui appelait la première… mais aujourd’hui c’était différent, il avait besoin d’elle et il n’aimait pas trop cette situation. Demander de l’aide à sa sœur alors qu’il ne lui demande jamais rien… Ce n’est pas son genre, mais à situation de crise, il faut jouer toutes ses cartes. Hoshi lui expliqua son problème, ayant trouvé une jeune femme sur la plage, il aurait besoin qu’elle les héberges pour la nuit histoire qu’ils puissent y voir plus clairs le lendemain matin. Ca le fait pas trop de dormir dehors ou encore de faire quelques heures de routes pour rentrer chez sois avec une fille totalement trempée. Bien entendu, Laura, sa sœur ne put refuser la demande à l’aide de son jeune frère qu’elle avait tant de mal à faire venir chez elle, dans le demeure familiale. A ce moment précis, Hoshi s’en fichait bien de voir ses deux frères ou bien ses parents, ils n’étaient pour lui que des personnes partageants le même sang que lui, rien de plus, rien de moins. Il n’y avait qu’avec sa sœur qu’il se sentait bien et puis voilà. Elle lui dit donc qu’ils pouvaient venir dès maintenant en passant par sa porte, pour qu’ils n’aient pas à rencontrer le reste de la famille pour ne pas avoir à supporter les moqueries familiales de bases. Déjà qu’il était bien mal accueillit à chaque fois qu’il venait, alors la, avec une fille crasseuse, trempée et pleine de sable, il allait tout droit dans le mur. Rangeant son portable tout en la remerciant une dernière fois, il offrit un nouveau sourire à la demoiselle sans nom. Il ne voulait pas trop la brusquer, mais il fallait se dépêcher si elle voulait ne pas attraper plus froid. Se redressant, il proposa sa main à la jeune femme pour qu’elle puisse se redresser sans trop de mal, tant qu’à faire, s’il pouvait ne pas la porter, ca l’aiderait pas mal tout ça.
    ♪ - Vous pouvez vous relever ? Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas très loin d’ici. A peine cinq minutes de marche. Tenez, prenez ca, ca vous tiendra un minimum chaud. ♪


Retirant sa chemise, il lui donna avec toute son affection. Bon, il était torse nue maintenant, mais il faisait plutôt bon dehors alors lui, il n’allait pas attraper froid pour si peu. De plus que son corps ou plutôt son pouvoir lui permettait de vivre dans des conditions plutôt fraiches, alors avec ce temps, c’était de la rigolade pour lui. A présent, il était temps de se dépêcher, il leurs faudrait prendre la route au bord de mer pendant trois ou quatre minutes avant de pouvoir arriver aux quartiers aisés ou ils pourraient se rendre à la demeure de la famille Egao. Il était bien content que sa sœur ait accepté de lui venir en aide. Pour une fois qu’il pouvait compter sur un membre de sa famille… Il espérait simplement que la petite demoiselle allait se laisser faire et ne pas trop avoir peur, après tout, ils ne se connaissaient pas… Il était compréhensible qu’elle ne veuille pas le suivre et il le comprendrait, mais pour son bien, il se devait de lui faire comprendre qu’il valait mieux qu’elle se retrouve au chaud que sur la plage.
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MessageSujet: Re: Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné]   Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné] EmptyJeu 22 Avr - 23:28

J'enfilai la chemise, elle sentait la cigarette. Loin de me déplaire, cette flagrance me plongea dans un souvenir plutôt agréable, du moins c'est comme cela qu'il est demeuré jusqu'à maintenant, celui de mon aventure avec Stephen. Lui aussi fumait, peu mais assez pour que cela imprègne ma mémoire à jamais. Il avait trois ans de moins que moi à l'époque de notre rencontre, l'âge n'ayant posé aucun problème particulier pour la suite, laquelle fut provoquée intentionnellement par Jade. Ma terrible petite sœur dont le passe-temps favori reste de se faire passer aux yeux de tous pour une fille ou un garçon, dans lequel cas elle prend le nom de Jasper, en alternant selon ses envies. Je crois que pour moi, le pire est d'avouer qu'à ce jeu-là, malgré toute logique, elle a un talent indéniable : un vrai caméléon. Quoi qu'il en soit, nos chemins s'étaient croisés un beau jour en allant chercher cette diablesse à l'école, elle s'était vite chargée des présentations. La rapidité de son action, je ne le sus que plus tard, était dû au fait qu'elle voulait que l'on sorte ensemble depuis le début. Mature pour son âge, dénoué de toute brutalité, il incarnait pour moi à l'époque le véritable gentleman, incapable de blesser la lady que j'étais. Une chose demeure certaine, j'avais vu juste, ce fut moi qui apporta au fur et à mesure de notre relation la souffrance à l'état brut. Nous devînmes amis, sous le chaperonnage de ma cadette, puis un jour, il me prit la main si doucement que je ne pus que me retourner et prononça les mots fatidiques : je t'aime. L'amour désigne un sentiment d'affection et d'attachement envers un être ou une chose, qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une proximité, pouvant être physique, spirituelle ou même imaginaire, avec l'objet de cet amour, et à adopter un comportement particulier (plus ou moins rationnel) en conséquence. Eh bien, ce fameux sentiment étalé partout au grand jour, je ne l'ai jamais ressenti. C'est terrible, je le sais parfaitement néanmoins mon cœur agit comme il le désire. Lorsque cet être si magnifique dans tous les sens du terme me déclara sa flamme, ma seule réaction fut de me demander qu'est-ce que j'avais fait pour mériter une telle chose. Il fallait me comprendre la dernière personne ayant prononcé ces mots sincèrement à mon écart avait fini par commettre l'impensable à mon égard. Par conséquent, ma réticence était entièrement justifiée.

Finalement, avec les conseils précieux des membres de ma famille, j'avais fini par accepter : cela ne me coûtait rien après tout. Je ne regretterai jamais ce que j'ai vécu avec lui, c'était...magique. Chaque jour, il me couvrait de tendresses, de cadeaux et d'attention de toute sorte ; en aucun cas, il se révélait égoïste ou manipulateur, un vrai prince charmant. Tellement beau, tellement parfait. Dans ce tableau idyllique, ce fut moi qui ne fut pas à la hauteur. Je ne parvenais pas à "l'aimer" et lui, blessé de ne rien recevoir de plus, finit un jour par partir définitivement de ma vie. Même si je sais que ce n'est pas de ma faute, encore aujourd'hui, je me sens toujours coupable... J'attrapais sa main chaude, nécessaire pour me relever, et commençais à marcher doucement devant moi, histoire qu'il me puisse me rattraper et nous indiquer la route à suivre. Une route sous les étoiles d'Almenthys. Qui n'a jamais rêvé d'être un oiseau, libre comme le vent, volant dans la nuit obscure sous le firmament ?

L'immensité du ciel pouvait en faire peur à plus d'un, même habitant d'Alzen, cependant elle symbolisait pour moi la perfection, une sorte de perfection. Aussi grande qu'impressionnante, intouchable et poétique, elle ne pouvait jamais vieillir mais restait dépendante des hommes et de leurs machines. Si j'avais été un oiseau, j'aurai été une mouette, une insaisissable mouette rieuse : sociable avec tous, vivant près de l'eau et toujours entourée avant de prendre son envol des siens. Il faut savoir que malgré mon incapacité totale à flotter et nager, j'adore l'eau. Lorsque pendant les longues soirées d'été, on s'ennuyait fermement avec mes sœurs, on faisait des batailles d'eau nocturnes et sans aucune lumière autorisée dans notre humble jardin. Vous l'aurez sûrement deviné, j'aime mes sœurs : ces personnes avec lesquelles j'ai un lien si particulier, toutes différentes et primordiales dans mon bonheur...Autour de moi, parmi mes connaissances, beaucoup possèdent des relations extrêmement conflictuelles avec leur famille et ses différents membres. Moi, du haut de mes vingt ans, je n'ai jamais eu ce problème et c'est pour moi, un trésor précieux. Bien sûr que j'ai connu des crises, comme n'importe quelle famille, dont plusieurs qui ont profondément ébranlés notre union : lorsque que Carnélian a voulu devenir traqueur suite à une rupture amoureuse difficile, quand Fallow a été hospitalité pour une complication cardiaque à l'âge de quatre ans ou encore il n'y a pas si longtemps quand ma mère est tombée enceinte de Mint et Pearl qu'elle voulait avorter au risque de détruire l'équilibre familial. Néanmoins, notre force première fut notre nombre et sa solidité, face aux difficultés, nous formions une défense solide capable de marcher sur un brasier à pied nus ou plutôt habituellement de combattre les caprices de la vie. Ainsi, j'allai trouver refuge chez la sœur de mon sauveteur, bien aimable et patient avec moi, il fallait le remarquer.

- Dites-moi, vous ne m'avez pas dit quel était votre nom...Je suis un peu étourdie, moi non plus. Je m'appelle Scarlet, Scarlet Absolem et j'habite à Alzen. Je suis bibliothécaire, j'adore mon métier ^ ^. Oh regardez ! Un tableau...Il doit sûrement venir de l'atelier de Rin.

Ce dernier, déposé dans une cagette en bois sous un lampadaire illuminé, attira mon oeil : il devait valoir une fortune ! Les personnes n'ont décidément plus aucun respect pour l'art de nos jours. Il représentait l'Empereur allongé à moitié nu sur des pommes d'un vert nouveau, son regard tourné vers le spectateur attirait plus l'œil sur ce qui cachait son intimité : la tête d'un scaphandre. Vous savez, ce que l'on mettait pour explorer les mers dans les livres anciens...Il portait par ailleurs, de la main qui était posée sur cet élément, une bague avec un coquelicot fleuri. On pouvait le qualifier d'oser, cependant je trouvais cette conception parfaitement réussie. De ce que Fallow, qui avait quelque peu étudié la peinture et signification cachée, m'avait enseigné, je savais que la pomme possédait plusieurs symbolique : tout d'abord, le péché originel considéré par la religion comme interdit, l'aspect dit érotique des dieux grecs et cosmique pour sa forme sphérique. Le coquelicot, quant à lui, associé également aux dieux antiques mais surtout à la guerre et au sang résultant des combats : une métaphore de la guerre Karneval ? Le scaphandre, un moyen de protection subaquatique d'après moi, pourrait être le besoin d'être protégé des ennemis venant de la mer. Certes mon interprétation ne valait rien toutefois, c'était plutôt amusant d'essayer d'imaginer ce que le peintre a voulu montrer à travers son œuvre. Soudain, j'entendis un bruit derrière moi. Je ne le voyais plus, lui, mon bon samaritain. J'eus brusquement peur, seule dans le noir à nouveau, une sorte de pulsion m'entraîna à courir droit devant moi, vers la mer. Après une vue panoramique de lieu, je ne pus apercevoir de loin qu'une tête rousse, semblable à celle de Tristan, le voleur de baiser (Prend ça 8D) qui me fit rougir très rapidement. Des semaines sont passées depuis l'incident et pourtant son souvenir hante encore ma mémoire. Ce moment de joie fut brusquement rallongé à la vue, cette fois-ci plutôt bonne, du miracle aux cheveux d'ébène vers qui je courrais comme une éperdue, terrifiée à l'idée d'être à nouveau seule.

- Où étiez-vous partis ?...Vous ne pouvez pas m'abandonner, j'ai besoin de vous...Encore un peu. C'est d'un sadisme !

Je fis semblant de bouder, chose qui ne m'arrive jamais. J'aurai pu lui prendre la main et avancer à ses côtés toutefois, j'avais envie d'être capricieuse pour une fois.
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MessageSujet: Re: Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné]   Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné] EmptyVen 23 Avr - 17:33

Qui aurait pensé qu’il y aurait une jeune femme ainsi installée sur le sable de la plage, totalement rejetée par la mer et certainement par la mort. Ce n’était surement pas Hoshi qui aurait pensé qu’il la trouverait ainsi posée complètement trempée en train de rire de nervosité. La pauvre semblait bien perdue et avait besoin de l’assistance du bon Hoshi qui ne peut pas s’empêcher d’aide son prochain, c’est malheureux, mais il donnerait son repas à une personne qui a faim au lieu de le manger. Il sait qu’il est trop gentil et que certaines personnes pourraient en profiter, mais il est ainsi et il ne changera pas avant un petit bout de temps malheureusement. Le jeune homme offrit à la jeune femme de prendre sa chemise, histoire qu’elle puisse se mettre un vêtement sec sur elle. Ayant appelé sa sœur en lui demandant s’ils pouvaient se rendre chez elle en toute discrétion pour que l’inconnue puisse se changer et se reposer, ils étaient à présent en train de marcher vers sa demeure, à quelques minutes de marche. La jeune femme se présenta à lui, ce qui était plutôt une bonne chose pour meubler la conversation. Elle se présenta sous le nom de Scarlet Absolem, elle aussi une habitante d’Alzen, tout comme lui. Etrange, comment c’était elle retrouvée ici ? Elle n’était tout de même pas tombée de la citée des nuages quand même ? Non, c’était impossible. Elle ajouta qu’elle était bibliothécaire et qu’elle aimait beaucoup son métier. Si elle aimait lire, il y avait de quoi aimer ce métier, c’était certain ! Elle vit ensuite un tableau, entreposé la. Elle semblait le détailler fermement, comme si il lui disait quelque chose. Hoshi en profita pour lui répondre, mais elle semblait dans ses songes.

    ♪ Enchanté Scarlet, j’aurais préféré une rencontre dans de meilleurs conditions. Je m’appel Egao Hoshi et je suis moi aussi un habitant d’Alzen. Pour ma part, je suis barman et musicien et j’adore ce que je fais. ♪

Pas vraiment réceptive la jeune femme… totalement plongée dans la contemplation de ce tableau représentant leur souverain. Hoshi n’était pas féru d’art et pour le moment, il n’avait qu’une seule envie, ramener cette Scarlet chez sa sœur pour qu’elle puisse se mettre au chaud, sinon, il allait devoir s’occuper d’une grande malade. Ne voulant pas la brusquer, il l’a laissa détailler son tableau tout en cherchant quelque chose des yeux, il ne désirait rien, mais qui sait, peut-être qu’il y aurait quelque chose d’utile dans les environs ? Il ne trouva pas grand-chose pour la jeune femme malheureusement, il n’y avait que des demeures dans les environs, il n’y avait pas de boutique ou il aurait pu lui acheter un petit remontant ou bien des affaires propres, rien du tout. Seulement quelques personnes à l’air louche dont un qu’il avait déjà aperçu la semaine dernière. C’était lui aussi un drogué… tout comme Hoshi. Et au vu de sa… tête et de ses mouvements, il était en train de s’acheter quelques petits remontants. Le bougre ! Notre jeune ami fouilla dans ses poches si lui aussi n’avait pas ses petits remontant et malheureusement, il n’y avait que son paquet de clope… remplit de clope ! Pas de quoi s’amuser. De plus, s’il devait rester avec la jeune femme, il allait très rapidement ressentir ce triste sentiment qu’est le manque… Car oui, il a beau être gentil le Hoshi, mais quand il a pas sa dose journalière, il ne se sent plus très en forme et il n’arrive plus trop à contrôler son pouvoir. Ce qui est plutôt contraignant pour tout ce qu’il touche. Laissant quelques instants la petite demoiselle à la contemplation de sa toile, notre jeune barman allant dire bonjour au dealer et à son client. Tous les deux étaient sur la défensive, mais ils comprirent rapidement ce qu’il cherchait lorsqu’il sortit plusieurs billet de sa poche. Pas besoin de parler plus que ça, le dealer lui sortit ce qu’il avait avec discrétion. Rien de bien dure, tout ce qu’aime Hoshi.

    ♪ Je vais prendre un peu de tout, met moi tout ça séparément et quelques feuilles si tu en as aussi. Je suis un peu à court la. ♪
L’homme ne tarda pas à s’exécuter, sortant des petits sachets ou il y plaça quelques doses, autant qu’il avait de billet en fait. Quelques instants plus tard, la transaction était terminée et notre petit Hoshi mit sa nouvelle cargaison dans sa poche avant de retourner vers l’endroit qu’il avait quitté quelques instants plus tôt. Scarlet ne tarda pas à courir vers lui, rien qu’à son visage, il pouvait voir à la fois la crainte ainsi que le soulagement, apparemment, elle c’était perdue ? Non, en fait pas du tout, c’était lui qui l’avait quitté et elle avait eu peur de se retrouver toute seule de nouveau. Ul ne pouvait que la comprendre et s’en prendre à lui-même, encore une fois, son désir de drogue passait au dessus de ses obligations. Elle lui dit qu’il ne pouvait pas l’abandonner, pas encore, elle avait encore besoin de son aide. Elle se mit même à bouder, enfin essayer, ce qui fit rire Hoshi qui s’alluma une clope tout en n’en proposant une à la jeune femme si elle en désirait une.

    ♪ Je suis désolé, j’ai préféré vous laisser à votre contemplation. Dépêchons nous, sinon vous allez attraper un rhume ! ♪
Posa sa main contre le dos de la jeune femme, il l’invita avec un sourire à le suivre à travers les nombreuses demeures. Rapidement ils arrivèrent au lieu dit, une grande, très grande maison en forme d’étoile et à un étage. Presque une demeure princière ! Laura, sa sœur sortit de chez elle, rapidement. Elle était déjà en tenue de nuit, mais à vrais dire, pour son frère elle était prête à tout. Elle lui sauta presque dans les bras, le remerciant de lui faire confiance et elle salua la jeune femme aux côtés de son frère, lui demandant de la suivre jusqu’à l’intérieur ou elle allait s’occuper d’elle. Après tout, elle est très protectrice comme femme et elle allait bien s’occuper de Scarlet, Hoshi n’en doutait pas une seule seconde. Alors qu’il allait entrer à la suite des demoiselles, il entendit la voie grave de l’un de ses frères, c’était le plus âgé et donc celui qui allait hériter de toutes la fortune familiale. Bien qu’ils ne se voyaient presque jamais, Takeshi vouait une haine sans nom à son jeune frère, allez savoir. Il laissa donc les deux jeunes femmes rentrer, avant de rester sur le palier.
    ♪ Je reviens au plus vite. ♪

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MessageSujet: Re: Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné]   Do you think I'm mad ? [libre][Abandonné] EmptyJeu 13 Mai - 17:03

Je reviens au plus vite. C'est ainsi qu'Egao, me laissa avec sa soeur à mes côtés, dans cette immense maison. Gênée de devoir importuner de si agréables personnes, la façon dont frère et soeur s'étaient comportés l'un envers l'autre m'imposa cette idée, je n'osais dire mot. J'espérais que mon sauveur allait revenir d'une minute à l'autre néanmoins ce ne fut pas le cas, renforçant mon malaise grandissant. Au lieu de prononcer quoique se soit, je me contentais de contempler ma bonne fée nocturne : sa chevelure couleur noisette voletait un peu et semblait désordonnée, cependant ce n'était qu'une impression car sa coiffure d'une grâce maternelle illuminait son visage. D'après sa tenue de nuit, je pouvais voir que l'argent ne lui manquait pas, pas de luxe seulement une matière que je savais coûteuse de part ma mère. Ses yeux dégageaient une clairvoyance infernale, comme si par un miracle improbable, elle pouvait lire dans mon âme d'enfant. Je sais que cela peut paraître absurde, toutefois je me sentais incapable de lui mentir ou même de lui refuser quoique se soit. Pourtant, elle n'était pas la première personne qui m'avait impressionnée dans ce bas monde, j'étais il est vrai très impressionnable, toute sa physionomie aussi bien sa taille fine, son étonnante élégance, sa sympathie naturelle m'incitait à lui offrir toute mon amitié. Après un tel portrait,je pris mon courage à deux mains et, pleine de bonne volonté de politesse, déclara à son attention :

- Bonsoir, je remercie de m'accueillir chez vous. Scarlet Absolem, enchantée. Vous pouvez m'appeler Carlie.

- Appelle-moi Laura. Suis-moi, je vais te montrer ta chambre pour la nuit."


D'un signe de la main, elle me fit signe de la suivre dans la demeure. J'étais très contente de mon logement pour la nuit : une pièce simple et neutre, parfaite à mes yeux. Que voulez-vous, j'adore intégrer moi-même ma personnalité quelque part, fait difficile quand celui-ci est déjà décoré ou habité. Tandis que je visitais du regard les alentours, Laura m'incita à prendre une douche pour me réchauffer et partit chercher une tenue de nuit : j'en profitais pour explorer les lieux et trouver la salle énoncée plus tôt. Les couloirs restaient impressionnants de part leur taille mais également par leur contenu, aucune photo de famille contrairement à chez moi mais de nombreuses œuvres d'art, tableaux de toutes sortes. Au bout d'une dizaine de minutes, je trouvai enfin la fameuse salle de bain, toute de rouge vêtue. Les meubles carmins portaient en leur sein des éviers ainsi qu'un robinet chromé, les placards formés de bois vernis contenaient des serviettes pour la plupart blanches ou bleues. Au fond de la pièce, une baignoire laiteuse attira mon œil, elle était entourée de toutes sortes de produits de beautés aux teintes multicolores, l'anarchie dans toutes sa splendeur. Cela changeait de la nôtre où Carnélian, la plus grande maniaque du siècle, avaient classé les produit par fonction, taille et appartenance : une vraie folie. Dans mon loft, c'était une bassine circulaire, assez haute, sans gel douche et pour cause, il se trouvait tous sur une étagère située non loin de là. Soudain, ma marraine vint à ma rencontre avec une nuisette assez volante, couleur pèche, avec un admirable ruban au niveau de la taille d'un teinte semblable à prune. Son attention me toucha, je lui offris un sourire.

- Je vais faire te faire à manger, que veux-tu ?

- Un bol de riz et des cookies. Un verre de lait aussi, si cela ne vous dérange pas.

- Des cookies ? Quelle ravissante recette ! Je dois t'avouer quelque chose : je n'aurai jamais cru que mon frère amènerait une poupée aussi mignonne à la maison. Ta venue me fait extrêmement plaisir. Si tu veux, on peut les faire ensemble après ton bain qu'en dis-tu ?

- J'adorerais !


Et ce fut après un bon prélassage dans l'eau chaude que je courus dans la cuisine pour mettre la main à la pâte : toujours pas de signe d'Egao. En temps normal, j'aurai eu froid toutefois il faisait bon et je pus par conséquent apprécier dans toute la gentillesse la scène qui allait suivre : la préparation des cookies selon Laura. Je connaissais la recette depuis l'enfance : œuf, cassonade, sucre, farine, beurre, levure chimique, pépites de chocolat, sucre vanillé et une pincée de sel. Dans la famille Absolem, la cuisine se faisait entre femmes et surtout à plusieurs : bien de Fallen et Hazel se contentaient souvent de manger les plats sortant du four plutôt qu'autre chose. Malgré tout, elle apporta un ingrédient que je n'avais jamais vu auparavant : des perles de "bonheur", des billes minuscules aux couleurs de l'arc-en-ciel contenues dans un bocal à confiture. Telle une enfant, je mirais le pot venues d'une féerie inconnue comme le plus magique des trésors. Ce fut par ailleurs moi qui incorporait la célèbre poignées de décorations merveilleuses dans le saladier avant une figure de respect diablement comique, il fallait l'avouer. Je crois que les manger a été le comble de l'extase pour mon coeur de princesse innocente : bien entendu, le bol de riz était exquis et ce verre de lait tellement réconfortant, toutefois ces cookies...ahhh...Je pourrais leur écrire un poème dans la minute qui suit si je le désirais. Ma bonne humeur visible réconforta Laura qui semblait inquiète par l'exclusion de son frère dans une autre pièce de la maison. Histoire de détourner ses pensées, je lui fis un compliment sur sa coiffure, décidément les cheveux étaient l'atout de séduction dans la famille.

- Merci beaucoup. Les tiens aussi sont très beaux, dis-moi ils ne sont pas naturels ?

- Non, teints. J'y prends énormément soin, j'apprécie leur douceur.

- Je n'en doute pas. Toutefois, ce que je préfère ce sont tes yeux, ils me font penser au ciel lorsque le ciel se couche, violet rose et bleu à la fois.


Je baissais la tête, tristement. Son compliment me fit plaisir mais il me rappellai mon cache-oeil, une malédiction pour moi. Je préférai détourner la conversation.

- Auriez-vous quelques peluches ou poupées ?

- Bien sûr !


Elle m'emmena dans un placard où je puis prendre à ma guise, mes futures compagnons de la nuit, sous l'oeil étonné de la propriétaire. Avec une délicatesse exemplaire, je pris le lapin des champs au nœud papillon noir, le même plus petit et tout rose, la poupée de chiffons à chevelure chocolat, et l'ourson souriant en direction de mon lit de substitution. Mon dernier voyage fut destiné à récupérer l'ours vert à la touffe et Mélodie la demoiselle grandeur nature. Je les plaçais selon un code de couleur, de la plus petite longueur d'onde à la plus grande, comme le faisait maman quand j'étais petite : destiné à me rassurer lorsque j'étais dans un lieu inconnu, je dois avouer que cela avait toujours bien marché. Bien que le matelas ne soit que pour une seule personne, mes camarades trouvèrent tous leur place sur l'édredon. La jeune femme me demanda encore une fois si j'avais besoin d'autre chose, je hochais ma tête de droite puis finit par déclarer d'une petite voix :

" Pourriez-vous dire à Egao de venir me dire bonne nuit ? C'est très important. Merci infiniment "

Un immense sourire, brillant tel une étoile, vint éclairer son visage. Elle acquiesça et ferma la lumière, tout en laissant la porte ouverte. Je posais mon cache oeil sur la table de nuit.

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