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 Errance. { Privé Leila Herui }

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Errance. { Privé Leila Herui } Vide
MessageSujet: Errance. { Privé Leila Herui }   Errance. { Privé Leila Herui } EmptySam 10 Sep - 14:20

  • __Errance. Privé Leila HERUI__

    « Elle avait donc appris à vivre seule, aux grés du vent et des caprices du temps. »

    La matinée était déjà bien avancée. Il devait être neuf heures et demie, peut-être dix heures sur la cité des arts. Cette dernière était déjà en effervescence. Les gens sortaient de chez eux pour s’offrir une bouffée d’air, se rendre dans la ville alors que d’autres personnes ne sortaient pas, s’enfermant dans leur solitude. Les motifs de ces sorties étaient variées : Certains sortaient juste pour le plaisir et pour ne pas rester enfermer toute la journée, d’autres se rendaient au marché pour acheter maintes provisions. Les trois grandes sortes de quartiers s’animaient, cependant l’une d’elles semblait plus timide que les autres, plus exclues. C’était bien sur les quartiers luxueux où vivaient tous les aristocrates de la ville. Ces quartiers contenaient les plus belles villas ainsi que les plus beaux manoirs. Beaucoup de personnes haïssaient les habitants de ce quartier à cause de leur richesse. Ils fixaient les bâtiments aux façades immenses avec amertume, presque avec du dégout.

    Nolah sortit finalement de la grande villa de ses parents. Fermant délicatement la porte derrière elle pour ne pas faire de bruit. Elle se rua hors du jardin de la grande maison, portant en bandoulière, un petit sac aux couleurs violettes. Elle était d’une famille d’aristocrates, elle n’assumait pas trop cela car les gens l’avaient tout d’abord vu comme une petite bourgeoise pourrie gâtée qui avait vécu dans un cadre de luxe. Mais elle avait horreur qu’on dise ça sur sa vie. Elle avait toujours vécu comme la plupart des personnes dans cette cité. Elle travaillait comme serveuse pour gagner de l’argent, car elle ne voulait pas demander de l’argent à ses parents ou même à ses grands frères. Et puis, elle s’était entrainée dur pour atteindre son niveau actuel d’escrime. Beaucoup de personnes avaient reconnu ses efforts et elle avait finalement obtenu le titre de championne de sa région. Elle en était très fière, ses parents eux, trouvaient ça inutile. Ils avaient tout de même félicité leur fille, mais cela avait été avec beaucoup de retenu. Mais cela importait peu la jeune femme, elle était fière de son chemin et elle comptait bien ne pas en rester là.

    Aujourd’hui était son jour de repos. Elle avait le droit de faire ce qu’elle souhaitait et quand elle ne pratiquait pas l’escrime ou qu’elle ne travaillait pas, la jeune femme se promenait en ville. Nolah connaissait Amenthalys depuis son enfance, elle y avait toujours vécu. Autant vous dire que la cité n’avait plus aucun secret pour elle. Mais aujourd’hui, elle avait envie de s’évader, de se rendre à Opale, une ville qui l’avait tout de suite passionnée quand elle en avait entendu parler. Elle voulait s’y rendre, la voir de ses propres yeux et peut-être même y vivre si elle s’y plaisait tellement. Pourtant elle n’avait pas encore put s’y rendre. Ce n’était pas l’ambition qui lui manquait ni même la volonté. La seule entrave à son désir était sa famille. Cette dernière s’entêtait à la garder près d’elle malgré les essais consécutifs de la jeune femme. Mais plus les jours passaient et plus le désir de s’évader de Nolah s’affirmait. Elle devait s’éloigner du cocon familial, vivre sa vie comme elle l’entendait sans aucune retenue. Un léger sourire apparut sur les lèvres de la demoiselle alors qu’elle quittait les quartiers luxueux à une allure moyenne, les idées dans le vague.

    I
    l faut que je prenne ma vie en main désormais.

    Nolah arriva bientôt devant les quartiers aisés, elle contourna plusieurs bâtiments, observant les façades des bâtiments qu’elle avait toujours connus, saluant des gens qu’elle fréquentait parfois. Elle s’arrêta un instant pour tendre la main à un chat, tentant de le caresser, elle avait tout son temps et appréciait les animaux, de ce fait, il lui arrivait souvent de prendre le temps de caresser un animal. Le félin s’approcha d’elle mais recula bien vite comme s’il avait pris peur. La demoiselle leva les yeux, cherchant le coupable des yeux. Elle remarqua bien vite une tête inconnue. Une femme très belle aux longs cheveux bruns. La jeune femme la regarda un instant et remarqua que cette dernière semblait être perdue. Elle n’était pas vraiment du genre à aller vers les autres mais elle aimait aider les personnes dans le besoin. De plus, peut-être venait elle d’une autre ville et cela augmentait l’excitation d’en savoir davantage qu’avait la demoiselle. Alors elle s’approcha d’elle, irrésistiblement attirée par ses prunelles dorées. Elle arbora un joli sourire, mettant ses mains dans son dos.

    « Vous n’êtes pas du coin, je me trompe ? »Commença-t-elle d’une voix calme, mais enjouée.

    Cette phrase, si on l’analysait correctement, voulait plutôt dire « j’aimerais vous aider » mais elle préférait entamer la conversation d’une autre façon. Elle espérait ne pas avoir été trop brusque en lui adressant la parole en milieu de rue.
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Leila Herui
Leila Herui
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♦ Inscription le : 08/05/2011
♦ Mes messages : 78
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♠ Humeur : Charmeuse ~
♠ Emploi(s) : Danseuse & Voleuse.
♠ Nationalité : Opalien
♠ Karnevale : Leila a la faculté de transformer son corps en sable. Elle ne se solidifie pas, au contraire : elle se transforme en une masse de grain qui fait son poids. Une fois transformée en sable, elle peut se mouvoir sur le sol et se faufiler partout dans les moindres petits trous.
♠ Sexualité & Statut : Hétérosexuelle & Libertine.
♠ Mon rêve : M'offrir, ainsi qu'à ma famille, le luxe suprême grâce à toutes les richesses que j'aurais volées, et ainsi clouer le bec à ces bourges qui m'ont toujours regardée de haut, avantagés par leur argent.
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♪ RP(s) en cours : Quand avarice rime avec séductrice ...
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Errance. { Privé Leila Herui } Vide
MessageSujet: Re: Errance. { Privé Leila Herui }   Errance. { Privé Leila Herui } EmptySam 1 Oct - 23:29

    La nuit tombait sur la cité d'Opale. La fraîcheur du désert gagnait la ville à mesure que le ciel s'assombrissait, et les premières étoiles scintillaient faiblement tandis que des rangées de torches éclairaient les rues opaliennes d'une douce lueur orangée. Le léger brouhaha des conversations flottait, quelquefois entrecoupé de cris d'animaux nocturnes. Non loin des portes de la ville s'alignaient quelques tavernes, endroits généralement remplis de voyageurs désireux de noyer la fatigue de leur long trajet dans quelques chopes de bière. La quiétude nocturne fut soudain brisée par un cri provenant d'un des bars :

    - Rend-moi ça, espèce de sale petite voleuse ! Mais attrapez-la, vous autres !

    La porte de l’établissement s'ouvrit brusquement et une silhouette vêtue de rouge sortit à toute vitesse, aussitôt talonnée par une demi-douzaine de gaillards visiblement très remontés. Quelques passants eurent tout juste le temps de s'écarter afin de laisser place à tout ce beau monde. Leila - car oui, c'était bien elle - accéléra l'allure dans l'espoir de mettre de la distance entre elle et ses poursuivants, mais son effort fut vain. Après quelques instants de course, elle remarqua qu'à son grand dam, le groupe de marchands dont elle venait de déchirer la bourse était très bien organisé. Ils venaient de se séparer, chacun ayant filé dans une rue différente dans le but d'augmenter leurs chances d'arrêter leur pilleuse. La jeune voleuse fit la moue, et , tout en courant, murmura pour elle-même :

    - Ça fait deux fois de suite que je me fais surprendre la main dans le sac malgré mes efforts ! Leila, il va falloir te reprendre, ma fille !

    La jeune fille tourna dans une ruelle moins passagère et s'arrêta pour reprendre son souffle. D'une main, elle tâta les minuscules flacons de poisons qu'elle gardait toujours sur elle, contenus dans une petite bourse dissimulée sous sa robe. Elle avait pourtant versé quelques gouttes de somnifère dans les verres de ces six hommes afin de commettre son méfait en toute tranquillité. Alors, comment se faisait-il qu'il n'y ait eu aucun effet ? Alors qu'elle les pensait tous en train de somnoler, Leila avait déchiré la bourse du groupe d'un coup de dague. À peine avait-elle un tiers de son contenu entre les mains qu'un des hommes s'était retourné, intrigué par le cliquetis des pièces, et avait donné l'alerte.

    - Quand je lui remettrais la main dessus, cette petite marchande de poisons n'aura pas fini d’entendre parler de moi ... marmonna Leila avec amertume.
    - Là ! cria-t-on depuis l'autre bout de la rue. Je l'ai vue !
    - Râh, merde ! jura la jeune voleuse avant de décamper aussi sec.

    Leila se mordilla la lèvre inférieure, en proie à l'hésitation. Le claquement des bottes qui se rapprochait, derrière elle, n'augurait rien de bon. Cette constatation lui arracha un rictus amer : pour une fois, elle se trouvait en mauvais posture. Ces marchands avaient l'avantage du nombre et de l'organisation, il ne leur faudrait que peu de temps pour la coincer. La seule alternative qui s'offrait à elle était de se cacher afin de les semer, même si cette solution répugnait à une frondeuse comme elle. Sans cesser de courir, la jeune voleuse regarda hâtivement autour d'elle, dans l'espoir de débusquer en vitesse une cachette et d'échapper à cette horde de marchands frustrés. Bon, elle leur avait un peu emprunté le tiers de leurs recettes, mais tout de même. Un cri dans son dos la ramena à la réalité. En priant le Dragon Rouge pour qu'il lui reste encore un peu de souffle, Leila s'engagea dans une petite ruelle commerçante pleine de monde. Elle se faufila entre les passants, sauta par-dessus des enfants qui jouaient dans le sable et évita quelques bêtes qui avaient échappées à la vigilance de leurs marchands, pendant qu'elle imaginait sans effort ses poursuivants peiner derrière elle, submergés par la foule. Elle repéra soudain un amoncellement de larges caisses en bois, empilées les unes sur les autres contre le mur d'une habitation. Un sourire aux lèvres, il ne fallut que quelques instants à la jeune voleuse pour escalader l’ensemble de caisses et se hisser sur les toits. Sans perdre de temps, elle reprit sa course, espérant que le fait de se situer à environ cinq mètres de hauteur l'aiderait à échapper au regard de ses poursuivants. Un cri colérique au-dessus du brouhaha ambiant l'informa du contraire. Mais comment pouvaient-ils encore la repérer dans la nuit tombante ? Avec un bruit de gorge agacé, Leila n'attendit pas qu'on la rattrape et prit son élan avant de sauter. Dès que ses pieds eurent quitté la surface des toits opaliens, la jeune fille fit appel à son karnevale et se métamorphosa en une petite masse sablonneuse qui s'écrasa mollement au sol. La voleuse reprit aussitôt forme humaine, certaine que l'agitation et l'obscurité n'avaient permis à personne de la voir user de son karnevale. Elle prit à toute vitesse la direction des portes de la ville, où étaient toujours posés à même le sol nombre de coffres remplis de marchandises prêtes à être acheminées vers un commerce opalien ou chargées dans un véhicule à destination d'un autre pays. Arrivée non loin des remparts marquant la limite entre Opale et le désert, Leila avisa une grande malle qui n'était pas encore verrouillée, l'ouvrit et plongea à l'intérieur à la vitesse de l'éclair. Elle s'y allongea promptement et sentit la caresse du tissu sur sa peau, puis le couvercle du coffre se rabattit sur elle, la plongeant dans l'obscurité.

    ● ● ●
    Leila émit un hoquet de surprise et ouvrit brusquement les yeux. L'obscurité environnante la paniqua durant quelques secondes, jusqu'à ce qu'elle se remémore les derniers évènements et comprenne qu'elle s'était assoupie à l'intérieur de la malle remplie de tissus qui lui avait fait office de cachette. La jeune voleuse tendit l'oreille pour tenter de situer le moment de la journée et de calculer combien de temps elle avait bien pu passer dissimulée dans ce coffre gigantesque. Le son quelque peu étouffé qui lui parvint interpella la jeune fille. À Opale, à toute heure, le brouhaha ambiant de la cité demeurait le même. C'était un ensemble assourdissant, mêlant dialogues amicaux, marchandages, voix fortes, cri de bêtes et rires d'enfants. Ce qu'elle entendait n'avait rien de semblable : les voix étaient peu nombreuses - ce qui rendait l'atmosphère plus vide que calme -, basses, tempérées, presque hautaines. Leila en demeura perplexe : mais où était-elle donc ? Avait-elle quitté Opale entre le moment où elle s'était endormie et celui où elle s'était éveillée ? Si c'était le cas, où se trouvait-elle ? La voleuse réalisa que l'idée de sortir ne l'avait même pas effleurée. Elle corrigea cette erreur en apposant ses mains sur le couvercle au-dessus d'elle et poussa de toutes ses forces, priant pour que la malle ne soit pas fermée. Par chance, le coffre s'ouvrit sans encombre et Leila cligna des yeux quelques instants, aveuglée par la lumière du soleil. Puis elle redressa son buste engourdi et conserva une position assise, tel un vampire sortant de son cercueil. Lorsque les fourmis qui démangeaient ses membres se furent estompées, Leila s'extirpa de la malle, s'étira comme un félin, lissa sa robe du plat de la main et tâta avec ravissement la bourse pleine d'or accrochée à sa ceinture avant de lever les yeux sur le décor qui l'entourait. Sa mâchoire faillit se décrocher de stupéfaction quand elle réalisa que son environnement ne ressemblait en rien à Opale. Il n'y avait plus de maisons modestes semblables les unes aux autres, plus de sable, plus d'animaux en liberté, plus de charmeurs de serpents, plus de danseuses des rues, plus d'odeur de thé sucré et épicé, plus d'échoppes d'armement, plus d'échos de lutte. Leila avait l'impression d'émerger dans un autre monde. Tout ce qui lui faisait face lui était inconnu : les manoirs imposants et somptueux, le sol froid qui mordait ses petits pieds nus, les vêtements luxueux et les splendides parures qui les rehaussaient ; jusqu'aux voix hautaines qu'elle entendait, la musique qui lui parvenait, la démarche digne et fière de ceux qui passaient à portée de son regard. Rien ne ressemblait à sa ville natale. Même l'atmosphère était différente : à Opale, le brouhaha de la ville grouillante d'activité avait quelque chose d'amical, de franc et de rassurant, la cité paraissait continuer de vivre même durant la nuit. Alors qu'ici ... C'était autre chose. Leila ressentait une impression diffuse de froideur, de mondanité ... Presque d'hypocrisie. Ou peut-être n'était-ce qu'une impression, justement, elle n'aurait su le dire. Mais la jeune voleuse avait au moins le sentiment qu'elle se trouvait dans une cité totalement contraire de celle qui l'avait vue naître. Labeur et amitié étaient devenus richesse et individualisme.
    Bien qu'ayant le bout des doigts brûlants à la vue de toutes les richesses qui l’entouraient, Leila préféra d'abord être certaine de l'endroit où elle se trouvait. Et pour le savoir, quoi de mieux que de le demander ? L'opalienne se dirigea alors vers une femme d'âge mûr, serrée à l'excès dans sa robe brodée d'or, et la questionna aussi poliment qu'elle put afin d'obtenir le nom de la ville dans laquelle elle s'était retrouvée malgré elle. À la grande surprise de Leila, la femme ouvrit des yeux ronds, puis la jaugea de bas en haut d'un regard inquisiteur et se retourna avec un petit reniflement dédaigneux pour poursuivre sa route. La jeune fille, stupéfaite, resta immobile quelques instants, cherchant en quoi elle avait bien pu provoquer une telle réaction. Elle était bien sûr loin d'imaginer que celle qu'elle avait abordée avait d'abord été surprise de se faire tutoyer : à Opale, chacun était toujours à tu et à toi avec les autres, l'idée d'user du vouvoiement ne lui avait tout simplement pas effleuré l'esprit. Par contre, il y eut une chose que Leila comprit. Elle jeta un regard à la femme qui s'éloignait, drapée dans sa robe luxueuse et ses bijoux étincelants, puis regarda son reflet dans une vitre tout près d'elle : vêtue d'une modeste robe écarlate - couleur du Dragon Rouge - à l'ourlet bordé de clochettes dorées, elle n'avait pour simple ornement qu'un large bracelet d'argent incrusté de minuscules rubis représentant les branches entremêlées d'un arbre, et baissa les yeux sur ses petits pieds nus et pleins de sable. L'opalienne demeura songeuse quelques minutes, puis un rictus amer lui tordit le visage. Elle venait de comprendre. Elle qui était toujours si orgueilleuse, fière de sa beauté, de son karnevale, des richesses qu'elle volait, elle n'arriverait probablement jamais à la cheville de cette femme couverte d'or, de bijoux et de somptueuses robes. Oui, c'était cela. Elle était jalouse. Elle, Leila, la princesse des sables, qui s'était depuis toujours fixée pour objectif de se hisser un jour aux rangs de la bourgeoisie opalienne, elle se croyait si proche de son but, alors qu'il n'en était rien ... Quelle naïve elle faisait. Cette rencontre avec cette noble hautaine lui avait fait l'effet d'une gifle. Il fallait qu'elle ait été bien stupide pour croire que dérober leur bourse à des touristes crédules ou s'introduire dans des luxueux hôtels pour les dépouiller de leurs objets précieux lui aurait un jour permis d’atteindre ce but. Avec ses vêtements simples, ses pieds sales et sa peau mate qui la signalaient derechef comme étant opalienne, jamais elle n'atteindrait le niveau de richesse de cette femme ni ne possèderait autant de prestance qu'elle n'en avait. Que de désillusions ... Son rêve était encore bien loin, bien plus loin que ce qu'elle ne pouvait imaginer.
    Renfrognée bien qu'elle s'appliquât à n'y laisser rien paraître, Leila emprunta la première rue qui se présenta à elle et erra dans la cité, encore indécise quant à savoir où elle se trouvait, comment elle s'y prendrait pour retourner à Opale, et où chercher un endroit pour y passer la nuit. Elle croisa de nombreuses personnes qui lui lancèrent quelques œillades stupéfaites - auquel elle répondit par un regard hargneux -, passa devant de nombreux manoirs et marcha le long de nombreuses rues, littéralement perdue. Que faire, comment faire et où aller étaient ses principales interrogations. Il y en avait de plus secondaires, comme par exemple les pierres précieuses ornant cette fontaine seraient-elles faciles à faire sauter, mais bon, elle penserait à cela bien plus tard. Sur un long soupir, Leila pénétra dans une rue moins passagère et ralentit l'allure à cause de ses pieds endoloris qui n'avaient pas l'habitude du marbre. Elle fit quelques pas et entendit vaguement un chat décamper à toutes jambes - pardon, pattes - avant qu'une voix féminine inconnue et toute guillerette ne lui parvienne.

    - Vous n’êtes pas du coin, je me trompe ?

    Leila hésita à se retourner. S'adressait-on vraiment à elle ? Finalement, elle fit volte-face et se retrouva nez-à-nez avec une jeune demoiselle de son âge, peut-être plus. Encore rongée par le ressentiment que lui avait apporté sa conclusion un peu plus tôt, l'opalienne s'apprêtait à lui retourner une réponse cynique du genre « oh, quelle déduction ! » avant de finir amèrement par « comme si ma peau mate et mes pieds nus ne pouvaient tromper personne ... », mais renonça aussitôt quand ses prunelles dorées croisèrent celles de la jeune fille, d'un étrange rouge teinté d'ambre. Cette œillade venait de ... de la calmer instantanément. Son regard paraissait si doux et si altruiste que Leila renonça à se montrer désagréable.

    - Tu ne te trompes pas, en effet. Facile à deviner, n'est-ce pas ? ajouta-t-elle avec un petit sourire mi-triste mi-amer en désignant sa robe chiffonnée ainsi que ses pieds nus et sales.

    La jeune voleuse fit une nouvelle fois fi des politesses - de toute manière, à Opale, tout ceux qui avaient sensiblement le même âge se tutoyaient automatiquement, s'en était devenu un réflexe - et détailla la silhouette de la jeune fille sans se soucier de paraître discrète ou non. Avec du recul, il lui sembla à présent évident que quelques années la séparaient de cette demoiselle. Celle-ci avait d'ailleurs quelque chose de ... de spécial sur son visage. Ou dans ses yeux. Ou dans son sourire. Ou peut-être cela venait-il d'elle toute entière ? Leila n’aurait su le dire. Il y avait quelque chose d'indescriptible chez cette jeune fille qui l'attirait, qui lui conférait une confiance absolue. C'était comme si une voix lui murmurait à l'oreille qu'elle venait de trouver une personne avec qui elle serait capable de partager une amitié quasi-fusionnelle et plus forte que tout. Sans même savoir pourquoi, sans même être capable d'en déterminer la raison, Leila se sentait étrangement détendue, comme si elle connaissait cette jeune fille depuis toujours. Elle aurait pu s'asseoir en tailleur, là sur les pavés, et lui raconter sa vie entière dans les moindres détails sans éprouver aucune honte. Était-ce donc cela que la vieille prêtresse du Dragon Rouge qui l'avait éduquée, enfant, appelait prédestination ?
    Son ardent désir de connaître enfin le nom de la ville au cœur de laquelle elle errait sans but depuis quelques heures lui revint.

    - Excuse-moi mais ... Où sommes-nous ?


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MessageSujet: Re: Errance. { Privé Leila Herui }   Errance. { Privé Leila Herui } EmptyMer 5 Oct - 16:12

  • La demoiselle posa son regard tendre sur la jolie jeune femme. Elle laissa discrètement son regard s’attarder sur ses belles formes, ses pieds nus, ses grands yeux couleur or, ses fines lèvres, sa peau mate, ses longs cheveux auburn. Elle était très belle. Ce n’était pas une beauté comme on pouvait les voir à Amenthalys. Non, c’était différent. Elle avait un petit côté sauvage, bien différent du style des femmes dans la ville de la jeune femme. Dans ce quartier, les femmes étaient toujours habillées de manières chics, elles étaient hautaines et dédaigneuses. Dans les autres quartiers, il y avait un réel désir de ressembler aux aristocrates, les gens essayaient de s’habiller avec beau vêtement très souvent d’occasion. Mais la femme qui était devant elle ne venait pas des plus bas quartiers car elle possédait une prestance, une assurance dans ses mouvements qui n’était pas commune par ici. Sa différence fascinait Nolah d’une telle manière que ses yeux brillaient d’en savoir plus. Qui pouvait-elle bien être ? D’où venait-elle ?

    - Tu ne te trompes pas, en effet. Facile à deviner, n'est-ce pas ?

    Sa voix était claire et très agréable à entendre. Elle possédait même un accent inconnu à la demoiselle. Cependant elle avait parlé d’une façon peu enthousiaste, mélangeant amertume et tristesse tout en désignant ses habits. Nolah ne comprit pas vraiment pourquoi elle disait cela. Elle la trouvait très bien, sa différence vis-à-vis des autres femmes ne la repoussait en aucun cas ! C’était tout le contraire. Elle se rendit alors compte que la jeune femme à la robe rouge l’avait tutoyé. Cela la surpris énormément, à Amenthalys, tout le monde se vouvoyait. Elle vouvoyait ses parents et mêmes ses frères. Pour ce qui était de ses amis, elle en tutoyait très peu, de peur d’être mal prise ou de devenir trop familière. Elle resta donc bouche bée un instant devant elle avant de se reprendre doucement, arborant un nouveau sourire. Elle ne pouvait pas détacher ses prunelles de celles de la jeune femme, fascinée par son être tout entier. Elle était belle et naturelle, tout ce qu’elle avait toujours souhaité. Peut-être pour cela ou pour une toute autre raison dont la jeune demoiselle n’avait la raison, elle avait envie de passer du temps avec cette femme, apprendre des choses sur elle, sur sa vie, d’où elle venait. Elle ne savait pas trop comment aborder un sujet avec elle étant donné qu’elle était plutôt timide d’habitude. Mais avec cette fille, c’était tout à fait différent, elle avait envie de lui parler, d’entendre sa voix. Ce n’était pas de l’amour, mais c’était tout aussi complexe.

    - Excuse-moi mais ... Où sommes-nous ?

    R
    eprit-elle de sa voix douce avec une pointe de curiosité dans la voix. Nolah fut interloquée. Elle ne savait donc pas où elle était ? Pourtant cela lui semblait tellement évident qu’elle était dans la capitale du pays ! Elle la fixa encore un instant, se demandant de quelle autre ville elle pouvait venir si elle ne connaissait pas Amenthalys. L’excitation d’en savoir plus grandissait à mesure que les minutes défilaient avec cette jeune femme. D’un geste doux, elle prit la main de la belle femme, un joli sourire étirant ses lèvres.

    « - Mais on est à Amenthalys ! La capitale de l’art ! Tu ne savais pas ? » Déclara-t-elle d’une voix enjouée mais surprise.

    Nolah déposa sur la jeune femme un regard surpris mais elle ne lui en voulait pas, elle restait compatissante envers elle. Cette femme venait d’une autre ville certes, elle n’allait pas lui en tenir pour responsable. Sa différence ne lui faisait p as peur, et cela ne la repoussait en aucun cas. Elle mourrait d’en savoir plus sur elle, et la question qui lui taraudait l’esprit s’extirpa finalement d’entre ses lèvres, sa volonté de savoir devenant plus forte que sa timidité.

    « - Vous ne connaissez pas Amenthalys ? Mais alors…D’où venez-vous ? » S’interrogea-t-elle.

    Nolah exprimait par là qu’elle voulait, en quelque sorte, qu’elle lui conte son histoire et la façon par laquelle elle était arrivée ici. Puisqu’elle était arrivée à Amenthalys sans connaître la ville, il devait surement y avoir des circonstances atténuantes. Et la demoiselle désirait tant lui porter son aide qu’elle s’en mordait la lèvre inférieure tout en gardant un sourire confiant. Elle avait toujours la main de la jeune femme entre les siennes. Elle n’aurait jamais fait ça à une femme aristocratique mais elle avait eut l’impression de pouvoir le faire à cette jolie femme sans qu’on la blâme pour ses gestes.
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Errance. { Privé Leila Herui } Vide
MessageSujet: Re: Errance. { Privé Leila Herui }   Errance. { Privé Leila Herui } EmptyLun 24 Oct - 0:20

- Mais on est à Amenthalys ! La capitale de l’art ! Tu ne savais pas ?

Leila en demeura bouche bée pendant quelques instants, peinant à croire ce qu'elle venait d'entendre. Ce n'était pas possible ... Elle n'avait pas pu s'être assoupie cachée dans une malle transportée en direction d'Amenthalys pendant son sommeil ! Une telle aventure semblait digne d'un roman ! Mais l'image de cette femme richement parée abordée auparavant lui revint. Et si c'était vrai ? Alors cela voudrait dire que ...

- A-A-Amenthalys ? répéta-t-elle, abasourdie. La ville de l'Empereur ?!

La voleuse se mordilla la lèvre inférieure, préoccupée. Bien qu'un romanesque concours de circonstances l'ait amenée ici, était-ce bien sage pour elle - une rebelle aux yeux de Raziel - de se trouver aussi près du Palais d'Ambre, de l'Empereur et de ses Traqueurs ? Assurément pas. Il lui fallait quitter la ville pour rentrer à Opale le plus rapidement possible. Mais comment faire ? Une pointe de découragement envahit Leila. Elle n'avait absolument aucune idée quant à la plus prompte manière de quitter Amenthalys ... L'opalienne s'aperçut alors que sa main se trouvait dans celle de l'autre demoiselle, qui la couvrait d'un regard à la fois doux et surpris. La voleuse, habituée depuis l'enfance aux contacts physiques, hostiles comme amicaux, ne tenta pas de retirer sa main et croisa le regard de la jeune fille, complètement insouciante de ce à quoi elles pouvaient bien ressembler, se tenant la main tout en se détaillant d'un regard empreint de curiosité et de fascination. Un curieux sentiment difficilement définissable l’habitait : elle voulait tout savoir de cette fille et ne concevait pas l'idée de se séparer d'elle alors qu'elle ne connaissait même pas son nom, et pour rien au monde elle ne se serait soustraite à son regard d'ambre. Mais ce n'était pourtant pas de l'amour, et Leila était bien placée pour le savoir ... Alors ?
Un jour, une vieille prêtresse du Dragon Rouge lui avait dit : « c'est impossible de rester seul toute sa vie ; et c'est impossible que dans ce monde, où il y a tant de personnes, il n'y en ait pas au moins une qui pense à toi et qui souhaite que tu sois heureuse ». La jeune voleuse comprit alors qu'à l'époque, elle n'avait aucunement saisi le sens de cette phrase. Lorsque cette vieille femme s'était adressée à elle, ce jour-là, Leila pensait qu'elle faisait allusion au sentiment amoureux, et à rien d'autre, jamais elle n'aurait imaginé que cela incluait l'amitié. Enfant, elle avait une vision peu positive de cette notion d'amitié : elle avait vu sans cesse des gens auxquels tenait changer leurs mentalité et modifier leurs priorités, pour finalement se séparer d'elle ; en somme, elle accordait amitié avec transition. Alors si cette étrange fascination qui la rattachait à cette inconnue ne relevait pas de l'amour ... S'agissait-il de la naissance d'une amitié sincère et fusionnelle ?
Leila n'en était pour le moment qu'au stade des questions. Elle avait du mal à comprendre ce qui lui arrivait depuis qu'elle avait levé les yeux sur cette jeune fille, mais elle était au moins sûre d'une chose : une curieuse alchimie s'était crée entre elle et cette demoiselle.

- Vous ne connaissez pas Amenthalys ? Mais alors … D’où venez-vous ?
- Non, je ne connais absolument rien de cette ville, répondit Leila d'un ton assuré, sortie de sa torpeur. Je viens d'Opale, et j'ai encore du mal à réaliser que je n'y suis plus ...
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Errance. { Privé Leila Herui }

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