Rencontre ensablée.[PV Akiro Midori]

Aux porte de la ville on peut avoir le choix. Soit on se décide a rentrer dans la ville soit ou prend le partit de pénétrer dans le désert qui s’étend au alentour. Les visiteurs choisissent souvent la ville. Ses jolies rues et ses maison fraîches. Pour Nim c’était une autre décision, ayant passer toute sa vie enfermée entre quatre murs elle avait opté pour la liberté des grands espaces que cette étendue de sable pouvait offrir a ceux qui, comme elle, protégeaient les remparts. La jeune femme était d’ailleurs en train de préparer sa prochaine sortie. Assise sur des marches, profitant du peu d’ombre qu’un petit porche lui offrait elle était en train d’examiner ses ustensiles. Filet, lance, pièges en tout genre…Elle hocha la tête avec un sourire, tout était bien en place pour une fois, rien ne semblait cassé, ses frères n’avaient pas tenter de lui cacher son matériel. Elle sortit un petit paquet enroulé dans un foulard mauve qui contenait une friandise locale, sa mère avait encore fait des siennes. En poussant un soupir elle goba le tout et se lécha les doigts. Miam ! Rien de tel pour se mettre en route. Elle posa son regard sur les lourdes portes, bientôt elle serait de nouveau en pleine cambrouse avec tout son fatras. Et que ferait elle ? Elle chasserait comme tout les jours. Pour finir elle reviendrait à Opale, elle irait voir sa famille et se battrait de nouveau avec ses frères qui tenteraient de cacher ses affaires et puis finalement elle repartirait. La vie n’était qu’un long cercle…Mais elle n’était pas là pour se plaindre.

Elle se releva d’un bond leste et rajusta ses vêtements avant de prendre son sac et de se diriger vers les portes. Un puissant coup sur le côté la propulsa par terre et elle n’eut même pas le temps de se relever que déjà son « agresseur » prenait la poudre d’escampette, possédant un esprit vif Nim parvint a attraper le pied du voleur et a le mettre par terre. Elle récupéra son paquetage et mit un grand coup de pied dans le ventre du pauvre hère. Nan mais ! C’est pas parce que c’était une fille qu’il fallait se laissait faire. L’autre se releva en titubant et en se tenant le ventre. Nim ria un bon coup, afin d’évacuer son stress et s’épousseta un peu. Décidément c’était pas son jour…

-Pfff, de nos jour la galanterie se perd.

Son sac c’était ouvert dans la chute et quelques pièces de son équipement gisaient par terre, avec une petite moue Nim commença a rassembler le tout, pour une fois qu’elle avait réussi a tout faire rentrer sans utilisait la force. Non vraiment la vie était injuste ! Une main arriva a la hauteur de ses yeux tenant une petite dague. Sur le coup Nim resta interdite, mais accepta finalement cette aide. Levant la tête elle reprit son bien et adressa un signe de tête.

-Euh…Merci, sympa.

Ouais ben s’il s’attendait a un contribution pécuniaire tu pouvais toujours te gratter mon chou. Nim s’attendait plutôt a un mauvais coup mais faut croire qu’il viendrait plus tard, pour le moment tout semblait calme. Pas de coups fourré a l’horizon. Bref ! Le type reparti comme il était venu, laissant Nim de nouveau seule. Tout en maugréant elle posa son sac sur des marches et entreprit de le ranger de nouveau.

-Piouf ! Et ben quelle chute, attend un peu que je mette la main sur cet empaffé et je lui fait cracher ses molaires moi ! On a pas idée de faire tomber une demoiselle comme ça pour lui chiper ses affaires.

Du calme ! Refrénons les pulsions guerrière, elle avait promit a sa génitrice qu’elle éviterais de se battre maintenant, remarque y a bien des exception a la règle non ? La vengeance ? C’est pas un bon motif ? Non ? Bon okay…Nim reporta son attention vers son fatras, elle fourra le tout dedans en maudissant les abrutis qui trainaient dans la ville, elle allait lui faire la fête a cet idiot, même si elle devait fouiller la ville entière !.

Toi possédant ce caractère si différent du mien, me laisseras-tu seul dans cette immensité désertique où tenteras-tu de me connaître ?

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Le soleil de plomb était haut dans le ciel bleu sans nuages. Il faisait chaud, extrêmement chaud, comme tous les jours dans le désert d'Opale, cette étendue de sable quasi-inhabitée. Akiro avait aujourd'hui décidé, de se rendre à la ville du désert de son enfance, cette ville qu'autrefois il craignait, redoutais d'y fouler le sol ne serais-ce que d'un pas. Pour seule cause, son père adoptif. Cet homme était un être cruel et le blondin ignorait si il était encore en vie...mais il ne voulait pas risquer de le rencontrer. Qui sait, les conséquences pourraient être dramatiques.

Le calme était plat et il n'y avait pour le moment personne aux alentours...la ville, désormais visible de loin, semblait si petite à première vue...qui pourrait se douter qu'elle contenait plus de 3 millions d'habitants ? Les pas du jeune hommes aux yeux verts émeraudes étaient silencieux, comme si il était en vérité, un fantôme...un fantôme que nul ne peut voir ni sentir. Un être totalement invisible au gens, invisible au monde. Un éternel absent...

La ville d'Opale est immense, c'est le moins que l'on puisse dire. Il est assez facile de s'y perdre quand on ne connais pas les lieux, quand on est un voyageur en résumé. Malgré cela, il reste toujours un endroit que l'on est sûr de retrouver, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la capitale : les portes de la ville. Quand l'on est à l'intérieur, le moyen le plus pratique pour s'y retrouver devant est de tout simplement suivre les voleurs et les assassins. C'est toujours là bas qu'il y en a le plus après tout. Quand on se trouve à l'extérieur...on est forcément obligé de tomber dessus car sinon, comment peut-on rentrer ? Quoi qu'il en soit les portes de la villes étaient la destination principale du jeune homme.

Il était vêtu d'une cape, cachant les habits légers qu'il portait sur lui. Sa couleur discrète ressemblait très fortement au sable recouvrant le sol sur lequel marchait Akiro. Mais ce ne fut pas l'élément le plus marquant de son physique en tout cas. Ses bras et ses étaient recouverts de blessures. Pas seulement ses bras, mais aussi ses mains et son torse entier. Que c'était-il passé ? C'est bien simple, il s'est retrouvé, quelques heures plus tôt, confronté à quelques animaux sauvages du désert, ce qui lui avait visiblement posé un léger problème.

A mesure qu'il avançait, l'Opalien se rapprochait de sa ville natale, cette dernière grossissant à chacun de ses pas. Elle n'était plus très loin à présent...Vraiment plus très loin. Au loin, on apercevait déjà quelques personnes. Opale n'avait apparemment pas perdu niveau population. Si déjà les portes de la villes étaient bondées, les endroits comme « the bright town » devaient être pleins à craquer...Le blondin arriva enfin à destination.

A peine arrivé, il y avait déjà de l'agitation. Un voleur avait bousculé une jeune femme aux cheveux violets, et lui avait volé son paquetage. Que c'était commun...combien de fois avait-il vu de voleurs ici, durant son enfance ? Probablement plus de mille et quelques, voir plus, il n'y avait pas à hésiter.

Puis soudain, un bruit !

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*** Je me souviens de ce jour-là ***

Un bruit de lame fendant rapidement l'air. Un grondement sourd, une voix d'homme aux intentions malveillantes. Un assassin.
Il n'avait que 5 ans...oui, Akiro n'avait qu'à peine 5 années de vie.
Devant cette même porte de la ville, il était face à sa mort. Sa vie défilait devant ses yeux.
Tomas était à côté de lui, tremblant. Les deux enfants innocents avaient été agressés par un assassin.
Et aucun d'eux ne pouvait rien faire...ils étaient vulnérables. Ils allaient mourir.
Des faibles. C'est tout. Mais avant que la lame ne s'abatte sur eux, un petit enfant qu'ils avaient rencontrés avait surgis pour les protéger.

Lâches...

Courir, ne pas s'arrêter. Voilà tout ce qu'ils pensaient. Ils avaient lâchement abandonné le petit enfant. Leur ami.

*** Je ne fuirai plus ! ***

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Une promesse à lui même. C'était ce qu'il c'était fait...Et il compte bien l'honorer. Le petit enfant n'est plus ce qu'il était. Le petit enfant à grandis, il est devenu adulte.

Akiro se retourna vivement en entendant l'assassin s'approcher de lui. Cet homme était bien décidé à tuer notre protagoniste. Mais il ne put rien faire. Le sang coulait déjà abondamment des mains du blondin...Ce dernier fit alors appel à son karneval, son visage exprimant de la colère à la vue des souvenirs ressurgissant. Son sang coulant de ses doigts s'étira et s'accrocha aux bras de l'agresseur. Un fil épais de sang le tenait à présent. Akiro effectua un geste de la main droite et le bras de l'assassin se leva.

Akiro ; « Tu aurais dû réfléchir à deux fois avant de t'en prendre à un inconnu...gros crétin...dis bonjour de ma part au mur que tu vas rencontrer... »

Aussitôt dis, aussitôt fait. Notre protagoniste serra ses poings de toutes ses forces et effectua une volte-face. Ses bras le suivirent et projetèrent l'assassin vers un mur des portes de la villes. A ce moment, les fils de sang se rompirent, laissant l'homme aux malveillantes intentions embrasser fermement le mur(répétitions mais osef /o/).

Akiro ; « Ma mère m'a dis un jour...Si tu embrasses fermement le mur...ton véritable visage t'apparaîtra...je crois que dans ton cas, on va voir le visage d'un crétin...espèce de crétin... »

C'était bien beau tout cela, mais il y avait un petit problème que l'Opalien n'avait pas prévu dans son assaut... En effet, l'assassin avait volé, oui, il avait carrément fait son baptême de l'air...mais au passage, il avait percuté la jeune femme aux cheveux violets de tout à l'heure, la faisant(encore) tomber...

Akiro ; « Oups... »

Doucement, le blondin s'approcha de sa « victime » invoulue et s'accroupit pour se mettre à sa hauteur. Son visage était neutre et ne laissait transparaître aucune émotion quelconque. Cela pourrait paraître bien exaspérant, peut-être était-ce le cas maintenant. Il ne disait rien, ne s'excusait pas. Il fixait simplement la jeune femme.

Tout en sifflotant Nim se repassait en boucle les images de la soirée qu’elle venait de passer avec son père et sa mère, pour une fois ses frères n’avaient pas été invité a dormir dans la grande maison familiale. Enfin, disons qu’ils avaient juste déclinés l’invitation maternelle, ce n’ était pas plus mal en fait. Elle avait eut droit aux conseils de l’ancêtre et aux remontrances de son paternel qui ne comprenait toujours pas comment son unique fille pouvait vivre de cette façon. Il en était rasoir ! Enfin, pour lui les femmes devaient rester a la maison et il en avait le parfait exemple avec sa femme, au petits soins pour lui du jour comme de la nuit.
Des bruits lui parvenaient au loin sans qu’elle y prête une attention particulière. Encore une bagarre d’ivrognes sans doute, aujourd’hui les hommes semblaient être particulièrement sous pression. Va savoir ce qui pouvaient bien les mettre dans cet état par contre. Avisant un dernier objet plein de poussière qui trainait encore sur le sol, Nim se décida a la ramasser de la manière la plus délicate possible, ce qui pour la demoiselle signifiait prendre le truc a pleine main et le jeter dans le fourbi qu’était devenu son sac.

D’habitude elle n’était pas très ordonnée, mais savoir ou se trouve ses affaires et particulièrement ses pièges était toujours d’une certaine utilité. Pour gagner de la place elle prit sa lance et la plaça sur son dos, solidement accrochée par les deux lanières de cuirs sombre qu’elle plaçait sur ses épaules.
C’est alors qu’un individu de nature assez étrange passa près d’elle, ou plutôt vola près d’elle. Le terme était sans doute plus exacte puisqu’il en touchait pas le sol. L’un de ses bras vint la percuter et Nim retomba sur le sol, s’écorchant un peu les genoux et les mains. Que la vie pouvait être cruelle parfois, mais comme une optimiste convaincue la demoiselle pensa en elle-même que cela ne pouvait pas être pire que ça. D’ailleurs elle serait bien restée un peu plus longtemps clouée au sol, histoire d’être tranquille…
Des pas se rapprochèrent d’elle, Nim vit une paire de chaussure a la hauteur de ses yeux. Levant ses iris sombres elle croyait que cet individu allait se proposer de l’aider un minimum. Hé ben non, il resta planté devant elle. Bon okay on a comprit le message, débrouille toi ma grande hein ?

-Nom d’une hyène pestiférée, ça te prends souvent d’envoyer des gens valsaient dans tout les sens percuter des filles sans défense, de te pointer devant elles et de rester planté là comme un épouvantail ?

Avec un petit grognement Nim se releva lestement, elle qui avait si bien nettoyé sa tenue, elle était repartie pour un tour ! Elle posa son regard sur ce malotru, un blond pas plus épais qu’une huitre et pas trop baraqué…comme quoi tout peut arriver. Le type volant de toua l’heure était déjà repartit sans demander son reste, ouais faut comprendre aussi, c’est un peu la honte de se faire mettre KO comme ça. Nim haussa un sourcil et retrouva le sourire.

-Bon blondin on va pas passer deux plombes a discutailler sur le fait que ta faute si je suis encore tomber. Alors pour te faire pardonner tu va m’offrir un truc a manger okay !

Alors comme méthode d’approche on a certes vu mieux, mais Nim était d’une franchise assez désarmante et en plus elle avait faim, qui sait peut être n’allait elle pas être obligée de sacrifier ses pièces alors qu’elle pouvait se faire inviter ?

-Au fait j’suis Nim. Enchanté de te rencontrer, même dans ce genre de situation un peu absurde.

Une curieuse impression de déjà vu l’envahissait a chaque fois qu’elle le regardait, allons bon ou pouvait elle bien avoir vu ce curieux gamin ? Gamin était peut être un peu exagéré vu la taille qu’il faisait mais bon, on va pas s’embarrasser de détails.

Son regard émeraude était fixé dans la même direction, celle de la jeune femme au sol. Il demeurait sans réaction laissant sa « victime » invoulue lui déballer son sac, le traiter d'épouvantail vivant. Que pouvait bien attendre Akiro, accroupi, immobile et impassible comme il l'était ? Peut-être était-il tout simplement idiot comme certains le disent...ou alors tentait-il d'analyser simplement la personne qui se tenait en face de lui ? La seconde supposition serait peut-être la plus...valable. Après tout, lui et sa méfiance légendaire avaient appris à faire copain copain depuis quelques années.

Voyant la jeune femme au sombre regard se relever, le blondin se redressa sans mot dire, l'expression de son visage n'ayant pas changé d'un pouce. Puis son attention se porta promptement sur les légères blessures au niveau des genoux et des mains de -l'apparemment- Opalienne. De simples petites écorchures...toutes petites, comme il avait l'habitude de s'en faire depuis qu'il était gosse. Ah les souvenirs...aussi amers soient-ils, il fallait toujours qu'ils ressurgissent quand il ne fallait pas. Alors qu'il allait encore sombrer dans ses pensées, des mots l'en empêchèrent et le gardèrent dans le présent.

Au grand étonnement du chanteur, l'humeur de la rebelle aux cheveux violets avait subitement changée. L'air grognon arborant son beau visage brun quelques secondes plus tard s'était soudainement transformé en jolie sourire gaie et plutôt plein de vie. La surprise du jeune homme se matérialisa alors sous forme d'expression visible dans son regard -d'habitude aussi impassible et froid que de la glace-. Surpris d'un tel changement émotionnel, il resta muet, sans voix pendant environ 5 secondes avant de légèrement secouer sa tête, se disant qu'un blanc allait certainement faire ronchonner la miss qui se présenta sous le nom de Nim. Ce prénom, il était certain de l'avoir entendu quelque part, mais où...bouarf ça lui reviendrai bien -ou pas-.

C'était donc un silence de 5 secondes qui avait pris place dans la conversation des deux jeunes gens. Après ce léger laps de temps, Akiro sorti de sa poche, d'épais bandages d'un blanc immaculés. Doucement et retrouvant une expression neutre sur son visage, il s'approcha de l'Opalienne et pris une de ses mains pour y mettre un petit bandage. Bien que l'écorchure ne soit légère, elle n'en restait pas moins...une écorchure et Dieu seul sait combien le blondin détestait de voir des gens blessés, surtout par sa faute. Alors même si les blessures sont infimes, il ne reste pas sans rien faire. Quand il eut silencieusement fini de mettre le bandage sur la main de Nim, il s'attaqua à la deuxième. Mais cette fois, il ne demeura pas muet comme une carpe. De sa voix neutre et calme, il dit tout en répétant l'opération d'il y avait quelques secondes plus tôt :

Akiro ; « Akiro... »

Finissant d'ajuster le bandage il posa son regard d'émeraude dans les yeux sombres de la jeune femme, laissant 3 secondes de silence avant de poursuivre ses dires :

Akiro ; « Je m'appelle Akiro Midori...enchanté aussi...Nim... »

Puis il fouilla prestement dans sa poche avant d'en sortir...un autre rouleau de bandage et de le déposer délicatement dans une des mains bandées de Nim, ne quittant pas cette dernière des yeux, veillant à chacun de ses gestes afin de pouvoir mieux percevoir le genre personne qu'elle était.

Akiro ; « Bande tes genoux avec ça, ça t'évitera peut-être d'autres blessures passagères...Pour le repas, c'est à voir, encore faut-il que j'ai assez de sous pour ça, ce que je doute fortement...et pour ce qui est de l'homme qui t'a percutée, j'ai eu un moment de colère passager, ne te méprend donc pas, je ne passe pas ma vie à balancer des gens sur d'autres gens, tu peux dormir sur tes deux oreilles... »

Certes, ce n'était pas important, mais que voulez vous, Akiro à l'étrange manie de souvent vouloir se justifier...même de façon quelque peu maladroite et directe, comme il venait de le faire à présent.

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