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 Viens danser, petite poupée de cire. [Morgane E. Adams]

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Anonymous
Invité


Viens danser, petite poupée de cire. [Morgane E. Adams] Vide
MessageSujet: Viens danser, petite poupée de cire. [Morgane E. Adams]   Viens danser, petite poupée de cire. [Morgane E. Adams] EmptyDim 13 Juin - 19:36

Petite poupée de cire ;
Essai donc de me faire souffrir.
Tu croyais que j’étais honnête ?
Tu t’es trompée jolie marionnette.
Mais accepterais-tu sans effroi ;
Une dernière valse, juste pour moi ?

Le théâtre de la Vie paraissait à ses yeux plutôt comme un cirque des plus catastrophiques. Des clowns, des marionnettes, des poupées, des sauvages… Tout portait à croire que ce cirque aberrant ou vous vous rendez vous-même de temps en temps, n’est autre que le reflet de cette existence incongru. Lui-même, des années auparavant, se comprenait pareil à un clown. Souriant à l’extérieur avec un univers en apparence calme et paisible, mais dedans l’envie de se vomir. Chaque soir dans sa chambre d’enfant, ses lèvres tremblaient et les gouttelettes cristallines noyaient son traversin. Mais lorsqu’il avait provoqué l’irréparable forfait de son tutélaire, sa doctrine avait subitement basculé. Sa dernière larme a été lente, et cette dernière lui avait été d’un certain réconfort. La larme du clown qui meurt. Il divaguait à présent parmi les solitaires congédiés de ce cirque indécent. Il n’en déplorait pas, loin de là. L’isolement était son unique allié, c’était là, sa seule façon de rester intrinsèquement lui-même malgré les supplices qu’imposait la vie. Le Prince ne cessait d’avoir des raisonnements de ce type le soir. Cette nuit sans étoile ne fit pas exception. Des avalanches de pensées se déchainèrent, déchirant sa propre quiétude et scellent ainsi ses paupières sans un bruit. Il finit par s’asseoir contre un arbre, épuisé par ces tourments. La forêt d’Orphée, est l’un des lieux favoris de l’Altesse. C’est un coin de douleur ou pourrissent les âmes. Un endroit où des torrents d’amertumes charrient les peines jusqu’au crépuscule oppressant. C’est à ce moment que l’on se réveille sur un nuage d’espoir qui disparaît en même temps que la fermeture des portes aux profondeurs noires. Il se retrouvait donc lui-même, chaque soir, délivrant sa haine au ciel devenu invisible en ce lieu. Personne ne le dérangeai ici, et si par erreur un habitant arrivait à se perdre, ce serait avec plaisir que Bel lui offrirai le plus horrible des cadeaux : la vérité. La vérité sur lui-même. Son vrai visage, trop souvent caché par un domino cimenté sur sa peau Royal. Oui, la vérité, sur ce puzzle nommé Vie, qui n’est qu’un cirque devenu fou.

En cette nuit aussi obscure que son cœur. Bel contemplait la forêt, les feuilles vivantes s’entassaient par milliers défendant au regard d’apercevoir le ciel. Une musique se fit entendre. L’Altesse se leva d’un bond, étudia avec vigilances chaque côté de cet univers enchanteur, personne... Cette mélodie, il la connaissait. Une valse délicieusement obscure, un rythme endiablé par les flammes de l’enfer. Il comprit que cette mélodie malveillante sonnait dans sa tête uniquement. Un souvenir de jeunesse vraisemblablement. Il s’appuya contre l’arbre, rassemblant ses forces pour se concentrer sur sa romance. Bel a longtemps vu valser la mort, il en apprit son pas de danse, entraînant dans son couloir plus d’un visage. Il n’aurait pas été contre suivre sa cadence après tout si influente. Mais elle n’a pas su le mettre en mouvement malgré le rythme qu’elle scande pour lui accorder son ultime délivrance. Sa Majesté avait bien mieux à faire que de se préoccuper de sa propre mort. Mais ces pensées avaient ternis depuis un moment déjà, alors pourquoi la mélodie continuait-elle ? Il réfléchissait en se laissant emporter par la musique qui lui était imposée. Il perçut un cirque, brûlé par les jongleurs de flambeaux infernaux. Oui, lorsqu’on joue avec le feu, la vie nous envoie un retour de flamme des plus violents. Bel éclata de rire. Cette scène lui était si comique !

La valse s’arrête. Une odeur ? Non, un bruit. Une branche qui craque sous le pas d’une personne encore inconsciente de ce qui l’entoure. Qui osait donc le déranger dans ses méditations ? Le Prince contourna l’arbre et avança lentement sur le chemin de terre qui commençait lentement à disparaître sous les feuilles ballante d’une vie déjà trop remplie. Une ombre déformée par le terrain vague commençait à apparaître. Quel est donc cet homme qui va une fois de plus s’éteindre par les souffrances de Sa Majesté ? Celui-ci continue sa marche lente, sans un bruit. Le corps de l’homme commence à apparaître, des longs cheveux blonds… Longs !? Une femme !? Oui… Pourquoi la personne aurait du être obligatoirement un homme ? Probablement que pour Bel, la forêt tant crainte des Alzeniens n’allait surement pas être affrontée par une femme. C’était une erreur. Il s’agissait bel et bien d’une femme dont l’expression n’indiquait pas grand-chose. Elle se retournait. Le Prince restait caché derrière l’arbre et ne la regardait que d’un œil. Si son corps paraissait tout à fait banal, son visage, lui, n’était pas comme celui des autres. Si attendrissant, elle n’avait vraisemblablement encore jamais gouté aux plaisirs ravageurs de la vie. Elle ressemblait en fait à une petite poupée. Une petite poupée de porcelaine, une petite poupée de cire. De la même silhouette que celles que l’on voit au cirque. La valse de la mort reprend.
    « Petite poupée de cire, vient te régaler des plaisirs qui te feront souffrir. Entre dans mon monde illusoire et accorde-moi cette valse ce soir. »
Il chantonnait d’une voix aux intonations enfantines. Son œil droit aux pouvoirs mystiques s’éclaira et le paysage se bouleversa. L’obscurité s’accentua. Les branches par terre disparurent et les quelques cours d’eaux se changèrent en quelques cours de flammes faisant office d’unique éclairage. La poupée de porcelaine était plus petite que lui, pourtant, son visage paraissait de quelques cadrans plus avancés. Mais son air si enfantin fit apparaître un léger rictus sur le visage du Prince à l’idée que celui-ci tombent dans les flammes qui les entouraient.
    « Petite poupée de cire, approche-toi de ton avenir inexistant par ces flammes luisante qui feront de toi une huile des plus délectables. Approche-toi de moi, jolie marionnette, que ta dernière valse soit des plus suaves. »
Comment nommé le sentiment qui est né dans son cœur ce soir là ? De l’amour ? De l’excitation ? Non… Pas ces mots aux consonances douces. Une envie proche de la jalousie… de l’impatience… et du désir. Il y a des choses qui ne sont belles uniquement car on ne peut les posséder, tu es si belle aux yeux du Prince. Mais le malheur qu’il aura lorsqu’il t’aura perdu ne lui fera jamais oublier le bonheur de t’avoir connu. Petite poupée de cire. Sale damnée, tu n’as pas finis de souffrir.
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Viens danser, petite poupée de cire. [Morgane E. Adams]

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