KARNEVALE AVENUE ♫
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 When hatred meets attraction [Neelam]

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Anonymous
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When hatred meets attraction [Neelam] Vide
MessageSujet: When hatred meets attraction [Neelam]   When hatred meets attraction [Neelam] EmptySam 17 Juil - 18:04


[hrp: Le rp se passe à un moment où Alice n'a pas encore découvert Karnevale Avenue =)]

    L'aristocrate glissa délicatement sa main dans la cascade blonde que constituait sa chevelure. Elle était douce, soyeuse, presque interminable. Le soleil était à peine levé, et quelques rayons venaient effleurer l'instrument -et sans doute le meilleur ami- d'Alice. Celle-ci se dirigeait d'un pas léger vers sa fenêtre, touchant du bout des doigts au passage son piano. Cette ouverture donnait sur la propriété immense des Sands. Une pelouse d'un vert parfait s'étendait sur plusieurs centaines de mètres, parsemée ici et là de par terres de fleurs, de grands arbres. Une harmonie régnait sur ce jardin, et rien que la vue de celui-ci apaisait l'aristocrate, qui déposa ses coudes sur le rebord de la fenêtre et se pencha un peu plus afin d'admirer ce spectacle quotidien. Il était rare que la belle se réveille et se trouve, comme ce jour-là, d'une humeur charmante. Elle aurait presque tendu la main à une pauvre gens. Quelques minutes passèrent, durant laquelle Alice songea à son obsession depuis le décès de sa grand-mère: Karnevale Avenue. Elle trouvait complètement injuste qu'elle n'arrive pas y accéder. Elle n'avait pas de Karnevale, et alors ? Elle était aristocrate, et alors ? Qui avait dit que tous les aristocrates vivaient dans un monde de bisounours, où chacun était heureux ? La blonde soupira et vit ce lieu harmonieux qu'elle admirait il y a quelques secondes d'un air différent : était-il le signe d'une autre injustice ? Le fossé qui séparait les aristocrates des autres. Alice secoua la tête, comme pour faire partir ce qu'elle jugeait futilités de sa tête. Depuis quand devait-elle se soucier des autres, après tout ?

    La belle décolla de cette fenêtre pour aller s'asseoir tranquillement face à son piano, qu'elle effleura. Elle en ouvrit le pupitre et commença à jouer quelques notes. Ses doigts lui obéissaient, pourtant, elle n'arrivait pas à jouer quelque chose qui lui convienne. Ses éternels paradoxes lui revenaient sans arrêt en tête et étaient en train de chasser sa bonne humeur à vitesse grand V. Et, si il y avait bien quelque chose que la blondinette détestait, c'était que sa musique ne lui plaise pas. Là, ce n'était que succession de notes désordonnées, démunies d'une quelconque émotion. Peut-être un peu de colère. Colère face à elle-même, face aux gens qui l'entouraient. Car l'entouraient-ils vraiment, finalement ? Physiquement, certes. Et, sinon ? Tout en se disant que son malheur n'était causé que par ces gens hypocrites -qui, accessoirement, lui avaient appris à l'être aux moments adéquats, s'il en existaient-, l'aristocrate referma son pupitre avant d'aller chercher de quoi se laver et s'habiller. Elle avait choisi sa destination de la journée; « The Art Place ». Il était encore très tôt et elle n'avait que très peu de chances de croiser le chemin de quiconque. Tant mieux. Cet endroit était pour la belle blonde source de repos et d'émerveillement à chaque fois qu'elle y allait, à moins qu'il ne fusse rempli d'aristocrates ou autres en tous genres. La belle prit une douche rapide et se vêtit d'une robe blanche, parsemée ici et là de pourpre, disposant dans ses cheveux quelques noeuds qui s'accordaient parfaitement avec son habit. Elle ne prit pas la peine de s'occuper de sa chevelure vénitienne et se dirigea silencieusement vers la sortie de son manoir, afin de ne pas avoir affaire à sa famille qui lui poserait sans doute mille et une questions sur le pourquoi « de sortir à une heure pareille », etc. Alice n'en avait vraiment pas envie. Affronter sa mère à l'heure du repas était déjà bien assez, et la solitude lui semblait être une alternative parfaite. L'aristocrate chaussa de petites bottines blanches qui faisaient un bruit incessant à chacun de ses pas. Les rues étaient vides, évidemment. L'heure n'étant pas très avancée, l'on pouvait encore voir la brume s'étendre et disparaître au fur et à mesure que l'on avançait. Dans ce paysage à la fois banal et magnifique, Alice apparaissait tel un fantôme. L'espoir de trouver Karnevale Avenue, comme ça, par hasard, ne la quittait pas. Cet espoir restait toutefois infime, comme une lumière qui s'éteignait peu à peu au bout d'un long chemin. Une lumière qui s'éteignait car cela faisait des années que la belle souhaitait mettre les pieds dans ce fameux lieu, Karnevale Avenue, que semblait tant chérir sa grand-mère, sans pouvoir toutefois le trouver.

    Finalement, l'aristocrate arriva au lieu convoité. Non, pas Karnevale Avenue, mais bien la belle place qu'elle aimait tant. Au centre se dressait une fontaine immense, que la belle admirait chaque fois qu'elle passait là. Elle crachait des jets d'eau qui semblaient toucher le ciel tant ils étaient hauts. Ses rebords en pierre étaient arrondis, offrant généreusement de la place pour s'y asseoir. Ce que la belle ne se priva pas de faire. Elle se dirigea vers la fontaine, le bruit de ses chaussures la poursuivant, et s'y assit. L'eau de la fontaine était froide, ce qui n'empêchait pas Alice d'y plonger ses mains, comme si cette eau était un trésor. La belle déplaça une de ses longues mèches brillantes et encore mouillées derrière son oreille, et leva le visage. Juste en face d'elle se trouvait un de ses musées favoris, tout simplement parce qu'il était entièrement consacré à la musique; à ses plus grands compositeurs... Derrière celui-ci, le soleil se faisait une place, éclairant à moitié la place, jetant des rayons encore rouges sur la façade de certains bâtiments tous plus beaux les uns que les autres. Alice aimait la beauté. Subjective ou non, il s'agissait de quelque chose de très important pour belle : beauté des choses, beauté des sentiments... Et cela faisait également partie de l'un de ses nombreux paradoxes. Car la blonde, hormis face à son piano, était littéralement incapable d'exprimer des sentiments autres que la haine, la jalousie, la colère et d'autres... Une ribambelle de sentiments négatifs dont elle n'arrivait pas à se détacher. Et c'était d'ailleurs une des raisons pour laquelle elle affectionnait tant la musique : celle-ci était la seule chose qui lui permettait de s'exprimer librement.

    Tout en songeant à plusieurs pièces que la blonde chérissait, elle détourna le regard. Et l'aperçut. Évidemment, sa journée devait être gâchée. Avec son air libre -qu'Alice jalousait terriblement-, la silhouette de la brunette que l'aristocrate redoutait tellement se dessinait de plus en plus précisément. La blonde se mordit les lèvres, regrettant dès l'instant où elle l'avait vue d'avoir mis les pieds ici. Pourtant, elle voyait ces courbes si attirantes et n'avait qu'une envie : s'en approcher, pour les effleurer, du bout des doigts. Alice rejeta vite ces images qui s'installaient petit à petit dans sa tête avant de se lever brusquement de la fontaine. Elle marcha, l'air impassible -ou presque- vers la brunette et fit son maximum pour éviter son regard. Pourtant, au moment où elle passa à côté d'elle, elle ne put s'empêcher de la frôler. Et, avec un air froid, presque haineux, que la blonde s'était entraînée à installer sur son visage, elle lui lança:


    « On dirait bien que tu fais tout pour gâcher mes journées. »

    Puis, elle détourna le regard, non satisfaite de se sentir tant attirée par une telle personne, qu'elle jugeait infréquentable.
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Anonymous
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When hatred meets attraction [Neelam] Vide
MessageSujet: Re: When hatred meets attraction [Neelam]   When hatred meets attraction [Neelam] EmptyMar 20 Juil - 0:10

    L’astre de feu venait tout juste de déverser ses premières lueurs sur la capitale encore engourdie de sommeil, réveillant les odeurs matinales des bouquets de fleurs et de l’herbe perlée de rosée, effleurant les lignes élégantes et les façades lisses des luxueux bâtiments de la vielle des Beaux-arts, lorsque la musicienne se décida enfin. Elle avait fixé pendant un temps infini l’immensité bleue s’ouvrant au-dessus d’elle, comme certaine d’y trouver une réponse, une indication. Mais rien. Le ciel était resté muet, fidèle à lui-même. Immense, vide, splendide. La brune l’avait observé doucement s’éclaircir, passant du bleu foncé au bleu clair par des teintes de roses, d’oranges et de jaunes, une myriade de couleurs ne le rendant que plus époustouflant ; elle avait admiré les derniers éclats des étoiles pâlir, fuyant les rayons dorés.
    Cela faisait déjà plusieurs heures qu’elle était éveillée. Une fois de plus, la nuit avait été courte, non faute d’avoir essayé de la prolonger. Le sommeil restait délibérément sourd à son appel, la laissant là, seule, sous l’unique toit qu’elle acceptait. Les moutons trottant dans sa tête ne se pressaient plus pour sauter tour-à-tour par-dessus une barrière, mais se jetaient d’un commun accord du haut d’une falaise. Quels imbéciles ! Neelam poussa un soupir mêlé d’agacement et d’amusement. Ces boules de poils étaient définitivement aussi folles qu’elle. Fait semblant être on ne peut plus logique, les moutons découlant de sa propre imagination.
    Laissant de côté cette troublante discussion avec elle-même, la brune tenta de se concentrer à nouveau sur son objectif. Bien, maintenant qu’elle était réveillée et qu’elle avait déterminé ce qu’elle voulait faire –de sa matinée tout du moins-, il ne lui restait plus qu’à trouver le courage de se lever. En effet, depuis le temps qu’elle parcourait les rues et ruelles d’Amenthalys, Neelam avait fini par trouver l’endroit idéal pour passer la nuit. Au fond d’un square peu visité, au détour d’un bosquet de roses, elle avait trouvé sa place : un parterre duveteux de mousse à l’ombre d’un grand arbre au feuillage fourni. Elle ne dormait bien évidemment pas à même le sol, mais cette épaisseur d’herbe sous son duvet était des plus agréables. Que demander de plus ? Pour elle qui n’avait pas goûté à un vrai lit depuis des lustres, c’était parfait, et elle rechignait maintenant à quitter ce matelas moelleux de verdure.

    Les yeux toujours encrés sur la voûte bleutée qui s’illuminait à vue d’œil, la nomade étendit la main de dessous sa couverture jusqu’à son sac reposant non loin d’elle. Du premier coup, elle saisit l’objet qu’elle visait et l’amena près de son visage. Délicatement, amoureusement, elle caressa la coque d’argent légèrement abimée, retraçant de ses doigts fins les courbures parfaites de l’instrument qu’elle chérissait tant. Un doux sourire, empreint d’une once de mélancolie, commença à rouler l’ourlet rose qu’était ses lèvres, alors qu’elle se perdait dans un tourbillon de souvenirs. Misha… Mariusz… Que devenaient-ils ? Tous les jours, la brune s’éveillait avec le vain espoir de les revoir. Tous les jours, elle le voyait s’effondrer. Mais elle ne pouvait laisser cela la bloquer. Elle seule avait décidé de partir, et elle s’en portait bien, sinon mieux. Et puis… Elle savait qu’ils allaient bien. Elle ne s’était jamais demandé pourquoi. Il n’y avait rien de rationnel là-dedans : elle le savait, c’est tout. Et ça lui suffisait.
    Soudainement parcourue par une vive vague d’énergie, la brune sauta sur ses pieds. Une nouvelle journée commençait. Habilement, elle se défit de l’immense chemise lui servant de tenue pour dormir et attrapa ses éternels habits –un débardeur, un short et ses bottes. L’idée qu’un voyeur aurait pu l’épier agir ainsi en plein parc public ne l’effrayait pas : elle n’avait tout d’abord pas honte de son corps et pensait même se sentir flattée que quelqu’un songe à s’arrêter pour le contempler. Surtout, elle était en fait persuadée que personne ne passerait dans un coin si reculé du square à une heure aussi avancée de la matinée. C’est donc avec aplomb que Neelam s’habilla et rangea ses affaires. Cela fait, elle leva une dernière fois ses prunelles siamoises vers le ciel, profitant en même temps d’une grande goulée d’air frais. Rien de mieux pour partir d’un bon pied.


    « Haut les cœurs, fiers compagnons ! » lança-t-elle avec la voix d’un vieil homme bourru à l’attention de l’attirail qu’elle avait sur le dos –et plus particulièrement à sa guitare et son harmonica. « Aujourd’hui sera une journée de labeur. »

    Et d’un pas assuré, la musicienne ambulante se dirigea vers la destination choisie pour sa quête du jour : la place d’art. Ou plutôt devrait-on dire « The Art Place ». Cet endroit était tout simplement… magique ! Pour Neelam, il l’était en tout cas. La beauté des environs lui importait peu –bien qu’elle soit un plus-, seule sa chaleur comptait, l’animation qui la faisait vivre, la merveilleuse écoute des passants. Rien qu’en cela, l’endroit était exceptionnel. Il avait le don incroyable de rassembler les personnes férues d’art et de musique pour qu’ils puissent partager ensemble leur passion. Il n’y avait pas d’endroit plus charmant, plus apaisant. Lorsqu’elle s’asseyait dans un coin pour jouer quelques accords, entourée d’une petite foule attentive qui se délectait de ses morceaux, la brune se sentait véritablement à sa place, comme en parfaite harmonie avec le lieu. Plus que jamais, elle se sentait proche de son public et le sentait réagir aux sentiments qu’elle tentait de faire passer au travers de ces notes échappées. Des instants de bonheur à l’état pur. Et ce depuis maintenant des années.
    C’était là qu’elle avait décidé de passer la matinée. Si elle arrivait assez tôt, elle pourrait trouver le carré de pierres idéal, placé à un endroit stratégique de la place : entre un café et le débouché d’une rue affluente, avant les autres artistes. De toutes manières, elle n’arrivait pas à dormir, alors autant trouver quelque chose à faire. En passant devant une vitrine, Neelam aperçut son image. Mince, sa tignasse était bien plus qu’emmêlée ! Elle ne pouvait pas se produire avec une telle apparence : il fallait y remédier. Sortant d’une main une brosse à poil dur de son sac, de l’autre elle entreprit de défaire ses couettes. Elle s’acharna ensuite sur sa chevelure rebelle durant plusieurs minutes devant le miroir de substitution qu’offrait la devanture d’une boutique de tire-bouchons. Lorsque ses cheveux bruns ressemblèrent enfin à quelque chose, la jeune femme les releva en queue de cheval et les attacha fermement. Après avoir admiré quelques instants le résultat dans la glace, elle se remit en marche, satisfaite.
    Soudain, au détour d’une ruelle, la place tant recherchée se découvrit enfin. Elle était toujours aussi magnifique. Les yeux de Neelam se mirent à briller. Elle devait se retenir pour ne pas crier sa joie au monde entier. Elle aurait pourtant dû être habituée, à force, mais non. Rien, n’y faisait, c’était à chaque fois comme une redécouverte. De plus, la vue de cette place presque déserte, à peine éclairée des rayons rougeoyants du soleil matinal, était des plus appréciables. Comme toujours, son premier regard fut attiré par la pièce maîtresse de l’endroit et elle s’y dirigea automatiquement. Au centre de la place, trônait royalement l’une des fiertés de la ville d’Art : la Fontaine. Cette prouesse de la sculpture envoyait de majestueuses gerbes d’eau vers un ciel aux couleurs pastelles pour retomber plus bas sous la forme de billes de diamant moiré, captant au passage la lumière du soleil qui les faisait scintiller de milles reflets. Un spectacle à couper le souffle en soi, mais ce qui troubla le plus la jeune brune fut la personne qui se trouvait assise à son rebord.

    Misha…?

    Son cœur rata un battement.

    Non, ce n’est pas ma soeur.

    Il repartit de plus belle.

    C’était elle. Sa princesse capricieuse. Cette fois-ci pourtant, elle paraissait… différente. Assise paisiblement au bord de la source d’eau, dans sa robe légère d’un blanc immaculé qui lui enserrait si parfaitement la taille, elle apparaissait comme un ange de pureté descendu des plus hauts cieux pour illuminer la place de sa grâce. Les poussières d’eau s’accrochaient de-ci, de-là à sa longue crinière de fils d’or aux reflets vermeil, qui semblait chatoyer comme un soleil nouveau. Son visage calme et ses traits relâchés étaient un spectacle qu’on n’avait malheureusement la chance d’observer que très rarement. La froideur qu’elle arborait d’ordinaire semblait l’avoir abandonné. Elle était… Belle. Il n’y avait pas d’autre mot. Neelam eût un petit sourire : cet endroit était définitivement magique. Si seulement la brune pouvait d’elle-même faire apparaître sur ce minois un air si serein, elle serait certainement la plus comblée des femmes. Bah, elle finirait bien par réussir, un jour.
    Bénissant la quelconque divinité qui l’avait mise sur sa route, la musicienne continua d’avancer vers la charmante jeune fille d’un pas sûr, non sans camoufler légèrement le bruit de son approche pour pouvoir profiter de la vue le plus longtemps possible. Un sourire radieux éclairait son visage alors qu’elle songeait à tout ce qu’elle pourrait bien lui dire pour la taquiner, car, avouons-le, c’était l’une de ses occupations favorites. Mais tout s’évanouit lorsque ses prunelles disparates croisèrent les émeraudes irisées de la belle. Un éclair fugace de regret traversa la brune lorsqu’elle contempla le doux visage de la princesse se rembrunir à sa seule vue, mais elle s’y était habituée. Neelam ne fut qu’à moitié surprise quand la blonde se leva soudainement et se dirigea brusquement dans sa direction. Elle admira un moment la démarche souple et gracile de la blonde qui arborait à nouveau sa fameuse attitude hautaine. Encore une fois elle l’ignorait, cependant la brune ne comptait pas la laisser s’enfuir sans rien dire. Pourtant, elle fut étonnée de sentir la belle l’effleurer de son bras nu au moment où elle passait à côté d’elle. Un léger frisson la parcourut.


    « On dirait bien que tu fais tout pour gâcher mes journées. »

    Le sourire de la nomade s’élargit un peu plus pour devenir espiègle. Finalement, elle l’aimait bien comme ça aussi : rude et froide. Ce n’était que plus drôle de la titiller.

    « Bien au contraire, jolie damoiselle. Pour vous, je ne souhaite que les rendre plus belles. »

    Elle avait susurré ses mots de sa voix la plus suave juste après lui avoir emboîté le pas, les accompagnant d’une courbette moqueuse et d’un clin d’œil subjectif. Une façon exagérée d’imiter les laquais qu’elle devait certainement côtoyer tous les jours. La musicienne prenait un malin plaisir à agir ainsi, vouvoyant la belle, tout en sachant pertinemment que celle-ci n’apprécierait guère. La jeune aristocrate ne se débarrasserait pas si facilement d’elle maintenant que la brune l’avait trouvée. Soudainement, elle accéléra le pas pour se planter juste devant la blonde, lui barrant le chemin. Un poing sur la taille, la hanche légèrement courbée, elle ajouta d’un air goguenard, une gentille raillerie presque audible dans sa voix :

    « Alors, princesse, que venez-vous donc faire par ici ? Pas que ça me dérange –on peut même dire que ça fait ma journée–, mais une aristocrate de votre trempe se promenant si tôt dans la matinée… qui plus est seule… Ce n’est pas ce que l’on peut appeler prudent, hmm ? »

    Neelam plongea ses yeux dans les mirettes vert précieux de la jolie blonde. Ah ! Comme elle aurait voulu pouvoir s’y noyer, dans ses prunelles de velours et de feu. Mais elle devait tout d’abord briser ce cocon de glace qui l’entourait. Pourquoi la jeune fille semblait si peu l’apprécier ? Elle ne l’avait jamais vraiment compris. Apparemment une histoire de rang social, de fossé de différence… À vrai dire, la brune n’en avait rien à faire. Tout ce qu’elle voulait, c’était de voir cette beauté froide s’ouvrir à elle pour enfin pouvoir se voir offrir la possibilité d’entrer dans le cercle de ses proches. Ce n'était qu'une question de temps pour elle.
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