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 [Taverne du Gourmand Cramé] Début d'un long voyage, amitié au menu et combat à volonté [pv Nim, Aeron et Neelam]

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MessageSujet: [Taverne du Gourmand Cramé] Début d'un long voyage, amitié au menu et combat à volonté [pv Nim, Aeron et Neelam]   [Taverne du Gourmand Cramé] Début d'un long voyage, amitié au menu et combat à volonté [pv Nim, Aeron et Neelam] EmptySam 26 Juin - 17:58

LooK uP

    Quand le soleil est au zénith, que le mystère se lève sur la solitude du désert, l’ombre qui n’a pas sa place ici débarque pour établir un équilibre. Paix, prospérité, silence, mort, appelez cet objectif comme vous voulez, il faut que quelqu’un se dévoue pour aller le réduire à néant. On raconte que les alentours d’Opale étaient autrefois pourvu d’une végétation florissante légendaire, qui avait ramené de nombreuses espèces oubliées, toutes plus originales les unes que les autres. Mais cet Eden avait perdu la faveur divine. Par la foudre du divin commandement, une créature, un monstre, vint établir son règne sur ce plateau rural aux dorures naturelles. Dragon Destructeur, Cobra Carnivore, Scorpion Suprême, Gardien Gargouille, autant de surnoms ont été gravés sur sa réputation. Mais Arkanj est son véritable nom.

    Il aurait rasé toute la prairie fertile, changeant ce présent plein d’avenir en un passé appelé souvenir. Changeant chaque parcelle de vie immobile en un amas de cendre, il aurait donné naissance à quelque chose au cœur de son anéantissement total : le Désert. Mécontent de cette décision céleste, la légende narre l’apparition de guerriers sortis tout droit des entrailles de la terre. Ils étaient chacun pourvu d’un pouvoir surhumain. Obsédé par la rancœur, ils auraient lutté jour et nuit pendant 40 tours de Lune. Au final, la bataille fut remportée par les humains mais Arkanj avait déjà engendré une progéniture. Cette semence est l’ancêtre des monstres qui peuplent aujourd’hui les dunes de sable. Les descendants des Guerriers sont rares mais ils sont nommés Chasseur du Désert.

    Telle est l’histoire qui a bercé l’enfance de Lynx.

    Sur son balcon royal, la noble Tomoyo fixait l’horizon, inquiète. Elle avait envoyé son plus fidèle soldat risquer sa vie. Pour être sûr qu’il surmonterait toutes les épreuves que sa réelle mission lui amènerait, elle lui faisait passer une sorte de test. Bien loin d’être facile, l’unique affrontement qui constituait cette évaluation de niveau opposait un monstre que l’on disait être le fils d’Arkanj, El Micca, à un Chasseur du Désert inconnu de la plupart des Opaliens. Il était midi dans ce pays oriental, période du jour où les ombres s’évanouissent, laissant la place à la lumière. Comme si les ténèbres de ce monde pouvaient être effacées…

    Soudain, elle le vit : l’ombre de son héros. Il marchait solennellement, accompagné du silence. Tache sombre dans un décor illuminé. Le soleil était le projecteur de cette star du jour, il ramenait un trophée dans sa main, imposant, comme sa carrure. Quittant temporairement cette scène de victoire pour s’enfoncer dans son appartement, Tomoyo cherchait l’issue. Passant le pas de la porte, la rue piétonne s’offrit à elle. Ne pensant qu’à son compagnon qui arrivait, la noble et frêle demoiselle s’enfonça dans la foule. S’étant rapprochée de l’entrée de la cité, elle scrutait l’horizon, fouillant ce dehors si hostile, pour finalement être attirée contre sa volonté dans une impasse. Là, elle le vit, l’homme en qui elle avait placé sa confiance, enveloppé d’un manteau d’obscurité : Lawrence Lynx ! Son sourire affichait une fierté de carnassier. Il venait d’affronter un adversaire digne de lui, il le savait et c’était ce qui le rendait heureux. La victoire ? Peu importait du moment qu’il avait pris du plaisir à combattre. Pliant genou devant sa maitresse, il lui montra donc la preuve de la réussite de sa mission : une dent, énorme, d’El Micca.

    Ainsi, il avait réussi le prologue de son voyage. Bien que voyageant de temps en temps pour de rares occasions, Lynx était impatient de commencer cette aventure qui lui tenait à cœur. A force de combattre de nombreuses bêtes féroces, il avait atteint un haut niveau dans l’art du combat ainsi qu’une grande expérience. Seulement, Lynx en voulait toujours plus, il voulait rencontrer des adversaires plus fort, beaucoup plus fort. Voilà pourquoi il tenait tant à voyager, c’était le meilleur moyen pour atteindre son but. Mais surtout, il venait de se découvrir un nouveau pouvoir qui, il en était convaincu, le rendrait plus fort que jamais. Donc, de savoir que ceux qui possède ce même don se rassemblait dans une ville bien précise ne pouvait que lui donner envie. Il était loin d’espérer trouver la « définition de la vraie force » comme l’espérait son maitre.

    En tout cas, il était fin prêt, son maitre lui avait donné quelques directives, rien de bien alarmant, juste un semblant de direction pour savoir où aller. Mais bref, pour l’instant, il venait de remporter une victoire, prétexte suffisant pour une beuverie !! Etant passé chercher Nim, son amie d’enfance, les deux Chasseurs du Désert se trouvaient maintenant en position idéale pour se détruire la panse…

To the SkY

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MessageSujet: Re: [Taverne du Gourmand Cramé] Début d'un long voyage, amitié au menu et combat à volonté [pv Nim, Aeron et Neelam]   [Taverne du Gourmand Cramé] Début d'un long voyage, amitié au menu et combat à volonté [pv Nim, Aeron et Neelam] EmptySam 26 Juin - 19:23

    La journée avait débuté genre le plus normalement du monde, Nim c’était levée a midi comme tous les jours de sa vie, puis elle avait enfilé les premières fringues qui lui tombèrent sous la main avant de les enfiler et de descendre prendre un bon gueuleton ! Engloutissant un repas pour deux voir trois personne et après avoir salué sa mère au passage elle était remonté dans sa chambre pour faire une sieste. Oui sa vie était vraiment dure et éprouvante ! Depuis deux ou trois jour qu’elle était là il ne se passait pas une journée sans qu’elle dorme au moins un minimum de 17 heures. Ces derniers temps les chasses étaient de plus en plus ardues et de plus en plus longues. L’Opalienne rentraient souvent complètement fourbues de ses traques et de ses captures qui l’emmenaient de plus en plus loin au Nord, parfois même jusqu’à la frontière séparant Opale d’Alzen. Tiens la dernière fois c’était pour choper un aigle, magnifique au demeurant mais avec un caractère de cochon ! Elle avait passé toute une matinée a lui courir, si tenté qu’on puisse dire ça, après avec ses pièges. Mais va y pour choper un tel engin ! Enfin bref ! Il fallait bien qu’elle acquiert de l’expérience si elle voulait devenir un jour la plus grande chasseuse !

    -Nim ! Ramène tes fesses ici ! J’ai a te causer !

    Pfff maintenant c’était le vieux qui s’y mettait, maladroitement la demoiselle se leva et descendit les marches, tout en ratant la dernière et dévalant les deux mètres restant sur le popotin. Heureusement qu’il était rembourré celui là. La momie l’attendait dans le salon, va savoir ce qu’il lui voulait encore. Lui raconter sa vie a tout les coups, combien de fois elle avait dû supporter ça ? Ou alors il savait que c’était elle qui lui avait planqué son dentier ? Rhaaa non pas ça ! C’était trop drôle de le voir manger de la soupe !!

    -Ecoute ma grande je vais te dire un truc….

    -Nim ! Quelqu’un pour toi a la porte !


    Ouf ! Sauvé par un inconnu venu frapper chez elle ! Saluant le vieux de la main elle fonça vers la sortie pour se retrouver face a Lawrence Lynx, son vieux collègue et ami. Proposition ? Allez se mettre dans l’ambiance beuverie a plein temps ! Accepté avec joie par la demoiselle ! Elle ne disait jamais non pour une sortie, qui plus est pour une sortie boissons a volontés !! Attrapant sa lance au passage elle fit un grand salut de la main a sa mère restait sous le porche avant de suivre son pote. Nim n’esquissa pas un mot avant de se retrouver dans le Gourmand Cramé, gargote bien sympathique avec ses habitué et ses pochtrons. Attrapant un serveur de passage Nim lui passa commande d’une chopine avant de le relâcher avec la douceur qui la caractérisait depuis son enfance, a savoir un grand coup de poing sur l’épaule qui envoya le pauvre jeune homme a l’autre bout du comptoir.

    -Oupsi…Pas grave…

    Elle se tourna vers son comparse, lui non plus n’était pas très causant, mais depuis le temps qu’ils c’étaient pas vu il devait bien avoir quelque chose a se dire quand même ! Sinon autant passer tout de suite aux bastons ? Naaan c’est mieux quand on est bien bourré et qu’on peut plus tenir sur ses jambes, au moins on sent pas les coups. Mais pour le moment Lawrence allait sentir celui qui venait, une grande claque a l’arrière de la tête !

    -Ben alors Lynx, espèce de lâcheur va ! Tu dis plus rien ? Tu as donné ta langue ? Raconte moi un peu ce que tu faisais ces derniers temps ! J’te jure faut te faire sortir les vers du nez toi ! Tu parts pendant des jours et après tu te fais prier pour raconter ta vie ? Je te préviens c’est toi qui paye ! De toute façon j’ai pas un rond donc l’affaire est dans le sac ! Aalors mon vieux elle vient cette commande ? J’ai soif moi ! Ouais bon tu disais Law ?

    La chopine arriva enfin, porté par un pauvre serveur qui ne demandait pas mieux que de se tirer en quatrième vitesse avant de se prendre un gnon par accident. Mais Nim était bien trop absorbée pour distribuer des claques, du coup le type n’eut droit qu’a un accidentelle coup de lance dans le ventre. Il ne fallait pas sortir avec elle, c’était encore un coup à a voir la ville a feu et a sang. C’était pas non plus de sa faute si les gens étaient pas capable de faire attention où ils mettaient les pieds !
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MessageSujet: Re: [Taverne du Gourmand Cramé] Début d'un long voyage, amitié au menu et combat à volonté [pv Nim, Aeron et Neelam]   [Taverne du Gourmand Cramé] Début d'un long voyage, amitié au menu et combat à volonté [pv Nim, Aeron et Neelam] EmptyDim 27 Juin - 21:22



    Un infime bruissement de tissus indiqua la présence d’un corps chaud dans de doux draps de satins. La pâleur du jour passait à travers les fins rideaux, présentant l’astre lumineux à ceux qui se levaient plus tard. Aucune notion de l’heure, et plusieurs jours de congés. Voilà qui expliquait tant de nonchalance, à ne pas vouloir remuer d’un pouce, dans cette position confortable qu’était celle qu’on avait lorsqu’on somnolait sur un matelas moelleux. Clignant vaguement des yeux, il émergea lentement de son sommeil lourd mais paisible. Ne se souvenant pas de ses rêves, ceux-ci se confondaient avec les événements de la veille…

    - Oh la galère !

    Une bride de mots lancée dans le vide. D’un trait, il repoussa vivement la couverture qui le confinait dans un agréable confort, pour se mettre sur pieds. Jonchés sur le sol, un tas de vêtements confondus. Il se précipita pour retrouver ses propres affaires et enfila tant bien que mal son propre bas. La douche serait pour plus tard, puisque dans tous les cas, le temps allait lui manquer.
    Prenant le chemin de la sortie, le rouquin fit attention à ne rien renverser à travers ce décor luxueux et raffiné. Lorsqu’on était un gentleman, le mieux s’avérait de prendre soins des choses qui ne vous apparenterait pas, et détruire le mobilier dans une course poursuite s’était toujours un challenge de taille.
    Malheureusement à pas feutrés, la main effleurant la poignée n’eut pas l’occasion de laisser le reste de son corps s’échapper en dehors de la pièce pour rejoindre l’extérieur et aussi trouver un moyen de ne pas se perdre dans cette vaste demeure.
    Une tête blonde émergea du lit, l’air légèrement embrumé. Elle remonta le somptueux drap le long de sa peau satinée et à demi-découverte. D'une expression calme et posée, la jeune femme fixa l’homme qui s’enfuyait sans même prendre soin de lui dire au revoir ou je reviendrais. Devant tant d’ingratitude, la jouvencelle se sentit presque vexée. L’attente d’un éventuel petit déjeuner ne lui ferait pas de mal à ce grand nigaud. Pourtant, devant un sourire toujours aussi enjôleur, son cœur se laissa une seconde fois attendrir, ayant probablement compris que si son amant se faisait coincé par son père surprotecteur, la douce enfant n’aurait pas l’occasion de le revoir.

    Ainsi était l’éternel quotidien du jeune Aeron. L’énergumène de service avait encore passé la nuit chez une demoiselle de bonne famille, pour ensuite engager une course infernale avec un ou deux domestiques d’une famille d’aristocrate respectée. Responsable d’avoir réveillé le courroux du paternel, la population d’Opale ne devait même plus être surprise quand elle reconnaissait cette tignasse flamboyante, courir (ou fuir) à toute allure dans la majestueuse ville. Aujourd’hui ses poursuivants étaient coriaces. Loin de ressembler à deux gorilles, ils étaient cependant très endurants. Les semer dans une intersection sinueuse, n’allait pas être une mince affaire, le pauvre roux, détalait si vite, que l’occasion de pleurer sur son sort n’apparut pas. D’un côté, l’individu ne pouvait que s’en prendre à lui-même ou à sa nature trop volage. Si monsieur se trouvait une petite amie en entretenant une relation permanente, puis faisait preuve de fidélité, plus personne ne viendrait lui demander des comptes ! Toutefois c’était beau de rêver. Quoi que même dans une autre vie, personne ne pouvait espérer que cet idiot ne s’assagisse enfin.
    Malgré son pouvoir, le roux commençait à être à bout de souffle, combien de temps les commerçants des alentours, le dévisageaient pendant qu’il dévalait les rues sans demander son reste ? L’idée de tourner la tête pour vérifier que ses traqueurs le tenaient toujours, ne lui traversa qu’une seconde l’esprit. Une seconde qui ne fallait pas gaspiller en interrogation douteuse, au risque de perdre l’avance qu’il avait durement gagné. Une cachette, unique trouvaille qui surgit. Mais depuis qu’on lui avait confisqué les clés et annuler la location, d’un studio un tant soi peu miteux, le garçon s’était retrouvé dans la rue en deux temps trois mouvements. Pas de pitié pour ceux qui ne payent pas les factures de gaz, d'électricité en supplément le loyer dans les délais méticuleusement exigés.
    La vie n’était donc pas de tout repos à Opale, pour les gens de la classe moyenne, du petit peuple. Si il avait l’occasion de devenir riche, et de pouvoir voyager n’importe où, en ayant son propre chauffeur, cet opalien quitterait sûrement cette ville malgré les délicieux avantages qu’elle comportait. Et des filles, si ce n’était que cela qui l’empêchait de faire pencher la balance, ce n’était pas comme si Sphera en manquait.

    Se faufilant entre les commerces, le roux passait difficilement inaperçu. Du au fait que ses cheveux lui donnant une apparence de voyou alertaient même le plus endormi des passants. Toujours ce problème de pigmentation, le mieux aurait été de porter une capuche, mais sous cette chaleur presque insupportable s’était endurer un supplice de trop. Une cible mouvante impossible à louper. Donc cherchant refuge autour des troupes de saltimbanques qui se donnaient en spectacle : musiciens, danseuses, cracheurs de feu, lui ne prenait pas de temps pour admirer les talents de ces protagonistes qui captivaient la foule de touristes, ne voyant pas que habilement des chérubins, aux doigts agiles parviendraient à leur dérober l’argent négligemment laissé dans des poches grandes ouvertes.
    Toutefois, le bonhomme détenait plus d’un tour dans son sac. Comparé à ces types encrés dans des rituels très protocolaires, nulle personne n’ignorait que ces serviteurs dévoués ne connaissaient pas aussi bien que Aeron la géographie des rues de Opale. Malgré leur attitude tenace, lui pouvait facilement dans la cohue se faufiler les yeux fermés. Aujourd’hui malheureusement, les passages qu’il empruntait se révélaient beaucoup plus encombrés que les jours précédents. Ignorant la raison, il continua son chemin jusqu’à bon port. Se glissant lestement dans une intersection, les gaillards qui le suivaient ne saisirent pas le moment adéquate, pour surveiller ses faits et gestes. Il avait disparu.
    Le coursier pénétra dans une des innombrables tavernes, auberges ou encore bars qui peuplaient la fabuleuse Opale. Une sécheresse particulièrement désagréable lui tenaillait la gorge, criant qu’elle désirait s’abreuver pour calmer cette moiteur qui asséchait ses lèvres. Conséquence de ses prouesses à la course, il méritait au moins une récompense pour avoir semer ses opposants.

    Bien qu’il se mouvait en finesse à travers l’animation constante qui régnait dans ce genre d’endroit, le jeune homme n’arriva pas sans difficulté jusqu’au comptoir, manquant de percuter un ou deux gros bras, fort en gueule et à l’estomac solide. De préférence, mieux valait-il esquiver des caractères irritables lorsqu’ils forçaient trop sur la boisson, au risque de provoquer une bagarre générale. En effet, Aeron ne se retenait pas de répondre aux provocations susceptibles d’être lancées à son égard, dès qu’un grossier personnage venait lui chercher dispute dans un lieu aussi propice à assister à un lancer de tables et de chaises dans toutes les directions, tel un feu d'artifices pendant les périodes festives.
    Un serveur s’enquit de prendre sa commande. Un simple verre d’eau. De quoi provoquer un fou rire, à une assemblée d’ivrognes. Aucun doute qu’il regrettait d’être aussi fauché. Cependant, ses visites dans les milieux des jeux de hasards en plus des paris, avaient fortement diminués, se faisant plus occasionnelles. Rien d’étonnant, son travail l’obligeait à parcourir de ville en ville pour livrer des colis à leurs destinataires. Surtout que pour le peu de chance qu’il arrivait à obtenir, les commandes prenaient de l’importance, très couteuses pour des clients fortunés.
    Tournant distraitement la tête dans l’attente de recevoir sa collation, le rouquin laissa son regard se poser sur les gestes mesurés d’un homme se tenant à proximité. Dans une exigue durée, sa mémoire s’activa et lui permit de ressasser un puissant flot de souvenirs, retraçant des épisodes courts du passé.
    Lawrence Lynx. Un homme rencontré, il y a quelques années déjà. Un combattant et chasseur parcourant le désert aride autour de la ville de gladiateurs. Un sourire ironique naquit à la commissure de ses lèvres. Voilà que cette vieille connaissance profitait un peu de ce début de journée en charmante compagnie….
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MessageSujet: Re: [Taverne du Gourmand Cramé] Début d'un long voyage, amitié au menu et combat à volonté [pv Nim, Aeron et Neelam]   [Taverne du Gourmand Cramé] Début d'un long voyage, amitié au menu et combat à volonté [pv Nim, Aeron et Neelam] EmptyMer 7 Juil - 18:37

    Un bruit troublé d’animation. Des cris lointains se répercutant. Le nuage ocre de sable fin soulevé par des pas pressés. Neelam éternua. Doucement, douloureusement, elle ouvrit ses paupières encore pesantes de sommeil… Pour les refermer aussitôt.

    « Awww… » gémit-elle en pressant fermement, à l’aide de deux doigts, l’arrête de son nez.

    Les rayons agressifs du soleil avaient fait remonter son mal de crâne. La douleur lancinante se répandait à tous ses muscles et lui embrumait l’esprit. Elle avait l’impression qu’une longue barre, solide et opaque, lui pressait le visage. Une sensation désormais bien connue, mais toujours aussi peu agréable. Peut-être n’aurait-elle pas dû tant forcer sur la boisson la veille au soir… Peu importait. Ce qui était fait, était fait, elle était maintenant bien obligée de s’y accommoder. Cachant à moitié d’une main ses yeux disparates de l’intense lumière de l’astre à son zénith, Neelam entreprit la lourde et difficile tâche de s’habituer à la luminosité ambiante et de prendre connaissance de son environnement proche, dans l’espoir de faire oublier son mal de tête.

    Elle s’était encore endormie en pleine rue, assise dos au mur d’une modeste demeure, sa guitare posée contre elle, entre ses bras. Le bruit de la foule, composée de marchands s’afférant, de passants se pressant dans un bazar organisé, ne semblait pas déranger le moins du monde le repos de l’étrange jeune fille. À la longue, Neelam s’était habituée. Il le fallait bien lorsqu’on ne pouvait dormir sous un toit. Elle réussissait à présent à s’assoupir dans les endroits les incongrus qui soit, cela ne l’étonnait même plus.

    Tentant d’observer avec un peu plus de précision le décor, la brune reconnut une des allées les plus importantes de la ville d’Opale. Un point positif. Au moins, elle savait où elle se trouvait. La jeune femme prit une profonde inspiration. L’air chaud et poussiéreux de la cité restait tout de même plaisant à respirer et avait la singulière capacité de calmer les gueules de bois de la brune. Lentement, elle se releva, faisant attention à ne pas raviver la douleur. Ne sentant rien revenir, elle se détendit enfin et put bouger plus librement. Seule maintenant sa langue râpeuse lui rappelait la nuit précédente.

    Une belle journée s’annonçait, il était hors de question pour la brune de rester ici une minute de plus. S’étirant avec la lasciveté d’un félin après une sieste, Neelam ferma les yeux, appréciant le craquement de ses articulations engourdies et la caresse du soleil sur sa peau pâle. Puis, d’un même geste leste, empreint par l’habitude, elle attrapa son sac et sa guitare, et se mit à marcher dans une cadence rythmée tout en sifflant doucement un air improvisé. Comme toujours, elle n’avait aucune idée d’où elle allait et laissait ses pas la guider avec une confiance aveugle, un sourire certain encastré dans son visage.

    Tandis qu’elle avançait à travers les rues et ruelles de la capitale, évitant et se mouvant machinalement dans la foule comme si elle ne faisait qu’un avec elle, la jeune femme céda au vagabondage de ses pensées. Que faire aujourd’hui ? Vu la position de l’étoile flamboyante dans le ciel, il était encore trop tôt pour un petit spectacle : les passants seraient trop occupés à faire leurs emplettes, rentrer chez eux, ou encore travailler, pour pouvoir lui accorder une part ne serait-ce qu’infime de leur précieux temps. Ou en tout cas pas assez pour que ça lui rapporte. Mais alors, que faire ? Un gargouillis sonore, cri de mécontentement de son estomac trop longtemps oublié, lui donna une indication.

    « C’est vrai que j’ai un petit creux. Avec tout ce que je me suis enfilé hier, l’alcool a dû dissoudre le peu de nourriture qu’il me restait dans le ventre. » se dit-elle dans un léger rire. Et puis, sa bouche pâteuse était loin d’être appréciable et ne demandait qu’à se gorger d’eau. Ignorant les regards curieux et désapprobateurs, auxquels elle était de toute manière habituée, Neelam s’écria le poing levé au ciel, comme pour donner de l’emphase à ses pensées et ce qu’elle s’apprêtait à faire :


    « OK! C’est parti, direction la taverne la plus proche! »

    Alors que l’excentrique brune s’avançait d’un pas décidé à l’idée de se remplir la panse avec le peu d’argent qu’il lui restait –exactement cinq pièces d’argent, soit pas grand-chose–, elle crut apercevoir, l’espace d’un instant, une tignasse rousse bien connue passer à une vitesse hallucinante quelques rues devant elle. Mais à peine avait-elle cligné des yeux que le mirage avait disparu. Mettant cette étrange apparition sur le compte des réminiscences de l’alcool antérieurement englouti, Neelam décida de ranger cet événement dans un coin de son cerveau et de ne plus y penser.

    Elle reprit alors son chemin, toujours aussi guillerette, lançant de temps à autres des clins d’œil subjectifs aux jolies damoiselles qu’elle croisait, saluant parfois diverses têtes vaguement reconnues ou s’arrêtant pour tailler la discute avec de vieilles connaissances. Il lui fallut un certain temps pour trouver l’endroit idéal : une petite auberge sympathique au calme, mais pas trop éloignée des rues principales au cas où il lui prendrait l’envie soudaine de jouer, avec une terrasse extérieure en partie protégée par l’ombre des habitations à proximité.

    « Le Gourmand Cramé » que ça s’appelait. La brune ne put retenir un sourire amusé. Décidément, elle adorait les noms loufoques que les propriétaires pouvaient trouvés pour leur boutique. Il n’y avait pas grand monde dehors, ce qui lui laissait l’embarras du choix quant à sa place. Elle opta pour une petite table de deux places, à l’ombre, et non loin de la porte d’entrée pour pouvoir faire remarquer son arrivée. Elle prit place en face de sa guitare qu’elle avait posée sur une des chaises tressées et attendit que quelqu’un prenne sa commande.

    Ce ne fut pas long car à peine avait-elle choisit ce qu’elle désirait commander qu’un jeune serveur vint à sa rencontre. Il semblait un peu tremblant et se tenait légèrement le ventre, ce qui n’intrigua la jeune femme que quelques secondes. Il était plutôt mignon, et cela lui faisait regretté qu’il ne fut pas de la gente féminine. Tant pis, elle trouverait bien quelqu’un d’autre à courtiser ici. Tiens, pourquoi pas cette jolie rousse qui sirotait sa boisson, assise seule à quelques tables de la sienne… Stop. Le moment n’était pas à cela de toute façon, mais à celui de se nourrir assez pour complètement annihiler les effets de sa précédente ivresse.

    C’est ainsi que Neelam se retrouva devant un bon steak, accompagné de quelques feuilles de laitues, et une grande pinte d’eau glacée. Elle attaqua avec bonheur le repas, soupirant de bonheur en sentant les bouchés frôler ses entrailles, et ses veines se remplir d’énergie. Une fois de plus, elle autorisa ses pensées à s’échapper, rêvassant de ce qui pouvait bien l’attendre par la suite. Un peu d’exercice et d’aventure lui ferait le plus grand bien. Pourquoi ne pas essayer de trouver une mission ou une quête à remplir ?


Spoiler:


Dernière édition par Neelam Kaleigh le Jeu 8 Juil - 21:06, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Taverne du Gourmand Cramé] Début d'un long voyage, amitié au menu et combat à volonté [pv Nim, Aeron et Neelam]   [Taverne du Gourmand Cramé] Début d'un long voyage, amitié au menu et combat à volonté [pv Nim, Aeron et Neelam] EmptyJeu 8 Juil - 16:20

    Awakening...

    Le Gourmand Cramé, toujours fidèle à lui-même. A chaque fois qu’il venait ici, Lynx s’y sentait comme chez lui. Cette chaleur ambiante qui se manifestait par l’animation constante, elle était si réconfortante… Le chasseur du désert connaissait chaque recoin de cette taverne, c’était un habitué. Il trouverait sa place au bar même si on lui bandait les yeux. Pas besoin de héler un serveur, on lui amenait directement ce qu’il voulait, une petite cruche de saké avec une corde en guise de poignée. Retirant le bouchon, il laissa couler le liquide transparent jusqu’au fond de son gosier sans sourciller. Pas de soucis à ce niveau là, il tenait bien l’alcool. Cela faisait tellement de bien, de sentir son esprit partir… Sans pouvoir l’expliquer, on devient accro à cette eau de vie naturelle, et du coup on en reprend une gorgée.

    Alors que ses pensées planaient au dessus du léger brouillard de fumée qui flottait à l’intérieur de la taverne, Lynx se rappelait la véritable raison qui le poussait à partir d’ici… Sans s’en rendre compte, mais de façon imperceptible, son regard s’assombrissait. Les ténèbres de son passé ressurgissaient, elles l’entouraient, comme un soupir, comme un souffle de vie. Elles faisaient croitre la vie qui se tarissait au cœur de sa haine la plus cachée. Véritable goutte d’eau dans un désert, sa mémoire servait de réveil pour son coté sombre. Alors que la colère commençait à titiller ses sens, Lynx se maitrisait, toujours sûr de lui, il savait combattre cette noirceur qui l’habitait, ce n’était pas la première fois qu’elle tentait de prendre le contrôle de son corps… et de son cœur.

    Comme pour le sortir d’un mauvais rêve, une douche froide, plus précisément une grande claque à l’arrière de sa tête. Elle venait de Nim… Bougeant la tête d’avant en arrière comme pour lui faire croire qu’elle avait de la force, Lynx se mit ensuite à la regarder droit dans les yeux. Il était vraiment sérieux aujourd’hui, et même si en temps normal il n’était pas non plus très bavard, cette fois ci, il y avait quelque chose de différent. Il savait qu’en regardant au plus profond de son regard doré, il y trouverait une flamme, la même que celle qui tempérait cette taverne, le genre d’incendie qui vous réchauffe un cœur. Etant donné qu’il était plus grand qu’elle, sa fixation n’était pas la cause d’un malaise, et Nim y était sûrement habituée de toute façon parce qu’il avait toujours un regard droit et intense. Pendant qu’elle lui posait ses dix milles questions donc, Lynx ne la lâchait pas des yeux.

    Des nouvelles, il en avait, et c’était d’ailleurs du sérieux. Seulement, a quoi bon raconter quelque chose s’il sait déjà comment allait réagir son amie ? Il fallait tout de même l’informer…

    -Bien… Je vais partir en voyage, un long voyage. Tu es conviée. On va chercher Karnevale Avenue. Direction Alzen. Plus aucun adversaire ne me satisfait ici.

    Pas besoin de parler trop avec Nim, Lynx était direct, elle le savait, et lui-même savait qu’elle comprenait parfaitement tout ce qu’il disait. Certains pourraient dire que ses paroles sont négligées, qu’elles ne font pas ressortir l’importance de la requête, mais c’était sans compter sur la complicité des deux chasseurs du désert. D’ailleurs, ils se connaissaient tellement par cœur que Lynx avait anticipé la question que Nim allait lui poser et donc il avait expliqué la raison de son départ alors qu’il ne l’aurait pas fait en temps normal. Et en plus, même si on l’imagine tout le temps sombre et sévère, généralement Lynx n’a pas à forcer pour sourire ou pour paraitre plus relax. En ce moment même, sa façon d’être prouvait que les mots qu’il avait prononcés étaient sérieux.

Of the New Journey
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Ha ouais carrément. Nim n’était pas plus surprise que ça des informations que son comparse venait de lui donner, après tout elle le savait instable, sans cesse a la recherche d’adversaires et de défis a relever et quelle meilleur aventure que de trouver LA fameuse Karneval Avenue ! Cependant on ne peut se demander si ce type était vraiment sérieux. Les blagues c’était non plus son style de vie et quand il disait quelque chose avec ce genre de regard Nim pouvait être sur qu’il n’y avait pas la moindre trace de moquerie dans ses propos. Contrairement a lui elle plaisantait pour un rien, simplement pour la joie de rire, elle ne se montrait que très rarement sérieuse et quand elle l’était ça ne durait jamais bien longtemps, chassez le naturel et il revient au galop comme on dit !

Mais après tout… pourquoi pas en effet ? Un peu d’aventure, deux ou trois bestioles a tabasser et un ami, même s’il n’est pas un boute en train professionnel, sur qui on peut s’appuyer en cas de coups dur ! Cela lui rappelais vaguement les histoires de son vieux sur l’importance de l’amitié lors des chasses dans le désert…a en pleurer jusqu’au plus profond de votre âme sérieux !
Si le projet la tentait, elle ne laissa rien paraitre, du moins elle ne se rendait pas compte que ses deux yeux aux iris couleur miel c’étaient allumés comme deux brasiers, l’excitation de l’aventure sans doute…Elle était avant tout une chasseuse, quelqu’un qui ne laissait pas filer sa proie facilement et qui se donnait a cent pour cent dans ce qu’elle entreprenait, pour le meilleur ou pour le pire. Surtout pour le pire a vrai dire.


-Moui…pourquoi pas…Tu as toujours eu des idées un brin loufoques, mais je dois bien avouer que c’est de la crème de champion ce que tu me propose là.

Une grande lampée de son breuvage pour le moins alcoolisé lui suivit pour lui redonner le sourire, elle fit une petite moue d’hésitation alors que tout son subconscient lui hurlait de dire oui et de partit immédiatement sans se retourner. Des adversaires a sa mesure hein ? C’est vrai que dans ce domaine ce gars bien baraqué n’avait pas de rivaux, tout du moins pas un qui ne tienne vraiment la distance. La demoiselle ignorait ce qui le poussait a rechercher les combats les plus durs et les affrontement sans cesse, ils n’en n’avait jamais vraiment discuté. Peut être était elle comme lui ? D’une certaine façon elle cherchait souvent la bagarre, comme ça, sans but précis, juste pour prouver qu’elle était loin d’être l’une de ses femmes qui ne sont bonnes qu’a entretenir une maison et élevé des marmots…Un peu comme sa mère en fin de compte et pourtant elle aimait bien sa mère hein ! Loin d’elle l’envie de la dénigrer ! Elle l’avait porté dans son ventre durant neuf mois quand même !

-Je vois ça parfaitement d’ailleurs, une amitié viril qui s’épanouit entre deux personnes plus ou moins vertueuses. Deux fideles compagnons luttant pour leur survie et l’alcool des coupes qu’ils partagent après un rude combat en racontant leurs rêves…est sans égal…

Il faut croire que les bulles avaient atteint le cerveau, pas grave il avait l’habitude, il la fixait toujours, soutenant son regard elle lui fit une grimace infantile et pour finir laissa tomber sa chope le plus fort possible, genre la fille qui cherche a en imposer alors qu’elle est entouré de gros bras et qu’elle ressemble plus aune brindille. Se tournant vers Lawrence elle mit un poing sur sa hanche et inclina la tête vers la droite. La réflexion c’était pas tellement son truc alors ce cinéma ne dura pas longtemps. Et c’est avec un sourire jusqu’au oreilles que Nim secoua sa tête de haut en bas, façon a elle de dire « okay mon coco je veux bien croire a ce tu me raconte »

-Finalement je veux bien venir avec toi Law. On ne vit qu’une fois et j’ai bien envie de trouver cette avenue qui te tient a cœur, rien que pour voir s’il y a des types qui sont capable de te faire ta fête. Et puis y aura peut être des trucs a chouraver dans le coin non ? Ou des gars a qui je pourrais piquer l’ADN sans doute…Ou des animaux a capturer pour les revendre ensuite…

On ne voyait ABSOLUMENT pas qu’elle crevait d’envie d’aller faire un tour au-delà des hauts murs d’Opale non non non a peine, il suffisait juste de la voir se tortillait sur sa chaise. En parlant d’observer…depuis un moment elle sentait une sorte de regard posé sur elle, non pas qu’elle se croyait être le centre du monde hein ? Juste une sensation désagréable un peu comme quand on est dans une queue dans un magasin et que les types derrière toi te matent, parfois même pas discrètement faut bien le dire. Elle se renversa en arrière, ses cheveux frôlaient littéralement le sol, houla ferait mieux de passer un coup de balais par ici…Une sorte de gamin, cheveux roux, un peu flashi dans la foule les observait en coin, pas moche du tout. Se relevant comme si de rien n’était. Désignant le garçon par-dessus son épaule elle eut un regard vers Lawrence qui voulait bien dire : « Tu connais ce type ou c‘est juste un zigoto qui mate les gens pour le fun ? »
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