Retour à la capitale [PV Adriel]

Une journée chargée en émotions s'annonçait aujourd'hui pour notre petite Kiukirilya, en effet aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres, c'est l'anniversaire de sa mère, Rose Whitehill. Kiukirilya se devait d'aller la voir au moins pour ce jour là, d'autant plus que l'année dernière elle n'était pas arrivée à y aller et s'était retrouvée à Karneval Avenue au finale. Mais cette année serait la bonne elle réussirait à retourner à Amenthalys. Elle avait même pensé à lui acheter un petit cadeau, vous l'aurez compris Kiukirilya ne porte pas sa mère dans son coeur comme une fille devrait le faire. Si elle allait la voir c'était parce qu'elle s'inquiétait pour elle, mais pas vraiment parce qu'elle l'aimait. Quoique n'est-ce pas une preuve d'amour? En tout cas ce n'était pas un véritable lien mère fille qui alimentait leur relation. Ce n'était pas ça? Comment Kiukiu pourrait-elle aimer une femme à moitié... non complètement folle qui en plus avait oublié son existence? Cependant elle se sentait tellement coupable de l'avoir abandonnée là-bas avec cet homme mauvais qui ne l'aimait même pas... Mais qui en prend soin lui! Qui était véritablement le méchant?

Sur ses joyeuses pensées, pas suicidaire pour un sou, Kiukirilya avait donc quitté la belle et dynamique cité d'Alzen pour retrouver l'horrible et ennuyante cité d'Amenthalys. S'embarquant dans un aéronef pour ensuite continuer son chemin par bateau, Kiukirilya cru qu'elle n'allait pas survivre au voyage. Elle a tout d'abord cru qu'elle allait découper en rondelle le pilote de l'Aéronef, s'il y avait des limitations de vitesses c'était pour qu'on les respecte et Kiukiu n'avait pas du tout l'impression que ce conducteur les respectes. Ce n'était pourtant qu'une impression, Kiukirilya était terrifiée dès qu'elle dépassait les 40km/h dans le meilleur des cas donc autant dire que la les heures de transports étaient une torture pour elle, ce qui justifiait le fait qu'elle ne quitte pas trop Alzen sauf pour voir Akiro -qui pourrait lui aussi venir à Alzen parfois- Le voyage en bateau ne fut pas mieux et arrivé au port Kiukirilya avait des envies de meurtres qui disparurent très vite lorsqu'elle ressentit le besoin de rejeter tout le contenu de son estomac. Kiukiu était ravie de retourner aussi...

Après avoir vidée sa bouteille d'eau pour se rincer la bouche, Kiukirilya mit la main dans son sac pour en sortir une pomme, mais poussa un cri et retira immédiatement la main du sac lorsqu'elle sentit quelque chose la mordre. Elle retira le rabat de son sac et Clochette sortie de l'intérieur du sac. Kiukiu ne s'était même pas aperçut que son chat s'était glissé dans ses affaires. Elle lui avait dit de rester à Alzen en plus... à croire que ce chat était trop têtu... Clochette la suivait où qu'elle aille ce qui pouvait être assez embêtant parfois car il avait le don de lui attirer des ennuis. Enfin Kiukirilya n'y pouvait rien, elle haussa les épaules et regarda son chat avec une expression neutre avant de mettre à nouveau la main dans son sac pour en sortir une pomme rouge qu'elle dévora tout en marchant calmement dans les rues de la capitale impériale afin de rejoindre la maison de sa mère, suivis de près par Clochette. En deux ans la capitale n'avait pas vraiment changé, certaines rues avaient certes disparu et d'autres apparu, mais la ville dégageait toujours la même impression que dans les souvenirs de Kiukirilya et elle détestait toujours autant cet endroit. Il y avait un monde fou aujourd'hui, ce n'était pas véritablement exceptionnel pour la capitale, mais pour Kiukiu ça faisait beaucoup trop. Elle détestait la foule, elle y était mal à l'aise, elle attirait les regards ou plutôt son albinisme attirait les regards. Kiukirilya décida donc de passer par les petites ruelles moins peuplés dont elle avait le souvenir, le chemin serait plus long mais au moins il n'y aura plus une foule ennuyante. Elle crut se perdre en empruntant son chemin à causes de certains changement mais réussit finalement à atteindre l'avenue du Simple Market et trouva rapidement ''Le Monde Du Livre'' la librairie où elle avait grandi. Kiukirilya observa un instant la façade de la boutique, immobile, la même neutralité pouvait se lire sur son visage, Clochette passa entre ses jambes comme pour rassurer sa maitresse et Kiukiu rassembla son courage à deux mains avant de pousser la porte... Elle pénétra dans la boutique, qui songea-t-elle empestait le bouquin ce qui lui était très désagréable voir insupportable pour elle qui détestait tant les livres. A peine eut-elle fait un pas dans la boutique qu'une jeune femme un peu plus âgée qu'elle se planta devant elle avec un grand sourire commercial:

''Bonjour et Bienvenue! Puis-je vous aider jeune demoiselle?''

''Non je ne crois pas''

Kiu avait répondu avec un ton neutre avec une pointe d'acidité qui montrait qu'elle n'attendait pas de réponse de la part de la jeune femme. Kiukirilya l'a contourna et continua son chemin, s'enfonçant dans la boutique. La jeune femme la regarda faire en haussant les épaules et décida de l'ignorer, elle reviendrait surement en caisse plus tard, voilà ce qu'elle devait penser. Kiukiu atteignit le fond de la boutique et pénétra discrètement dans la réserve, elle grogna en voyant tous les livres entreposés ici et traversa vite l'endroit. Elle poussa une autre porte et attérie dans la partie ''maison'' de la boutique. Kiukiu eut un mouvement de recule en découvrant la pièce, sa maison avait vraiment changé, les meubles avaient changé de place, le papier peint n'était plus le même. Tout cela donnait un peu plus l'impression à la jeune fille de ne pas être la bienvenue, mais ne l'avait-elle pas jamais été? Il n'y avait personne dans le salon donc Kiukirilya monta à l'étage, là aussi l'endroit avait changé. Il n'y avait plus de chambre à son nom, c'était même devenu un bureau, elle traversa le couloir en passant devant la chambre de sa mère sans s'arrêter. Elle savait que Rose n'y serait pas... si elle n'avait pas changé depuis sa dernière visite elle serait toujours là où elle l'avait vu la dernière fois qu'elle était venue ici. La dernière porte qui se trouvait le long du couloir menait à la chambre de son frère Jason... Rien que de penser à son frère, Kiukirilya ne pouvait s'empêcher d'avoir des penser déprimante bien que cela ne se voyait pas extérieurement elle était actuellement morte de peur à l'idée de voir sa mère et profondément triste. Pourtant Kiukiu n'a jamais su exprimer ses sentiments ce qui lui apporte souvent des ennuis, à cause de cela elle n'a pas beaucoup d'amis par exemple et les gens se font souvent un mauvais apriori d'elle.

Enfin bref, notre jeune albinos se retrouva rapidement devant cette porte où été encore gravé le nom de son frère en lettre calligraphique. Elle poussa la porte en fermant les yeux et pénétra dans la pièce, elle entendit une voix chanter une mélodie pour enfant qu'on lui avait chantée à elle aussi. Kiukirilya ouvrit les yeux sachant très bien qui chantait cette petite mélodie, sa mère était là, assise sur un rocking chair berçant ce qui semblait être un bébé dans ses bras, mais qui en réalité n'était qu'une simple poupée. Elle n'avait pas changé, ou très peu, peut-être avait-elle un peu vieillit à force de rester cloîtré dans cette pièce. Elle était très maigre aussi elle ne devait pas manger suffisamment c'était certain. Kiukiu sortit de son sac le petit paquet qu'elle avait pour sa mère et se racla la gorge pour que Rose la remarque. Cette dernière fut soudainement prise d'une grande terreur en la voyant et ses traits se crispèrent:

''Qui êtes-vous? Que voulez-vous? Vous êtes venues faire du mal à mon fils! Connor! Connor!'' Elle posa un regard sur la poupée et dit d'une voix douce que Kiu n'avait jamais entendu pour elle:'' Oh je t'ai réveillé excuse moi...'' elle berça la poupée dans ses bras avant de poser de nouveau son regard sur la jeune albinos: ''Vous ne l'aurez pas! Je ne vous laisserais pas faire!''

La voix de Rose était presque hystérique, haineuse mais avec une pointe de peur dissimulée dedans. Le simple fait que Rose appelle son beau-père à l'aide mettait Kiukiu hors d'elle intérieurement mais son visage resta de marbre, ses yeux rouges sang fixant toujours la jeune femme. Il se souvenait de cet ingrat mais pas d'elle! Tu l'as abandonnée en même temps... s'entendit-elle penser:

''Je ne vous veux aucun mal Rose, je suis là en amie... je voulais juste vous souhaiter un joyeux anniversaire Rose''

Kiukirilya tenta de lui faire un sourire mais la voix de sa mère stoppa net sa tentative:

''Menteuse! Pourquoi devrais-je vous faire confiance! Surtout à vous!''

Kiukirilya resta de marbre, ah? Elle se souvenait qu'elle était la cause de l'accident mais pas que c'était sa fille. Sa mère était vraiment horrible, toute sa famille l'était sauf peut-être son grand-père... et son frère bien évidemment. Elle s'approcha malgré les protestations de la femme et posa sa main sur la poupée avant de caresser ses joues.

''C'est un bel enfant que vous avez là. Quand il sera grand je suis sûre que toutes les filles se jetteront sur lui.''

Rose ne dit rien et Kiukirilya lui tendit son paquet, la femme le pris violemment avant de lui crier qu'elle n'en voulait pas et lui jeta à la figure. Kiu le rattrapa sans problème avant qu'il ne la blesse et garda le paquet dans les mains avant de le ranger dans son sac. Tant pis pour elle, après tout si elle n'en voulait pas c'était son problème. Lorsqu'elle posa de nouveau son regard sur sa mère, cette dernière l'avait oubliée et murmurait des choses à la poupée, elle fit ça pendant deux minutes avant de s'endormir. Kiukirilya décida qu'il était temps de partir et quitta la pièce, en refermant la porte elle crut entendre sa mère murmurer son surnom mais elle n'eut pas le temps d'en être certaine car elle tomba nez à nez avec son beau père. Son expression n'avait toujours pas changé depuis tout à l'heure mais l'on pouvait voir dissimulé dans son regard une pointe de colère. Après cinq minutes de disputent où chacun reprochait quelque chose à l'autre, Kiukirilya le poussa et partit en courant de la maison. La seule raison pour laquelle elle n'avait pas tué son beau-père c'était parce qu'il s'occupait des frais d'hospitalisation de Jason et qu'il s'occupait de Rose... et qu'elle était incapable de tuer quelqu'un aussi.

Une fois sortie de la boutique, Kiukirilya continua à courir jusqu'à ce qu'elle n'en ait plus la force. Lorsqu'elle recouvra assez de force pour marcher normalement elle remarqua qu'elle était toujours dans ''Simple market''. Elle réfléchit un instant à ce qu'elle pourrait faire, elle n'était ni en état physique ni en état psychologique pour revenir à Alzen, le voyage pourrait bien l'achever la. Elle opta donc pour l'option ''je perds mon temps dans la rue'', elle sortit un casse tête de son sac et le fit tout en marchant dans la rue et en prenant garde à ne rentrer dans personne. Ce casse tête consistait à délier des barres de fer entre elle en les tournant d'une certaine manière, elle avait acheté le casse tête avant de quitter Alzen donc Kiukiu ne connaissait pas encore la solution. Alors qu'elle sentait qu'elle était sur le point de comprendre le système, elle sentit quelqu'un lui rentrer dedans. Elle perdit l'équilibre et tomba à la renverse laissant sortir un petit cri de douleur, le contenu de son sac s'était renversée par terre et elle avait présent un étranger sur elle qui ne semblait pas vouloir bouger ses fesses, pourtant son expression n'avait toujours pas changer... quelle journée... et ce n'était que le début.

''Dites vous ne pourriez pas bouger de la s'il vous plait?'' Demanda-t-elle de sa voix neutre.

[Et voilà j'ai ENFIN posté! Désolée pour le temps je n'en ai pas eu beaucoup ces derniers temps^^' Bon c'est très long mais c'est mon record xD J'avais besoin de détailler son retour à amenthalys =) ]

C’était une belle journée. Tranquille, calme, tout ce qu’aimait Adriel. Mais au final bien ennuyante. Il n’y avait rien à faire. Pas de travail pour aujourd’hui, effectivement. Un jour de repos bien mérité on peut dire. A force de côtoyer des fous, des dépressifs et autres espèces de gens venant exploiter son temps, lui-même ne garde plus la tête fraîche bien longtemps. Enfin, l’a-t-il déjà eu ceci dit? Ne fait-il pas non plus partie de ce qu’on peut appeler les fous? Il avait tout le temps de méditer sur ces questions, mais cela l’ennuyait profondément. L’ennuie, il n’y avait que de ceci à perte de vue. Il avait beau s’occuper de toutes les manières possibles, passant par le terrible ménage au splendide repos du guerrier, tout l‘ennuyait. Il est dit que l’on ne voit pas le temps passer lors des rares jours de repos qu’offre l’impitoyable monde du travail. Tsss. Balivernes. Dans un vain espoir il gardait son mobile proche de lui au cas où on aurait besoin de lui. Sait-on jamais, l’espoir fait vivre bien des personnes.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Adri était d’assez bonne humeur en ce jour … Banal. Habituellement irritable, cet ennuie presque mortel lui aurait fait perdre son calme. Mais là rien. Il faut croire que son horoscope avait vu juste. Bien-être. Voilà ce qu’il avait lu sur lui ce matin. N’étant pas particulièrement superstitieux, il ne pensait pas admettre que vous une fois ces débilités pourraient être un minimum vraies. Ceci dit, ça ne résoudrait pas le principal problème qui subsistait. Comment allait-il occuper sa journée maintenant? Ménage, cuisine, poussière, rangement, paresser sur un canapé, lecture, télévision … Il avait déjà presque tout passé en revu. Ce n’était limite pas si le jeune homme allait prendre une valise, direct les Marais d’Almancar pour se distraire.

Soufflant d’un air las, il se laisse tomber sur une chaise pour la énième fois de la journée. Énumérant ce qu’il avait fait, il tentait par bien des moyens de trouver quelque chose d’intéressant à faire. A vrai dire il ne lui restait qu’une seule et unique solution: sortir. Cependant Adriel n’est pas un chieur, oh non loin de là. Ce n’était pas qu’il n’en avait pas envie … Mais c’était qu’il n’en avait pas envie en effet. Enfin, il fallait bien s’y résoudre, autant préparer le testament, les lettres d’annonce pour ses patients dans ce cas. L’optimiste est bien sûre une chose que connaît très bien Adri. Combien de discours barbants a-t-il pu bien faire sur ce sujet là? Bien trop nombreux pour être comptés. Le psychologue se remit à nouveau à regarder son appartement de long en large. Il était, non pas moche, mais fade. En venant à cette conclusion si … Pertinente, une illumination survînt alors. Il avait besoin d’une excellente raison pour sortir, et bien soit, il venait de la trouver. Se levant d’un air faussement motivé, Monsieur partit se préparer. Manteau, chaussures, chaussettes aussi, porte-monnaie dans une poche, il avait tout. Rien de bien extraordinaire, il ne partait pas à l’aventure non plus.

« Pfff … En arriver à ça. Pathétique. »

Comme attendu, les rues étaient calmes, vides. Pas un chat. C’était normal, tout le monde était regroupé dans les lieux publics comme les musées, les magasins et autres. Amenthalys regorgeait d’un bon nombres de lieux culturels & artistiques. Ceci étant normal, ce n’est pas la Capitale non plus pour rien. Enfin, en parlant de magasins, c’était justement là où voulait aller Adriel. Son illumination soudaine était juste la décoration de son appartement. Un peu de nouveauté ne ferait pas de mal. Il avait aussi pensé à changer les meubles de place, mais ça risquait de devenir très vite chiant. Alors autant commencer par des choses simples et pas cher en plus. 2/3 plantes par ci par là n’ont jamais tué personne, même si certes, il y a des risques de s’assommer avec en plus.

L’Amenthalysien se rapprochait de plus en plus de Simple Market. Ceci était d’une facilité déconcertante de le constater, il croisait petit à petit un peu plus de mondes dans des rues pourtant calmes et vides. Même si la foule n’est pas spécialement sa tasse de thé il sait aussi le supporter. Et puis en même temps c’était pour une cause généreuse. Une cause qui se détourna assez vite lorsque le ventre de ce cher Adri commença à crier famine. En y repensant oui, c’était bien une des seules choses qu’il n’avait pas fait, la cuisine. Il n’avait pas encore faim de toute façon à quoi bon se salir les pattes pour rien. Et oui, il n’aime pas la cuisine, ou tout du moins, la faire uniquement.

Guidé par un ventre affamé, le jeune homme vagabonda dans les rues, cherchant quelque chose qui pourrait l’inspirer pour remplir son estomac. Les cafés, restaurants ne l’intéressaient guère. Il n’aimait pas squatter à une table, surtout seul. Autant manger en marchand plutôt que de flâner à regarder des gens passer. Il opta donc, tout naturellement et logiquement, pour un plat à emporter. Sandwich et autres merveilleuses du monde qui se mangent tout en pouvant faire ce que l’on veut. Oh oui, il vénèrerait bien ceux qui ont inventé ce concept là. Mais croire en une entité supérieure ,ou non, ce n’était pas pour lui. Loin de là.

Après avoir acheter ce qui pouvait le mieux le rassasier Adriel continua inlassablement son chemin. Il ne savait pas spécialement où chercher en fait, parti légèrement à l’aveuglette. Il savait qu’il y avait ce qu’il cherchait mais où … C’était une bonne question qu’il tentait de résoudre grâce aux enseignes. Chose pratique, tous les magasins ayant des noms assez ridicules, il était aisé de reconnaître ce qu'ils vendaient. Et pour l’instant, il n’avait toujours pas trouvé. Ou tout du moins si, mais rien ne l’inspirait en fait. La modernité devenait de plus en plus laide pour certaines choses …

Perdu dans des pensées quelconques, l’Amenthalysien ne vit pas la jeune fille … Dans laquelle il heurta. Avec une extrême délicatesse, il tenta de se rattraper. Tentative vaine évidemment, il tomba au final sur la personne qu’il venait de heurter. Légèrement sonné de ce qu’il venait d’arriver le jeune homme ne se releva pas tout de suite. Il fallait bien entendu qu’il capte la situation. Or là ce n’était pas le cas. Cependant il y en avait une qui avait compris assez vite et c’était l’inconnue sur laquelle il était. Tout naturellement elle n’était pas d’une grande amabilité, bien qu’elle restera un minimum poli. Grognant comme il aime le faire, Adriel ne pu s’empêcher de lui répondre d’une gentillesse affolante tout en se relevant.

«Et bien si Madame n’est pas contente, elle pouvait éventuellement me pousser aussi. »

Oui il fait bien partie de la catégorie des gens peu aimable. Chose qu’il se contrefichait totalement. Mais à ne pas oublier non plus qu’il a reçu une éducation digne de ce nom. Ainsi, d’un geste simple, il tendit sa main vers la jeune fille qui venait de tomber.

« Je ne regardais pas où j’allais. Veuillez m’excuser. »

Adriel, s’excuser … Chose bien rare. Même si à vrai dire il n’était pas spécialement désolé en vérité. Il n’est pas qualifié d’indifférent pour un sou. D’ailleurs, il n’avait toujours pas remarqué la particularité de la jeune fille. Elle avait une peau pâle, des cheveux blancs et des yeux rouges. N’était-ce pas là les signes d’un albinos? Un albinos … Le psychologue n’en avait encore jamais rencontré malgré ses nombreux voyages dans Sphéra. En fait ceci ne le marqua pas plus que ça. Des yeux rouges, il en avait déjà rien d’extraordinaire pour lui en fait. Cependant il la fixait inconsciemment. Le plus étrange c’était qu’il ne fixait rien en réalité. Pas le buste, pas les jambes, pas même la tête de cette jeune fille. Elle était juste là, avec un léger côté mystérieux. Et du plus naturellement possible, Adri lâcha d’une voix neutre, mais intriguée.

« Comment vous appelez-vous…?»

[Wesh! Et voilà, posté dans la soirée ... * tousse * Bon certes il est 5h du mat' mais bon ... :D ]

Quelle mâtiné, finalement elle avait bien fait de ne pas retourner à Amenthalys avant, elle détestait cette ville et les gens qui y habitaient. Par exemple cet énergumène qui était tombé sur elle était d'une gentillesse et d'un agréable... proche du zéro absolue. D'ailleurs s'il ne s'était pas relevé tout de suite après avoir grogné sa phrase, la gentille Kiukiu (oh mince à cause de Dydy j'avais écrit Cuicui Oo) l'aurait vraiment poussé. Bien que vu la force qu'elle avait dans les bras... il n'aurait surement même pas senti la tentative de Kiukirilya. Mais le jeune Almenthalysienne fut surprise de voir qu'il était doté d'une certaine politesse, puisqu'il venait de lui tendre la main pour l'aider à se relever qui plus est en s'excusant. Elle lui pardonna donc la brutalité et la grande gentillesse dont il avait preuve il y a quelques secondes avant, bien évidemment cela ne se voyait pas sur son visage étant donné qu'elle n'avait pas changé d'expression depuis le moment où ils s'étaient percutés. Et puis elle était un peu fautive dans l'affaire, elle n'avait qu'à regarder un peu mieux où elle allait au lieu de jouer avec des casse-tête en avançant. Elle murmura donc de sa voix neutre:

''C'est aussi de ma faute...Huu. Pardon.''

Et contrairement à l'inconnu, Kiukirilya pensait vraiment ce qu'elle disait, elle était beaucoup trop gentille et naïve pour avoir l'idée de mentir sur ce genre de choses. Elle mentait très rarement , d'ailleurs, chose qui lui attirait souvent des ennuis car elle dit beaucoup trop ce qu'elle pense et quand elle ne veut pas le dire, un silence peu parfois être bien suffisant pour comprendre ce que l'on pense. C'est pour cela que Kiukiu n'a pas beaucoup d'amis, ni de famille...

Quoiqu'il en soit, après ce malheureux accident, l'inconnu ne passa pas son chemin pour autant, au contraire, Kiukirilya se sentait fixé par lui. Elle avait l'habitude d'attirer l'attention avec son physique, une albinos ça ne courait pas les rues, bien qu'il paraît qu'une des princesses de Sphéra était elle aussi albinos. Kiukiu se demandait comment elle pouvait être, elle ne connaissait même pas son prénom. Enfin bref, elle ignora le regard posé sur elle et se baissa pour ramasser ses affaires tombées. Et ce n'était pas rien, il y avait les casse-tête des barres de fer, car oui elle en avait plusieurs, ainsi qu'un tas de feuille de papier vierge, une pomme et le cadeau dont sa mère n'avait pas voulut. Autant vous dire que récupérer tout cela allait être long... et encore, il restait des choses dans son sac. C'était surtout l'éparpillement des feuilles qui faisaient peur, il y en avait vraiment sur toute la largeur de la rue, le vent soufflait légèrement aujourd'hui, et Kiukiu n'osait pas utiliser son karneval pour les ramener... C'était ce qu'on appelait du suicide. Amenthalys était LA ville bourrée de traqueurs... Elle attrapa donc sa dernière pomme, qui était dans un sale état à cause de la chute et tout en la glissant dans son sac se demandant comment elle allait la manger, quand elle entendit une voix lui demander son prénom. Tout d'abord elle fut surprise, elle avait complètement oublié l'inconnu et pensait qu'il était parti, elle leva la tête vers lui et on pouvait voir sa surprise sur son visage, oui Kiukirilya venait de quitter son masque sans expression l'espace d'un instant. Cependant, son expression neutre et in-intéressé reprit vite le dessus et elle répondit:

''Huu? Je m'appelle Kiukirilya Whitehill''

Et la c'était l'instant que Kiukiu préférait le plus, son prénom était assez original et peu de personnes arrivaient à le prononcer correctement du premier coup ce qui l'amusait beaucoup. Mais à cause de cela elle avait souvent été affutée de surnoms dont certains frôlaient le ridicule... comme Kuikui ou même Cuicui... avec un C, surnom qu'elle ne supportait évidemment pas et heureusement peu de personnes l'appelait comme ça à cause de cela. Kiukirilya ne voyait pas bien pourquoi il lui avait demandé son prénom, il ne la connaissait surement pas, même de nom, des bâtardes il y en avait partout dans cette ville. Avec des mères folles bonnes à enfermer dans un hôpital psychiatrique un peu moins, mais bon... N'avait-il pas quelque chose à faire au lieu de perdre son temps à lui parler? Mais vu qu'il n'avait pas l'air de partir Kiukiu demanda en retour:

''Et vous?''

Et tout en attendant la réponse, elle reporta son attention au sol et ramassa les feuilles et les bouts de fer du casse-tête qui traînaient près d'elle. Tout ramasser seule allait être long, ennuyant à souhait et fatiguant, la prochaine fois elle mettra ses feuilles blanches dans une pochette où un truc dans ce genre pour éviter que ce genre d'accident ne se reproduise. Car Kiukiu ne se baladait pas avec trois-quatre feuilles vierge, elle se baladait avec un bon gros paquet qu'on mettait dans une imprimante. Et encore elle avait de la chance qu'il ne pleuve pas... Elle leva alors la tête au ciel, en général quand on pensait ce genre de remarque il se mettait à pleuvoir des torrents et on maudissait d'avoir pensé cela. Heureusement, malgré le fait que quelques nuages commençaient à se pointer, il ne pleuvait pas encore. Halleluiah! Kiukiu avait parfois de la chance... Mais il était clair qu'il pleuvrait avant la fin de la journée ce qui n'enchantait pas vraiment la jeune fille. Remarquant que l'homme était toujours là, elle tourna de nouveau la tête vers lui, plongeant son regard dans ce dernier, elle remarqua qu'ils avaient la même couleur d'yeux. C'était amusant. En revanche, ce dernier avait l'air de s'ennuyer, peut-être que c'était pour cela qu'il lui avait demandé son nom? Kiukiu n'était pas très forte lorsqu'il s'agissait d'avoir des relations sociales. Elle lui proposa donc de sa jolie voix neutre :

''Huu, puisque vous avez l'air de vous ennuyer ferme, pourriez-vous m'aider à récupérer mes affaires s'il vous plait?''