KARNEVALE AVENUE ♫
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 Le jeune homme et la mer....

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Anonymous
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Le jeune homme et la mer.... Vide
MessageSujet: Le jeune homme et la mer....   Le jeune homme et la mer.... EmptyVen 22 Oct - 17:05

Le gentleman....
Sujet libre

    Les murs blancs de la chambre, le soleil qui éclaboussait le sol passant à travers la fenêtre ouverte. L'air chargé d'embruns maritimes, le vent tiède qui chatouillait les rideaux immaculés. Et moi, assis à mon immense pupitre de bois, un lampe accrochée, ou plutôt suspendue d'une façon quelque peu précaire, au-dessus de moi se balançant doucement. Dans ce calme parfait, cette beauté du paysage, je noyais mes idées noires dans un flot de dessins qui se superposaient, se chevauchaient, s'entremêlaient pour enfin embrouiller définitivement ma feuille de papier. Je l'arrachais furieusement, la jetais sur le coté et reprenais mon ouvrage frénétique. Et avant même que la feuille n'ai atteint le sol, déjà j'en déchirais une suivante. Mon pouvoir, presque à son maximum, faisait jaillir mes pensées au bout de mon crayon. Au pied de ma table s'empilaient, menaçants, une centaine de dessins presque illisibles. Mes bras tournoyais à la vitesse de ma pensée, la mine, fine et aiguisée meurtrissait sans pitié le blanc sage sa victime. A mon front, je constatais un peu effrayé que la sueur perlait. Qu'avais-je ? Pourquoi étais-je dans cet état. Je souffrais, indéniablement. Il n'y avait qu'à voir mon visage furieux, mes joues étrangement rougies, les cils battants éperdument. Devenais-je fou ?

    Je brisais ma mine.

    Mes yeux s'écarquillèrent. Je me redressais, je m'écartais de ma feuille et la regardais, tout étonné de ce que je venais de faire. Dans ce capharnaüm de traits anarchiques, de maisons, de dessins, de portraits et d'autres choses que je discernais mal, revenait toujours, au centre, comme formée de toutes ces images superposée, une tour. Immense et noire, sinistre et menaçante, terriblement haute. Je laissais mon crayon rebondir comme le sol et passais ma main sur mes tempes dégoulinantes. Alors c'était ainsi. Je devenais fou ? Je me penchai de nouveau, observais fiévreusement cette tour. Oui... aucun doute c'était celle de Karnevale. Je me rejetais sur la chaise, tremblant. Un coup d'oeil craintif sur les autres dessins éparpillés... tous une représentation de la tour. Cette tour où j'avais vu ma vie défiler devant mes yeux. Mon cauchemar récurrent. Et Elle. Himmel. Comment... comment pouvais-je encore penser à elle ?

    Ce n'était qu'une enfant... et moi... et moi... J'étais trop vieux Si vieux! Comment pouvais-je seulement tolérer cette pensée qui m'attachait à elle. Je l'avais sauvée. Mais non pas par pur héroïsme. Oh non! Je n'étais pas un héros mais un pauvre lâche. Non si je l'avais sauvé c'est que j'en avais trouvé la force dans un sentiment qui me dépassait complètement. Je le rejetais. Je le détestais. Je le haïssais... Comment pourrais-je ...? J'en devenais malade. Les vues alternatives qui se succédaient dans ma tête depuis mon retour. Himmel. La Tour. La Tour. Himmel. Et cette farandole bicolore me torturait. Je n'avais plus l'esprit libre, j'étais sans cesse harcelé par la honte et la peur, tour à tour, tel un condamné à mort.

    Lorsque j'eus retrouvé la force de me lever, je remis prudemment mon bras en écharpe. Certes, je m'en servais pour dessiner, mais le tendre complètement, lorsque je marchais par exemple me faisais souffrir. Une douleur de plus qui s'acharnait à noircir mon malheur. Je me dirigeais vers mon lit, avec la ferme intention de m'endormir un peu, me laisser dériver dans le doux sommeil. Mais, avant même d'effleurer les draps frais je fus saisi. Non... bien sur, je ne trouverai pas le repos. Je serai encore poursuivis par mes cauchemars, je ne parviendrai pas à respirer. Je me réveillerai en suer, haletant, tournant des yeux affolés de tous les côtés de ma chambre. Non... surtout pas! Il ne fallait pas que je m'endorme! J'eus une violence aversion pour ce lit. Je m'en écartais vivement comme s'il eut put me bruler. Ma respiration était sifflante. Je me tins la tête de ma main droite. J'étais fou...

    Je sortis de la douche. Dans le miroir, je dégageais de ma main, dans la buée, un petit rond de clarté. J'avais l'air fatigué. De grosses cernes cerclaient mes yeux bleus, ma peau me semblait terne, mais peut-être est-ce dû à l'éclairage chiche de la pièce ? Je n'avais pas osé allumer l'électricité. Seule le petit hublot trouble laissait filtrer le jour. Mon corps lui même me semblait plus maigre que le mois précédent. J'avais l'air... d'un zombi. Je semblait vraiment désespéré. Torturé. Fou. Je m'habillais. Je fis même en effort. Un veste sombre sur ma chemise blanche, presque sans plis. Mon pantalon était un peu trop grand, je dus le resserrer d'une petite ceinture de cuir. Je saisis mes gants rouges et sortit.

    Oui, c'est assez rare. Je ne sortais plus beaucoup depuis un mois, plus du tout depuis une semaine. L'air de la rue me semblait étouffant et j'avais l'impression d'être exposé sans cesse à la honte. Peut-être... quelqu'un m'avait vu avec Himmel à Karnevale ? C'était totalement stupide, mais j'en étais persuadé. Complètement. Le premier pas hors de ma main fut difficile. Le flot tranquille des badauds me tétanisais. Je vis une fille en robe blanche et bleue, un gamin qui courrait en short, une femme avec un grand chapeau, deux enfants sur un vélo. Finalement, comme personne ne me prêtait la moindre attention, je fus rassuré. Je fermais soigneusement la maison et mis les clefs dans ma poche. Je me redressais, regardais encore un moment la porte violette et m'en éloignai. L'air était tiède, le vent si fit plus frais. Je mis mes gants et baissai la tête. Un homme m'évita et se mit à courir derrière un voleur que je n'avais pas vu jusque là, qui s'enfuit, un sac à la main. Je souris même si cela n'avait rien de drôle. Finalement, la vie suivait son cours, avec ou sans moi.

    Je commençais à reprendre confiance, mais je n'étais encore de taille à affronter le monde grouillant de la capitale. je préférai m'en éloigner encore un peu. En ce dimanche après midi, il n'y avait pas tant de monde dans les rues, mais le centre ville aurait été trop éprouvant pour moi. Je n'avais pas dormis depuis... deux jours, peut-être trois.

    Je marchais lentement et finalement, j'arrivais au port. Je me plantais là, face à la mer, mes yeux perdus à l'horizon, mon bras droit en écharpe. Comme je devais paraitre ridicule...
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Le jeune homme et la mer.... Vide
MessageSujet: Re: Le jeune homme et la mer....   Le jeune homme et la mer.... EmptyDim 24 Oct - 20:05

    Sphera est une prison et je me sens seule. Seule avec ce passé, qui par ses brides fugaces viennent me tourmenter quand j’obtempère à plonger dans la solitude. Comme un soldat abattu sur le champ de bataille, dans une complainte, je pousse un râle sourd aux oreilles insensibles de ce monde incompréhensible. J’ai peur, de cette réalité. Je ne veux pas mourir. L’ombre d’un instant, surgissent des phénomènes incongrus; Lorsque j’ai vu les flammes lécher ma peau avec le désir de me dévorer toute entière, mon âme se voyait déjà condamnée à errer pour l’éternité. Terrible Injustice. Et un jour, alors que je croupissais, une main tendue, les doigts ouverts, sous mes yeux est apparue. Qui était-ce ? Persuadée qu’elle serait salvatrice à mon égard, incapable de la lâcher, j’ai scellé mon destin à un inconnu. Les cendres de mes origines éparpillées à cause du vent, voguent, je ne veux pas les rattraper. Je dois rebâtir lentement les fondations effondrées, éponger les plaies béantes, patienter pour que la marque du temps les cicatrise, ériger un rempart inébranlable afin de m’assurer que quiconque tentera de provoquer un conflit, mourra à ses pieds. Lui…

    Je chancèle entre deux mondes : L’enfance et l’adulte. J’ai envie de m’encrer dans le futur, mais ses propres malencontreux, s’opposent à mon comportement : j’adopte constamment une attitude enfantine devant mes nouvelles rencontres. La belle petite que voilà, elle ne se soucie pas des tracas abjectes que les adultes repoussent comme la peste. Instable à jamais. Et il y a lui. Cet homme auquel je donnerai ma âme comme je lui ai cédé avec dévouement mes craintes, ma confiance. Fidélité. Amoureuse ? C’est un sentiment compliqué, le manque d’expériences, je le ressens cruellement. Toutefois, les frissons, l’attente insupportable lorsqu’il n’ait plus à mes côtés me le fait comprendre. Kazuya…

    Alzen, souvenir lointain. J’y suis née mais je ne connais pas réellement cette ville dont les mérites sont vantés jusqu’à la belle Amenthalys. Comme l’idée d’y retourner pour y vivre me hante inlassablement. Une curiosité gourmande d’en garder des traces extraordinaires, de découvrir des lieux insolites soutenus par ses habitants locaux, au sourire franche et à la mine joyeuse. Une ville, où personne ne dort, telle est l’image qu’on réussit à se faire d’Alzen et sa fabuleuse technologie. J’ignore ce qui attache Kazuya à cette cité. Un fait inexplicable, qui m’effraye, m’interdit de le questionner à ce sujet. Pourquoi blesserai-je, celui qui m’a secouru en lui imposant mes désirs ou mes caprices ? Il m’arrive d’agir comme une égoïste, mais en ayant des limites, que je ne franchirais pas, pour certaines raisons valables. Mon passé ? Il l’ignore, même si au départ, mon allié a tenté, en vain, de m’arracher quelques mots dans le but, en tant que traqueur, d’obtenir la juste et stricte vérité là-dessus. Le seul témoin de ce tragique événement, d’un incendie qui a noyé mon existence, c’est moi. Un sentiment de culpabilité s’empare parfois de mon être, l’aliène férocement. Néanmoins, ce n’est pas du fait que j’ai barricadé mon esprit à mon compagnon de longue date, dans un sens c’est le manque de courage à affronter ce passé, à l’oublier sans cesse et l’étouffer dans l’œuf de peur qu’il ne me bouleverse à nouveau. Comment, puis-je être aussi faible, dans un moment pareil ? Je déteste ça. Je hais quand nous sommes séparés. Kazuya…

    Ainsi, j’ai beau l’avoir à mes côtés, je suis seule, c’est sans remède. Quand je n’endosse par mon costume de traqueur, ma bonne humeur ne se ternit pas. A Amenthalys, mes contacts sont variés et tout bonnement riche en émotions. Une tablette de pigmentation vives et chaleureuses qui de leur baume apaisant, réchauffent mon cœur solitaire. Besoin d’oublier. Si les gens me savent traqueur, ils sont effrayés quand ils sont porteurs d’un Karnevale. D’un côté je m’en moque, je ne mordrais pas ceux qui respectent les normes que je m’impose, les principes qui sont les miens, ainsi que les vertus. Le respect, la solidarité, l’entraide, cela est primordial. Venez donc semez le trouble…Osez le…
    Un Karnevale. J’en ai un aussi. Je m’obstinais à le haïr, à le détester au début. Jusqu’au jour où mon père adoptif en prit connaissance. Quelle honte, je me dégoutais. Pourquoi ? A ses yeux, on n’y échappait pas. Les raisons qui me poussaient à y porter une marque de véhémence profonde, disparurent au fur et à mesure que je réussirais à le maitriser. Il est devenu moi. Je suis devenue lui. Inséparables, à vie. A mort. Voilà les causes qui m’incitent à me moquer ouvertement des porteurs de Karnevale. A partir d’aujourd’hui, peu m’importe que des individus en aient un, en leur possession, cela n’entachera jamais nos relations, à condition de ne pas l’utiliser à des fins hostiles à Sphera. A l’Empereur.

    Et il y a ses lieux que je connais les yeux fermés. Je m’y rends seule à la manière d’un poète en quête d’inspiration, d’un romantique tourmenté, d’un cœur brisé contemplant impuissant les aléas provoqués par un élément qui dans tout sa splendeur ne faiblit pas. La mer me renvoie l’image d’un être lunatique, porté et guidé par ses émotions. Il y a son calme plat, puis ses tempêtes qui déchainent des colères furieuses que l’homme ne peut vaincre. La dominer ? Il y a des lubies à éviter. Kazuya aime regarder la mer lorsqu’il fait froid. Moi aussi. En silence, nous nous asseyons, en proie à la méditation. Impossible, le bruit des vagues s’écrasant sur le sable clair, vient m’interrompe. Le cri des oiseaux maritimes qui chassent, et ceux des enfants accompagnés de leurs parents me ramènent à la réalité. Qui parle d’oppression et tant d’autres choses dissonantes ? Seule la paix et le calme règnent par ici…

    L’ombrelle de l’enfant, lui échappa vicieusement des mains, emportée par le vent matinal, à ses heures joueur. Se relevant, elle lui courut après, dans la crainte de voir son précieux objet, s’abimer d’avantage devant ce mauvais traitement. Quand sa course s’arrêta, elle put reprendre son souffle à moitié essoufflée. Relevant la tête, elle regarda furtivement si personne ne s’était amusé devant son petit manège. Ses yeux s’arrêtèrent sur un homme. Un grand blond. Elle lui connaissait ses traits. Cette expression familière qu’elle avait rapidement mémorisée. Murmurant son nom, elle s’approcha de lui avec un sourire aux lèvres.

    - Cela faisait longtemps, que tu n’étais pas venu, me rendre visite.

    Elle aimait le tutoyer, comme un vieil ami. Son ton sonnait presque comme un reproche, ne feignant pas d'être doux. Il lui avait montré une petite part de sa personnalité, et cela lui plaisait grandement. Son talent pour écrire de belles paroles sur un bout de papier, tandis que d’autres pourfendaient l’élégance appartenant aux mots comme on piétine des sentiments sincères, sans le moindre scrupules, cela l'avait marquée. Relevant son ombrelle pour mieux le voir, elle lui accorda un sourire enjôleur dont elle avait le secret. Qu’elle aimerait en connaitre d’avantage sur lui. Dans un sens, il était mystérieux.

    - Oh ! Il y a des risques d’attraper froid, à rester comme un piquet, non ? Et si je vous raccompagnais professeur ? Vous aimeriez peut-être boire quelque chose ?

    Spoiler:
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MessageSujet: Re: Le jeune homme et la mer....   Le jeune homme et la mer.... EmptyVen 29 Oct - 16:03

    Les yeux plongés dans les flots bleus de la mer et mes pensées noires tourbillonnant violemment dans ma tête m'empêchèrent de voir arriver au loin, la catastrophe ambulante qui déjà m'interpellait.

    - Cela faisait longtemps, que tu n’étais pas venu, me rendre visite.

    Cette voix, comme provenant d'une monde différent du mien, me fit sursauter. Mes pupilles se rétractèrent devant cette apparition funeste. Ce timbre, ces paroles et ce ton boudeur, je ne les connaissais que trop bien. Il ne me fallut pas même une minute pour que je m'extirpe de ma torpeur. Mon coeur se mit à battre frénétiquement, comme celui d'un voleur prit en flagrant délit. Qu'avais-je fait mal... qu'avais-je fais de mal et qu'elle savait ? Alors que je tournais fatalement mon visage vers ces yeux ténébreux, pantin tiré par un marionnettiste intransigeant, je cachais de mon esprit mes cauchemars, Karnevale, Himmel...

    Je rencontrai son regard. Je tressaillis comme si j'allais m'évanouir. Allait-elle me juger ? Allait-elle me condamner ? Ce petit juge en robe froufroutante serait-il l'ultime tribunal de mon âme ? Non, j'exagérais. Elle ne savait rien. Quand bien même aurais-je tué un homme dans cette ville interdite, elle ignorait tout de cela. Pour elle je n'étais que le garçon timide d'Amenthalys, son professeur et tête de turc attitrée. Je n'avais rien, à ses beaux yeux que l'apparence d'une personne fatiguée ou insomniaque. J'étais normal et exempte de tout soupçon. Je refusais de lui en donner alors. Je devais parvenir à contrôler ma surprise et tenter de sourire à mon élève.

    Veillez me pardonner mademoiselle.

    Répondis-je tant bien que mal, tentant de prendre le ton respectueux dont je faisais usage, de coutume, avec elle. Son impolitesse, je ne la relevais pas. SI j'avais voulu qu'elle me respectât j'aurai dû m'y prendre plutôt. Je ne représentais pas pour elle une quelconque marque d'autorité. Je n'étais que son pauvre enseignant. Elle me tutoyait depuis notre rencontre, avant même de me savoir indolent et tranquille. Comme quoi, cette odieuse demoiselle avait de l'instinct. Je ne me forçai pas à sourire, je n'en avais ni la force ni l'envie. Je me contentais de paraitre calme. De toutes façons, je n'étais pas censé être particulièrement heureux de la voir. Après tout, elle n'était que mon élève, loin d'être mon amie même si elle en avait l'impression. Je l'accompagnais d'avantage comme un percepteur ou un grand frère, quand j'étais de bonne humeur, dans les galeries d'art ou assister à des concerts. Je ne lui avais jamais rien confié et elle non plus, pas plus que la bienséance nous le demandait. Néanmoins, je ne pouvais nier m'y être attaché. Après tout, je n'avais jamais eu de petite soeur.

    - Oh ! Il y a des risques d’attraper froid, à rester comme un piquet, non ? Et si je vous raccompagnais professeur ? Vous aimeriez peut-être boire quelque chose ?


    Je la contemplai avec douceur, sa petite ombrelle, ses cheveux délicats, son visage ovale et élégant. Cette chipie maitrisait l'art et la manière d'imposer sa volonté. Ainsi, elle voulait que je lui offre un quatre heure ? Pour cela elle n'avait pas hésiter à passer naturellement au vouvoiement parce qu'elle savait que j'appréciais les langages travaillés. Diabolique enfant, songeai-je avec ironie. Mais pourquoi pas, après tout ? Certes je n'avais pas la moindre envie de discuter, et je me serai joyeusement jeté dans la mer avec un boulet attaché autour de la cheville. Mais ce serait très cavalier de ma part de refuser à cette demoiselle l'honneur de ma compagnie. Je hochai la tête.

    -Ce serait avec plaisir Mademoiselle"

    Mais, avant même que je me retourne complètement vers sa petite personne, l'idée de retrouver le centre ville m'effraya. Voir toutes ces personnes. Cela me dégoutait. Cette foule grouillante, ce spectacle de ces créatures idiotes et insouciantes me donnait envie de vomir. J'avais seulement envie de me terrer chez moi. Je m'immobilisais étrangement. J'en avais conscience, je n'étais pas stupide, mais je ne pouvais lutter contre l'envie de retourner à la scène paisible de la mer. Galatée ne me le pardonnerait probablement pas. Ses caprices, je les connaissais mieux que quiconque. Je me revoyais en train de la supplier, il y a quelques années de ne pas jouer avec les crayons mais d'écrire sa leçon, de lui courir après en pleine cartographie. Cette enfant terrible m'avait souvent malmené, si bien que la seule chose qui m'avait retenu auprès d'elle, c'était ses parents. Sans égard pour eux, je serai parti depuis longtemps. Mais j'étais resté. Peut-être avais-je fait une erreur ? Toujours était-il que j'avais fini par m'attacher à elle, à aimer entendre sa voix, constater avec ravissement ses progrès.

    Toujours était-il que je ne pouvais lutter contre elle. Parce que cette une enfant gâtée et bornée et que je l'aimais trop. Mais je ne pouvais malgré tout accepter d'aller dans un lieu public. J'avais trop besoin de solitude et d'intimité. J'optais donc pour un compromis.

    "Puis-je vous inviter à boire le thé chez moi ?"

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