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 Open your eyes and listen to me. [Osmanthe]

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Anonymous
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MessageSujet: Open your eyes and listen to me. [Osmanthe]   Open your eyes and listen to me. [Osmanthe] EmptyLun 14 Mar - 0:52

    Open your eyes and listen to me. [Osmanthe] Moon001solarflareiconsOpen your eyes and listen to me. [Osmanthe] Sere

    Une mélodie retentit dans le néant.
    Elle résonne, résonne, résonne,
    Comme un minuscule diapason.
    Le vide s'éclaircit, et la Mort gémit.


    « Je t'avais dit que c'était une mauvaise idée. Tu vois bien qu'il y a trop de monde ! »
    « Je ne suis pas conne ! ... Et puis, tu n'étais pas censé resté à Alzen pour protéger cette fille ? »
    « Bien-sûr que si. »
    « Fous-moi la paix. »

    Et Hope soupira. Et le spectre de son frère jumeau s'estompa aussitôt, comme un vulgaire courant d'air. En analysant le visage de la jeune fille, nous pouvons en conclure qu'elle avait pris l'habitude, elle qui ne croyait pas aux fantômes. Comme par habitude, Hope était toujours très discrète quand elle parlait avec son frère, étant donner qu'elle était la seule à le voir, alors se faire prendre pour une folle : non merci ! De ce fait, quand le mort-vivant lui adressait la parole, soit elle ne lui répondait, soit elle penchait la tête en avant de sorte qu'on ne puisse pas voir sa bouche s'entrouvrir. Généralement, l'homme aime la prendre par surprise et voir sa soeurette sursauté devant les regards ahuris des gens et se faire haïr par cette dernière durant quelques heures. C'est vrai qu'Hope était surprise de le voir, surtout aujourd'hui, lui qui était censé rester à Alzen pour protéger cette fille qu'il avait sauvé sans que la jeune inconnue le sache. Dommage qu'il soit mort. Parce que c'était une première pour Hope de voir son frère agir de cette manière, même mort. Enfin, bref. Hope était étonnée de le voir à ses côtés. Finalement, elle fit comme si de rien n'était et continua sa route, blasée.

    Tout n'était que brouhahas infernaux, éclats de rire, et puissantes odeurs d'épices en toujours et de fritures. N'est ce pas ce qui caractérisait le mieux le marché d'Amenthalys, non ? Pourtant, l'endroit semblait être accueillant sans vraiment le vouloir, une sorte de chaleur émanait de chaque individu, chose qu'Hope enviait beaucoup. C'est qu'aujourd'hui, elle allait se salir les mains pour le compte d'un individu odieux mais tellement riche. Une histoire de vengeances parait-il, mais Hope ne posait presque jamais de questions et restait toujours de marbres quand on lui donnait ses instructions. On lui avait donné l'ordre de tuer un homme qui ne méritait pas de vivre et qui devait être comme le commanditaire, présumait-elle. Cependant, on le lui avait avertit que l'homme en question était toujours entouré de deux gardes du corps. Cela ne nous faisait donc trois personnes à tuer. Un second soupir sortit de la bouche de la jeune tueuse.

    Il avait beau être 20 heures passé, certaines boutiques restèrent ouvertes et la population affluait toujours autant. C'était à la fois pratique et gênant pour Hope qui n'avait pas souvent l'habitude de venir dans le marché d'Amenthalys. Sa sucette dans la bouche et portant un ample manteau marron avec sa capuche rabaissé comme la plupart des gens, elle évita la population et tenta de se fendre un passage. Elle avait prévue de s'occuper de ce Kingsley dans une petite ruelle sombre et humide. Elle s'arrêta devant un bar assez luxueux et à travers l'une des vitres et pu voir un homme entouré de deux hommes baraqués, d'un geste rapide, elle sortit une photo pour ensuite le comparé avec l'homme entouré. Comme d'habitude, il était plus vieux que la jeune fille. Elle patienta donc. Au bout d'une vingtaine de minutes, l'homme et ses gardes du corps quittèrent le bar et dévalèrent l'avenue, suivie d'Hope. Dès qu'ils furent proches du lieu prévue pour Hope, elle décida de les interpeller. Cet appel provoqua un sursaut chez les deux gardes du corps et sortirent leur arme respectif.

    « Qui êtes-vous ?»
    « Mr. Kingsley ? Je viens de la part de votre femme. »
    « Lorel... C'est bon, rangez vos armes. »

    Ils suivirent l'ordre de leur employeur, pensant que l'homme connaissait la jeune fille. Quand à Hope, elle avait prit soin d'employer un ton suave, presque séducteur pour être en confiance avec l'homme. Comme elle l'avait prévue. D'un geste, elle fit signe de les suivre dans la ruelle en question. Les gardes, inquiets, posèrent une main sur leur arme au cas où.

    « Alors, que veut-elle ? » Demanda-t-il, pressé.

    Hope ne répondit rien. Elle sourit.

    « Elle vous dit 'au revoir'. »

    C'est à ce moment-là que les gardes comprirent cette allusion et en un rien de temps, le premier garde s'écroula à cause d'une mystérieuse lame qui s'enfonça dans son torse. Cependant, le second garde fût plus rapide qu'Hope et la colla contre un mur, sortant une grande lame. Kingsley, sur le choc, se réveilla aussitôt et s'adressa violemment à elle.

    « Qui êtes-vous ? Pourquoi voulez-vous les tuer ? »

    Hope ne répondit pas, elle ne donna qu'un puissant coup à l'entre-jambe du second garde du corps et lui enfonça sa lame dans le coeur. Et il était mort.

    « A vous, maintenant. »

    Hope ne voulait pas perdre son temps. N'écoutant pas les supplications de Kingsley, elle sortit son revolver, s'approcha de lui, ce dernier n'arrivait plus à bouger, et envoya une balle dans la tête de ce dernier. A cause de sa proximité, elle reçu une giclée de sang sur sa joue mais elle ne fit guère attention à ça, après tout, elle venait de tuer quelqu'un. Elle espéra que le bruit de la balle fut masqué par les bruits du marché. Elle souffla. C'était terminé. C'est à ce moment-là qu'elle entendit des bruits de pas derrière elle. Quelqu'un l'avait vue ?


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Osmanthe Cathair
Osmanthe Cathair
✝ Tu ne t'attendais pas à me voir?

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MessageSujet: Re: Open your eyes and listen to me. [Osmanthe]   Open your eyes and listen to me. [Osmanthe] EmptyMer 16 Mar - 0:51

Osmanthe vagabondait oisivement dans les rues de la capitale. Cette balade dans l'air frais de la nuit n'avait d'autre but que celui de lui aérer l'esprit et lui changer les idées. Et faire cesser ce foutu mal de tête.
La migraine l'avait surpris au milieu de l'après-midi, et n'avait fait qu'empirer depuis. En quittant le palais impérial une demi-heure plus tôt, elle était tellement forte qu'il avait l'impression d'avoir le cerveau compressé dans un étau. Et elle envahissait ses pensées telle une pieuvre déployant ses multiples tentacules, l'empêchant de réfléchir correctement. Le genre de calamité qui réduisait de moitié ses capacités cognitives et qui avait le don de l'exaspérer. Mais il était resté à son poste. Avec l'arrestation de ces deux rebelles, la veille, il avait fort à faire et ne pouvait pas se permettre de perdre une après-midi de travail.

Il en faisait sûrement trop. Sa mère le lui répétait à chacune de ses visites, l'air inquiet, les yeux suppliants et presque larmoyants. Quel que soit le sujet initial de leur discussion, elle arrivait toujours à aborder celui, épineux, de son métier. Et invariablement, la conversation se transformait en dispute. Et invariablement, elle se finissait sur une crise de larmes, pas de la part du Traqueur, évidemment, mais de celle de la fragile et douce femme qu'était sa mère. Osmanthe avait toujours été saisi par le contraste entre ses deux parents : son père si fort, si dur, si imposant, et sa femme, à l'opposé, aussi faible que douce et bienveillante. Il n'avait pas été élevé par elle. Qui savait ce qu'il serait devenu si ça avait été le cas. Aurait-il été plus humain? Aussi compréhensif et compatissant? Ou est-ce que sa froideur et son insensibilité étaient inscrit en lui dès la naissance, et son éducation spartiate n'avait que renforcé ces caractères naturels?

Il n'avait pas pour habitude de se torturer ainsi. Il avait été conditionné toute sa vie pour être le soldat parfait imaginé par son père : une logique froide et implacable doublée de capacité physiques exceptionnelles, sans la moindre place pour les sentiments. Osmanthe le brave petit soldat n'était pas censé éprouver de la sympathie, de l'amitié et encore moins de l'amour. Toutes ces émotions parasites ne feraient que l'affaiblir, le rendre dépendant des autres. D'ailleurs, il n'aurait jamais dû s'attacher un tant soi peu à sa mère. Le garde du corps de l'empereur avait tout fait pour ça, allant jusqu'à priver une mère de son unique enfant. Le Traqueur n'avait découvert sa mère qu'à l'âge de 6 ans. Son père l'avait présenté à cette femme qui n'était alors pour lui qu'une étrangère. La notion même de mère lui échappait alors totalement. Être traitée comme une inconnue par sa propre chair avait dû être traumatisant. Quelques semaines après, la maladie s'était déclarée. Le médecin ayant diagnostiqué que la femme alors encore jeune avait besoin d'être entourée pour mieux guérir, les visites du futur Traqueur de génie à sa mère étaient devenues de plus en plus fréquentes. Et le jeune Osmanthe avait développé sans que son père ne s'en rende compte, un véritable et sincère amour filial envers la seule qui lui ai jamais fait preuve de douceur envers lui.
Mais ces dernières années, la maladie qui la rongeait petit à petit s'était aggravé de manière notoire. Mme Cathair avait désormais toutes les peines du monde à quitter sa chambre. Le moindre effort l'épuisait. Osmanthe était souvent absent plusieurs semaines et la retrouvait chaque fois plus pâles, plus maigre et plus faible. Elle semblait s'effacer de la réalité, comme une peinture que l'on frotterait et qui s'éclaircirait avant de disparaître à l'eau. Lors de sa dernière visite, il avait eu l'impression de se tenir face à un spectre, et n'avait pas osé prendre sa main de peur de passer à travers.
L'idée qu'elle pourrait mourir dans un avenir proche s'était brusquement imposé à lui. Depuis toutes ces années où il la voyait résister face à la maladie, il n'avait jamais réalisé que sa vie était vraiment en jeu.
Et si cela arrivait... Comment réagirait-il ?

Le Traqueur secoua la tête pour en chasser les idées noires, et accéléra le pas comme pour leur échapper.
Sa migraine avait diminué en intensité, mais il la sentait toujours présente, tel un fauve dans sa tanière, guettant la moindre faiblesse pour revenir encore plus puissante.
Jetant un regard autour de lui, il réalisa qu'il ne savait plus très bien où il était. Mais quelle importance ? Il apercevait au loin le palais impérial, et réussirait toujours à se repérer par rapport au bâtiment. Et puis le proverbe ne disait-il pas qu'il fallait parfois se perdre pour mieux se retrouver?
Osmanthe sentait confusément qu'il n'était pas dans son état normal. Trop sentimental. Pas assez efficace. Et un peu perdu.

C'est à ce moment qu'il entendit des bruits étouffés de luttes. Ils provenaient de la ruelle perpendiculaire à celle dans laquelle il se trouvait.
Le Traqueur hésita. Sa curiosité était aussi forte que sa lassitude, et il ne se sentait absolument pas d'humeur à se battre.
Un deuxième bruit sourd se fit entendre. Un doute lui traversa l'esprit : et si ce n'était pas un simple bagarre de rue?
La curiosité prit le dessus, et il s'élança dans la rue.
Deux silhouettes étaient écroulées à terre. Et deux autres étaient encore debout. A peine eut-il terminé de compter que le claquement sec caractéristique d'une arme à feu retentit. Et une des deux formes s'effondra à son tour.
Le jeune homme grimaça. Ses tergiversations avaient coûté la vie de cet homme. La main déjà sur son pistolet, il s'approcha de l'assassin sans chercher à se faire discret.
Quand il ne fût plus qu'à quelques mètres, il brandit son arme à feu en direction du meurtrier, qui s'avérait être en réalité une meurtrière, et lança sans grande conviction car l'humeur n'y était pas le traditionnel "Ne bougez pas, vous êtes en état d'arrestation".
Avec un peu de chance, elle s'exécuterait et il n'aurait qu'à l'escorter jusqu'au poste de police le plus proche.
Pourtant, quelque chose le dérangeait. Au fin fond de sa mémoire subconsciente, cette silhouette et ces cheveux l'interpelaient, sans qu'il réussisse à savoir pourquoi.
C'est seulement lorsque l'assassin se retourna et que la lune éclaira son visage qu'il parvint à replacer la jeune fille.
Et ne pût par conséquent retenir une exclamation de surprise :

- Hope Halfway?

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MessageSujet: Re: Open your eyes and listen to me. [Osmanthe]   Open your eyes and listen to me. [Osmanthe] EmptySam 19 Mar - 1:26

    « Bien fait pour ta gueule. »

    Son sang se glaça. Ce n'était pas à cause de son frère qui avait réapparu d'un coup, elle avait l'habitude, mais c'était cet individu qui l'avait surement vu en train de descendre ses personnes. C'était la première fois qu'on la surprenait de la sorte et aujourd'hui - comme une idiote - elle avait oublié ses arrières. Elle savait qu'elle aurait du choisir un silencieux comme arme à feu, elle était beaucoup trop étourdie ce soir-là. Que devait-elle faire ? Le tuer avant qu'il ne parle ? Ou essayait de le raisonner ? Le premier choix semblait le meilleur, pourtant, la blonde ne fit rien de tout cela. Elle resta figer comme une poupée de cire. Son flingue à la main, elle décida enfin de se retourner vers cet inconnu. Ce fût à ce moment-là qu'elle prit conscience des paroles de Ren. Et il aurait pas pu insister ? Mauvaise foi ? Peut être.

    « Tu vas faire quoi maintenant ? »

    Bonne question. C'était la première fois que cela lui arrivait et comme une conne, elle n'avait rien prévue pour ça. C'est qu'elle se surestimait trop pour prévoir une telle chose ! Cependant, l'inconnu qui semblait être un homme fut plus rapide qu'elle et - en restant à quelques mètres d'elle - la menaça. Enfin semblait d'après les gestes de l'homme, sa voix était forte, certes, mais étant à quelques mètres d'elle, elle avait à peine pu distinguer quelques mots. Foutue surdité, légère soit-elle. Et l'obscurité ne faisait qu'empirer les choses. Par habitude, quand cela lui arrivait, elle s'avançait toujours vers la personne qui lui parlait. Et par habitude, elle s'approcha de l'homme en question. Elle en prit conscience et recula aussitôt.

    « Mais réagit, merde ! »

    C'était simple. Elle n'arrivait pas à bouger. Peur ? Non. Choque ? Non. Elle n'avait rien. Son corps refusait de bouger. C'est tout. Son regard n'était pas troublé, sa peau ne tremblotait pas, il n'y avait rien de tout cela. Il avait juste son air blasé, comme si rien ne s'était passé. Si seulement elle avait été plus vigilante, en ce moment même, elle serait rentrer chez elle après avoir embarquer le corps et l'avoir présenter à son employeur pour qu'il lui file l'argent promis. L'inconnu se remit à parler. Oh. Il connaissait son prénom. Elle lâcha sa sucette et la laissa se briser à même le sol. Mais qui était ce type ? Intriguée - et le fait que l'homme est 'oublié' son arme, surpris -, elle s'avança vers l'inconnu. Elle passa une main dans ses longs cheveux blonds, quelque peu emmerdé. La lune était soudainement réapparue, après avoir été très longtemps cacher par des nuages épais et sombres, et éclaira le corps de l'inconnu. Ses prunelles bleu-saphirs et ses cheveux bleutés à mi-chemin du violet... Elle ne connaissait qu'une seule personne répondant à ses critères.

    « Osmanthe... Cathair. »

    Hope en déglutissait presque. Elle flirtait avec la poisse ce soir-là. Pourquoi devait-il passer par ici ? Cependant, elle n'allait pas devenir gentille, loin de là. Il l'avait surprise en train d'assassiner des personnes et je pense pas que ce cher Osmanthe ne lui pardonnera.

    « Que fait un homme comme toi dans un coin aussi poisseux ? »


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MessageSujet: Re: Open your eyes and listen to me. [Osmanthe]   Open your eyes and listen to me. [Osmanthe] EmptyMar 29 Mar - 0:26

Crac. La sucette de la jeune fille heurta le sol et s'éparpilla en petits morceaux colorés et translucides qui se nichèrent entre les inégalités des pavés. Osmanthe, bien qu'encore surpris par cette apparition, ne put retenir une moue mi-moqueuse mi-dégoûtée. Ce genre de petits détails vous cassaient une ambiance. Et puis assassiner quelqu'un avec une sucette dans la bouche, franchement... Cela donnait une dimension presque légère à un acte aussi grave que de tuer. D'ailleurs, découvrir une très jeune fille de bonne société en plein milieu d'un meurtre était à la fois absurde et décalé. Tomber sur l'Empereur au beau milieu d'un bar rempli de Karnevaliens n'aurait pas été beaucoup plus étrange, et à peine plus dérangeant.
Une lueur d'irritation s'alluma dans le regard sombre du jeune homme. Il avait horreur de ce genre de situations incohérentes et illogiques. L'ordre, voilà ce qu'il appréciait. Que chacun reste à sa place, et les moutons seraient bien gardés.

« Osmanthe... Cathair. »

Oh , elle se souvenait de lui? Ça lui faisait une belle-jambe, tiens.
Le Traqueur sentit que la migraine tentait de faire une percée, et inspira un grand coup afin d'éviter de compliquer la situation en se retrouvant incapable de réfléchir correctement.
Puis, il commença à passer en revue les différentes options qui s'offraient à lui.
Il pouvait continuer dans l'idée initiale, à savoir maîtriser la jeune fille vite-fait, bien-fait, la traîner jusqu'au poste le plus proche pour s'en débarrasser le plus vite possible, puis rentrer chez lui et ranger cet épisode au fin fond de sa mémoire. Après tout, ce n'était qu'une fille qu'il avait rencontré une fois, deux au maximum, et il n'allait pas se torturer trop longtemps pour elle.
Autre possibilités : engager le dialogue et essayer de comprendre comment elle avait pu atterrir là. Comment une jeune fille qui avait toutes les clés pour réussir et être heureuse pouvait tomber aussi bas. Ça le sidérait, et le dégoûtait en même temps. Se rendait-elle compte combien de personnes rêvaient de la vie douce et simple qu'elle aurait pu avoir et qu'elle avait manifestement foutu en l'air? Dans tous les cas, cette solution requérait patience et tact, et dans son état d'esprit, il n'avait ni l'un, ni l'autre en grande réserve.
Dernière option : se barrer. Disparaître là, maintenant, tout de suite. Lui tourner le dos et sortir au plus vite de cette ruelle, au cas où il lui vienne l'idée farfelue de le poursuivre. Ignorer les corps sans vie qui gisaient à terre, ignorer son devoir de Traqueur, et oublier cette courte rencontre. Ce serait la solution de facilité. Elle était si encourageante, elle lui tendait les bras. Et puis ce n'est pas comme si Osmanthe s'abaissait à ça tous les jours. Lui qui donnait toujours le maximum, ne pouvait-il pas, pour une fois, jouer les paresseux et choisir la fuite?
Le jeune homme ferma les yeux un court instant, le temps de faire disparaître cette insidieuse idée de son esprit. Quand la lassitude prenait le dessus, il faisait appel à sa fierté pour la chasser. Non, Osmanthe le génie ne fuirait pas. Pas aujourd'hui.

« Que fait un homme comme toi dans un coin aussi poisseux ? »

Le jeune homme retint un ricanement. C'était elle qui demandait ça? Ne se rendait-elle pas compte qu'il était mille fois plus normal de trouver un Traqueur, même noble, dans les bas-quartiers, plutôt qu'une demoiselle de la haute avec le visage tâché du sang des hommes qu'elle venait d'assassiner?
Il avait gardé le canon de son pistolet pointé vers le bas. Invitation au dialogue, symbole de paix. Mais il ne baissait as sa garde pour autant. Qu'elle ose faire quelques pas de plus, et elle découvrirait à quel point il pouvait être rapide.
Il se recomposa un masque de flegme et de malice, avant de daigner lui répondre.

- Ce serait plutôt à moi de vous oser cette question, demoiselle. Un Traqueur a souvent à travailler dans les bas-quartiers, ce qui n'est pas le cas pour une peintre, et encore mois pour celle de l'Empereur. Mais ce n'est pas ce qu'il y a de plus choquant, continua-t-il sur ce ton doucereux qu'il affectionnait tout particulièrement, parce qu'il accentuait l'ironie de ses paroles.
Il désigna du menton les cadavres étendus au sol, le regard brillant d'une lueur menaçante.

- Dois-je en conclure que tous les peintres manient les armes aussi bien que le pinceau, ou est-ce seulement vous qui, malgré le fait que vous soyez riche, connue et reconnue dans tout Amenthalys, avez décidé de vous reconvertir en méprisable et ridicule petit assassin?

Tout l'art d'énerver les gens. Commencer doucement pour finir en beauté, insulter avec politesse et en conservant un sourire clairement moqueur sur les lèvres.
Sauf que Osmanthe ne savait pas pourquoi il faisait ça. Il ne cherchait pas la confrontation, il serait même préférable qu'il l'évite. Et pourtant, il devait se retenir pour ne pas se montre encore plus acerbe, plus mesquin.
La fatigue, l'incompréhension ajouté à tout ce qu'il ressassait depuis quelques jours se transformaient lentement mais sûrement en une terrible et irrépressible envie de blesser, pas physiquement, mais à l'intérieur, et Dieu sait qu'Osmanthe avait toujours eu une prédisposition à trouver les mots qui font mal.
N'importe qui, le premier venu. Déverser toute son amertume sur une victime aléatoire. Et Hope Halfway était bien partie pour hériter de ce charmant rôle.


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