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 « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary]

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MessageSujet: « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary]   « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] EmptyMer 14 Avr - 15:58

« Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] 8 « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] Younglavi_dawnduskdancer
Amenthalys. Ville à la beauté interdite et magnifique lieu de divertissement. Et puis il y a ce château qui abrite la famille impériale. Le soleil présent ce jour là s'insinuait dans la bâtisse spacieuse et aérée par les fenêtres ouvertes, une brise légère charriant dans les salons de joyeux gazouillis des oiseaux de la forêt. C'est agréable de voir comme le ciel est bleu, comme les gens semblent joyeux en bas et combien la plupart auraient donné pour entrer quelques minutes seulement pour entrer ici, en territoire interdit. Du haut d'une tour -ouest- une ombre se faisait visible, se se dévoilant ainsi à la terrible vue des environs. Petit sourire présent sur les lèvres, accoudée à la rambarde qui lui permet de garder l'équilibre; rien ne semble apte à lui faire quitter son perchoir du moins... si en fait il y avait une raison à cette attention imperturbable: La sortie. L'intéressée observait aisément les gardes qui allaient de long en large.
    PANDORE « Il va bien falloir que je parvienne à sortir d'ici... »
A oui au fait, je ne vous l'ai pas dit, mais cette fille en question; c'est moi. Cela fait maintenant des jours et des jours que je tente de détourner l'attention des gardes, en espérant une issue facile... je dois certainement trop rêver. Du coup, ne trouvant rien d'autre à faire, je me pose là, évitant le plus possible ma femme de chambre, mon frère et ma soeur: il faut que je sorte. Me ressaisissant, je m'agite et me dépêche de descendre les grands escaliers qui fournissent la tour ouest. Suicidaire, je dois parfois me l'avouer, mais mine de rien ça me sort de toutes ces situations d'ennui. L'ennui. Terrible. Entre les gens qui viennent au château pour voir le dirigeant des lieux et encore tous les enfants qui les accompagnent... Bon j'aime m'occuper des enfants et j'irais même jusqu'à vous avouer que j'en suis une, mais il arrive un moment où connaître le calme n'est pas négligeable. Soupire. Un regard sur le coté et on dirait que... Oh! Les gardes ne sont plus là?! Ouvrant de grands yeux, je ne prends pas le temps de réfléchir et me jette droit vers la sortie. J'y suis. J'y suis enfin. Ni une ni deux, j'accélère la cadence. Heureusement que je n'ai pas cette fichue robe sur les épaules car je serais plus qu'handicapée. Vous devez certainement vous douter qu'il n'y a pas qu'un simple petit duo pour surveiller les entrées et les sorties. Non bien entendu il y en a aussi une bonne vingtaine qui jonchent les jardins. Un cauchemar pour parvenir à s'échapper de cette prison d'argent, mais qu'à cela ne tienne je vais sortir! Mes cheveux maintenant détachés volent derrière, me gênant même parfois dans ma course. STOP! BOUMMMM!!!! Un choc. Une épée qui vole. Aie. Sur les fesses, mon premier réflexe est de me frotter la tête. Puis arrive le moment où je me rends compte que je viens d'entrer en collision avec un... un... un garde! Vite, il faut que je me relève vite! Ne prenant même pas le temps de lui demander si tout va bien, je cours en direction de la vraie sortie. Plus qu'un pas et se sera bon. En même temps, je jette un rapide coup d'oeil derrière moi, espérant ne pas trop avoir sonné l'homme en question. Toute habillée de noir et de blanc, de vêtements communs à ceux des habitants d'Amenthalys: qui pourrait me soupçonner d'être un membre de la famille impériale? Personne. Pour notre sécurité, nous ne sommes que très peu apparut aux yeux de la population -enfin ça c'est ce que croit le paternel bien sûr-. A bout de souffle et me croyant assez loin du domaine, je finis par stopper ma course et me poste contre un mur. Ma respiration se fait rapide et une main se porte à mon coeur. Oh mon dieu, si j'avais cru un jour devoir courir comme une dératée.
    PANDORE « enfin je... je... me voi-voici tranquille. »
Reprenant mon souffle, je croise soudainement le regard de gens qui me regardent comme si je venais tout juste de débarquer de la planète mars. Redoutant que l'un d'eux arrive à mettre un nom sur moi, je ne perds plus une seule seconde et m'engouffre lentement dans la ville; passant par toutes les petites rues. Pas bien intelligente non plus pour se frayer d'aussi petits chemins; dans des rues aussi peu fréquentables -bah oui, ça existe partout ce genre d'endroit-. Impossible pour moi de me perdre, je suis déjà venue beaucoup trop de fois ici pour qu'une telle chose m'arrive. A chaque tournant je croise une animation; un petit quelque chose qui fait la beauté de la ville. A chaque fois je m'attache et m'arrête à des stands pour observer, joyeuse à l'idée de découvrir d'autres activités, d'autres choses étonnantes. Une inculte? Oh non, n'allons pas jusque là: juste un peu trop naïve et enfantine. « Oh la belle bleue! » « Oh la belle rouge! » C'est émerveillée que je m'amuse à gigoter dans tous les sens. Hm, il me reste encore pas mal de temps à passer ici, après tout je viens juste d'arriver et... et je me souviens brusquement d'une rencontre faite il y a quelques jours de cela. Posant un doigt sur mes lèvres, je me dégage des animations et marche vers une rue parallèle à celle-ci.
    PANDORE « Nee... Mais sera t-il là aujourd'hui? »

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MessageSujet: Re: « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary]   « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] EmptyMer 14 Avr - 19:58

« Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] 35« Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] 029
Les apparences ne trompent que ceux qui ne veulent pas voir plus loin qu'elles.

Je me suis souvent demandé ce que ça fait, d'être mort. Est-ce qu'on ressent quelque chose, est-ce qu'on est quelque part, même ailleurs, ou bien tout est noir, tout est vide, et il n'y a plus de sentiments, plus d'envies, plus de pensées, plus rien ? Je me demande où est mon Angel. Il n'y a, étrangement, pas une seule journée sans que je ne pense à lui. Parfois, j'ai l'impression d'être une vieille veuve qui vit dans le passé où son mari était vivant, je suis pitoyable ! Je lève les yeux au ciel. Il est forcément là-haut. Perché sur un nuage, comme un ange. Intouchable. C'est là sa vraie place, de toute façon.

Un homme me bouscule, son épaule frappe la mienne avec la force de dix chameaux, et n'allez pas dire que je suis frêle ! Je trébuche, mais il ne s'excuse même pas, le salaud ! Les gens sont si méchants envers les autres maintenant qu'ils n'ont plus confiance en personne. A Karnevale Avenue, ce n'est pas comme ça, mais ici, dans cette ville qui m'a vu naître, tout est différent. Sous le joug d'un empereur tyrannique et paranoïaque, la population se voit soumise par la force, surveillée, certains sont traqués, ça déclenche forcément des tensions.
Amenthalys. Je me souviens de cet endroit quand j'avais seulement huit, dix ans. J'étais un gamin pas forcément heureux, mais la cité rayonnait sous le soleil salvateur. La nature vivait et inspirait, on voyait des oiseaux vous tourner autour, se poser sur vos bras, des papillons qui caressaient vos joues, on se sentait bien. Je m'y sentais bien, dans ces rues pleines de vie et de magie.
Maintenant, si l’activité est toujours aussi intense, les gens adoptent des tons secs et autoritaires, il n’y a plus cette famille urbaine, non. Ce serait plutôt des clans sectaires que chaque famille compose. Bah, après tout, pourquoi je m’y attarde ? Je ne suis venu ici que dans un but, un seul. Jouer ma musique.
Pour cela, il me faut retrouver mon trottoir habituel. C’est débile, mais j’ai toujours l’impression d’être meilleur quand je suis assis sur ces pavés, quand je joue à cet endroit. Me voilà en quête des dalles blanches qui m’ont accueilli de nombreuses fois. J’évite les passants, je monte sur la pointe des pieds dans l’espoir de reconnaître l’endroit, j’esquive et je scrute. Et puis je me souviens. C’était au pied du château impérial, comme si mes plaintes musicales pouvaient monter tellement haut que l’empereur lui-même pourrait les entendre du haut de ses tours, et comprendrait alors la peine qu’il m’a causé en m’enlevant Angel. Comme si cet homme pouvait ressentir de quelconques émotions, lui qui ne vit que pour satisfaire son égoïsme et la soif de pouvoir qui l’habite, l’envie de gouverner.

TRISTAN « Mais c’est pas possible, ils ont changé les rues de place ou quoi ? »

Je ne suis pas très patient, je le sais. Mes ongles s’enfoncent dans la peau de mes poings fermés, l’un tenant ma guitare, et l’autre n’accrochant que du vide. Bon dieu, vais-je retrouver mon espace personnel dans ce dédale ? Ah, il semblerait que oui, ne serait-ce pas celui-là, près de l’épicière ? Si ! Je me rappelle qu’elle aimait beaucoup m’écouter, et m’offrait quelques provisions pour que je continue à jouer, j’amenais d’ailleurs la clientèle à visiter son magasin. C’est cette mentalité que j’aimais tant et que beaucoup avaient perdu, celle d’entraide et d’amitié, même si on ne délaisse pas l’idée de faire des profits.
Je passe la tête par l’embouchure de la porte pour la saluer, et la prévenir de ma présence. Elle éclate de rire, me glisse une pomme dans la main -elle sait que c’est ce que je préfère- et me fait signe de commencer à jouer. Alors je m’assieds sur les pierres blanches, sur cette terre qui me porte comme une mère porte son enfant, et je porte ma guitare tout contre mon coeur. Quand je dis ma guitare, je mens un peu. C’était la sienne, mais je sais qu’il aurait voulu me voir la garder et l’utiliser, comme il le faisait avant, dans la rue, pour la magie de la chose, sous un ciel brillant d’un bleu éclatant.
Je commence. Le son est léger au début, un peu timide, mais j’accentue la cadence, je donne un rythme, j’offre une vie, une histoire, à la mélodie, et je laisse les souvenirs habiter chaque personne qui écoute, parce que oui, les gens arrivent, certains passent en retrouvant leur sourire, d’autres s’arrêtent, et écoutent. Quelques pièces se posent devant moi, mais je ne fais pas ça pour l’argent, je n’en ai pas vraiment besoin, même si je ne crache pas dessus. Non, je joue comme on fait un hommage, je laisse les notes grimper jusqu’aux nuages pour venir à ses oreilles, et je l’imagine sourire, fermer les yeux, et écouter, simplement, je me sens moi-même glisser dans un état de béatitude qui me décroche un franc sourire, mes lèvres s’étirent sans mon accord, tandis que mes mains s’acharnent sur l’instrument. Je fais ressortir le plus de gravité, le plus de sentiments que je le peux, et j’aime ça, je prends simplement mon pied à faire ça. Et je repense à cette rencontre, faite quelques semaines plus tôt, d’une demoiselle ma foi, fort agréable, qui m’avait écouté avec toute la passion qu’il lui était capable d’offrir. Je me demande si elle va revenir aujourd’hui..
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MessageSujet: Re: « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary]   « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] EmptyMer 14 Avr - 21:57

« Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] Lavi_spasticlove « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] 189822
Les rires des habitants sortant des magasins. Les pleurs des enfants n'ayant pas eu le dernier petit jouet à la mode. Les beuglantes des maris encore dans leur travail. Tant d'expressions que je n'ai pas l'habitude de voir sur les visages des nobles peuplant le palais. Ils sont tous comme ça, toujours souriants, toujours irréprochables, toujours étranges en fait. Personne n'ose faire part de sa mauvaise humeur, craignant de croiser l'empereur au tournant d'un couloir. Mon père, pitoyable dictateur qui en fait voir de toutes les couleurs à ses opposants du moins, c'est comme ça que je le vois. Juger les gens au premier regard ce n'est pas mon genre, de toute façon je ne m'en sens pas capable. Tout le monde est sympathique du moment que l'on ne cherche pas à provoquer, ou dans mon cas... tant que je ne parle pas de ma véritable identité. Entrer dans une discussion structurée et tenant la route d'accord, mais tout devoir cacher à chaque fois... Mentir. La chose que je déteste le plus au monde. La marche continue et c'est inlassablement que je redécouvre les murs blancs de la cité. Je me demande vraiment comment peuvent vivre les gens ici, en famille ou non, plongés dans leur compte ou travaillant juste pour se changer les idées. Mon regard s'arrête rapidement sur quelques commerces faisant le coin de la rue. Une épicerie; une boulangerie et un petit commerce apparemment déjà bien fréquenté. Rêveuse, j'avance dans ce sens et m'arrête devant un stand de pommes. Les yeux grands ouverts et l'air béa, je me tourmente pour savoir si j'en prends quelques unes. Hm... Est-ce que ce serait vraiment raisonnable de ma part? Oh et puis allez! Ce n'est pas touts les jours que j'achète, je peux bien me permettre ça. La vendeuse se dirige vers moi et j'en profite pour passer commande. D'une pierre, deux coups; la femme d'un âge déjà bien mûr me tend le sachet et me présente l'addition. Toute souriante, je lui tends l'argent et m'éloigne lentement. Une musique me tire de mes pensées. Non, une mélodie. Doucereuse histoire qu'il semble à tous nous compter.
    PANDORE « Se pourrait-il que... »
Immédiatement je m'arrête en plein milieu de la rue et regarde un peu partout. Comment pourrais-je oublier ce rythme si endiablé et ces notes significatives? Lors de ma dernière sortie, j'ai fait la rencontre d'un garçon terriblement doué pour faire passer toutes les émotions du monde dans sa musique. Il est tellement facile d'entrer dans son univers, d'imaginer toute la peine qu'il peut ressentir et ô combien il doit être malheureux. Moi même je me sentais plonger dans un monde différent; un monde qui sentait la misère et la mort. Un frisson me parcourt et tandis que je suis immobile au milieu de la rue, un groupe d'enfants passe à mes côtés. Mes yeux s'arrêtent sur eux. Qu'est-ce qu'ils peuvent être petits! Est-ce que j'étais comme ça moi avant? Bon bref nous en étions à...
    ENFANT « Oh comme elle est jolie la musique! Dis maman, tu penses que je pourrai jouer comme ça moi plus tard? Tu penses que j'aurai autant de talent si je commence maintenant? Dis maman, est-ce que je peux rester ici pour écouter le monsieur jouer? Dis oui, dis oui... »
Mon attention est vite attirée par la voix suppliante d'un petit garçon qui apparemment s'intéresse à... la musique! Ne perdant une nouvelle fois plus de temps et braquant mon regard dans la direction d'où provenait la voix, j'avance, avance, avance jusqu'à arriver enfin devant celui que je voulais voir depuis le début. Il est toujours là et... il n'a pas changé. Un large sourire se dessine sur mon visage et c'est sans hésiter que je m'installe là devant, et continue d'écouter. Transportée dans un autre monde. La liberté. La sérénité. La sagesse. C'est tellement beau. Mes yeux se ferment et je pose le paquet avec les pommes à mes côtés, me fichant totalement de ce dernier. Je sens les gens passer autour de nous et certains doivent certainement me prendre pour une folle à rester comme ça, mais peu m'importe, je me sens tellement bien, tellement... zen. C'est sur le musicien que deux grands yeux d'un bleu océan se posent. Loin de moi l'idée de le détailler, mais il me passionne énormément de par sa musique et je me demande vraiment comment il fait pour garder un air aussi décontracté, aussi calme devant ses propres notes. Ne ressent-il aucune peine? Ne ressent-il seulement aucune douleur au plus profond de son coeur pour faire d'aussi belles mélodies? Mes pupilles ne lâchent pas le jeune homme des yeux, oh il va certainement me prendre pour l'une de ces personnes qui rient de la misère des autres? A moins qu'il se souviendrait de moi? Enfin, il doit croiser tellement de monde dans ses journées que j'arrive même à douter du fait qu'il puisse me reconnaître. Ne soit pas ridicule Pandore, le pauvre ne peut pas retenir toutes les têtes des passants. Pourtant étrangement j'aurais bien voulu qui se souvienne de moi, là maintenant. Mais... Il ne me semble pas avoir parlé de choses très... non enfin je veux dire de choses très personnelles la dernière fois. C'est peut-être ce petit quelque chose qui m'a plu. Le fait qu'il ne cherche pas à approfondir, le fait qu'il ne cherche pas à me connaître tout entièrement dés notre première rencontre. Posant délicatement la tête entre mes paumes de mains; j'observe le mouvement de ses doigts. Pas facile, facile, surtout qu'il joue vite.
    PANDORE « Comme il a dû vous en falloir du temps pour acquérir une telle facilité de jeu... »
Cette phrase je ne l'ai pas voulue. C'est d'un ton rêveur qu'elle est sortie, sans que je m'en rende vraiment compte; encore absorbée par lui.
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MessageSujet: Re: « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary]   « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] EmptyJeu 15 Avr - 13:47

« Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] 028« Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] Siofrafiore_dgm015
Deux inconnus, qu'un geste imprévu rapprochent en secret.

J'essaie d'arrêter de penser. Ce n'est pas des plus simples pour un être humain, que de tenter l'expérience. Voyez-vous, notre cerveau analyse tout l'environnement, et traite sans cesse les informations qu'il tire de nos souvenirs. Naissent ainsi les questions sur un peu tout ce qui nous entoure. Faire taire ces questions qui fusent à l'intérieur de nous-même, c'est mission impossible, ou un truc du genre. Je pense à arrêter de penser, donc je pense malgré tout, ce qui est assez déconcertant. Pourtant, quand je joue, je préfère éviter de me poser des questions. Agir à l'instinct. Comme un animal, ne voir que la minute qui suit, ne pas se projeter plus loin que nécessaire.

Autour de moi se dessine maintenant un cercle de badauds. Il y a de tout. Des enfants, des adultes. Ceux qui s'apprêtent à aller travailler, et ceux qui sont venus ici pour faire des courses seulement. Des classes sociales qui se mélangent. Une mixité que j'aime attirer, que j'aime créer. Parce que, oui, je crée la diversité dans la rue, j'attise la curiosité des clients venus faire leurs achats, celle du personnel impérial qui se dirige vers le travail, celle des plus pauvres qui n'ont rien d'autres à faire que de flâner dans les ruelles et d'écouter un pauvre adolescent gratter sa guitare dans le but de provoquer l'émoi en eux. En eux tous. C'est ici le but de mes mélodies. Faire naître en chacune de ces personnes, l'émotion qu'ils ont ressenti lorsqu'ils ont été déçu pour la première fois, lorsqu'ils ont ri avec l'intensité de l'âme, lorsqu'ils ont aimé et lorsqu'ils ont haï. Faire parler leur cœur, peut-être pour la première fois.

Mes yeux, jusque là accrochés aux nuages, descendent vers les pavés. Sur mon visage, je sens que se dessine la mélancolie, mais je n'arrive décemment pas à la faire partir. J'assume tout à fait que la musique joue avec moi tandis que je la crée. Qu'elle ravive les souvenirs et la flamme. Je suis du regard une fourmi qui court sur les pavés de pierre blanche. Elle court, se glisse, trébuche, sur les pavés, et arrive au pied d'une jeune fille assise en tailleur face à moi. Je sens mon sourcil droit s'arquer. Que fait-elle ici, installée de la sorte au pied de la foule ?
Je reconnais alors les cheveux roses. Du moins, je sens mon cœur manquer un battement en me disant que, peut-être, cette chevelure appartient à une demoiselle que j'ai déjà rencontrée auparavant, que j'ai apprécié, et qui m'a pour le moins intrigué. Je lève encore un peu les yeux, et maintenant, c'est évident, c'est bien elle. Le visage entre les mains, l'air absorbé par les notes qui se dégagent de ma guitare, je vois une lumière qui éclate dans ses pupilles, d'un bleu océan. Sa voix s'entrecoupe en un compliment, et je souris, bêtement à nouveau, mais presque malgré moi. J'aperçois les pommes à ses côtés, et je ne peux empêcher mon ventre de gargouiller. J'ai faim. Habituellement, j'ai toujours envie de manger, mais là, ce sont des pommes, et c'est plus qu'une envie, c'est une véritable passion pour le fruit. Vous allez penser de moi que je suis un fétichiste des pommes, mais pas du tout. C'est simplement lié à Angel, comme beaucoup d'autres choses qui régissent ma vie. Il la régit, perché sur son nuage, c'est une évidence.

En un dernier soupir, je laisse la mélodie se perdre dans les airs. J'arrête les cordes de trembler avec la paume de ma main, et je me lève. Je remercie les gens avec une petite révérence, exagérée je vous l'accorde, et je ramasse les pièces qui sont glissées sur le sol. Je les fourre dans mes poches, la foule s'éparpille. Je m'apprête à rejoindre la jeune fille que j'ai reconnue quand un petit garçon me barre la route. Il a les joues rouges, c'est sûrement un petit timide. Ses cheveux d'un blond de paille, sont maculés de terre, et son visage lui-même a des traces de boue.

ENFANT « Monsieur... Vous êtes trop fort ! »

Je sens mon cœur faire boum. J'ai envie de serrer ce petit dans mes bras à l'en étouffer. Une telle reconnaissance, si innocemment dite, ça me réchauffe, ça me fait du bien. Je m'accroupis pour être à sa hauteur, et je vois son regard se poser sur le bandeau qui me cache un œil. Je ne dis rien, mais je sors une pièce de ma poche, une de celles qu'on vient de me jeter. Je lui prends la paume, et glisse la monnaie. Il me gratifie d'un sourire, je lui ébouriffe les cheveux en un geste fraternel, et il disparaît dans la foule.
Je peux enfin marcher jusqu'à la demoiselle aux cheveux détachés. Elle s'est relevée, et je lui tapote l'épaule. Quand elle se retourne, je vois ses traits qui s'éclairent. Elle semble tellement heureuse de me revoir, que j'en suis décontenancé. J'en oublie mes mots, et un long silence suit. J'en profite pour la contempler, la détailler du regard. Enfin, je brise la glace, je n'aime pas vraiment quand les gens se taisent en société, ça me met mal à l'aise.

TRISTAN « Bonjour, princesse. Je suis heureux de te revoir. »
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MessageSujet: Re: « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary]   « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] EmptyJeu 15 Avr - 15:12

Ce petit sourire qui se dessine sur ses lèvres. Je ne me suis même pas rendue compte qu'il venait d'arrêter de jouer pour tout vous avouer. La voix d'un petit garçon retentit à quelques mètres de moi, mais je reste totalement immobile, encore dans mes pensées. Un sursaut. Quelque chose de chaud vient de se poser sur mon épaule. Mon regard jusqu'à maintenant braqué droit devant moi, se relève et atterrit dans le sien. Des retrouvailles. Nous ne nous sommes vus que deux fois, mais allez savoir pourquoi je me sentais bien en sa présence. Un sourire emplit de joie vient alors compléter mon expression. Une enfant. On aurait aisément pu me comparer à une enfant. Me levant lentement comme pour ne pas le laisser seul, je me prends à rougir légèrement. Mais le pire, oui le pire; c'est lorsque sa première à mon égard sortit de ses lèvres. Princesse? A quoi joue t-il? Mon visage; se décomposer? Oh non, il faut que je fasse comme si de rien n'était. Mais voyons pourquoi m'a t-il appelé... pourquoi m'a t-il appelé de la sorte? Aurait-il appris la vérité sur mon identité? Non, ce serait ridicule de penser que tous les gens en ce lieu sont au courant. Il faut que je me reprenne au plus vite avant de faire une bêtise. Mes joues cependant, semblent se rougir de plus en plus et c'est avec un certain malaise que je rapproche les mains devant moi, les croisant. Un geste de recul et je manque de royalement me manger le sol. Les pommes! L'issue de secours.
    PANDORE « O-Oui moi aussi je suis heureuse de vous-vous revoir. Oups comme je-je suis é-é-étourdie. »
D'un geste rapide -voire même extrêmement rapide- je me baisse et ramasse le paquet posé verticalement sur le sol. Etourdie que je suis. C'est certain maintenant, il va me prendre pour une folle. Mon regard n'ose plus croiser le sien et pourtant ne voulant pas laisser ce silence gâcher cette deuxième rencontre, la tête baissée, je lui tends le sachet contenant exactement six petites pommes. Peut-être que je n'aurais pas dû revenir aujourd'hui en ville. Peut-être que j'aurais dû écouter ma raison et rester tranquillement dans ma chambre. Trouver quelque chose qui pourrait dissiper le doute et qui pourrait me laisser le temps d'enchaîner sur une discussion plus... ouverte? Je ne me sens plus à l'aise maintenant, si vous saviez. Si je pouvais m'effondrer la maintenant, m'enfouir sous terre le plus longtemps possible, ce n'est pas l'envie qui me manquerait. Refaisant surface je lâche alors le paquet maintenant présent dans ses mains et me met à contempler le ciel comme ça, subitement. Allez, trouve une phrase qui pourrait bien aller avec la situation je ne sais pas moi « Oh comme il fait beau aujourd'hui, décidément je suis chanceuse à chaque fois ». Non trop nié. Léger sourire toujours présent sur le visage. Alors? Autant entrer dans le vif du sujet tout de suite. Cette appellation; elle m'intrigue.
    PANDORE « Princesse? Vous dîtes ça à toutes les jeunes filles que vous croisez? »
Cette phrase était dite sans mauvaise arrière pensée, juste dans l'espoir de l'entendre dire 'oui'. Dans tous les cas, la réponse de mon interlocuteur sera des plus importantes. Moi qui depuis le départ ne voulait pas me faire remarquer... Non impossible. Comment un simple musicien aurait pu découvrir ça? C'est indiscutable: je deviens paranoïaque. Attendez un peu de voir ce qui va survenir, à mon avis vous n'allez pas être déçu. Alors que je tournais innocemment la tête sur le côté, un homme en armure attira de suite mon attention. Holàlà, ça ne sent pas bon du tout! Il va tout faire capoter celui-là. D'ailleurs, je me demandais pourquoi ce genre de situation ne s'était jamais encore passée. Maudit soit ce jour. Il suffit simplement de savoir faire preuve d'un peu de tact. Mine de rien, j'en reviens au musicien et lui adresse un sourire vrai, malgré le gêne qui s'emparait si vite de moi. Une mèche de cheveux s'enroula entre l'un de mes doigts et tout en avançant vers lui, dans l'espoir de me retrouver dos au garde, je lui chuchote, faisant mine d'être amusée:
    PANDORE « Que diriez-vous si... si nous allions faire un petit tour? »


{HJ: Désolée si c'est court, je ferai mieux la prochaine fois; là je dois partir T.T à ce soir <3}
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MessageSujet: Re: « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary]   « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] EmptyJeu 15 Avr - 19:37

« Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] 35hmee9« Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] 02-2
La peur nous rend courageux.

Je me suis toujours demandé de quoi un nuage était fait. Oh, bien sûr, on apprend rapidement que c'est une masse d'eau qui est en suspension dans l'air, ou quelque chose du genre. Mais .. supposons que ce que nous savons et acceptons comme des certitudes, ne sont rien d'autre que des illusions ? Réfléchissez simplement, à ce que le monde nous cache en nous laissant voir des choses qui, peut-être, ne sont pas réelles. Je n'ai jamais arrêté de croire aux contes de fées. Aux dragons, aux elfes, aux nymphes et aux dryades. A toutes ces choses. Toutes ces créatures féériques et dangereuses, qui nous entraîneraient dans un monde sans logique ni raison. Un monde où s'effaceraient toutes les certitudes, et où ne planerait que l'instinct. Parce que parfois, comprendre n'est pas la meilleure solution.

Peut-être le nuage est-il fait de douceur. Ce sont nos rêves et nos amours qui l'alimentent, et font qu'il tient là-haut, près des anges. Oui, sinon, comment expliquer qu'il fasse autant rêver, et qu'il ait inspiré tant d'artistes, tant de gens ? C'est ça. Je sais de quoi est fait le nuage, dans mon monde.

Pandore est face à moi. Son prénom vient de jaillir dans mon esprit, parce qu'après avoir arrêté de jouer, je me suis remis à penser, et j'ai laissé les souvenirs jaillir. Ils sont remontés en moi comme les geysers, vous savez, qui soufflent de l'eau brûlante après avoir aspiré l'air alentour. Elle s'appelle Pandore, mais je n'ai pas réussi à lui arracher son nom de famille, elle ne veut pas me le dire. Elle a peur, peut-être. Je ne mords pourtant pas. Du moins, je crois, mais il est vrai que mes canines sont anormalement longues et coupantes.
Ses joues se teintent de rose. Elle semble gauche tout à coup, elle qui a tant de grâce, à peine l'aies-je appelée princesse qu'elle se raidit. Elle fuit mon regard. Elle a peut-être des problèmes avec les ordres impériaux, elle aussi. Je ne sais pas. Je sais si peu, quand le sujet tourne autour de la demoiselle, que je me demande comment je peux être autant attiré par elle si elle reste une inconnue pour moi. Enfin, j'ai depuis longtemps arrêté de me penser normal, alors si mes réactions sont étranges, c'est quelque chose de courant dans ma vie.

TRISTAN « Non, ce n'est pas quelque chose que je dis à n'importe qui. Seulement à toi, en fait... »

Le petit surnom n'avait vraiment pas l'air de plaire à la concernée. Il n'y a pourtant rien de péjoratif au terme de princesse. J'ai beau me creuser la tête, je ne vois pas ce qui a pu la chiffonner, mais je me sens déjà gêné d'avoir commis une bourde atroce quant à son passé ou un truc du genre. Après tout, comment aurais-je pu savoir qu'il ne fallait pas l'appeler comme ça ? Tentons de nous rattraper comme nous le pouvons...

TRISTAN « Enfin, je trouvais que ça t'allais bien, tu es belle comme une princesse, mais si tu n'aimes pas, je m'étouffe avec le trognon. »

Petit sourire que j'esquisse. Quel trognon, dîtes-vous ? Celui de la pomme que je suis en train de croquer. J'avais déjà remarqué son petit sachet quand je jouais face à elle, assis en tailleur sur les dalles blanches. Maintenant, j'avais une de ces merveilles entre la bouche. Oui, je suis encore une fois bizarre, j'en suis certain. En réalité, je n'avais jamais mangé une seule pomme avant de rencontrer Angel, croyez-le ou non ! C'était un fruit que je n'avais pas eu le loisir de trouver sur mon chemin et de déguster, je n'en avais d'ailleurs jamais ressenti le moindre besoin. Et puis, je suis sorti avec lui, pour dire les choses simplement, et il m'a confié que c'était son pêché mignon. Je me souviens qu'il a découpé un morceau et me l'a glissé entre les lèvres. J'ai croqué, le jus du fruit a explosé dans ma bouche. Des centaines de saveurs m'ont envahi la gorge, c'était plus qu'agréable. C'était magique. Depuis, je mangeais une pomme chaque jour, et j'aimais cette tradition. J'y suis d'autant plus attachée depuis qu'il m'a quitté, elle me rappelle les scènes les plus importantes de notre amour.

J'avale une bouchée du fruit défendu, et je reporte mon attention sur Pandore. Elle regarde un homme à l'armure brillante face au soleil, les yeux paniqués d'une proie traquée. Elle veut aller faire un tour. Je sens en elle le besoin, le désir de partir, comme une féroce pulsion. Je n'ai pas vraiment envie de croiser un garde non plus, alors j'accepte. Je lui tends mon bras, et je lis la surprise sur son visage, mais elle s'y accroche néanmoins, et nous coupons directement à travers une ruelle ombragée, où l'air frais me fait du bien. Je me sens heureux, là, tout de suite, alors j'éclate d'un rire léger en accélérant le pas, courant presque, entraînant la jeune fille avec moi. Nous esquivons les passants et nous nous éloignons du palais impérial, je ne sais pas trop où on va, mais on y va bon train !

Et puis, on s'arrête, il y a un grand arbre à côté de nous. Je m'assieds sur l'herbe tendre, protégé par l'ombre du grand chêne, et je tente d'engager la conversation avec Pandore.

TRISTAN « Alors, que faisais-tu à Amenthalys, par une heure de foule, toute seule ? »


[ hj: pas de souci, je ne fais pas non plus les plus longs rps du siècle, l'important est d'apprécier ce que tu écris et de laisser des ouvertures à l'autre, ce que tu fais !]
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MessageSujet: Re: « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary]   « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] EmptyJeu 15 Avr - 22:39

Il me fait rougir encore et encore. Belle comme une princesse; vraiment? S'il savait... S'il savait ce que je suis réellement, peut-être me considérerait-il comme un monstre. Cette pensée me rend nostalgique pendant quelques secondes, mais sa voix me ramène bien vite à ma propre réalité: là, maintenant, je ne suis pas la princesse; je suis une amie. Au château, les gens s'amusent à me donner des surnoms. Le premier en fait... c'est ma mère qui l'a créé. 'La maladroite'. C'est ridicule de s'attacher à une chose aussi peu futile, mais pourtant je pense que c'est essentiel à ma joie de vivre. Voir les gens sourire est le plus beau cadeau qui me soit donné. La vie n'est pas facile pour tout le monde certes mais... l'espoir ne doit jamais être perdu. Le soleil se cache fébrilement contre de blancs nuages et laisse quelques rayons défiler sur les pavés de la ville. En fait avec ce garçon je me sens à la fois différente et existante, comme si tout autour de nous avait disparu et qu'il me suffisait d'entendre sa voix pour me créer tout un monde. Vous êtes vous déjà entraîné à fermer les yeux et à faire le vide autour de vous? Moi j'aime le faire, mais seulement en sa présence. De faibles rires s'élèvent dans les airs, comme des échos lointains que je devrais déjà avoir oublié. Il me saisit la main et bien que gênée et étonnée dans un premier temps, je me laisse aller à ses côtés. Est-ce que j'aurais enfin trouvé un vrai ami qui se ficherait de mes origines? Un véritable ami qui serait prêt à tout entendre sans me faire de remontrance? Vous savez, je me sais tellement fragile et sensible que j'ai souvent peur de dire ce qu'il ne faut pas; ce qui me fait parfois appréhender les nouvelles rencontres. Sociable je le suis -même un peu trop-, mais être en confiance devant les gens, c'est un peu une question de feeling. Vous savez quand vous achetez un livre: obligatoirement le résumé ou la couverture vous aura plu, c'est indiscutable.

Le désir de fuir loin de cet homme en armure non désiré et le besoin de se retrouver seule à seul avec Tristan. Un rire cristallin s'échappe de ses lèvres et je ne peux m'empêcher de rigoler à mon tour. J'ai vraiment la chance d'être tombée sur des gens aussi biens, des gens qui ont du mérite d'après moi. Aussi étrange que cela puisse vous paraître, je pense que je lui aurais confié ma vie s'il l'aurait fallut à cet instant précis. La cadence s'accélère et nous voici en terre inconnue, loin du palais impérial et de tous ses sbires. Les mots me manquent pour vous confier le sentiment qui m'envahit, un certain bien-être qui j'espère ne disparaitra pas avant longtemps. Le voyant s'installer confortablement sur l'herbe, je ne tarde pas à me laisser tomber à sa suite, m'allongeant juste à côté de lui. Nous sommes sous un arbre vraiment élégant, il me semble d'ailleurs n'être jamais venue ici. Je détends un bras sur le côté et laisse mes yeux scruter le ciel, imaginant toute sorte d'histoires parmi les nuages. Un soupire de joie filtre de par mes lèvres. Dans ma tête, une douce mélodie s'organise. Une mélodie jouée au piano qui en dit long. Une mélodie qui me laisse rêveuse. L'inconnu est-il encore là? Pour m'en assurer et pour me sortir de ma torpeur, je bascule légèrement la tête sur le côté, le voyant à mes côtés. Comment ne pas afficher un sourire devant un garçon aussi souriant sur l'instant? Tout à l'heure quand nous courrions, j'ai repensé à mon enfance. Il me semble que j'étais avec une femme; une femme sur laquelle je n'arrive pas à remettre un nom. Tout ce dont je me souviens c'est qu'elle était plutôt âgée et qu'elle courait à mes côtés, me tenant la main, semblant fuir une chose qui nous poursuivait. « Cours, cours Pandore! Vite! ». Ne me demandez pas ce qu'il se passait, je n'en sais strictement rien. Les yeux toujours plantés sur le visage de mon interlocuteur -dont j'ignore toujours le nom soit dit en passant-, je passe une main dans mes cheveux. Sa question. Il a l'art de me mettre dans tous mes états. Ce que je faisais là-bas?
    PANDORE « J'avais juste envie de me changer les idées, il faut dire que mes occasions de sortie sont rares ces derniers temps, mais bon... il me faut bien faire avec, je n'ai simplement pas le choix. Encore tu sais, je ne devrais même pas me trouver ici mais... voyant que j'entrais sans vraiment m'en rendre compte sur un chemin plus qu'épineux, je tente de me reprendre bien vite. … de temps à autre ça ne peut pas me faire de mal. Et puis... et puis je suis heureuse d'avoir pu faire ta connaissance. Mais dis moi... tu... tu te souviens encore de moi? Je suis intriguée parce que... parce que tu dois en rencontrer des gens dans la rue, enfin je veux dire... en jouant tu dois avoir de nombreuses personnes qui t'écoutent avec intention. Je me trompe? »
La curiosité fait partie de mes défauts mais en même temps, j'en suis fière. Depuis tout à l'heure il essayait de commencer une discussion alors autant tenter de l'aider, moi qui d'habitude suis une véritable pipelette. Mais pourquoi faut-il que je change en fonction des gens qui se trouvent en face de moi? En me perdant sur le visage du musicien, je sens que quelque chose le tiraille et c'est avec une certaine assurance que je me rapproche de lui, jusqu'à être collée à ses côtés, la tête toute droite braquée sur lui et ne le lâchant plus. Mes pupilles se voulaient à la fois inquiètes et intriguées.
    PANDORE« Dis tu avais l'air malheureux tout à l'heure en jouant... Quelque chose ne va pas? »
Peut-être ais-je tort de penser que quelque chose cloche, mais ma naïveté me pousse à toujours en vouloir plus. Incrédule. Halàlà, il y a vraiment des jours où je me demande d'où viennent tous ces films que je ne cesse de me passer en boucle dans la tête. Voulant lui faire oublier la question qui aura pu le gêner, je m'approche encore un peu plus, nos visages presque totalement collés. Un autre sourire se dessine sur mes lèvres, mais il n'a pas les traits des précédentes expressions non c'est plus... de l'amusement. D'un geste je lui fais une petite 'pitchounette' sur le nez, éclatant de rire, un rire que je cache ensuite derrière une main. Comme je peux être bête lorsque je m'y mets. Essayant de retrouver mon sérieux, je me souviens alors que je ne me suis pas présentée. Connaissant un peu les coutumes des habitants -enfin pensait-elle-, je me pris à lui tendre une main, comme le ferait un employé à son employeur.
    PANDORE « Au fait, pardonne moi avec cette histoire; j'en ai totalement oublié les bonnes manières, je m'appelle Pandore. Pandore... Tout simplement Pandore. Et toi, comment t'appelles-tu? »
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MessageSujet: Re: « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary]   « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] EmptyVen 16 Avr - 19:19

« Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] 005« Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] Thinking
La confiance est un pari hasardeux.

Je ne sais pas ce qui m'a poussé à la confidence. C'est quelque chose de véritablement bancal que de se confier aux gens. On ne peut jamais prévoir les réactions qu'ils vont avoir, et si nous avons la possibilité d'en émettre des hypothèses, les certitudes nous échappent. Qui sait, ces gens choisiront peut-être le plus rapide moyen de nous tromper, de nous trahir ? C'est tellement plus simple de détruire que de construire une relation...
Peut-être le visage de Pandore. Ses traits étaient tirés, comme les personnes soucieuses, de petites rides se dessinaient au coin de ses yeux et sur son front. Ses sourcils fins se retroussaient aux pointes extérieures. Elle avait la trace des dents sur les lèvres, signe qu'elle se l'était mordue. Elle était donc préoccupée. Par moi. Tout du moins, son regard ne se posait que sur moi. On aurait dit une grande sœur inquiète pour son petit frère, c'était à la fois touchant et gênant. La famille, tout ça, je n'étais pas habitué, et qu'on me prenne en pitié ou en compassion, ce n'était pas courant pour moi.

Est-ce que j'allais mal ? Généralement, ou sur le moment présent ? Parce que, si on devait résumer mon état depuis un an, oui, j'allais mal. Je vivais dans le souvenir d'Angel, et ça exigeait de revivre toutes les images de notre amour au quotidien. Ce qui n'était pas simple pour l'oublier. Non, ça faisait mal, c'est évident. Mais là, je ne saurais dire pourquoi, j'étais bien, j'étais heureux d'être près de cette demoiselle. Loin de l'empereur et de sa famille, loin du château et des habitants. Seuls sous l'arbre le plus gros du parc.

TRISTAN « Je repensais à ... quelqu'un, c'est tout » soufflais-je.

Le visage de Pandore se rapprocha. Elle était tout près de moi maintenant, je pouvais discerner mon image dans l'éclat de ses iris. C'était .. troublant, d'avoir à proximité si réduite, le visage d'une demoiselle aussi belle. Instinctivement, j'ai pensé à ses lèvres qui n'étaient qu'à quelques centimètres des miennes, et je me suis senti rougir. Je n'avais qu'un œil, mais j'avais appris à voir avec lui, vraiment bien. Aussi, même si mon regard s'accrochait à celui de la jeune fille, j'arrivais à distinguer, flou, son sourire. Elle me tapa d'une pichenette le nez, et éclata de rire. Quelque chose de léger, d'aéré, qui donnerait des ailes à n'importe quel homme. Et puis, presque aussi brusquement, elle s'arrêta, la main sur la bouche, comme si elle venait de commettre un sacrilège impardonnable à son rang. Elle n'était pas princesse, si ? Alors une foule d'images et de sentiments me revinrent en mémoire. Elle parut horrifiée d'être appelée "princesse". Terrifiée à l'idée de croiser la route d'un garde. Et apeurée par des manières trop expressives, alors qu'un habitant d'Amenthalys ne se formaliserait pas tant d'excentricité. C'était trop peu, bien sûr, pour affirmer quelque chose, et mes soupçons étaient bien vagues. Mais j'en avais quand même, et je me surpris à identifier et analyser tous ses gestes à parti de cet instant. Elle se releva, et après une rapide courbette, se présenta. Je crois qu'elle avait oublié que la dernière fois, elle m'avait dit son nom. C'était peut-être une manière d'obtenir le mien. Je me levais à mon tour, lui prit la main, et y déposa un chaste baiser digne des gentlemen, ne touchant sa peau de soie que du bout de mes lèvres.

TRISTAN « Tristan. Je m'appelle Tristan, pour vous servir, gente damoiselle. »

Je partis d'un petit rire, et chipait une nouvelle pomme dans son petit sac. J'y croquais à pleine dents, le sourire aux lèvres, laissant les saveurs envahir ma bouche. Mes vagues soupçons m'obsédaient. Je devais avoir la certitude que cette belle antilope n'était qu'une habitante. Juste une fille comme les autres. Pas la princesse. Pas elle. Elle n'avait pas le droit d'appartenir à une famille d'assassins. Elle ne pouvait pas être la progéniture d'un monstre, c'était impossible. Je devais pourtant m'en assurer. Et si c'était le cas, si elle était vraiment la fille de ce monstre, que ferais-je ? Me sentirais-je capable de la tuer pour que son géniteur ressente la même peine que j'avais ressenti en perdant Angel ? Ne pourrais-je me contenter de la kidnapper pour exiger la liberté des peuples et l'arrêt du règne impérial ? Je portais ma main à mon front, déstabilisé et enclin à sombrer dans une sordide migraine.
Reprends-toi, reprends-toi. Savoir. C'était la seule possibilité, la seule issue. La seule réponse à mes questions. Savoir.

TRISTAN « Alors comme ça, tu vis au palais en tant que fille de l'empereur ? »
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MessageSujet: Re: « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary]   « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] EmptyVen 16 Avr - 21:03

Ses lèvres ne sont pas loin des miennes et pendant un instant je me perds sur elles, plongée dans d'intenses idées. Croyez le ou non, mais il me semble que de fines rougeurs sont venues se loger sur ses joues, lui donnant un air d'enfant coupable, un air d'enfant qui aurait commis une grosse bêtise. Ma main posée sur le sol remonte alors tendrement le long de sa joue et un sourire flou s'y glisse. Être avec un habitant d'Amenthalys, je ne pensais pas que ça arriverait un jour. J'ai peur de faire un mauvais pas et de lui donner trop vite l'occasion de me connaître. Je ne veux pas qu'il comprenne non, pas maintenant. Longtemps immobile face à lui, partant ensuite à pousser un fou-rire agréable à l'oreille. Dans ses yeux cependant, j'ai cru distinguer des centaines de questions, questions qui ne voulaient que trouver des réponses.
La vérité. Oui la vérité. En fait, je me suis enfoncée toute seule à ses yeux, de par ma façon d'être, jusqu'à mes petites manies. Tristan. Il se nomme donc Tristan. Lorsque de son élégance sans égale il saisit ma main et y déposa un fin baiser, je le regarde hébétée, ne semblant pas tout de suite comprendre ce qui m'arrivait. Des rougeurs apparaissent sur mes joues et lorsque je le sens se séparer de moi, je me perds à fixer le sol. C'est marrant de constater comme le plus petit élément peut non paraître intéressant dans ce genre de situation. S'il pouvait m'être possible de me volatiliser dans les airs, de disparaître sous terre, de crever les nuages pour m'y cacher. Tant de beaux gestes, tant de belles paroles; mais s'il savait le monstre que je suis, il n'aurait certainement pas fait preuve de tant de gentillesse. Devant toutes ces mauvaises pensées, je relève les yeux et les dirige autre part que son visage, ayant beaucoup trop peur de me vendre. Non rectification: je me suis vendue seule. Si je n'étais pas sortie. Si j'avais écouté ma femme de chambre. Si j'étais en ce moment sur le lit tranquillement en train de lire. Si j'avais été raisonnable. Tu sais Tristan, je n'avais pas l'intention de te faire mal, je n'avais pas non plus l'intention de te trahir. C'est lâche de ma part de ne pas t'avoir tout de suite mis au courant de mes origines, mais peux-tu vraiment m'en vouloir? Et le plus étrange c'est que; comme si tu avais réussi à lire dans mes pensées, ta question me figea dans un premier temps. « Alors comme ça, tu vis au palais en tant que fille de l'empereur ? » Comment? Mes iris rétractées, je lui lance un rapide regard, pétrifiée à l'idée de la réponse que j'allai lui donner. « Alors comme ça, tu vis au palais en tant que fille de l'empereur ? » Oui? Non? Sa main se colle à son front, là j'ai peur. Mauvais signe, très mauvais signe. Jamais arrivé jusqu'à maintenant, personne n'avait réussi à comprendre qui j'étais, ce que je représentais. Mais je suis coupable de tout depuis le départ. De tout sans exception. Cette réaction tout à l'heure quand il m'a appelé 'princesse', j'aurais dû faire mine de rien et passer à autre chose, mais non pénible comme je suis il y a fallut que je pousse le tout. La retenue dans mes gestes. Le garde qui s'est présenté à quelques mètres de nous dans la rue. Je suis hors jeu. Mais en même temps, si je n'avais pas tout fait pour partir de là-bas, il m'aurait reconnu et m'aurait forcé à retourner au château... aucune possibilité de parler avec Tristan, de lui expliquer pourquoi je ne lui aurais rien dit. « Alors comme ça, tu vis au palais en tant que fille de l'empereur ? » Sa question ne cesse de se répéter dans mon esprit; ma respiration s'arrête à son tour. Toutes les belles histoires se terminent forcément un jour ou l'autre, mais celle-ci me semble s'achever trop vite, me donnant un goût plus qu'amère. Je suis à bout. Me jeter à ses pieds et le supplier de me pardonner? Mais voyons, comment est-ce que je peux me rattraper? Je ne veux pas qu'il soit contre moi. Je ne veux pas que du mal lui soit fait. Je ne veux même pas être son opposée. Et d'ailleurs... d'ailleurs, peut-être que je m'en fais un peu trop et qu'il n'est pas contre mon père? Oui voilà, il faut essayer de positiver: Il n'est peut-être pas un opposant au règne de l'empereur. J'ai peur de me tromper. Mais dans le cas contraire... Oui dans le cas contraire: qu'adviendra t-il de moi? Qu'a fait la royauté pour qu'il en lui en veuille autant? Ce ne sont que des hypothèses, mais je le vois déjà; me reprocher tous les torts, rejetant sur moi toutes les mauvaises actions de cet homme que je me dégoûte d'appeler 'Père'. « Alors comme ça, tu vis au palais en tant que fille de l'empereur ? » Perdue. Que dois-je faire? Mentir je ne m'en sens maintenant plus capable; pas maintenant qu'il semble avoir tout compris. Mais sauver ma peau n'est-il pas prioritaire?
    PANDORE « Je... Mais voyons où vas-tu... chercher des idées pareilles? »
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MessageSujet: Re: « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary]   « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] EmptySam 17 Avr - 14:11

« Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] 032« Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] Lavi89
Les secrets sont faits pour être confiés.

Les réactions ne trompent pas. C'est un fait, le visage exprime bien plus la vérité que les mots. On ment facilement en parlant, ce n'est pas un problème, c'est parfois même instinctif. Lorsqu'on regarde les lèvres qui se retroussent, les yeux qui cherchent le soutien, les narines qui se dilatent comme les proies effrayées d'être attrapées. De plus, je contrôle la Terre. Mes pieds sur le sol ressentent les vibrations. C'est pratique pour combler mon œil manquant. Elle trépigne, je le sens sans lâcher son regard, sans le voir, je le ressens grâce à la terre. Elle n'est pas à l'aise. Elle ment. Elle a peur.
Je me laisse tomber. Allongé ainsi sur l'herbe fraîche, j'égare mon regard dans les nuages nacrés. Ces derniers changent de forme. Tantôt, ils s'adaptent à la douceur et l'innocence d'un petit chiot affectueux, tantôt ils adoptent les contours d'un poignard tranchant. On s'imagine des tas de choses rien qu'en regardant des trucs qui flottent dans les airs. Je me demande si Pandore est vraiment la princesse. Si c'était le cas, serait-elle en accord avec les agissements de son père, ou bien se serait-elle enfuie de chez elle pour, justement, prendre contact avec le peuple et se rendre compte des dégâts de l'oppression impériale ?
En fait, je n'en sais rien. Je me dis alors que cacher ce qu'on est et ce qu'on pense, c'est débile. Autant parler avec franchise, directement, et annoncer la couleur sans prendre de gants. C'est parce que les gens agissent avec trop de retenue que le temps joue contre eux et qu'ils atteignent leurs objectifs trop tard pour en profiter.

TRISTAN « Réponds-moi sincèrement, Pandore. Es-tu la princesse impériale ? »

J'avais touché le regard pour l'ancrer dans le sien. Je pouvais y déceler, derrière la frayeur et l'inquiétude, du courage. Une détermination à toute épreuve. Quelque chose qui rendait cette jeune fille forte. Mais saura-t-elle user de cette puissance pour assumer son rôle, son statut, et endosser comme toute princesse les crimes de son père, sans pour autant en être fière ? Après tout, je devrais moi aussi me révéler, un peu. Avant qu'elle ne me réponde, qu'elle mesure tout ce qui m'habite. Toute la rage que j'éprouve pour l'empereur. Tout ce qui fait de moi un homme vengeur.

TRISTAN « Je vais te dire un secret. J'étais amoureux, avant. »

Petit silence. Je la laisse peser l'importance de ces mots pour moi. Le pouvoir qu'ils ont sur mes sentiments. Qu'elle comprenne que ce n'était pas une amourette à la légère, non, mais un véritable amour, une fusion entre deux personnes. Et je reprends.

TRISTAN « C'était un garçon magnifique, il s'appelait Angel, et crois-moi, il portait ce prénom mieux que personne. Il était parfait à mes yeux, plus que personne, c'était ma seule véritable famille et j'avais l'intuition qu'il était mon âme sœur, le seul, l'unique. »

Je me tus. Je la laisse réfléchir à ce que je viens de dire avant de continuer, parce que c'est la suite qui sera le moins agréable à entendre. Et à dire. J'ai des tas d'images qui reviennent, à mesure que je parle, mais je les repousse au fond de ma tête. Je ne dois pas me laisser submerger par l'émotion, ce serait une mauvaise idée. Les larmes qui coulent sont des dépenses inutiles. L'amour est mon arme, et par amour pour lui, je ne dois pas pleurer. Par dignité, aussi. Je veux paraître fort. Je dois paraître fort.

TRISTAN « L'empereur me l'a enlevé. Il me l'a pris, brutalement. J'étais sur la place le jour où ils l'ont tué. Je m'étais démené pour le sauver. J'ai failli. Ses yeux étaient perdus dans les miens, et il a été abattu. Je n'ai pas vu son visage se tordre de douleur, je n'ai pas vu les gens ciller, autour de moi. Je ne voyais que lui. Mort. J'étais seul. Encore. Mais cette solitude était, est, la plus dure à supporter. »

Je ne pouvais pas en dire plus. J'avais parlé avec une rage contenue. Je voulais m'enfoncer sous terre, j'en aurais été capable d'ailleurs, mais laisser ici Pandore aurait été non seulement impoli, mais aussi imbécile. Je venais de lui confier ma haine de l'ordre impérial, à elle, qui était sans aucun doute la princesse, bien qu'elle ne m'ait toujours pas répondu. Le fera-t-elle, maintenant qu'elle se sait exposer à ma colère vengeresse ? Je ne sais pas. Je le pense, elle est courageuse, et elle ne veut plus mentir. Mais .. se rend-t-elle compte d'où je suis prêt à aller pour venger mon ange ? Encore une fois, je ne sais pas. Je ne sais plus grand-chose, maintenant que j'ai tout dit. Je reste là, allongé, à regarder la fugacité des nuages, et je me mets à imaginer Angel, là-haut, sur l'un d'entre eux, tout sourire. Il me fait un clin d'œil.
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MessageSujet: Re: « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary]   « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] EmptyLun 7 Juin - 15:09

REPONSE EN CONSTRUCTION, encore désolée pour le retard « Lors d'une énième sortie interdite » [Tristan O'Leary] 439996
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