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 Rêveries d'un promeneur solitaire

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Anonymous
Invité


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MessageSujet: Rêveries d'un promeneur solitaire   Rêveries d'un promeneur solitaire EmptyLun 24 Oct - 21:00

Comment Lewis s’était retrouvé ici, c’était une question facile. Il errait comme une âme en peine, songeant à Karnevale Avenue, et puis le portail était apparu, et il l’avait franchi… Après tout, il connaissait bien cet endroit, sans y avoir jamais mis les pieds : mais il s’y intéressait de près. Pourquoi s’était-il retrouvé ici était déjà une question plus délicate ; en effet, pourquoi ?
Alors qu’il déambulait dans les rues il trouva la réponse toute faite qu’il lui fallait : « connaît ton ennemi ». C’était l’un des plus vieux et des plus importants préceptes dans l’art de la guerre, et dans toute stratégie qu’elle quelle soit. La théorie était une bonne chose, mais rien ne valait la pratique. Voilà pourquoi il se trouvait là.
Son pied s’arrêta sur un journal abandonné sur le trottoir ; il se pencha et le ramassa d’un geste habile, puis le replia sous son bras et reprit son errance. Il finit par s’arrêter devant une enseigne, le « Please take my heart », d’où parvenaient quelques murmures et autres rires - un lieu de rencontre ? Il ne trouverait sûrement pas meilleur endroit pour épier les habitants de Karneval Avenue.

Il y avait toutefois une chose à laquelle il n’avait pas pensé – et comment l’aurait-il pu, ayant quitté sa demeure sans savoir où il se rendait - : avec son accoutrement de riche facture bleu roi et son inséparable canne, son attitude princière et son minois, tout, absolument tout son être semblait clamer « nouveau venu » et nul n’aurait pu douter de son appartenance à la cité d’Amenthalys. Il sentait bien que dans les visages qui se tournaient vers lui il n’y avait pas que de l’admiration pour sa beauté cette fois, mais aussi une certaine curiosité, celle que l’on a lorsqu’on voit un étranger arriver dans un endroit qui nous est pourtant familier.
Lewis fit mine de les ignorer et après un dernier regard en direction de la ruelle, entra dans la petite demeure qui lui faisait face.

Se retrouver dans le nid qu’il traquait était grisant, mais il se devait de rester discret, l’heure n’était pas venue. Il était aussi déçu, dans un sens. Karneval Avenue semblait terriblement… banal. Les gens qui y circulaient étaient les mêmes qu’à Amenthalys, l’air guindé et les vêtements d’aristocrates en moins. A quoi s’attendait-il ? On lui en avait tant parlé et il se trouvait désemparé par la simplicité des lieux. Vus d’ici, les Karnevaliens ne semblaient pas vraiment dangereux… mais il ne devait pas s’y fier.

L’endroit était charmant – oh, Lewis en avait connu et fréquenté de plus chics, et de plus débauchés aussi. Car s’il avait appris quelque chose au sujet des Amenthalysiens, c’était que les riches se pâmaient dans le luxe autant que dans la luxure.
Il s’avança, mais cette fois, seuls quelques regards se posèrent sur lui. C’était un lieu de passage, et les gens qui y étaient semblaient plus occupés à faire la conversation à leur charmante compagnie qu’à épier les allées et venues.

Il se fraya un chemin dans un endroit plus reculé, un coin sombre et abandonné, se posant en spectateur discret plutôt qu’en acteur, contrairement à son habitude. Oh, non pas qu’il aimât particulièrement se trouver sous les feux de la rampe : tout cela n’était qu’une mascarade, vouée à cacher la vacuité de son âme, l’ennui, le terrible ennui qui le rongeait, celui-là même qui, s’il refusait de se l’avouer, était à l’origine de son arrivée en ce lieu.
Il observa les gens, leur mine enjouée, leur insouciance… il y avait quelques beaux spécimens, de jeunes hommes frais tout à fait à son goût… il soupçonnait même certains de ne pas avoir encore mordu dans le fruit défendu et esquissa un sourire à cette idée.

Ecoutant toujours d’une oreille distraite le murmure des conversations qui lui parvenaient, frivoles et tellement convenues, il déplia le journal qu’il avait trouvé par terre et se mit à le parcourir avec intérêt.
Il sentait parfois quelques regards trainer sur lui dans le va et vient incessant de la petite demeure vénitienne : sûrement, il était rare que quelqu’un vienne ici dans le but d’être seul et son attitude n’incitait pas à la compagnie. Il ressentit quelques hésitations, de jeunes hommes comme de jeunes femmes, peut-être tentés de lui parler mais malgré sa belle figure, pas une fois il ne releva le visage.

Etait-ce vraiment ainsi qu’il allait se mêler à la populace ? Le désirait-il seulement? Il soupira. Il n’était pas là pour ramener une nouvelle conquête et aussi séduisants fussent-ils, rien que l’idée de partager sa couche avec l’un d’entre eux le faisait frissonner: ils n'étaient que vermines. Il referma brusquement le journal et interpella un serveur pour commander un verre. Le serveur tenta d’entamer la conversation, mais Lewis la laissa retomber froidement, parfaitement conscient qu’une telle attitude ici ne jouait pas en sa faveur… quelle idée avait-il donc eue en venant ici ?
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Lawena Harvent
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♠ Emploi(s) : Techniquement, libraire à Alzen, mais en ce moment les traqueurs ont décidé qu'elle bossait pour eux.
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♠ Karnevale : Détecteur de mensonges ambulant, Lawena entend les voix des gens résonner quand ils se prennent pour Pinocchio. Alors pas la peine d'essayer de l'arnaquer, OKAY ?
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MessageSujet: Re: Rêveries d'un promeneur solitaire   Rêveries d'un promeneur solitaire EmptyMer 26 Oct - 21:02

Actuellement, la question qui se posait dans l'esprit de Lawena était relativement simple, et tenait en quelques mots. Comment diable avait-elle pu se retrouver ici ? Léger retour arrière, jusqu'à la veille quand elle était revenue au boulot après sa pause déjeuner. Comme d'habitude, elle avait déposé ses affaires derrière le comptoir avant de s'attaquer au travail de l'après-midi. Jusque là, rien d'exceptionnel, et surtout rien qui n'expliquait ce qu'elle faisait dans cette maison de Karnevale Avenue remplie de jeunes filles gloussantes comme elle ne l'avait jamais été même dans ses pires périodes de préadolescence, et d'un certain nombre de jeunes hommes qui, il fallait bien l'avouer, étaient assez à son goût, et avec qui elle aurait été ravie de discuter si son cœur n'avait pas été aussi occupé par un traqueur aux cheveux d'ébène. Qui n'était pas franchement au courant, mais ça, c'était une autre histoire. Mais bon, ce souvenir-là n'évoquait en rien les raisons de sa présence ici. Courte avance, jusqu'au moment où sa patronne avait reçu un coup de téléphone d'un collègue, lui demandant si elle possédait un exemplaire d'un livre épuisé qu'un de ses clients souhaitait posséder et… Ah, voilà, c'était ça. On l'avait chargée d'aller livrer ce livre chez cet autre libraire, qui se trouvait être installé à Karnevale Avenue suite à quelque désaccord avec les autorités. Et du coup, qui est-ce qui s'était retrouvée envoyée à la ville mystère sous prétexte que l'on "savait qu'elle y était déjà allée" et qu'on était de toute façon "bien trop vieille pour ce genre de trajet" ? Bingo, c'était notre bibliovore verte. Qui se souvenait enfin de comment elle avait atterri dans ce tourbillon, et qui se disait en plus qu'elle s'était joliment faite avoir, étant donné qu'à la base, elle avait juste demandé à un passant où est-ce qu'elle pourrait boire un bon café avant de repartir. A aucun moment elle n'avait spécifié qu'il devait être servi par des hôtes, non non. Mais bon, il fallait bien positiver, en effet, le café était bon. Et puis ce n'était pas si désagréable quand les serveurs étaient beaux, souriants, chaleureux et amicaux. Certes, c'était leur travail, mais tout de même.

Enfin, ce n'était pas tout de se laisser pouponner par de charmants jeunes hommes, mais il fallait qu'elle se trouve un endroit où dormir, l'après-midi était déjà entamée et il lui était impossible de faire le trajet de retour avant le lendemain. Elle se leva donc, demanda au gérant du lieu combien elle lui devait, avant de se diriger vers la porte. Ou du moins, elle commença à se diriger vers la porte, avant d'apercevoir dans un coin de la pièce une silhouette familière. Mais n'étais-ce pas cet homme qu'elle avait rencontré à Amenthalys il y a un certain temps maintenant, qui était venu lui porter secours face à cette horrible femme aux cheveux verts ? Elle pouvait bien se permettre de repousser le moment de trouver un lit pour aller le saluer, de toute façon, dans cette ville, il y avait toujours un hôtel d'ouvert, à croire que ses habitants ne dormaient jamais. Ce qui ne devait pas être tout à fait faux, d'ailleurs. Bref, elle fit donc demi-tour, prête à entamer la conversation avec cet homme qui lui avait paru si aimable. Sauf qu'elle ne se rendit compte qu'au dernier moment que ce n'était pas lui. Alors certes, il lui ressemblait beaucoup, mais quelques différences les séparaient, un éclat dans les yeux, un maintien un peu différent… Et évidemment, il était trop tard pour faire demi-tour, il l'avait sans doute déjà repérée depuis belle lurette. Tant pis, autant l'aborder et engager la conversation, de toute façon elle n'était jamais contre de nouvelles rencontres, et puis c'était bien le lieu. Surtout que, vu son physique relativement avenant, il pouvait tout aussi bien faire partie du personnel de l'endroit, elle n'avait pas franchement de moyen d'en savoir plus sans lui parler.

    - C'est étrange de voir des gens seuls ici… C'est la première fois que je viens mais j'ai l'impression que ça n'a pas l'air d'être le genre de l'endroit. Vous venez souvent ?


Oui, on avait vu mieux comme introduction. Mais que voulez-vous, elle avait fait un long voyage dans la matinée, et en plus, sa dose de café de la journée n'avait pas été aussi élevée que celle qu'elle prenait habituellement. En toute logique, elle avait le droit d'entamer une conversation de manière idiote.
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MessageSujet: Re: Rêveries d'un promeneur solitaire   Rêveries d'un promeneur solitaire EmptyJeu 27 Oct - 3:29

Il était là depuis à présent plusieurs heures, et la clientèle du lieu tel qu'il l'avait trouvé avait été totalement remplacée dans le tumulte des va-et-vient. Il sentait le regard toujours plus intrigué des hôtes sur lui alors qu'il était resté tout ce temps seul, mais on pouvait difficilement le mettre dehors: il consommait, et laissait de généreux pourboires pour qu'on le laisse en paix.
En observant les différents faciès, une seule conclusion s'était imposée à lui: Karnevale Avenue n'était pas bien différent du reste du monde et là où il s'était attendu à trouver un lot de miséreux complotant bassement, il fut surpris de voir que les gens n'aspiraient qu'à retrouver une certaine liberté, toute relative, certes, mais une liberté. Pouvait-il les en blâmer? Seuls son nom et son rang lui avaient permis de vivre comme il l'avait fait: il prenait conscience que seule cette différence l'avait préservé de lourdes conséquences. Son visage s'assombrit à cette pensée, mais il se força à chasser de telles idées de sa tête: il n'était pas question de compatir au sort de ces Karnevaliens...

Alors qu'il était perdu dans ses pensées au point de ne plus vraiment faire attention à ce qui se passait autour de lui depuis déjà plusieurs minutes, il sentit un regard insistant se poser sur lui. Une jeune femme l'observait depuis quelques secondes apparemment, semblant le reconnaître - Lewis se demanda si elle ne le confondait pas avec son frère jumeau - et après une hésitation, elle s'avança vers lui. Lewis prit sur lui pour ne pas se renfrogner, surpris que quelqu'un vienne lui parler malgré son attitude peu avenante. Il l'observa silencieusement s'approcher, la jaugeant mentalement avant de se confirmer qu'il ne l'avait jamais vue - pas en été de sobriété en tout cas, ou il s'en serait souvenu. Il avait globalement une bonne mémoire visuelle, qui lui avait été utile pour se construire de bons contacts dans la haute société Amenthalysienne.
    - C'est étrange de voir des gens seuls ici… C'est la première fois que je viens mais j'ai l'impression que ça n'a pas l'air d'être le genre de l'endroit. Vous venez souvent ?
Lewis réprima un sourire - comme entrée en matière, il avait connu mieux - mais après tout, il ne pouvait pas lui en vouloir, lui aussi avait sa réserve de banalités à utiliser en toutes circonstances. On ne pouvait nier le caractère facile et pratique des phrases toutes faites.
    «Pas vraiment. A vrai dire, c'est une première pour moi aussi, mais je crois que ça se voit... »
C'était un euphémisme: il était difficile de ne pas remarquer le seul homme de la salle qui était seul et ne semblait guère enclin à prendre part aux réjouissances: pour peu, il aurait refroidit l'atmosphère. Ce n'était pas à son habitude, mais il n'était pas là pour faire des mondanités; il ne connaissait personne et n'était pas d'humeur à badiner. Mais puisqu'elle avait fait l'effort de venir vers lui, et qu'elle avait été la seule à trouver ce courage, il décida qu'il serait injuste de l'ignorer et qu'elle méritait bien un peu d'attention, quelle que fut la raison qui l'avait amenée à lui faire face. D'autant que c'était peut-être une occasion inespérée pour échanger avec quelqu'un d'ici... Il désigna donc la place à ses côtés d'un geste de la main:
    «Voulez-vous asseoir quelques minutes? Je vous invite. », proposa-t-il, le tout accompagné de son sourire le plus charmeur.
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Lawena Harvent
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MessageSujet: Re: Rêveries d'un promeneur solitaire   Rêveries d'un promeneur solitaire EmptySam 29 Oct - 23:13

Effectivement, après observation et début de conversation, il semblait que l’homme qui lui proposait actuellement un verre et celui qu’elle avait rencontré il y avait plusieurs mois de cela n’était pas la même personne. Sinon, il l’aurait reconnue, logique. Enfin, sa voix était claire et sincère, aussi Lawena lui accorda-t-elle d’emblée un bonus de sympathie, celui que chaque personne croisant sa route sans mentir obtenait d’office, et qui variait selon la manière dont se poursuivait la conversation.

Cependant, une fois ce bonus de sympathie attribué, une question se posait, qui n’aurait pas eu lieu d’être sans cela, puisque l’Alzienne aurait tout bêtement coupé court à la conversation pour s’épargner une migraine. Non, au lieu de cela, elle partait dans une profonde réflexion afin de savoir si elle devait oui ou non accepter son invitation. Parce qu’au fond, elle n’avait pris la parole que pour ne pas avoir l’air bête à faire demi-tour comme ça au milieu de la salle. Et puis elle avait déjà pris un verre, et même plusieurs. Enfin, verres. Tasses de café aurait été plus approprié, mais ce n’était pas le sujet. Et elle se préparait à partir, à la base. En plus, elle se souvenait vaguement d’une époque lointaine où on lui avait expliqué qu’il ne fallait pas accepter lorsqu’un inconnu vous proposait un verre. Au cas où ce soit un psychopathe ou un pervers, voir les deux en même temps. D’un autre côté, c’était elle qui était allée à sa rencontre, donc, déduction numéro un, ce n’était pas un psychopathe pervers, ou alors il était vachement tordu et, plutôt que d’aborder ses victimes, attendait qu’elles viennent vers lui. Ajoutez à cela le fait qu’il avait l’air charmant, poli et agréable, et que de plus une libraire fauchée accro à la caféine ne refusait jamais une dose offerte si gentiment de sa drogue, et il ne restait plus qu’un argument en faveur de son refus, à savoir l’heure, qui fut aussi vite balayé que quelques minutes plus tôt. Dans cette ville toujours en mouvement et où il était possible de trouver des gens éveillés quelle que soit l’heure, elle avait bien le temps.

Heureusement pour l’impression d’intelligence ou du moins de non-bêtise que Lawena pouvait donner, ces réflexions ne lui prirent pas trop longtemps, à peine quelques secondes, de quoi, du moins l’espérait-elle, ne pas passer pour une profiteuse tentant de se faire inviter de toutes les manières possibles et imaginables. Après ces quelques secondes d’hésitation, elle adopta donc la suggestion du jeune homme, tirant à elle une chaise depuis une table vide non loin d’eux, avec un sourire de gratitude.

    - Eh bien comme ça, nous sommes deux à avoir fait notre baptême du "please take my heart" aujourd’hui ! J’en conclus que vous n’êtes pas d’ici, j’ai comme l’impression que tous ceux qui vivent en ville sont, un jour ou l’autre, venus faire un tour… Personnellement, je viens d’Alzen, et vous ?


Et oui. Quitte à commencer une conversation de la manière la plus bateau qui soit, autant continuer dans la même veine, il serait bien temps plus tard de changer de cap. Oh, un dernier détail, avant qu’elle n’oublie.

    - Ah, au fait, moi c’est Lawena. Et merci beaucoup pour votre invitation, c’est très aimable de votre part.


Non, elle n’était absolument pas d’humeur bavarde. Ce n’était qu’une vue de l’esprit.
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Anonymous
Invité


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MessageSujet: Re: Rêveries d'un promeneur solitaire   Rêveries d'un promeneur solitaire EmptyMer 2 Nov - 3:46

La jeune femme qui était sur le point de partir avant de venir vers lui hésita quelques secondes, pesant probablement le pour et le contre, avant d'accepter sa proposition en se joignant à sa table. Du coin de l'oeil, Lewis nota que le dresseur qui l'avait servi les regardait avec un air soulagé, peut-être inquiet lui aussi à l'idée que Lewis ait pu être un psychopathe tordu venu ici pour planifier de sombres desseins. La présence de Lawena à ses côtés justifiait enfin sa si longue méditation ici, seul et fuyant la compagnie, alors qu'il y avait dans le coin un suffisamment large choix de salons de thé ou de bars plus appropriés à un célibataire recherchant la solitude.
    - Eh bien comme ça, nous sommes deux à avoir fait notre baptême du "please take my heart" aujourd’hui ! J’en conclus que vous n’êtes pas d’ici, j’ai comme l’impression que tous ceux qui vivent en ville sont, un jour ou l’autre, venus faire un tour… Personnellement, je viens d’Alzen, et vous ? et avant de lui laisser le loisir de répondre, elle ajouta: Ah, au fait, moi c’est Lawena. Et merci beaucoup pour votre invitation, c’est très aimable de votre part.
Il fut amusé par son soudain débit de paroles et fit appel au serveur pour qu'elle commande quelque chose avant de poursuivre la conversation. Elle n'était donc pas une habituée elle non plus - cela ne le surprenait pas à vrai dire, puisqu'elle aussi était restée seule dans un coin, bien que s'étant attardée moins longtemps que lui. Et elle venait d'Alzen: devait-il en déduire qu'elle n'était pas Karnevalienne et simplement de passage ici? Et si oui, qu'est-ce qui avait bien pu l'amener ici?

Décidant qu'il n'y avait qu'une seule façon de le découvrir, une fois servie et seuls à nouveau, il lui répondit enfin:
    « Je vous en prie - après tout, si je n'invite pas de demoiselles ici, où le ferai-je? Il sourit et ajouta: « Je m'appelle Lewis; je viens quant à moi d'Amenthalys, mais j'ai eu quelques fois l'occasion de visiter la jolie cité d'Alzen. »
Oh que oui. Et Alzen était réellement une ville magnifique, mais redoutant les ascenseurs, il n'aurait jamais imaginé y vivre. Même si en vérité il n'avait pas grand souvenir de la ville elle-même. Mais cela lui fit revenir à l'esprit le visage de Tyler et un peu malgré lui il se surprit à regretter que leurs chemins se fussent séparés ainsi. Tyler avait été sa première et sa seule à ce jour conquête constante. Lewis n'avait pas pour habitude de conserver des relations entretenues avec ceux qui partageaient sa couche. Il s'en lassait trop vite. Il revint à Lawena et chassa rapidement son air rêveur. Retrouvant le fil de la conversation il reprit calmement:
    « Toujours est-il que ma présence ici est un pur hasard... Ce qui était la stricte vérité, même si hasard signifiait ici "errance sans but", il n'avait aucune idée de ce qui l'avait poussé à franchir le pas véritablement et ne se l'expliquait toujours pas: pourquoi aujourd'hui plutôt qu'un autre jour, pourquoi ici précisément? Tout n'avait été qu'une impulsion irréfléchie et incontrôlable qu'il tentait tant bien que mal d'analyser en mettant cela sur le compte de ses investigations sur Karnevale Avenue en vue de se décider enfin à rejoindre - ou non - le camp de Traqueurs. Il en profita pour rebondir: Quant à vous, qu'est-ce qui vous a poussé à franchir ces portes, si je puis me permettre? »
Certes, ils poursuivaient un échange de banalités, mais Lewis était sincèrement curieux. Il voulait comprendre ce qui pouvait bien amener les gens ici, à Karnevale Avenue. Comprendre leurs motivations. Et il fallait bien commencer quelque part. D'autant qu'il n'avait pas eu souvent l'occasion de rencontrer des jeunes femmes aux cheveux verts.
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MessageSujet: Re: Rêveries d'un promeneur solitaire   Rêveries d'un promeneur solitaire EmptyDim 27 Nov - 0:54

Dans la porcelaine blanche, le liquide sombre faisait de l’œil à Lawena. Sans surprise, lorsque le serveur était arrivé pour prendre sa commande, elle n’avait même pas hésité un seul instant avant de passer sa commande. Comme quoi, être une droguée, fût-ce à la caféine, pouvait avoir ses avantages. Comme celui de faciliter la vie dans les cafés, par exemple. Une fois servie, elle en prit une gorgée, et la savoura en écoutant la réponse du jeune homme, et surtout en appréciant la sincérité dans sa voix Non seulement il ne mentait pas, mais en plus, tout Amenthalysien qu’il était, il appréciait Alzen. Fort sympathique, vraiment. Elle ne regrettait pas d’être allée lui parler, quitte à devoir chercher plus longtemps un endroit où dormir. Ce n’était franchement pas cher payé. Et au moins, maintenant, elle connaissait son nom, ce qui pouvait être un plus pour le reste de la conversation. Une des choses qu’elle détestait le plus était parler avec quelqu’un sans même savoir comment il s’appelait, elle trouvait cela d’une impolitesse sans nom.

Portant sa tasse à ses lèvres pour boire une gorgée de café, l’Alzénienne s’apprêtait déjà à en faire de même des paroles du bel inconnu –qui n’était plus si inconnu que ça à vrai dire, puisqu’elle connaissait au moins son nom-, lorsque celui s’interrompit, vraisemblablement plongé dans des pensées plus que profondes. Cependant, il en émergea vite, reprenant la conversation là où il l’avait lui-même stoppée. Elle n’était pas bien philosophique, cette conversation, à peine superficielle, jusque-là leurs répliques respectives n’avaient constitué qu’une suite de questions-réponses bateau, le genre que l’on pouvait sortir à tout le monde et qui fonctionnaient dans toutes les situations. Mais après tout, ce n’était pas bien grave, si l’on tendait l’oreille, on pouvait entendre tout autour d’eux des dialogues d’une platitude plus grande encore, tout juste dignes du film à l’eau de rose qu’elle avait regardé la semaine précédente et qui ne se distinguait pas par la puissance littéraire de son scénario. Après leurs noms, origines et fréquences de visites respectifs, voilà que Lewis abordaient le sujet suivant d’une liste de clichés qui pouvait encore durer un certain temps : la raison de leurs venues. Celle du jeune homme était tout simplement le hasard, il voulait désormais connaître la sienne. Une raison qui, si elle avait voulu faire court, aurait tenu en un mot, deux si l’on comptait l’article le précédent : le boulot. Mais aujourd’hui, Lawena n’était pas d’humeur à faire court.

    - Oh, pour moi, c’est tout bête, je suis venue me désaltérer après avoir apporté un paquet à un collègue, un petit café ne fait pas de mal ! Apparemment, les librairies d’Alzen sont mieux fournies que celles d’ici… Par contre, que ce soit là-haut ou sur le plancher des vaches, le café est toujours aussi bon.


Arrête toi ici, mon enfant, avant de te lancer sur une comparaison sur les boissons, lui souffla alors sa conscience. Lorsque l’on ne connaissait pas trop les goûts des gens en matière de gastronomie –si tant est que l’on puisse appeler la préparation du café "gastronomie"-, mieux valait éviter les sujets pouvant amener une controverse. Il était plus prudent de, par exemple, avancer d’encore un cran dans le domaine "topos de rencontre dans un bar" et d’aborder le sujet de la ville en elle-même, étant donné qu’ils y étaient tous les deux en tant que touristes.

    - Sinon, si l’on excepte ce café précisément, vous étiez déjà venu à Karnevale Avenue ? Personnellement, à chaque fois que je viens je découvre de nouveaux aspects, on dirait que cette ville est en perpétuelle évolution !


Ceci dit, elle replongea dans sa tasse, laissant le breuvage caféiné se frayer un chemin le long de sa gorge pour mieux venir lui réchauffer l’estomac. On devrait toujours ponctuer une tirade par une gorgée de café, cela lui donne bien plus de poids.

[HRP : Je... J'ai mis trois plombes à répondre et en plus c'est tout pourri, je suis vraiment désolée, tu as le droit de me flageller orz]
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MessageSujet: Re: Rêveries d'un promeneur solitaire   Rêveries d'un promeneur solitaire EmptyVen 2 Déc - 8:53

Alors que la jeune femme semblait fascinée par le contenu noir et fumant de sa tasse comme ne manqua pas de le remarquer Lewis amusé, il prit à son tour la décision de reprendre du thé - Lewis devait reconnaître que leur Earl Grey était plutôt bon, et il devait l'être, puisque son gosier ne se sentait pas agressé alors qu'il avait été longtemps habitué aux riches thés servis dans les salons bourgeois d'Amenthalys, dont les hôtes se vantaient souvent d'avoir fait importer les meilleures épices, arômes et fruits à prix d'or pour faire fabriquer le thé dans la plus pure tradition. Et puis les prix étaient abordables, même si Lewis soupçonnait les serveurs de s'appuyer sur de généreux pourboires grâce à leur physique avantageux et leurs manières de gentleman.

    - Oh, pour moi, c’est tout bête, je suis venue me désaltérer après avoir apporté un paquet à un collègue, un petit café ne fait pas de mal ! Apparemment, les librairies d’Alzen sont mieux fournies que celles d’ici… Par contre, que ce soit là-haut ou sur le plancher des vaches, le café est toujours aussi bon.
Il sourit. Elle avait réussi à mentionner le café deux fois en répondant à une question qui n'y était aucunement liée. Aucun doute, il avait là affaire à une véritable caféinomane. Lui-même n'en était pas tellement friand. Le café était souvent considéré comme la boisson des pauvres à Amenthalys, même si certains vantaient son arôme et ses saveurs amères et faisaient également importer le précieux sésame. Mais l'instantané et la consommation massive de cette boisson l'avait rendue trop "vulgaire" et trop quelconque pour ceux qui se jugeaient de l'élite. Lewis n'avait pas vraiment d'avis sur la question. Il avait ses drogues et ses dépendances, mais parmi ses vices cachés, l'amour de la bonne chaire ne figurait pas. Lewis n'était pas très attaché à la gourmandise et il n'avait pas de penchants particuliers en boissons même si l'alcool avait déjà coulé à flots: pour lui c'était plus un atout social qu'autre chose. De toutes, c'est le thé qu'il affectionnait le plus sans pouvoir se l'expliquer. Il y trouvait une infinité de saveurs qui pouvaient s'adapter à son humeur.

Réalisant qu'il philosophait intérieurement sur une boisson chaude, il décida d'en prendre une gorgée plutôt que de continuer à méditer sur quelque chose d'aussi futile, et son interlocutrice continua la conversation en évoquant Karnevale Avenue, puis en posant une nouvelle question qui le crispa légèrement, bien qu'il n'en montrât rien. Bien sûr, il aurait dû s'y attendre: dans la liste des "questions à poser à un inconnu rencontré dans un café" celle du "vous êtes déjà venu ici?" figurait dans le top 5, mais il se sentait néanmoins pris au dépourvu. Sans savoir pourquoi, l'idée de répondre qu'il était venu ici pour la première fois lui semblait comme un aveu de sa "traîtrise"... mais le portail l'avait laissé passer. Et il n'avait rien fait, rien tenté, l'idée ne lui avait pas même traversé l'esprit. Cela devait vouloir dire quelque chose, sur lui, quelque chose qu'il n'avait pas encore assimilé, quelque chose qu'il ne voulait pas assimiler, peut-être. Puis il décida après un momentané silence qu'il n'avait rien à cacher, après tout, ce n'était pas un péché, cela ne signifiait rien... et il n'avait rien à se reprocher, pour le moment.
    « Je... non, à vrai dire c'est la première fois que je mets les pieds à Karnevale Avenue. Pour tout vous dire, je n'exagérais rien quand je vous ai dit que j'étais arrivé ici par hasard. Il n'aurait pas pu en être autrement; je ne sais strictement rien de cet endroit!»
Puis une idée lui vint. Visiblement, elle venait fréquemment le coin, assez en tout cas pour parler de ses librairies (il avait cru comprendre que c'était plus ou moins liée à son activité) et de ses cafés, peut-être pourrait-elle donc lui faire visiter le coin... Cependant en y réfléchissant à deux fois, ils se connaissaient à peine et lui demander une telle faveur pouvait sembler déplacé... il décida donc de s'armer de son sourire le plus désarmant et le plus charmeur avant d'ajouter:
    « Vous allez probablement me trouver déplacé, mais une idée me traverse l'esprit... je ne connais pas cet endroit aussi bien que je le voudrais et vous semblez venir ici fréquemment... si vous avez du temps à me consacrer - après votre café ou un autre jour, rien ne presse - accepteriez-vous de me faire visiter? Je me plierai à toute demande en compensation.»
Au cas où son sourire ne suffirait pas, il espéra que cette dernière proposition ferait mouche... Il ne savait pas pourquoi lui-même il avait tant envie de découvrir cet endroit, ni pourquoi par le biais de Lawena plutôt que tout seul, mais il fallait avouer que quand il avait une idée en tête il était difficile de l'en défaire.

[HRP: on dit que je te flagelle que si tu rejettes Lewis, 'kay? :D Et puis c'est pas pourri du tout d'abord!]
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Lawena Harvent
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♠ Humeur : Nyappy !
♠ Emploi(s) : Techniquement, libraire à Alzen, mais en ce moment les traqueurs ont décidé qu'elle bossait pour eux.
♠ Nationalité : Alzen
♠ Karnevale : Détecteur de mensonges ambulant, Lawena entend les voix des gens résonner quand ils se prennent pour Pinocchio. Alors pas la peine d'essayer de l'arnaquer, OKAY ?
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MessageSujet: Re: Rêveries d'un promeneur solitaire   Rêveries d'un promeneur solitaire EmptyLun 26 Déc - 0:42

La proposition fit sourire Lawena, tellement la scène lui rappelait son miroir, quelques mois plus tôt. Décidément, elle semblait être destinée à guider des Amenthalysiens après qu’ils lui aient offert un café parce qu’elle s’était retrouvée pour des raisons aléatoires à leur table dans un café. Arabelle à Noël dernier, Lewis aujourd’hui, ce parallèle l’amusait. Seule ombre au tableau, elle connaissait nettement moins bien Karnevale Avenue qu’Alzen. Logique, sachant qu’elle vivait et avait grandi dans la deuxième alors que ses séjours dans la première n’avaient jamais excédé une durée de deux jours et une fréquence d’une fois tous les deux mois. Mais après tout, pourquoi pas ? Elle ne connaissait pas vraiment tous les petits coins qui font qu’une ville appartient à ses habitants, les coins que l’on ne montre pas aux touristes lambda, mais au moins, elle avait déjà mis les pieds dans la plupart des lieux emblématiques de la ville. Tout ça pour dire qu’elle ne voyait pas franchement d’inconvénients à cette proposition. Et donc, aucune raison de la refuser, quand bien même elle en aurait eu envie. Ce qui n’était pas le cas, donc tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. De toute façon, au pire, c’était la première fois qu’il venait ici, donc il en connaissait encore moins sur la ville qu’elle. Donc techniquement elle ne devrait pas trop se ridiculiser en lui montrant des choses et en lui racontant des anecdotes épisodiques sans pouvoir répondre à ses questions. Normalement.

Surtout qu'on lui proposait, comment avait-il dit déjà ? "Toute demande en compensation". Et elle en avait à la pelle, des idées de compensation. Des litres entiers de cafés divers et variés dansaient devant les yeux de l'Alzénienne, au point qu'elle dut secouer légèrement la tête afin de les chasser. Elle aviserait pour la rétribution après lui avoir fait visiter le peu qu'elle connaissait de la ville, histoire qu'il puisse voir si la guide en valait la peine ou non. C'était après tout la moindre des choses lorsque l'on possédait un minimum de sens de l'honnêteté et, jusqu'à présent, Lawena n'en avait pas manqué. De toute façon, à partir du moment où l'on possédait un don nous poussant à détester purement et simplement toute forme de mensonge, difficile de n'être pas honnête.

    - Eh bien, pourquoi pas ? Par contre, je vous préviens, je suis peut-être venue plus souvent que vous, mais ma connaissance de la ville reste assez limitée… Il ne faudra pas trop en attendre de la touriste que je suis !


Elle rit, puis reposa la tasse de café qui, par un miracle nommé addiction, s'était vidée avant même que la jeune femme n'ait pu s'en apercevoir, puis continua.

    - Quant au moment de la visite… Le dernier aéronef pour Alzen est à deux heures de marche et part dans une demie-heure, j'ai donc tout mon temps, donc si vous voulez faire ça aujourd'hui, aucun soucis…


Ceci dit, elle croisa les mains, coude sur la table, et appuya son menton sur ses doigts, observant son vis-à-vis. Après tout, peut-être souhaitait-il rester encore un peu ici. Cependant, une dernière question lui vint à l'esprit.

    - Vous avez peut-être entendu parler d'un endroit par lequel vous voudriez commencer ?


[Dieu de dieu, je crains. Je. Suis vraiment désolée. Pardon pardon pardon.]
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MessageSujet: Re: Rêveries d'un promeneur solitaire   Rêveries d'un promeneur solitaire EmptyMar 10 Jan - 20:50

Si Lewis était quelqu'un de confiant qui ne se leurrait pas sur les effets de son charme sur la gent féminine, il n'en oubliait pas pour autant que cela ne suffisait pas toujours. On avait souvent cherché sa compagnie, mais on l'avait presque autant fui. Toute forme de popularité entraînait forcément une contre-réaction tout aussi vive. Il n'était pas l'exception à la règle, et le savait parfaitement. Et dans un sens, ça lui allait parfaitement ainsi, c’eût été ennuyeux autrement.

Cependant, il devait bien avouer que dans le cas de la jeune Lawena Harvent, il se serait donné perdant... bien évidemment, il ne pouvait en être sûr, sans quoi il n'aurait pas du tout tenté sa chance. Mais ce qu'il avait pu entrevoir d'elle laissait deviner une femme honnête et intègre, peut-être un peu rat de bibliothèque sur les bords... bref, définitivement pas le genre à s'encanailler avec quelqu'un comme Lewis qui, s'il présentait bien et savait se montrer aimable sans efforts, ne cachait pas non plus son côté Don Juan... quelqu'un qu'elle avait par ailleurs rencontré de façon totalement fortuite en le confondant, très probablement, avec son frère jumeau... qui était son opposé parfait. Autant de raisons de s'attendre à un refus, persuadé qu'il était qu'elle n'avait accepté le café que par politesse (et convoitise, peut-être, mais pas pour sa personne en tout cas). Mais à sa grande surprise, elle accepta avec un petit rire (elle avait un joli rire, nota-t-il au passage), presque sans hésiter. Difficile de savoir pour quelle raison: par simple générosité, pour tuer le temps, ou bien alléchée par son offre qu'elle ne releva cependant pas,... dans tous les cas, cela promettait d'être intéressant. Peut-être, après tout, se trompait-il complètement sur son compte - il n'avait de toute façon aucune prétention lorsqu'il s'agissait de comprendre le coeur des gens. Et encore une fois, c'était plus intéressant ainsi.

Alors qu'il finissait son thé tranquillement, il acquiesça à ce qui semblait être sa proposition de faire la visite guidée le jour même et répondit:
    « Cela me convient parfaitement - et ne vous souciez pas de moi, je suis venu sans idée précise en tête, je n'ai donc pas d'attentes particulières, aussi bien concernant les lieux à visiter que vos talents de guide touristique - dont je ne doute par ailleurs absolument pas. Passer un peu de temps en votre compagnie et dans cette ville sera amplement suffisant pour me satisfaire. Comme vous le voyez, je ne suis pas très exigeant, vous n'avez donc pas à vous en faire. »
Il esquissa un sourire charmeur et nota que son interlocutrice avait déjà fini sa tasse de café et donc prête à partir. Il en profita pour demander l'addition, puis but sans se presser les dernières gorgées de la sienne. Finalement, il se redressa après avoir laissé sur la table l'argent pour leurs consommations et un généreux pourboire, en bon gentleman qu'il était, malgré une situation financière pas forcément encline à ce genre d'extravagances.

Puis il se tourna vers Lawena, s'inclina légèrement, une main repliée dans son dos, l'autre tendue vers la jeune femme:
    « Me guiderez-vous? »

[Je crois que c'est à mon tour de m'excuser pour ce court post qui a en plus tardé... :/]
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MessageSujet: Re: Rêveries d'un promeneur solitaire   Rêveries d'un promeneur solitaire EmptyMer 15 Fév - 20:53

Eh bien, il semblait qu'après avoir rencontré une véritable aristocrate dans un café, Lawena tombait sur un véritable gentleman dans un autre. Après tout, il en avait la plupart des attributs : l'élégance, l'éloquence, la politesse et la générosité. Alors, certes, ces critères étaient fortement influencés par tous les livres qu'elle avait pu lire depuis qu'on lui avait appris que b et a font ba, mais tout de même. Quelqu'un qui les possédaient tous, et en plus faisait preuve de sincérité ne pouvait que mériter sa confiance, et c'est tout naturellement qu'elle prit la main tendue, ou plutôt le bras qui la précédait, entraînant leur propriétaire vers la sortie.

    - Eh bien alors, si vos exigences sont si peu poussées, je ferais de mon mieux pour les satisfaire ! Par exemple, rien que sur le lieu où nous nous trouvons, je dois bien pouvoir vous raconter une ou deux anecdotes…


Elle marqua une légère pause, fouillant dans sa mémoire afin de se souvenir de ce que ses amis karnevaliens avaient pu lui raconter sur les hôtes, ainsi que ce qu'elle avait pu en lire dans les guides touristiques en circulation dans l'Avenue. Ses lèvres s'étirèrent rapidement en un sourire alors qu'elle terminait le tour de ses souvenirs.

    - Ah, ça y est ! Je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte, mais nous sommes ici dans l'un des piliers de Karnevale Avenue, le Please Take my Heart est sans aucun doute l'un des établissements les plus connus de la ville… Tous les habitants y sont déjà passés au moins une fois, et je ne vous parle même pas du nombre de touristes que cela draine… Avec le bouche à oreille, je crois qu'il est même devenu célèbre jusqu'à Amenthalys, Opale et Alzen, c'est dire. Par contre, il faut faire attention, on dit que la beauté des hôtes en a rendues certaines folles, on raconte même qu'une de leurs clientes les plus fidèles aurait tenté de se suicider après que l'un d'entre eux ait refusé de l'épouser… Mais à mon avis ce ne sont que des rumeurs !


Et elle parlait, parlait. Trop bavarde, comme toujours lorsque qu'une situation l'enthousiasmait, elle n'en prenait pas moins le soin de formuler ses phrases de manière à ne pas proférer le moindre mensonge, préférant éviter de gâcher un moment qu'elle pressentait agréable en s'infligeant la déplaisante sensation d'entendre sa propre voix résonner. Soudain, alors qu'elle réfléchissait à quelle pourrait être la prochaine étape de la visite, une idée s'implanta dans son cerveau, lui soufflant que ça pourrait être une merveilleuse manière de satisfaire les envies touristiques de son compagnon sans se ridiculiser par une méconnaissance de la ville. Parce qu'il n'y avait pas besoin de dire grand-chose pour que l'effet s'opère. Un rapide coup d'œil à sa montre, l'heure n'était pas si avancée, normalement le lieu devrait encore être ouvert, si tant est qu'il ferme à un quelconque moment de la journée, tellement de choses restaient accessibles toute la nuit, par ici… Elle s'arrêta alors, souriant d'un air mystérieux à Lewis.

    - Dites moi, cela vous tenterait-il d'admirer le plus beau point de vue que l'on peut avoir sur Sphéra, à part peut-être celui que l'on a depuis le bord d'Alzen ?


Parce que oui, le panorama que l'on pouvait admirer depuis le haut de la tour de Karnevale Avenue pouvait aisément briguer cette place, tant il coupait le souffle de tout ceux qui y montaient, quelque soit le nombre de fois où l'on avait pu l'admirer…

[Je crois que je ne te présente plus mes plus plates excuses face à mes retards chroniques, je suis vraiment, vraiment désolée de mettre autant de temps à chaque fois...]
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