KARNEVALE AVENUE ♫
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 Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]

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Anonymous
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Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] Vide
MessageSujet: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptyDim 13 Fév - 21:29

L'air est pur, l'odeur qui règne est différente de tout ce que j'ai pu connaître auparavant, une douce brise fait frissonner ma peau, mais cette sensation est tellement nouvelle qu'elle en devient des plus agréables. Toutes les odeurs, tous les parfums, tout ce mélange en un seul point, mes sens sont sans cesse mobilisés. Je ne m'y retrouve plus dans cette toute nouvelle sensation, dans ce nouveau sentiment, si différent, si attendu mais que je sais éphémère, la liberté. Oui, j'ai enfin pu quitter cette chambre, ces 4 murs gris qui ont été mon lot quotidien pendant tant d'années, et grâce à qui ? Je ne le sais même plus moi-même j'ai perdu la totale notion du temps, la liberté m'enivre tellement que je n'y prête même plus attention. J'ai enfin réussi, j'ai vaincu mes bourreaux, mais je sais que ce n'est que pour un temps. Je ne peux quitter le palais que quelque heures, je ne peux fuir ma vie que quelques temps. Pourquoi ? Car je reste la princesse enfermée qu'on ne doit jamais dévoiler aux yeux du monde. Si ma famille, ou les domestiques se rendent compte de mon absence, mon père recherchera partout, dans tout le pays, toute la ville, la fille qu'il a caché 17 longues années aux yeux du monde et au moment même où il me retrouvera, il me tuera, je le sais, ce moment il n'hésitera pas. Mais je n'ai pas peur, non je ne connais pas ce sentiment, je ne connais que la joie d'une liberté tant méritée, la joie d'avoir avancé d'un pas vers ma victoire. Je me retourne, mon frère me sourit avant de se transformer en oiseau pour voler dans le ciel bleu. Je suis libre, seule, dans cette grande ville que je ne connais pas. Il a réussi, réussi à me libérer ne serais-ce que pour quelques temps, je sais que c'est le moment pour moi de faire mes premiers pas dans cette nouvelle vie, cette vie secrète, cette vie dans laquelle je ne serais plus moi. Un sourire, un vrai sourire, un des plus grand sourire que je n'ai jamais esquissé, se dessine sur mon visage. Je traverse la rue, cette rue secrète, cette rue que seule quelques personnes connaissent, cette rue que mon père recherche activement et qui pourtant est connue d'un de ses fils, cette rue de la liberté : Karnevale Avenue.

La rue est peuplée d'inconnus, d'âmes futiles, d'êtres humains dont l'existence est inutile. Mais je ne m'en soucie guère, en cet instant je n'ai à l'esprit que les milles choses nouvelles que je peux découvrir. Les échoppes colorées, les maisons de taille, couleur différente que je ne pouvais observer que de loi, par ma fenêtre étroite. Elles sont là, devant mes yeux, plus belles que dans mes plus beaux rêves, plus vivantes que dans tous mes espoirs, plus impressionnantes encore que dans toutes ces descriptions de cette infinité de livres que j'ai pu lire. Maintenant je pouvais les voir, je pouvais les sentir, je pouvais m'en imprégner plus profondément que jamais, cela pouvait paraître absurde, inutile mais pour la jeune fille que j'étais et qui n'avais jamais rien vu de pareil cela paraissait si beau, si impressionnant. Je m'approchai d'une d'elle, elle était plus grande que les autres, elle m'attirait en quelque sorte. Je ne savais pourquoi mais elle semblait cacher des secrets, peut-être les voix qui venaient de l'intérieur me le faisait croire. La curiosité m'emporta et je m'en approchai encore, pour n'être qu'à plus que quelques centimètres de distance des murs extérieurs. Je touchai de ma petite main blanche les murs, je sentis la pierre froide. Je me retournai, dans la rue les passants m'observait l'air intrigué, mais cela m'était égal. J'étais seule, toutes ces personnes à mes cotés n'étaient que des ombres, j'étais la seule qui compte, la seule à avoir de la valeur. Les seules personnes que j'aurais pu aimer n'étaient pas à mes cotés. En cet instant il n'y avait que la Judy avide de pouvoir, la Judy seule, toujours seule. Je m'éloignai, je voulais observer cette maison encore un instant. En observer les moindres recoins. Alors que j'aurais pu découvrir plus de cette rue, je m'attardai à la contemplation de cette bâtisse, je ne savais pas vraiment pourquoi, mais j'étais attirée plus qu'attirée. C'était comme si je me sentais proche de cette maison. Bien qu'elle n'était pas humaine, j'avais l'impression que se que cachait cette maison, était comme moi, des âmes esseulées dans ce monde condamné.

Peut-être que je devais oser rentrer. Faire un pas en avant vers mon destin. Je n'avais pas peur, ce sentiment m'était totalement inconnu, non ce n'était pas ça, c'est comme si une force me disait de ne pas le faire alors qu'une autre m'y poussait. Cette sensation étrange dans laquelle j'étais plongée, m'empêchait d'avancer, j'étais prisonnière de deux forces contraires. Mais mon esprit n'eut pas à réfléchir longtemps et la volonté, toujours, de braver l'interdit me permit d'avancer, de pénétrer dans cette bâtisse, dont je ne connaissais, ni le propriétaire, ni si même j'avais le droit d'y entrer. Je ne connaissais rien de cette maison, mais je ne cherchais pas même à savoir si ce que je faisais était interdit ou non. Cette maison aurait pu être habitée par un habitant non désirant de voir une étrangère entrer en ces lieux, mais cela m'était égal, je n'aurais qu'à l'ignorer et puis il me restait ce couteau que m'avait laissé mon frère, au cas où, je pourrais m'amuser avec. Un sourire se dessina sur mon visage. Je pourrais la faire souffrir si elle s'oppose à moi. Oui car elle n'a pas le droit de se mettre en travers de mon chemin, c'est un crime de vouloir pâlir la volonté de la princesse déchue d'Amenthalys. J'espérai désormais, presque que quelqu'un peuple ces lieux et que cette personne ne veuille pas de moi. Cela m'amusait presque. Maintenant que j'étais libre je pouvais faire ce que je voulais, je pouvais lutter contre qui ne m'acceptait pas et cela non plus dans le silence, non je pouvais faire subir la souffrance que j'avais subie. Je pouvais faire taire le mal par le mal car c'était la seule chose importante, le seul destin de ce monde. A quoi bon chasser les possesseurs de karnevale, à quoi bon vouloir encore le pouvoir sur cette humanité qui partait à la dérive, il fallait faire régner la liberté, la liberté et seulement la liberté. Il fallait détruire tous ceux qui luttait contre celle-ci, il fallait tuer cette famille, qui était la mienne, il fallait tuer tous les ennemis de la liberté absolue; C'est avec ces pensées que je pénétrai dans la maison, c'est avec cet espoir que je mis un pied dans ce qui était, tout simplement le lieu de la débauche par excellence, mais cela je l'ignorais encore.

Des hommes, des femmes, des rires, des paroles, des échanges, trop de choses qui m'étaient inconnues s'offrirent à mes yeux. Le sourire que j'arborais, la confiance que j'avais tout disparu en un instant. Je ne savais pas où j'étais et à première vue les gens qui peuplaient cet endroit ne semblaient même pas avoir remarqué ma présence, comme s'il était habituel de voir des allées et venues sans arrêt. Je ne savais pas du tout où j'étais et cela m'inquiétais un peu. Mais je ne pouvais que faire avec, j'étais perdue, mes yeux essayaient de capter les informations qui s'offraient à eux mais rien, je ne comprenais rien, mon esprit était prisonnier de l'inconnue et je détestais cela. La colère m'envahit, la colère de l'ignorance, la colère de ne pas savoir de ne pas être forte d'avoir perdue la force que me donnaient mon intelligence. J'étais énervée, énervée contre tous ces inconnus, toutes ces personnes qui ne me remarquaient même pas, je n'en pouvais plus d'être entrée dans l'anonymat le plus complet, de ne plus être moi, je voulais être reconnue, non pas comme la princesse enfermée, mais comme une personne qui valait plus que les autres. Je ne connaissais à vrai dire rien du monde et de son fonctionnement mais je voulais le renverser. Exaspérée par cette agitation, j'aurais voulu crier, montrer que j'étais là, j'aurais voulu partir aussi. Je ne savais pas vraiment quoi faire, je ne pouvais pas faire grand chose d'ailleurs. Soit je partais, j'abandonnais, non je ne pouvais pas m'y résoudre. Je devais montrer qui j'étais, me forger une nouvelle identité, montrer à ces parents qui n'en avaient jamais été que j'étais la plus forte. Je me ferais des alliés, je me constituerait une force, une force plus grande que la leur. Je gagnerais le pouvoir par la liberté et l'instituerais pour laisser ce monde partir comme il se doit, partir car c'est son seul destin.

Je fis quelques pas en avant, l'ambiance qui régnait dans la pièce n'avait pas changée du tout depuis mon arrivée, tout restait identique, personne n'avait remarqué ma présence, ou en tout cas tout le monde feignait m'ignorer. Mais ceci ne durerait pas longtemps, ils allaient voir, ces futiles créatures qui j'étais, il le saurait et cela bientôt, je leur montrerais la nouvelle personne que j'étais, la nouvelle force que je possédais, celle de la liberté et par cette liberté je cria.


- « Mais qui êtes-vous !? »

Et d'une voix quelque peu atténuée, je ne m'étais pas rendue compte que cette fois je serais un peu trop remarquée, tous les regards étaient tournés vers moi.

- « Et où suis-je ? »


Dernière édition par Judy O'Connor le Dim 13 Mar - 12:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptyLun 28 Fév - 12:27

[Tu permets ? =D]

Une légère fumée violette s'échappa du petit conne en bois noir et luisant. Elle tournoya, tordant son corps dans une danse macabre, dans un streap tease trop longtemps répété, trop longtemps joué. Elle lézarda les murs, se glissa contre les vêtements des jeunes gens, s'infiltra dans leurs cheveux, y insufflant son odeur enivrante de lavande. Elle colonisa les plis, écarta les fibres duveteuses, puis se projeta dans les airs, tourbillonnant et dansant, avant de s'évaporer dans la lumière des lourds chandeliers édulcorés qui pendaient du plafond. La fumée de lavande provenait de la lourde pipe que tenait Siam Pain.
Fumer était une passion, un plaisir, un élixir de joie qui lui permettait, quelques longues minutes étirées par la drogue, de s'évader dans un monde onirique. La pipe dans une main, la soie brillante d'une robe dans l'autre, il bavardait joyeusement avec une chaste demoiselle qui semblait tombée sous son charme.

Les petits personnages de cette pièce, allant et venant, semblaient faire plus partie du décor que des acteurs, et l'ambiance trop connu avait vite fait de se répéter comme un tableau trop vieilli par les regards. Les couleurs, les odeurs, et les paroles se bousculaient dans la grande salle de rencontre. Quelques serveurs dragueurs oscillaient entre les tables et les poufs pour distraire un peu plus les passants égarés dans cette ambiance délurée. En somme, il s'agissait d'une journée banale où la normalité régnait tranquillement et pesamment.

Tout à coup, une jeune demoiselle fit son entrée, nouvelle actrice gloussante et juvénile. Siam leva la tête dans sa direction, et beaucoup de ses compagnons l'imitèrent lorsqu'elle cria pour se faire entendre. Elle avait une voix impérieuse dans des cordes vocales dressées pour donner des ordres. Ses yeux bleus brillaient d'une envie de découvrir le monde, et son corps fragile cherchait l'appui, cherchait une présence. Aucun doute, elle était ici par hasard et elle se sentait perdue. Un sourire creusa le marbre du visage de Siam, sarcastique et intéressé. Ses prunelles s'éveillèrent, tirées du songe de la lavande, et il cessa sa conversation pour admirer cette charmante personne.

Il devina d'ores et déjà qu'il s'agissait d'une nouvelle venue. Le corps souple, la peau jeune, une véritable petite poupée de boîte à musique. Il devinait déjà l'allure impériale de sa marche, et son fier port altier lui rappelait celui d'Arabelle O'Malley, membre de la cour à Amenthalys. D'ailleurs, lorsqu'il caressa ses vêtements d'un regard étonné et doucereux, il la qualifia immédiatement d'Amenthalysienne, et d'Amenthalysienne extrêmement riche – pléonasme involontaire. Néanmoins, elle lui était inconnu ; fréquentait-il la cour si peu que cela ? Il libéra sa victime de son étreinte, qui piailla sévèrement afin de manifester son mécontentement. Il lui intima le silence d'un regarda foudroyant, avant de se diriger vers la demoiselle. Lorsqu'il fut arrivé à sa hauteur, il remarqua qu'elle était à peine plus jeune que lui.

-Charmante Dame, je crois que vous vous êtes perdue. Ici, vous êtes à Karnevale Avenue, au « Please, take my heart ». Il s'agit d'une salle de rencontre où des gens de toutes catégories sociales, de tout Sphéra, viennent pour élargir leurs champs de connaissances pour trouver l'amour. Evidemment, seuls des Karnevaliens sont ici.

Il tira une bouffée de sa pipe avant de poursuivre.

-Ceux làil désigna des hommes en costumes colorésce sont des hôtes, des dragueurs en puissance ; mais il ne faut pas le dire.

Il se tourna vers la jeune inconnue avec un sourire satisfait.


-C'est votre première visite, je me trompe ?
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptyMer 2 Mar - 13:37

[Oui bien sur ^^ Ma réponse est toute caca par contre désolé -_-]

Après quelques minutes d'attente, dans lesquelles je ressentais une sensation plutôt inconnue mais très désagréable, la honte, j'eus le temps d'observer les lieux dans lesquels j'avais pénétré. Cela n'avait rien de la demeure que je m'étais imaginée, sombre, vide et quelque peu mystérieuse, non, ici, même si le mystère régnait ce qui ressortait le plus était les rires, la chaleur, et tous les pêchés que l'on pouvait leur attaché. Rien de plus désagréable pour moi, je me sentais ignorée, déchue de mon rang, même si à vrai dire je l'étais depuis ma naissance, tout simplement rabaissée. Ainsi, un homme approcha de moi. Il avait le sourire aux lèvres, la peau claire, les traits fins et une longue chevelure bleutée nouée dans une longue queue de cheval. La façon dont il m'adressa la parole ne plut pas du tout. Qu'avait-il à m'appeler « charmante dame », avais-je l'air d'une charmante dame, moi, pas que je sache. Je trouvais son air trop poli absolument agaçant et la seule chose que j'aurais eu envie de lui faire était frapper son petit visage trop parfait, pour ainsi lui faire oublier ces grands airs. Je refoula mes pulsions, pour éviter un scandale, j'étais trop intelligente pour me laisser aller ainsi, pas entourée de tous ces gens. Et puis, il fallait que je vois quelque peu le positif dans la situation, au moins il m'avait adressé la parole et je pouvais en savoir plus sur le lieu où j'étais.

Selon les dires de cet inconnu je me trouvais à Karnevale Avenue, ce n'était pas vraiment un scoop, à croire qu'il me prenait vraiment pour une idiote. Cette demeure était donc une sorte de club de rencontre, je n'avais jamais rien lu sur l'existence d'un tel lieu, et j'étais très étonnée. Pourquoi vouloir rencontrer l'amour, pourquoi vouloir à tout prix aimer. L'image de Ryuji s'insinua dans mon esprit mais je la chassa tout de suite. Je ne comprenais pas grand chose à toutes ces choses de toute façon. Et puis ces hôtes comme il les appelait, qui était-ils, tout cela m'était trop inconnu, j'étais dans le flou total. La vie m'avait paru déjà compliquée dans les livres, mais celles que l'on vit tous les jours l'est encore plus. Il y avait beaucoup d'obstacles à ma découverte de la vie, et je me rendait compte de l'importance du fossé qui me séparait de tous ces hommes et femmes qui vivait libres depuis leur naissance. La difficulté la plus grand était de saisir le sens même du mot liberté, car en ce moment même je me sentais plus enfermée que jamais, emprisonnée par l'inconnu et la peur d'y plonger.

L'inconnu avait bien sur remarqué mon désarroi, et la dernière question qu'il me posa servait plus d'invitation à parler que de réelle interrogation. Même si j'aurais pu lui poser les milliers de questions qui me hantaient, je n'en avait pas vraiment envie, mais l'ignorer semblait impossible dans l'état actuel des choses. Je devais me résigner encore. Finalement la vraie vie offrait bien des contraintes. Mon rêve de liberté s'était envolé aussitôt arrivé, et je n'aspirais qu'a en avoir plus encore. J'espérais que cette soif serait bientôt assouvie, mais cela sembler rester un doux rêve inaccessible. Je regardai l'homme qui me faisait face, je ne savais pas quoi lui répondre, la seule chose qui me préoccupait était plutôt de savoir ce savoir ce qu'il pouvait y avoir d'intéressant dans cette rue, ont on m'avait tant vantée les mérites et que je m'étais représentée maintes et maintes fois dans mes rêves les plus fous. Ce club de rencontre était trop étrange et inutile pour que je m'y attarde ne serais-ce que pour rencontrer d'autres personnes. Il n'y avait vraiment rien 'intéressant ici, et même les personnes qui était ici, avait l'air vraiment idiotes. Je comprenais leur envie de se laisser aller, de vouloir changer de vie quelques instants, mais pourquoi chercher la liberté dans l'amour. Je n'avais pas entrevue ne serais-ce qu'un soupçon de liberté dans ce semblant d'amour que dégageait ce lieu. Je n'avais senti que de l'hypocrisie, un grand mensonge, un jeu, une jeu trop dangereux pour qu'il n'est aucune conséquence. Jeu dont je ne connaissais d'ailleurs aucune règle, auquel je ne pouvais prétendre jouer, si même j'en avais eu l'envie. C'est là que cet inconnu me servirait peut-être, il fallait bien qu'il est une quelconque utilité, à part celle d'être venue me parler.


- « Oui, c'est bien la première fois. Mais, qu'y a-t-il d'utile à cet endroit, qu'est-ce que l'amour peut bien apporter à toutes ces personnes et à vous ? »

J'étais sur qu'il se rirait de ma question quelque peu naïve, qui aurait pu trahir dans ce monde un manque d'intelligence, ce qui pourtant était loin d'être mon cas. De toute manière il pouvait bien se rire de mes propos, il était bien plus ridicule que moi, et puis s'il commençait à m'énerver je ne me gênerais plus à me servir de mon couteau. Je pouvais toujours essayer de peindre son visage, si énervant, de légères touches de sang; oui, il serait bien plus beau ainsi, ou tout du moins il me servirait de joujou. Enfin, je verrais sa réaction, je ne pouvais me laisser aller à trop d'imprudence. Il fallait que j'ai conscience que je ne pourrais pas rester longtemps ici, je ne pouvais m'octroyer que quelques heures de liberté, voir une journée, au grand maximum. Tout ceci était éphémère et il valait mieux pour moi que mon passage ne fasse pas trop d'esclandres, sauf si cela pouvais nuire au roi, mais les risques étaient plus grands pour moi que pour lui.
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Siam Pain
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptySam 5 Mar - 14:35

Le jeune homme haussa les sourcils, sans pour autant se départir de son sourire universel. Les nouveautés venus à Karnevale s'en venaient chaque jour, et la découverte était devenue une tradition désormais. Néamoins, il ne se lassait pas d'accueillir ces charmantes têtes vides en quête d'un savoir rebelle.

- Qu'y a-t-il d'utile à Karnevale Avenue, ou à cet endroit précisément ?


La question qui suivit la sienne l'étonna davantage, et lui fit prendre conscience que la jeune femme était non seulement nouvelle venue, mais qu'elle n'avait pas souvent pointé dehors le bout de son nez blanc. Il soupira, nostalgique, avant de reprendre une nouvelle bouffée de sa pipe. Puis, après réflexion, il se permit de saisir doucement le poignet de la demoiselle afin de l'exhorter à s'asseoir à ses côtés, sur un moelleux canapé proche. Il était recouvert de velours rose et suintait la lavande – Siam était passé par là – mais il restait très accueillant et chaleureux.


-Ma chère, l'amour est une question très compliquée vous savez. Aujourd'hui encore, beaucoup de gens cherchent la personne qui va faire vibrer leur cœur, s'unir à eux pour ne faire plus qu'une seule et même âme qui va perpétrer la vie dans ce monde. C'est tellement difficile à trouver...On finit par s'en lasser, on finit par en mourir...Et d'autres encore succombent sous le poignard de ce sentiment si abstrait qui peut faire tomber bien des têtes. L'être humain possède cette faiblesse qui consiste à nécessiter l'amour. Il ne peut pas vivre sans aimer, ou sans être aimé. Il le cherche pour se renforcer, mais il se détruit en l'attendant...

Ses yeux vairons se teintèrent d'une ombre blanche, alors que son regard dérivait sur la petite salle bruyante et dansante de fragrances exotiques. Il voyait sans vraiment regarder, et percevait sans vraiment analyser. Parce qu'il était terriblement habitué. Ah, l'habitude, cette banalité qui vous ronge et vous permet de reconstituer une scène sans même la regarder, cette horreur qui met fin à la découverte, cette routine qui use le corps et l'esprit. Ah, l'habitude, charmante amie quand on s'ennuie. Siam sortit de sa torpeur avant de porter de nouveau sa pipe entre ses lèvres.

-Alors on arrête de chercher l'amour. On se dit que si on est là, c'est qu'on en a surement pour longtemps, alors on s'intime à voir le beau côté de la vie. A l'inverse, on en profite un maximum parce qu'on pourrait bien mourir demain.

Il pouffa silencieusement. La vie et la mort, deux compagnes tellement impulsives et aléatoires, qu'elles en devenaient burlesques, régissaient les lois de ce monde plus que Raziel lui-même. La main du Chasseur se tendit dans la direction du centre de la salle, où déambulaient la grande partie des clients.

-L'amour devient le sexe. On prend du bon temps et du plaisir pour oublier les malheurs de la vie ; savez-vous que ce sport controversé la prolonge ? Eh bien ces personnes là, qui semblent s'adonner à de grandes et chastes conversations, ne cherchent qu'un contrat de plaisir à conclure. L'amour dans ce bâtiment n'est qu'une douce façade, la vérité qui se cache derrière est triste et répugnante. Ces gentlemans ne cherchent qu'à mettre ces jolies filles dans leur lit. Ces demoiselles prudes et timides, rougies comme des pommes à la fleur de l'âge, vont bientôt être débauchées. C'est moche, mais ça distrait ; c'est l'important.

Le feu de sa pipe sembla s'éteindre, et il s'appliqua à le ranimer avec véhémence tout en poursuivant d'une voix désintéressée.

-Vous êtes amoureuse ?

Siam Pain s'est toujours révélé chastement romantique. Je sais.
C'est bien connu.
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptyDim 13 Mar - 12:34

D'un geste, avant de répondre à mes questions, il m'invita à m'assoir à ses cotés sur un de ses nombreux petits canapés rouges qui ornaient la salle, ce que je fis. Ce qui aurait pu passer pour une inconscience de la part de tout être humain qui se respecte, s'assoir et parler à un inconnu, m'apparaissait tout à fait normal. Ce jeune homme semblait bien bavard, il n'arrêtait pas de raconter des choses complètement incompréhensibles, théories abracadabrantes sur l'intérêt de l'amour et de ce que venais chercher, ici, les personnes que je voyait autour de moi. Régi par la fumée de sa pipe qui planait autour de nous, ces paroles semblaient s'infiltrer en moi, mais sans que j'en saisisse le sens. Je ne voyais toujours pas l'intérêt de cet amour qu'il décrivait, cet amour éphémère qui n'était rien d'autre que du sexe et du plaisir. Si l'amour était si beau pourquoi ne pas s'évertuer à la chercher encore et encore, pourquoi vouloir le plaisir éphémère, et comment ce plaisir pouvait-il être apporté par un être qui ne nous était pas aimé. Je ne voyais pas l'intérêt de ces désirs que ressentaient toutes ces personnes, je ne voyait pas l'intérêt de vouloir tout cela. Même si l'amour nous apportait tant de choses il ne se trouvait pas en ces lieux, ici je ne voyait qu'une ambiance nauséabonde d'hypocrisie grandissante, je ne voyais que des hommes, même plus avides d'amour mais comme guidés parr un besoin à jamais insatisfait, et des femmes, des femmes qui cherchaient dans les yeux de ces même hommes le désir qu'elle pourrait leur inspiré. Tout ça n'était que mensonge. Je n'avais jamais vu dans l'amour un intérêt et je l'avoue, aujourd'hui c'est différent, mais l'amour que je voyait ici me répugnait. Et cela n'était pas question de pureté, car mon âme était loin de refléter la blancheur de ma peau.

Sa dernière question fit soudainement rougir légèrement mes joues blanches. J'avais essayer de chasser l'image de Ryuji de mon esprit, mais elle s'imposa à nouveau d'elle même dans mon esprit. Je repensais au sentiment que son sourire et sa voix m'inspirait. Je l'aimais c'était certain mais je n'aimais pas l'avouer. A lui ce n'était pas pareil, mais à cet inconnu...Après tout je ne pensais pas que l'amour que je ressentais pour Ryuji soit de même nature que celui que j'observais partout autour de moi. Non rien n'était pareil dans cette ambiance. Je ne ressentais pas la douceur qui m'avais bercé en la présence de cet homme que je chérissais. Je ne ressentais pas l'amour qui nous avait uni dans les regards des personnes qui m'entouraient, ni dans ceux de cet étrange jeune homme aux cheveux bleus et aux yeux bien étranges. Toute sa personne était d'ailleurs étrange, je ne savais pas ce qu'il voulait de moi, il ne me connaissait pas après tout. Mais toute cela ne m'effrayait pas, j'aurais pu l'écraser s'il osait me faire mal, à chaque moment j'étais prête à me battre.


- « Toutes vos réponses ne m'ont pas convaincue. Je ne vois pas ici quel plaisir ce faux amour peut procurer, j'ajoutai d'un ton un peu moins solennel en baissant la tête, et mes sentiments ne vous regarde pas »

Cet homme m'intriguait, quelque chose de plus étrange que jamais se dégageait de sa personne, le monde extérieur était-il fait de ce genre de personne. Le monde était-il rempli de folie et d'étrangeté, si étrange que j'aurais pu passer inaperçue. Je ne savais pas trop, après tout je me trouvais dans le lieu même de la folie et de la débauche. Ici, tous se trouvaient dans l'interdit, et je ne faisais pas exception. Qu'est-ce que pouvait bien cacher ce jeune homme au regard si perçant, au sourire si manipulateur, duquel je n'arrivais pas à saisir le sens. J'essayais de trouver une faille, mais il cachait le moindre de ses sentiments et impressions par cet éternel sourire figé sur son visage. Aucun émotion ne se dégageait de lui, pas à mes yeux en tout cas, il semblait aussi hypocrite que les autres, tout en essayant de ne pas paraître l'être. Finalement il paraissait beaucoup sans que je sache ce qu'il était réellement. Il m'était bien difficile de décrypter cet homme surement parce-qu'il n'avait aucun trait commun avec ceux que j'avais connu auparavant, mes frères. Il était trop différents des seuls hommes que j'avaient côtoyés mais je ne savais pas en quoi. Tout restait encore à connaître, le mystère n'allait pas rester longtemps à planer sur nos têtes, je voulais connaître la vérité, et je la connaitrais.

- « Mais vous, qui êtes-vous ? Que cherchez-vous en ces lieux ? Êtes-vous comme tous ceux qui hantent ces lieux, où cachez-vous bien plus ? »
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptySam 19 Mar - 20:01

La vivacité avec laquelle Judy répondit fit s'accentuer le sourire du jeune homme. On eût dit une petite demoiselle qui faisait sa crise d'adolescence et, ayant peur qu'on répète de précieux secrets compromettant, se braquait comme un hérisson effrayé. Siam passa une main dans les longues mèches tirées en queue de cheval qui prenaient racine sur son crâne et déduisit la chose suivante.

-Donc, vous êtes amoureuse ; quelle chance !

Au lieu de se teindre du voile brumeux de la mélancolie, ses yeux s'éclairèrent, comme s'il trouvait la chose particulièrement amusante. Une pensée furtive du doux nom de Morgane traversa son esprit de part en part avant de se réfugier quelque part au niveau de son estomac, comme pour lui dire « Eh ! Ne m'oublie pas ! » avec la possessivité qu'il lui connaissait bien. Il regarda de nouveau autour de lui, réfléchissant à la question de Judy à laquelle il pouvait très bien répondre un fâcheux mensonge. De toute manière, il se révélait si manipulateur qu'elle ne s'en rendrait sûrement même pas compte. A moins qu'elle ne possédât cet exaspérant Karnevale, comme Lawena, qui lisait en lui comme dans un livre ouvert ? Siam dut se détourner de la jeune fille pour réfléchir convenablement. Son regard sec, la furtivité de ses soupirs, son apparente passivité, son ton impérieux sans oublier ses toilettes soignées...tout lui rappelait Morgane. Et lorsque Siam commençait à penser à Morgane, il lui était difficile de conduire une conversation convenable.

Il tira les dernières bouffées de sa pipe qui s'éteignit d'elle-même. Il en considéra les quelques cendres sans vraiment les voir, et fourra le petit objet dans sa poche, avant de commencer à faire tournoyer dynamiquement les mèches de ses cheveux entre ses mains.
Il secoua la tête en direction de Judy, en signe de négation, lui jetant un regard réprobateur et lassé.


-Je ne cherche pas le sexe, très chère. Ne croyez pas que le monde se peuple de ces créatures satyriaques qui cherchent le plaisir par tous les moyens. Je n'ai jamais connu telle extase et je n'en ai pas envie. Comme tout être humain normalement constitué, je finis par me lasser des banalités quotidiennes. Alors je ne vais pas chercher à vous draguer pour vous emmener dans mon lit, nous ne ferons qu'y dormir.



Un éclat de rire noya sa gorge dans un son grave et viril.

-Je viens ici pour le contact humain. Je suis peut-être quelqu'un de solitaire, mais bavarder avec une âme réelle est sensée est une chose qui fait du bien à mon petit esprit trop misanthrope. Je crois bien me débrouiller dans la conduite d'une banale conversation ; toucher la personne en question est déjà une autre affaire. Sinon Karnevale Avenue est un havre de paix pour moi, comme pour beaucoup d'habitants de cette ville que vous pourrez rencontrer. Nous retrouvons nos complexes et nos propres difficultés chez les autres ; on se sent moins seul. La pire chose qu'un être humain puisse subir reste l'indifférence. Au moins, ici, personne n'est laissé à l'écart.

Une flamme de dégoût traversa ses yeux vairons.


-Ici, il n'y a pas la guerre.

Cette dernière phrase jeta un froid dans le moignon de conversation que les deux jeunes gens tentaient tant bien que mal d'engager depuis quelques minutes. La misanthropie de Siam provenait sans doute de ses incroyables difficultés à communiquer et de sa franchise tranchante. Un ange passa et comme s'il ne s'était rien passé, Siam se redressa, soudain plus enthousiaste.

-Vous venez de loin ? Comment avez-vous trouvé Karnevale Avenue ?
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptyDim 20 Mar - 18:46

Le jeune homme semblait s'amuser à vouloir percer mes secrets. Je savais bien que pour toute personne normale ses questions n'avait rien de suspect mais ce qu'il ne savait pas c'est que je ne pouvais rien lui révéler ni n'en avais envie. De toute manière je savais bien qu'ici je devais me forger une autre personne. Je ne pouvais plus être princesse, ni même être amoureuse, bien que ce secret que j'avais essayer de garder, il semblait l'avoir déjà percer, et cela m'exaspéra quelque peu. Je voulais bien croire que je n'étais pas très douée pour les conversations spontanées avec des inconnus, mais tout de même je restais tout de même une princesse, et il semblait me manquer de respect. A quoi bon le raisonner, de toute manière il ne savait réellement rien de moi. Il n'y avait rien à faire, seulement essayer de ne pas prêter attention à ses manières exaspérantes. Sa réponse à ma question, semblait m'indiquer qu'il errait ici sans réel but, et bien que je n'avais pas douter de ces bonnes intentions à mon égard, le fait qu'il m'avoue n'avoir jamais chercher le sexe m'étonna un peu. Il n'avait pas du tout la tête qui allait avec le caractère, il m'avait sembler du genre dragueur, à courir de fleur en fleur s'en s'attacher à aucune, mais cela devait être faux. Peut-être était-il lui aussi amoureux, qui sait ? Les apparences sont trompeuses, j'étais bien placée pour le savoir. Mais là je ne pensais pas pouvoir être prise dans ce piège. Je préférais que ça se passe dans ce sens plutôt que dans l'autre en tout cas, même si je supportait que rarement d'avoir tort.

Il aimait toujours autant parler et la longueur de ces paroles contrastait avec mes quelques questions, dictées au fil de mes pensées. Il semblait heureux ici, en tout cas c'est l'impression qu'il donnait. Ici il n'y avait pas de guerre, comme il l'avait dit. Mais en mon sens cela ne me suffisait pas, dans ma chambre, seule, la guerre ne me touchait pas non plus, ni la mort et les souffrances qui en sont les conséquences. Pourtant je souhaitais tout autant mettre fin à ce régime absurde, non pas pour les même raisons mais parce-que la guerre m'avait enlevé plus que la vie, la liberté. Je voulais mettre un terme aux absurdités que dictaient sans cesse mon père, je voulais arrêter ma famille, dans la douleur pour leur faire comprendre ce qu'ils faisaient subir. Mais tout cela je ne pouvais pas le dire à cet inconnu, je pouvais seulement me contenter de comprendre son sentiment, tout du moins quelque peu. Car il y a bien une chose pour laquelle je ne suis pas douée, c'est comprendre. On va dire que je pouvais partager un tant soit peu ses ressentis, et son dégout pour la guerre, sans que cela aille plus loin. J'aimais moi aussi la liberté qui régnait ici, sans vraiment apprécier les contacts humains et ce genre de conversations trop éphémère à mon goût. Je ne pouvais de toute manière pas en faire quelque chose de plus sérieux, ma vie serait cachée et interdite jusqu'au jour où le régime serait renversé et cela à Karnevale Avenue ou ailleurs. Ma vie était trop précieuse pour la gâcher en en révélant le secret, et surtout pas à cet homme que je connaissais à peine. C'était bien plus amusant de lui mentir. Mon visage repris un petit sourire, celui que j'avais quand je savais pouvoir faire le contraire de ce que l'on voulait de moi.


- « Et bien d'assez loin, oui, je viens des terres lointaines d'Amenthalys, la cité des rois, en ce point il était inutile de mentir, je ne sais réellement comment j'ai trouvé cet endroit, je crois que c'est plutôt lui qui m'a trouvé. »

Je n'avais rien de plus à ajouter, mais j'étais curieux de connaître cet homme un peu plus, si je pouvais lui mentir, lui me dirais peut-être la vérité, et je voulais connaître au moins son nom. Même si ce genre de choses m'avaient rarement intéressée au château, ici, c'était différent et je préférais en connaître plus sur ceux qui hantaient ces rues, car ils n'allaient pas les quitter du jour au lendemain, contrairement aux domestiques et visiteurs du palais. Et le mieux encore, est qu'ils ne me fuient pas, eux. La peur que je voyais souvent dans les visages de mes visiteurs étaient absentes de celui e toutes ces personnes qui m'entourait. Et même si cela me dérangeait un peu, car j'aimais le pouvoir que la peur me procurait, j'aimais aussi la douce sensation de se sentir au moins, acceptée.


- « Qui êtes vous vous ? »
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptyDim 27 Mar - 22:34

Siam acquiesça avec un sourire qui n'avait rien de méchant ; il s'amusait réellement de cette jeune créature inculte.

-Vous croyez bien. Vous n'avez certainement pas pénétré les rues de Karnevale Avenue par hasard. Vous cherchez quelque chose ? Il est rare que cette ville accueille des errants, c'est plutôt le rôle d'Almancar... - Il interrompit tout de suite sa réflexion en considérant le regard méfiant de son interlocutrice – Eh ! Arrêtez de vous sentir agressée, je ne suis pas là pour ça, je ne suis même pas un hôte. Même si vous cherchez quelque chose, je ne pourrais certainement pas vous aider, ça fait pas si longtemps que je suis là en permanence.

Il n'avait pas haussé le ton mais cessait d'adopter une expression moqueuse. Depuis son séjour dans les cellules d'Amenthalys il devait avouer ne plus éprouver un grand plaisir à taquiner autrui. Manipuler un petit cerveau innocent ne se révélait plus aussi jouissif. A l'inverse, il semblait davantage s'occuper de sa propre personne et de la vie nouvelle qu'il menait. Quitter Sphera avait été une étape particulièrement difficile. Cela signifiait quitter son métier, quitter ses proches, quitter son lieu de vie et s'enraciner une nouvelle fois, dans un lieu totalement différent. A côté de ce monde en guerre, Karnevale Avenue demeurait un paradis. Personne ne critiquait les origines d'autrui puisque de toute manière, personne n'avait la même. La ville prenait ainsi la véritable dimension d'un refuge, ce pourquoi Siam avait été finalement convaincu – à défaut d'être contraint – de s'y installer.
Vivre prenait désormais une toute autre importance et il en prenait chaque jour un peu plus conscience. Alors qu'une révolution se préparait dans la guilde des rebelles afin de renverser l'Empereur de Sphéra et de regagner leur intégrité, le jeune homme ne s'en préoccupait pas. Il menait une nouvelle vie tranquille. Certes il avait conscience, au plus profond de lui-même, qu'il lui faudrait engager le combat contre ses bourreaux mais il n'en avait alors pas la force, qu'elle fût physique ou mentale.


-En général Karnevale Avenue est un lieu d'exil...

Alors qu'il vit sa petite bouche rose s'ouvrir une nouvelle fois, il interrompit le souffle qu'elle capturait pour parler en répondant à sa question avant qu'elle ne la pose.

-...et oui, c'est mon cas.

Alors qu'il cachait en Sphéra la moindre information sur son compte, il lui semblait désormais très facile de parler de lui, même à une parfaite inconnue. Elle ne pouvait être un Traqueur : ils étaient trop bornés pour trouver cette ville. Si elle voulait lui faire du mal, cela se retournerait tôt ou tard contre elle.
D'ailleurs, était-elle Karnevalienne ? Et quel était son don, si tel était le cas ?

-Je ne suis qu'un de ces habitants de cette ville. J'ai quitté mon ancien métier de Chasseur du Désert et comme je n'habite ici que depuis récemment, je n'ai pas encore de métier.

Il avait deviné qu'elle tentait de connaître son nom mais esquivait la question comme elle esquivait les siennes. Un jeu subtile était en train de se mettre en place entre eux. Eh, finalement elle était intéressante !

-Oui, je porte quelqu'un en mon cœur – ils se trouvaient désormais à égalité. Connaître mon nom ne vous aidera point. Si vous habitez Amenthalys nous n'avons pas pu nous croiser. A moins que je ne vous rappelle quelqu'un ?

Il se leva afin de se dégourdir les jambes et joignit ses mains dans son dos.

-En revanche je crains ne pas vouloir connaître votre nom. S'il s'avère que vous représentez un danger pour moi, je préfère ne pas le savoir. J'ai remarqué que l'ignorance me causait moins de mal que la culture, surtout si cette dernière provient d'une province que je fuis avec ardeur.


Il se tourna de nouveau vers elle.

- Vous ne m'aimez pas beaucoup, on dirait.
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptyMer 30 Mar - 18:41

J'en savais plus sans savoir grand chose, cet homme cachait un mystère impossible à lever. En réalité cela me plaisait quelque peu. Tout savoir n'était pas drôle non plus et la sensation du jeu qui c'était installé entre nous me plaisait, un jeu pour connaître celui qui percerait le mystère de l'autre. Je fixai ses yeux verrons, dont un était aussi rouge que les miens, je me fondit dans son regard avec une expression de rivalité. Je ne me laisserais pas faire, et comme il l'avait lui-même souligné, je pouvais être un danger. Un danger bien moins dangereux que celui que représentais l'ignorance que lui prônait. Pourquoi vouloir vivre dans le flou, il y avait tant de mystères à percer dans le vaste monde, tant de choses à faire, tant à découvrir, à vivre, simplement. La vie ne nous donne rien, c'est la liberté, la conscience qui nous offre ce que nous recherchons avant tout, et quel soit l'homme que nous sommes, le bonheur. Quel qu'il soit, par la souffrance, le malheur, l'amour, qu'importe, mais le flou de l'ignorance n'en est pas un moyen. Ce flou dans lequel j'étais baignée et que j'essayais de par mon intelligence, de par ma curiosité, en vain, de combler. J'étais comme une poupée que l'on manipulait sans cesse mais qui ne désirait qu'une chose : la vie, la vraie. Ici, j'avais cherché la liberté et bien loin d'être une âme errante, comme il semblait le croire, j'étais là pour une raison, unique, trouver la liberté et peut-être, d'une certaine manière j'étais en exil, un exil temporaire mais bien un exil ou plutôt une fuite.

Je ne pouvais vraiment dire que je ne l'aimais pas, de toute manière je n'étais pas du genre à aimer grand monde. Je n'avais jamais vraiment eu de contacts, pas de liens, pas d'amitié, pas d'attaches, rien, rien que le silence et la solitude. Je n'avais eu de véritable sentiments nés en mon cœur que depuis peu, depuis quelques temps, sans que ça ne me change, sans que ça ne brise la pierre entourant mon cœur. Ma vie était faites ainsi, je ne me liais pas facilement et puis de toute manière le premier venu n'était pas digne de pouvoir se considérer comme un de mes amis. Mais cela cet homme ne s'en était pas encore rendu compte. Et sans doute, comme il me voyait, il ne le saurait jamais. Comment voir en une fragile inconnue, une grande princesse salvatrice. D'aucune façon mon apparence témoignait de ma classe ou de ma condition, encore moins de ma condition. Et ce secret je ne lui révélerais jamais, c'était le mystère le plus difficile à percer en moi, et il n'était pas près d'y parvenir. Encore moins dans ce lieu. Que j trouvais étonnant comme lieu d'exil. Après tout je voyais bien cet homme ou du moins l'impression qu'il me faisait, me laissait penser qu'il aurait fait un bon hôte. Sourire aux lèvres, regard charmeur, ou en tout cas qui se voulait l'être, et mystère que l'on a envie de percer. A mes yeux cela le rendait suspect, même très suspect, et puis sa manière de me parler m'énervait. Une seule personne pouvait se permettre de me remettre à ma place et encore elle le faisait gentiment, c'était Ryuji. Et cet homme n'avait pas même 1/8 de ressemblance avec lui. Il se croyait seulement tout permis, ou encore plus puissant que les autres.


- « Je ne comptais pas vous dévoiler mon identité, les secrets sont plus faciles à garder quand ils ne sont pas dévoilés. Ce n'est pas que je ne vous aime pas, je me méfie de vous. Et puis toutes ces questions... »


Je ne finis pas ma phrase, je ne savais pas vraiment quoi dire finalement. Toutes ces questions m'exaspéraient, m'ennuyaient, mais bon, que faire d'autre si ce n'est essayer de percer les secrets qui ne veulent pas être découverts. Le plaisir de voir dans les yeux de l'autre le désarroi, la peur et la perte de soi, chacun se sent plus vulnérable quand les secrets sont dévoilés, et mon seul plaisir aurait été celui de découvrir les secrets de cet inconnu. Même si je ne savais pas vraiment comment. Rien que d'imaginer voir la peur dans ses yeux et voir disparaître la confiance, tout cela me grisait, me donnait une confiance absolue en moi-même, sans peur, sans crainte ni doute. La seule chose à quoi pouvait bien être utile le sourire que j'arborai tout à coup était de faire comprendre à cet inconnu que le jeu venais de commencer. Et qu'il était bien loin de pouvoir gagner. Je gagnerais, comme le reste de ce monde, et je le peignerais d'un trop plein de liberté.

- « Ne croyez-vous pas que c'est la soif de liberté qui nous guide ici. L'exil en est une forme. Ainsi ne sommes-nous pas des âmes errantes, que la cage trop petite du monde étouffe. »


Non seulement le monde mais les personnes qui le peuplaient, tout le monde, tout ce qui pouvait entraver la liberté était une prison de fer impossible à briser. J'étais confiante, j'allais briser les secrets de cet homme, j'allais effacer son sourire, continuel masque d'une fausse joie qui montrais plus une profonde tristesse, un malheur.


- « Arrêtez donc de sourire, tout cela n'est-il pas qu'un masque. »
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptyMer 30 Mar - 22:27

Nouvel éclat de rire jouissif. Cette partie se révélait décidément intéressante !
Pour une fois qu'il ne cachait pas son visage maigre sous le masque d'une hypocrisie délavée tant elle utilisée, il fallait qu'on le provoque.

-Sauf votre respect, très chère, il ne me semble pas que nous ayons gardé les cochons ensemble : ce n'est pas en me parlant de cette manière que vous allez obtenir des réponses. Ce n'est pas davantage que vous allez vous intégrer ici, si toutefois vous désirez rester parmi nous.

Etant donné son comportement et sa facilité à s'orienter – elle n'était de toute façon pas parvenu ici par hasard – il en doutait fortement. Les questions de Siam, posées avec un amusement sincère, se perdaient désespérément dans un néant d'indifférence. De toute évidence, cette jeune demoiselle bien qu'assise, le regardait de haut, comme si elle s'assurait d'un statut supérieur au sien. Elle ne désirait pas nouer une véritable conversation semblait-il, trouvant l'occupation de le taquiner particulièrement alléchante. Etait-il devenu son nouveau jouet ? Si tel était le cas, la partie allait sans doute bientôt cesser si jamais il ne se divertissait pas davantage.

Une lueur de défi brillait dans les yeux de l'inconnu : c'était une des caractéristiques qui intriguaient Siam à son sujet. Il se demanda une nouvelle fois comme Karnevale Avenue avait pu ouvrir les bras à une jeune femme aussi palpitante de colère qu'elle semblait être. Concentrée sur son petit canapé rose, elle semblait réfléchir. A quoi ? A une nouvelle attaque juvénile dont il s'écarterait de la trajectoire pour attaquer à son tour ? Oui, la conquête, c'était bien ce qui semblait la motiver. Bien que Siam demeurait après sa fuite désintéressé par le moindre conflit – chronophage selon lui – il était certain de ne pas être rassasié si jamais il sortait de cette pièce sans avoir percé le secret de la jeune femme. Elle semblait le lui tendre au bout d'une canne à pêche mais le tirer de nouveau vers elle avec sarcasme alors que Siam allait l'attraper.


-Si toutefois je portais un masque, je serais un pittoresque acteur. Je n'ai rien à cacher et tout à dévoiler. Karnevale Avenue me plait et me rend heureux : souhaitez-vous trouver en mon sein un proche malheur dont vous pourrez vous nourrir ? Vous me semblez bien impérieuse. Je ne doute pas que vous fréquentiez Raziel O'Connor.


Quelques conversations proches se brisèrent et leurs interlocuteurs jetèrent un regard noir à Siam qui haussa les épaules sans gêne.
S'il avait simplement fui la guerre, les Karnevaliens fuyaient Raziel jusqu'à son nom. Si toutefois la jeune femme eût été membre de cette détestable famille, elle n'aurait eu aucun pouvoir ici.


-Si mes questions vous ennuient, je m'en excuse. Je ne tiens nullement à vous gêner, mais plutôt à vous connaître. Un nouvel arrivant est source d'attention, surtout quand il se trouve mystérieux comme vous l'êtes.
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptyDim 3 Avr - 12:05

Il arrivait toujours à faire tourner la situation à son avantage, c'était quelque chose de particulièrement agaçant je dois dire. Surtout qu'il le faisait à la perfection, alors que j'essayais de l'arrêter dans son élan de questions auxquelles je n'avais aucune envie de répondre il arrivait à m'en poser des plus indiscrètes encore ou encore deviner sur moi des choses que je m'efforçais à garder secrètes. Il ne m'avait encore rien dit sur lui, enfin presque rien, et il disait ne rien cacher, faut aps me prendre pour plus idiote que je ne suis. J'avais beau être un peu surpassée par l'inconnu qui m'entourait je voyais clair dans son jeu, et malgré ce qu'il disait je me disait bien que quelqu'un qui n'as rien à cacher ne pose pas tant de questions sans y apporter de réponses par lui-même. Rien de plus suspect que ces paroles sans fondements qu'il lançait. Non on ne se moque pas de moi de la sorte, et cette allusion à mon père, enfin à celui qui était censé l'être, croyait-il me déstabiliser en prononçant ce nom interdit. Raté. Au contraire il attisait ma haine et me rendait plus désagréable encore. Enfin j'espérais au moins qu'il n'eut pas découvert quelque chose de suspect en moi. Et puis me comparer à cet homme, grosse erreur. Je n'avais rien à voir avec lui, et même si nous partagions la même ADN, tout du moins une infime partie, nous n'avions rien à voir. Ou alors cet homme connaissait mal l'empereur. J'étais peut-être impérieuse mais je n'avais rien d'un tyran dont la soif de pouvoir n'en égale aucune en ce monde. Je n'avais pas envie de pouvoir, seulement de liberté. Quoi de plus simple à comprendre.

Je ne voulais pas trouver en cet homme un malheur, il me semblait en entrevoir un. A travers ces yeux qui montraient sa confiance j'entrevoyais une sorte de larme de malheur, une petite teinte de tristesse, de mélancolie. Je n'avais jamais été très douée pour comprendre les sentiments d'autrui, mais là c'était plus que clair, ou alors je ne m'appelais plus Judy. Il était arrivé un grand malheur à cet homme, et bien que je ne veuille pas absolument le connaître, il n'était pas obligé de le nier. Enfin depuis le début notre conversation n'avait guère était propice aux confidences, et je pouvais bien comprendre la méfiance de cet homme. Mais pourquoi dire vouloir me connaître si lui ne s'efforçait pas à partager un peu plus de son existence. Je veux bien jouer au jeu du plus fort, mais là j'étais en train de perdre en beauté. A croire que mon manque d'expérience me jouait vraiment des tours. Lui qui croyait surement voir une jeune fille sans beaucoup d'expérience ou un peu simplette se leurrait totalement. C'était peut-être pour cette raison qu'il voyait un peu de mystère en moi. Des secrets oui, c'est certain. Mais quel intérêt y-a-t'il à tout connaître de quelqu'un que l'on vient de rencontrer, aucun. Enfin là la question ne se posait même pas. Je n'acharnais à cacher mon identité que j'aurais pu finalement dévoilé en ce lieu plein de secrets, non, je ne voulais pas être moi-même. Ou bien être celle que j'avais toujours été et qui n'était pas moi. La Judy enfermée, la Judy seule, la Judy triste. Je voulais autre chose de cet endroit, je voulais être celle que l'on m'avait empêchée d'être, vivre, enfin.

C'est pourquoi je m'évertuais à cacher ces faits à cet homme, tout mon identité, je voulais effacer tout cela, repartir. Revivre. Panser mes blessures passées pendant juste quelques instants, pour retrouver mes souffrances. Comme une cendrillon qui s'échappe quelques instants de ces bourreaux, même si j'étais loin d'avoir trouver un prince ici. Je voulais vivre comme tout le monde, je n'avais rien à voir avec cet empereur tyrannique, j'étais juste une jeune fille, même un peu particulière, je restais humaine. Sans plus.


- « Je comprends vos intentions, mais vous ne semblez pas enclin à me confier ne serais-ce qu'une seule chose sur vous, pourquoi vous dirais-je quoi que ce soit de mon coté. Où serait mon intérêt. Et par pitié ne me comparez pas avec cette personne, cela prouve combien vous me méconnaissez. »


Il voulait jouer à ce petit jeu, il allait pouvoir se délecter de quelques confidences, peut-être qu'il arrêterait enfin à me prendre pour ce que je n'étais pas. J'avais beau être parfois cruelle, les gens avait tendance à m'énerver et oui il m'arrivait d'avoir une grande envie de les faire taire, ou faire souffrir. Oui mais malgré tous ces traits j'étais quelques peu normale. La folie m'habitait peut-être dans cette chambre trop petite, trop triste, mais ici le monde m'attendait, m'ouvrait ses bras. La vie était simplement pleine de sens.


- « Je n'ai rien à voir avec ce bourreau d'empereur, et si vous voulez savoir il m'a peut-être fait plus souffrir encore que n'importe quelle personne ici. Je ne suis pas impérieuse je n'aime juste pas m'épancher sur mes malheurs passés. Que vous semblez très bien cacher d'ailleurs. »

Que vas-tu répondre à ça inconnu aux yeux vairons ? Il faut croire que j'ai percer tes secrets, ou as-tu d'autres déclarations en poche pour me remettre à ma place...
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptyDim 3 Avr - 20:10

Le jeune homme soupira. Lassé, agacé sans doute. Cette conversation n'avait donc désormais plus rien d'un jeu et il semblait s'y ennuyer éperdument.

-Je suis désolé pour vous : si vous commencer à chercher des intérêts, ici, vous êtes mal barrée.


Ah ! Qu'il aimait cette pagaille légendaire qui régnait à Karnevale Avenue, cette hiérarchie inexistante. Qu'il jouissait de la banalité affligeante dont étaient désormais affublés les personnages qui, dans Sphera, occupaient un haut rang ! Siam détestait les riches et par dessus tout leur progéniture à laquelle on inculquait les désirs de gloire, de puissance, de domination et dans le cas de la famille O'Connor, la dithyrambe de la dictature. Il avait toujours abhorré cette aristocratie, le dessin précis d'un destin. Le tracé obligatoire d'une vie si facile, que l'on avait juste à suivre. Mais lorsque les géniteurs disparaissaient, lorsque la hiérarchie d'un monde s'écroulait purement et simplement dans un autre, le jeu devenait beaucoup plus intéressant ; ces hypocrites de sang bleu qui pourtant se pavanaient à en vomir, n'attiraient réellement l'attention d'autrui qu'au verdict de leur déchéance.


C'était le cas de Judy O'Connor. Siam haussa les épaules, irrité.


-Mais cessez de vous sentir agressée, vous dis-je ! Si vous ressentez tant le besoin de vous justifier avec une telle véhémence, c'est que vous avez quelque chose à vous reprocher ! Chasser donc vos souvenirs provenant de Sphera. On ne vous jugera pas ici ; c'est une nouvelle vie qui commence. C'est pourquoi mes malheurs, si toutefois j'en ai vécu à Sphéra, n'ont pas leur place dans une conversation avec aucun habitant de Karnevale Avenue.

Un faible sourire se dessina alors sur le visage du Chasseur. Un sourire presque désolé, comme s'il se sentait coupable de ne pouvoir lui offrir quelque satisfaction.

-Je n'aime pas ruminer le passé et je ne souhaite pas connaître le vôtre. Je n'aime pas parler ; je préfère tourner autour du pot.


Un clin d'oeil ponctua le dernier regard qu'il adressa à la demoiselle avant de se tourner vers la sortie. Il poussa le rideau de perles de bois qui le masquait, en cette chaude journée d'une saison inconnue. Le rideau cliqueta, émettant un son semblable à celui des bâtons de pluie que l'on fabriquait à Opale et qu'on vendait dans le Palais du Conseil.
Peut-être qu'en son for intérieur il mourrait d'envie de lui faire du mal, de lui rendre la souffrance que lui avait infligée Raziel. Peut-être qu'il avait eu envie de la laisser dans son coin, à beugler des ordres impérieux afin de demander son chemin. Peut-être l'aurait-il tout simplement ignorée. Mais ça, c'était avant.
La rue contre le trottoir de laquelle se dressait le bâtiment était bondée de couleurs et d'assonances humaines. Siam respira la fraîcheur du monde Karnevalien qu'il aimait tant, respira la fraîcheur d'un exil, d'un éden.


-Assez bavardé, souhaitez-vous visiter la ville, ou vous morfondre en attendant que l'on vienne vous séduire ?


Une créature éclata de rire dans son ventre ; non, il n'avait pas totalement changé.
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptyMer 6 Avr - 13:23

Il fallait croire que la conversation n'irait pas loin avec cet inconnu. En fait je ne le comprenais pas et il ne me comprenait pas, et à quoi bon continuer. Non comme il le disait si bien, ici, cela ne servait à rien. A rien du tout Les secrets, les confidences, les erreurs, tout était effacé. Mais c'était dur pour moi de ne plus être celle que j'avais été. Même si je ne voulais rien avoir à faire avec cette famille j'en faisais malheureusement partie, et je crois bien que ça me collait à la peau et m'énervait plus que jamais. En m'évertuais à me détacher de ma propre famille je ne faisais que m'en rapprocher, c'était très énervant. Voir frustrant. Finalement il valait mieux me taire, même si je mourrais d'envie de répondre à toutes ces affirmations, je devais accepter que je ne régnais pas sur ce monde et qu'y trouver ma place ne signifiait pas me faire craindre ou être servie, simplement être acceptée. D'accord, je n'avais pas besoin de toutes ces choses dont j'avais eu l'habitude, toutes ces richesses, ou ces privilèges que j'avais vus sans pouvoir les atteindre, j'avais toujours vécu sans, mais même sans ils m'avaient infestés de leur luxures, de leur gourmandise et de leur envie, de ses pêchés qui ne m'avaient pourtant jamais appartenu mais qui ne cessait de m'observer de leurs grands yeux, de me narguer comme pour que je m'en imprègne que je devienne celle que personne ne voulait voir, une princesse, plus impérieuse encore que ma mère ou ma sœur. Non je ne voulais pas de ça et j'avoue que si c'était bien les sentiments que je faisais naitre dans le cœur de cet inconnu j'en étais quelque peu déçu voir même vexée. J'avais un sentiment amer dans la bouche, le sentiment d'avoir échoué dans mon but le plus grand. Je n'avais jamais pensé que la liberté était si difficile à vivre, que l'inconnu était trop dur à affronter. Mais j'étais loin de vouloir abandonner, ma vie était encore longue, et je réussirais, dans tout ce que j'avais envie de réussir. Je montrerais au monde que je n'étais pas comme eux, je montrerais au monde que je valais plus, que ma liberté avait le droit d'être acquise.

Il m'invitais à le suivre, visiter la ville, en tirant les rideaux de perle que j'avais traversé une première fois. Je n'allais pas répondre à ses moqueries, je ne me laisserait pas aller à ce que j'avais toujours fait, j'avais toujours répondu à ce genre de remarques, je ne m'étais jamais laissée aller, mais personne ne m'avait jamais réellement tenu tête et la peur était toujours présente dans les yeux de ceux que je côtoyait. Ici tout était différent et peut-être devais-je changer, un peu, juste un peu. Je ne voulais plus être la Judy seule et triste, alors pourquoi ne pas accepter l'invitation de cet inconnu, qui en resterais finalement un, juste un inconnu que j'avais rencontré au détour d'une rue, dans un lieu dans lequel je ne retournerais peut-être jamais. On parlerais de tout et de rien, et surtout de rien si c'était ce qu'il préférait. Même si c'était tout sauf mon genre, même si ça ne me ressemblait pas, alors soit, si c'était la règle ici, j'allais pour la première fois me plier à une obligation.

Je caressa de mes doigts les perles du rideau en observant les rues animées entre elles. Je voyais les gens rire, je voyais tout ce que j'avais toujours voulu, mais je n'arrivais pas à devenir ainsi, je n'arrivais pas à atteindre mon rêve, il restais inaccessible, si proche et si loin en même temps. Je le voyais, en cet instant, je voulais le toucher, je voulais y être et étrangement cet inconnu allait peut-être m'aider à l'atteindre. Aussi idiot que cela puisse paraître, j'avais peur, juste un peu peur, un cri silencieux hurlait dans mon cœur et il me criait de partir, de redevenir celle que j'étais mais j'étais trop déterminée. Finalement ce n'était qu'un petit moment d'hésitation et je séparai les rideaux pour sentir cet air que j'avais senti il y a quelques instants, cet air qui m'avait tant manqué, je respirais à nouveau et un sourire se dessina sur mon visage. Un véritable sourire, que j'avais depuis bien longtemps abandonné. Je n'avais plus envie de souffrance, pas ici, juste une grande soif de liberté, que je n'arrivais plus à faire taire. La vie m'ouvrait ses bras.


- « Allons-y. Je vous suit. »
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptyMer 6 Avr - 21:35

A vrai dire, Siam en fut étonné. Effectivement, il la méconnaissait ; il n'aurait pas cru une seule seconde qu'elle le suivrait, acceptant son invitation. La famille O'Connor savait-elle rabattre sa fierté lorsqu'elle comprenait qu'elle n'avait pas sa place dans la ville de Karnevale Avenue ? Siam n'avait pas cru : il avait espéré. Espéré très fort.
Malgré sa surprise, qu'il ne dissimula pas, il lui adressa un sourire franc, avant de se glisser entre les longs colliers du rideau de perles colorées. Ces dernières cliquetèrent sur son passage, faisant office d'une sonnerie, comme dans une boutique, qui annonçait le départ ou l'arrivée d'un client. Siam avait pris soin de saluer sa précédente compagne : son départ n'était pas définitif. L'intéressée dut s'en douter car elle ne s'en formalisa pas.
La maturité se percevait différemment à Karnevale Avenue.

S'assurant que Judy le suivait comme elle le promettait, elle s'engagea dans la rue bondée mais tranquille ce jour là. La sérénité lézardait les murs comme les rayons du soleil les teintait d'un doré flamboyant. La porte qu'avait passée Judy s'était déjà fondue dans le décor d'un mur, d'une fenêtre, d'une enseigne : on n'aurait su le dire puisqu'on ne la voyait disparaître. Il était incroyable à quel point l'état d'esprit humain pouvait influencer la venue d'une porte. Une porte...quelle idée !
Alors qu'ils déambulaient sans mot dire – ils semblaient tous les deux se passer aisément de la parole, tout à coup – ils passèrent à côté du Midnight Square. L'enseigne, bien qu'éteinte en journée, saillait dans son immensité parmi les autres boutiques qui paraissaient si petites à côté du bâtiment. Ce dernier se dressait sur plusieurs étages, chacun ayant sa propre distraction. Le jour, on aurait pu le prendre pour un simple gratte-ciel gavé de bureaux. La nuit, il s'agissait d'une attraction des plus convoitées par toute la société Karnevalienne. Siam Pain ignorait encore et toujours comment sa patronne, Roxanne D'Essling, arrivait à tout gérer seule ; ça, c'était une femme de caractère !

Siam cessa sa marche avant de se tourner vers Judy et de lui montrer le bâtiment.

-Voici le Midnight, il s'agit d'une boîte de nuit . Comme son nom l'indique, c'est un bâtiment qui n'ouvre que le soir aux environs de huit heures. Les étages qui se dressent dans le ciel contiennent chacun une attraction différente. C'est l'équivalent des Salons de Jeux à Amenthalys...mais la vision de la bienséance n'est pas la même.

Il avait ajouté cela avec un sourire en coin. Cependant, de peur qu'elle ne prenne mal la plaisanterie foireuse, il dirigea la main en direction de la rue que le Midnight semblait présider de sa carcasse imposante.

-Et ceci, c'est le Midnight Square. La rue débouche sur une immense place bordée de restaurants, de bars, de casinos, de maisons closes...toutes sortes de bâtiments dans lesquels les Karnevaliens viennent se faire plaisir de la façon qui leur plait. Même chose que le Midnight, ça n'ouvre pas en journée. On y fait des rencontres très intéressantes !

Alors qu'il lui parlait, il se demandait intérieurement comment elle pouvait aimer une telle attraction mais après tout, il fallait bien lui montrer une facette du patrimoine ! Ah, certes, cela différenciait d'Amenthalys. Se tournant en direction du Sud, il pointa du doigt une immense tour qui surplombait la ville de son sommet bien plus haut que celui du Midnight. D'ailleurs, on ne le voyait pas. La tour s'était implantée ainsi et à partir d'une certaine hauteur, son tronc se voyait dévoré par l'atmosphère. On ignorait si la tour s'était jetée des cieux où si elle bondissait vers eux.

-Tu veux aller la voir ? Elle est si haute que l'on peut contempler tout Sphera !
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptySam 16 Avr - 12:46

L'inconnu sans un mot, seulement un sourire écarta les rideaux de la maison d'hôte pour se diriger dans la rue, et je l'y suivis. Le soleil était toujours aussi éblouissant et il est vrai que je n'y étais que trop peu habituée qu'il m'éblouis. Nous fîmes quelques pas pendant lesquels j'observai en silence les alentours du lieu, je m'y étais rendue il y a peine quelques minutes mais je ne reconnaissais plus rien. Tout avait été si soudain, si nouveau que mon esprit n'avait pas eu le temps d'enregistrer la quantité d'informations que mes yeux lui transmettait. L'inconnu s'arrêta devant une enseigne qui se détachais des autres par sa grandeur mais aussi le mystère qu'elle dégageait. Avant que je n'eut le temps de lire en mon for intérieur les mots qui y était écrits, l'inconnu me présenta le lieu. Une boite de nuit, je ne m'y étais jamais rendue, et je ne pourrais surement pas avant des années, enfin qui sait. Cependant j'en avais entendu parler, on disait que les gens aimaient y faire la fête, s'y amuser, oublier le temps présent, sans complexe. J'avoue que ce lieu m'intrigua bien moins que le cercle d'hôte, déjà parce-qu'il était vide à cette heure et surtout parce-qu'il m'apparaissait quelque peu familier. Les lieux que j'avaient déjà rencontrés au cours des pages de la quantité affolante de livres que j'avaient dévorés, me paraissaient en quelque sorte familiers. Bien que je ne m'y soit jamais rendu, tout me semblait déjà connu. Et même si les rumeurs coulaient sur Karnevale Avenue, je ne savais jamais y dégager le vrai du faux. Il compara cet immense édifice avec les salons de jeux d'Amenthalys, dont j'avais aussi entendu parler, mais dans lesquels je ne m'étais jamais rendue cependant. C'est pourquoi je compris sans me vexer sa remarque qu'il accompagna d'un sourire. Il ne perdait pas une seconde pour glisser une remarque qui pourrait me déplaire. A croire qu'il cherchait aussi à me remettre hors de moi. C'était peine perdue, j'avais abandonné l'idée de m'énerver contre lui et j'essayais de ne pas me sentir agressé par ses paroles. Il ne me restait plus beaucoup de temps ici, alors autant en apprendre le plus possible.

Il me montra une rue perpendiculaire au Midnight, nommée le midnight square et qui regroupait toutes les activités plus ou moins nobles de la nuit. Je jetai un coup d'œil, mais sans m'attarder plus sur cet endroit qui ne me plaisait pas réellement. Toutes ce choses que l'on faisaient entre amis ou même seul, entre amoureux, toutes ces choses que j'aurais pu ou du faire je ne les connaissaient pas et elles me paraissaient futiles comparées à mon réel but. J'avais bien d'autres choses à faire, biens d'autres choses à penser et toutes ces petites choses de la vie ne m'intéressaient pas. Je ne niai pas leur intérêt en soi, mais pour les autres. Je ne m'étais jamais sentie particulièrement incluse dans de nombreuses activités de loisirs, et la fête en faisait partie, et je suis même certaine que j'y serais mal à l'aise. Les bruits, les rires, les inconnus tout ça avait tendance à me faire peur non plutôt à me gêner profondément. J'étais trop habituée à la solitude pour m'habituer facilement à la foule ou au monde, surtout quand celui-ci était trop différent de moi, et trouver des personnes qui me ressemblaient n'était pas chose facile.


- « Je ne suis pas très habituée à ce genre d'endroit, mais je ne doute pas de l'intérêt que tout karnevalien peut y porter. Peut-être un jour serais-je comme cela … »


Je pouvais toujours changer, au contact de cette vie que je n'avais jamais vécue, qui sait on ne nait jamais ce que l'on est, la vie est faites de trop d'obstacles qu'elle ne puisse alors pas nous changer. Je regardai en direction de la main de l'inconnu ce que j'identifiai assez aisément comme une immense tour dont on cherchait et l'origine et le sommet, un immense édifice, comme une tour de Babel qui se fondait dans l'écume des quelques nuages qui recouvraient le ciel. Tout cela était bien étrange mais là cela m'intéressait et j'avais une envie folle de monter au plus haut de cette immense tour pour me fondre dans le ciel infini et contempler ce monde déchu. Je rêvais de ressentir une vraie liberté, en haut de cette immense tour, tout en haut comme un oiseau minuscule qui se pose dans le coin d'un arbre, un oiseau que personne ne voit mais qui voit tout. Je pris la main de cet inconnu, avant même qu'il n'est le temps de me guider vers ce lieu, geste quelque peu inutile mais spontané. Je ne savais absolument par où passer pour atteindre cette tour mais j'étais pressée d'y parvenir, très pressée … Je lui lançai
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MessageSujet: Re: Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ]   Perdue dans un trop plein de liberté - Siam Pain -[TERMINÉ] EmptyLun 25 Avr - 17:09

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