KARNEVALE AVENUE ♫
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
OUVERTURE DE LA VERSION 2 DU FORUM!
Tout se passe donc désormais ici -> http://karnevale-avenue2.forumactif.org !
(Si vous êtes membre d'ici et que vous n'avez pas encore pensé à votre fiche, etc,
ne vous faites pas de soucis, vous pouvez vous inscrire
et on pourra tout arranger après !)
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Dunk Low
64.99 € 129.99 €
Voir le deal

 

 Fake fire in my head • PV Alyssa

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Czeslaw A. Holystone
Czeslaw A. Holystone
❧ Le monde des sciences infinies...

♦ Inscription le : 21/04/2010
♦ Mes messages : 699
♦ Etoiles ★ : 303
♠ Humeur : ...8D
♠ Emploi(s) : Vendeur d'électroménager.
♠ Nationalité : Alzen
♠ Karnevale : Czeslaw ? Et bien... Il passe à travers les murs... À travers n'importe quelle matière en fait... Très pratique, n'est-ce pas ? Le problème, c'est que, vivant à Alzen, son pire cauchemar est de passer à travers le plancher de la ville et de faire un jolis tartare à la surface de Sphéra. Bon appétit.
♠ Sexualité & Statut : Pansexuel et... Possédé ?
♠ Mon rêve : Déposer le brevet d'un super-aspirateur et empocher des millions.
♪ Fiche : Les grenouilles règnent sur le monde.
♪ RP(s) en cours : Alzen ~ Owen
♪ Relationships : Here

Fake fire in my head • PV Alyssa Vide
MessageSujet: Fake fire in my head • PV Alyssa   Fake fire in my head • PV Alyssa EmptyVen 28 Oct - 18:12

    Un bien sympathique petit matin que ce matin-là. On ne pouvait plus calme, plus banal, plus matinal que ce matin-là. Tu ne pensais pas à un instant à la politique. Pourquoi l’aurais-tu fait ? Après tout, toi, mon pauvre petit Czeslaw, tu ignorais bien ce qui allait te tomber dessus d’ici deux petites semaines, tu ne pouvais imaginer, même dans tes cauchemars les plus ignobles, que tu allais être victime d’un injuste rapt dans un aéroport en compagnie d’une algue ayant visiblement quelques éléments de son génome en commun avec un être humain. Ainsi qu’avec un cocktail des pires alcools de la sphère, mais ça, ça se sentait rien qu’à son haleine.
    Cessons ici nos digressions prémonitoires puisqu’en ce moment, jeune Czeslaw, tu jouais du tournevis, paresseusement assis sur une chaise derrière la caisse. Ce matin était un matin bien ennuyeux. Un matin vaguement pluvieux, vaguement déprimant, et surtout, tu n’avais en ta boutique ni clients ni occupation. Typique d’un jour en pleine semaine, mais d’habitude, tu t’arrangeais au moins pour avoir un ou deux aspirateurs à réparer, quelques vis à changer, une surchauffe à inspecter.
    Mais aujourd’hui, non. Sans doute ton instinct trop pointilleux t’avait-il interdit de prendre du retard sur tes affaires, brave petit, tu ne t’étais point laissé tenter par les démons de la paresse, tu n’avais point procrastiné, ne traînant pas le nom de ton échoppe dans la boue pour avoir laissé traîner une commande. Mais il en résultait que, ce matin, tu te faisais, si je peux me permettre mon cher Czeslaw, royalement chier. Oui, c’était le bon terme, quoi que tu fus trop sage pour l’employer.

    Alors, quoi ? En attendant, tu jouais du tournevis, examinant attentivement un petit boîtier de plastique blanc que tu démontais pièce par pièce. Un détecteur de fumée, trouvé dans la quincaillerie du coin pour une somme plus que modique. Un gadget plutôt minable, vendu de manière à être dans la loi sans crever sa bourse.
    En effet, une nouvelle réglementation, pour prévenir les incendies domestiques, avait rendu les détecteurs obligatoires dans tous les commerces, et en avait conseillé l’installation dans les foyers. Or, la plupart de ces petits boîtiers coûtaient un bras. Le prix de « L’excellence, de la garantie d’une parfaite sécurité » pouvait-on lire en lettres colorées sur les emballages de ces petits bijoux.
    Cela t’apparaissait comme un défi personnel, tes pauvres finances ne pouvaient investir dans quelques trois petits boîtiers blancs. Ou plutôt, si. Tu pouvais acheter ces petites merveilles. Mais tu étais radin. Nuance.
    Ainsi, tu avais choisis l’alarme que tous les magazines type « Que dois-je Choisir ? » déconseillaient, la moins chère, celle qui provoquait les incendies plutôt que de les éviter. Tu allais l’ouvrir, repêcher à l’intérieur quelques éléments, de manière à les réutiliser pour construire de te petites mains un détecteur fonctionnel, performant et bon marché.

    Tu te félicitais déjà de ton succès, pensais même que tu pourrais peut-être commercialiser ton boîtier, en faire une exclusivité de ta modeste échoppe… Mais, un tremblement de la main plus tard, voilà que tu effleurais un circuit imprimé. L’enfer se déchaîna alors dans la petite boutique jusqu’alors si calme. Bougre d’imbécile, voilà que tu venais de déclencher la mise en route de l’alarme, et il fallait bien avouer que pour une production bon marché, elle avait du coffre. Voilà qu’hurlait une sonnerie à trois tons, tu plaquais tes mains sur tes pauvres oreilles surprises par une agitation phonique si soudaine.
    Oh ? Et voilà que, comble du malheur, la porte vitrée s’ouvrait, son carillon vit sa mélodie masquée par le vacarme de l’alarme beuglante. Ha, tu venais sans doute de perdre une cliente Czeslaw, mais tu devrais ouvrir les yeux, l’être humain arrive, techniquement à se boucher les oreilles tout en regardant autour de lui. Même si, vu ton chapeau, tu tenais plus de la grenouille que de l’humain de base. Ouvre les yeux Czeslaw, et tu verra que tu connais cette demoiselle.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité


Fake fire in my head • PV Alyssa Vide
MessageSujet: Re: Fake fire in my head • PV Alyssa   Fake fire in my head • PV Alyssa EmptySam 29 Oct - 17:06

Cela faisait quelques semaines qu'Alyssa avait emménagé et, il fallait bien l'avouer, la jeune fille n'était pas une maniaque de la propreté. Elle avait bien tenté de repousser l'échéance, mais elle ne pouvait faire semblant d'ignorer la vérité plus longtemps : la poussière s'accumulait. Même Nono, son robot écureiloïde, imitait des éternuements pour signifier que le taux de poussière de l'appartement était des plus élevés. C'est à ce moment-là qu'Alyssa réalisa que, malgré toutes les fonctions dont il était pourvu, Nono ne passait pas l'aspirateur.
Elle alla aussitôt chercher sa trousse à outils - principalement des tournevis de formes et de tailles diverses et variées - et son aspirateur dans l'idée de l'incorporer à Nono.
Et puis elle réalisa. Depuis qu'elle avait emménagé, Alyssa n'avait pas acheté d'aspirateur. Elle tourna la tête en direction d'une des immenses vitre de son petit salon.'architecte, qui n'avait visiblement pas de vie privée, avait jugé bon de pourvoir le salon d'un mur opaque, donnant sur les autres pièces, et de trois murs de verre. Oh, la vue était magnifique : d'un côté, on pouvait admirer la forêt, des kilomètres en contrebas. De l'autre, des aéronefs qui volaient en tous sens, grouillants comme des fourmis. L'appartement avait aussi un balcon où Alyssa garait sa moto.

En regardant dehors, donc, Alyssa vit de gros noirs d'un gris sombre, et fixant une façade sombre, elle put voir de fines gouttes de pluies se frayer un chemin parmi les grattes-ciels pour atteindre leur sésame, leur Saint Graal qu'était le sol.
Alyssa bailla bruyamment, sans mettre la main devant sa bouche, imaginant avec un rictus mental l'air outré des passants qui volaient à sa hauteur. Murs de vitres ou pas, Alyssa était chez elle, et s'y comportait en porc si elle le voulait.
Elle laissa échapper un bâillement, donc, et profita de sa bouche déjà ouverte pour lâcher un vague "Bah, j'irai demain..." ennuyé.
Le contact froid de petites pattes métalliques contre sa peau lui firent tourner la tête, et elle vit Nono qui grimpait sur son bras. Les plaques de son dos coulissèrent, dévoilant un projecteur. Le programme météo s'afficha en hologramme au-dessus de lui : les jours suivants seraient encore plus pluvieux, et on annonçait même une petite tempête le surlendemain. Nono mima un nouvel éternuement, puis cessa d'afficher la météo au profit d'un annuaire, signalant toutes les boutiques d'aspirateurs ou d'électroménager du quartier.

« Bon, bon, ça va, j'ai compris ! » rouspéta Alyssa, faussement fâchée.

Son robot savait se faire comprendre. Il s'accrocha à son avant-bras, et elle le porta devant elle, comme on le fait pour consulter sa montre. Elle s'était presque décidée pour un magasin qui semblait proposer un large choix de modèle et n'était pas trop loin, lorsqu'une combinaison de mots attira son attention. Un mot. Un nom, plus précisément. Holystone. Elle connaissait ce nom. Oui, elle connaissait ce nom. Et si elle le connaissait, c'est parce qu'il était porté par Czeslaw Holystone, un garçon qui avait été dans la classe d'Alyssa au début du collège, peut avant son départ à Amenthalys. Ils n'avaient jamais été de grands et inséparables amis (Alyssa avait toujours été très séparable), mais ils s'entendaient bien.
Maintenant que l'annuaire le lui disait, Alyssa se souvint que le père de Czesclaw tenait une boutique d’électroménager. La connexion se fit dans son esprit : cette boutique était sûrement celle du père de Czesclaw.
L'humain n'est pas un être aussi indépendant qu'il le prétend. Il cherche toujours à tout comprendre, à lier les choses entre elles. Il tente de se rattacher à ce qu'il connaît et ses choix son rarement objectifs. Aussi parut-il évident à Alyssa que c'est à Holystone électroménager qu'elle devait se rendre.


Cette espèce de conviction fut ébranlée quand Alyssa failli finir sourde, assaillie par la sonnerie tonitruante d'une alarme. Avant même qu'elle ne s'en rende compte, ses mains étaient déjà vissées à ses oreilles, ce qui n’atténuait que peu le son, mais permettrait peut-être à Alyssa l'économie d'un appareil auditif. Elle songeait à repartir, à faire un choix plus objectif et à aller dans le premier magasin qu'elle avait repéré sur l'annuaire, lorsqu'une gigantesque tête verte apparut dans son champ de vision - et y prit une place considérable. Sous la tête de grenouilles,il y avait une autre, plus petite. Minuscule, en fait. Non, à mieux y regarder, la tête avait une taille humaine, elle paraissait simplement minuscule quand on la comparait à l'immense coiffe de grenouille qui l'ornait.
Alyssa avait oublié que six ans avaient passé et s'attendait naturellement à trouver le père de Czeslaw derrière le comptoir (même si, n'ayant jamais vu l'homme, elle aurait pris n'importe qui ne portant pas une chapeau en forme de tête de grenouille pour le père de Czeslaw). Mais il lui semblait assez logique, en fin de compte, que ce soit son fils (le fils du père de Czeslaw étant Czeslaw lui-même) qui ait repris la boutique.
Alyssa se rendit compte qu'elle ne savait pas comment réagir. S'approcher du comptoir en hurlant "Czeslaw, quelle joie de te revoir !", les mains toujours plaquées sur les oreilles, en faisant comme si de rien n'était ? Elle resta plantée là un instant, ne sachant que faire. Et si Czeslaw ne la reconnaissait pas ? Tout le monde n'avait pas sa mémoire... Elle aperçut finalement, sur le comptoir, la cause des malheurs du jeune homme : un petit boitier blanc, menaçé par un tournevis qui semblait sortir de l'oreille de l'homme grenouille, mais qui était en fait simplement dans sa main, elle-même plaquée sur son oreille.
Alyssa, sans trop savoir pourquoi, opta pour la solution "Je m'approche du comptoir d'un pas décidé, je t'arrache le tournevis des mains et je mets fin au massacre". Elle s'approcha du comptoir d'un pas décidé, lui arracha le tournevis des mains, accompagnant le geste d'un petit "Laisse-moi faire !" et bidouilla l'intérieur du boitier, analysant rapidement sa composition avec ses yeux de mécanicienne, et mit fin au massacre. Entre temps, elle avait dû retirer les mains de ses oreilles, et le silence qui suivit lui en parut encore plus délicieux. Mais elle avait agi un peu rapidement, sans trop réfléchir à ce qu'elle faisait, et espérait ne pas avoir mis l'alarme hors d'état de marche.
Préférant ne pas y penser, elle se retint de rire devant l'étrangeté de la situation et lança à son ancien camarade :

« Salut Czeslaw, c'est moi, Alyssa Heartroad, tu te souviens de moi ? »
Revenir en haut Aller en bas
Czeslaw A. Holystone
Czeslaw A. Holystone
❧ Le monde des sciences infinies...

♦ Inscription le : 21/04/2010
♦ Mes messages : 699
♦ Etoiles ★ : 303
♠ Humeur : ...8D
♠ Emploi(s) : Vendeur d'électroménager.
♠ Nationalité : Alzen
♠ Karnevale : Czeslaw ? Et bien... Il passe à travers les murs... À travers n'importe quelle matière en fait... Très pratique, n'est-ce pas ? Le problème, c'est que, vivant à Alzen, son pire cauchemar est de passer à travers le plancher de la ville et de faire un jolis tartare à la surface de Sphéra. Bon appétit.
♠ Sexualité & Statut : Pansexuel et... Possédé ?
♠ Mon rêve : Déposer le brevet d'un super-aspirateur et empocher des millions.
♪ Fiche : Les grenouilles règnent sur le monde.
♪ RP(s) en cours : Alzen ~ Owen
♪ Relationships : Here

Fake fire in my head • PV Alyssa Vide
MessageSujet: Re: Fake fire in my head • PV Alyssa   Fake fire in my head • PV Alyssa EmptyMar 1 Nov - 17:21

    Ô joie, ô bonheur, ô soulagement de voir que tes tympans survivront, que l’ignoble hurlement, ce bruit qui ressemblait au cri de rut d’un troupeau de phacochères sous stéroïdes, avait cessé. Ta visiteuse au visage encore inconnu, puisque tu n’avais toujours pas ouvert les yeux, avait eu la délicatesse de couper ce déchaînement d’ondes sonores. Alléluia.
    Tes fines paupières tressautent, amorcent un semblant de mouvement, voilà que la vue t’es rendue, ou presque, quelques secondes de mise au point et ton monde n’est plus fait de tâches floues. Enfin, tu ôtes tes mains de tes oreilles, parvenant ainsi à saisir, au milieu de quelques acouphènes, la fin de la phrase de la future cliente. « …ssa Heartroad, tu te souviens de moi ? »
    Mise en marche des circuits cérébraux, allez Czeslaw, sors de ta bulle, fait fonctionner ta petite mémoire, ton intellect malmené par les décibels et les frayeurs nocturnes. La demoiselle te demande si tu te souviens d’elle, ce qui signifie que tu l’a déjà connue, à moins qu’elle ne se trompe de personne, mais le « Czeslaw » au début de sa phrase devrait ôter tout doute, même si tu ne l’a pas entendu. Continuons, si tu la connais, tu devrais te souvenir d’elle, d’une manière ou d’une autre. Voilà que tu la dévisages, un peu perdu dans les événements. Oh, mais voyons, ce n’est pas digne d’un bon commerçant que de regarder ainsi ses clients sans un mot. Tu ne la reconnais pas, ou pas encore, mais tu fais tout comme, histoire de gagner du temps. Un sourire purement commercial mais remarquablement exécuté fend ton visage.

      « -Oui, bien sûr. Ça va ? Qu’est-ce que tu deviens ? »


    Tu t’affairais sans en avoir l’air au rangement des stylos déjà classés par couleur et par réserve d’encre à côté de la caisse, histoire de te donner une contenance. Qui était cette fille déjà ? Oh, tu ne pouvais pas lui répondre « non, désolé, mais qui êtes-vous ? », elle paraissait bien sûre d’elle et tu venais de lui demander de ses nouvelles… Voyons voir, Heartroad, Heartroad… Cela te disait vaguement quelque chose… Mais cela remontait à fort fort loin dirons-nous, en général, tu n’oubliais pas les rencontres récentes…
    Oh, ton esprit naviguait dans les profondeurs de ta mémoire, il te semblait entendre une familière voix déclamant régulièrement une suite de noms, un « …Guallius, Harvent, Heartroad, Holystone, Horitence…. » oh, oui, sans doute était-ce de là que tu connaissais la demoiselle… De là, un éclair de génie, cette voix qui sonnait si nostalgiquement était celle de Monsieur Toncanoux, professeur de maths de son état, que tu avais eu en cour pendant trois ans. Première conclusion donc : Cette "…ssa Heartroad" avait été en classe avec toi au moins entre tes onze et treize ans, ce qui réduisait considérablement ton champ de recherche.
    Hélas, ta mémoire des visages n’étaient pas connues pour son efficacité, atrophiée au profit de ton énorme répertoire mental de modèles d’aspirateurs avec leurs caractéristiques complètes. Monomaniaque va.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité


Fake fire in my head • PV Alyssa Vide
MessageSujet: Re: Fake fire in my head • PV Alyssa   Fake fire in my head • PV Alyssa EmptyMer 2 Nov - 23:14

Personne, ou presque, n'échappait à l'excellente mémoire d'Alyssa. Elle aurait pu reconnaître son voisin dans l'avion qui l'avait transportée à Amenthalys, il y a de cela six ans, si elle avait été amenée à le croiser. Mais l'homme n'aurait sans doute pas reconnu Alyssa. La jeune fille avait du mal à imaginer les limites de la mémoire d'autrui, mais elle était habituée à ne pas être reconnue. Elle pouvait lire sur un visage la réponse à la question qu'elle venait de poser.
Pourtant, le visage de Czeslaw était indéchiffrable. Il souriait et avait répondu affirmativement à sa question, mais on pouvait lire dans son regard vague que son esprit était ailleurs. Cherchait-il à se rappeler qui elle était, ou bien était-il préoccupé par autre chose ? Il aurait fallu à Alyssa qu'elle puisse comparer son air absent avec son visage habituel, mais avant qu'elle ne lui pose la question, elle l'avait vu les doigts dans les oreilles et les yeux fermés, ce qui n'était sans doute pas son état naturel.
Bah, peu importe. Il lui avait dit qu'il l'avait reconnue, après tout. Alyssa se comporterait donc comme si elle en avait la certitude. Elle répondit à sa question. À l'une de ses questions, en fait, puisqu'il en avait posé deux :

« Oh, je suis rentrée d'Amenthalys il y a quelques semaines, je me suis trouvé un appartement et j'ai repris le garage de mon père. Ça fait du bien d'être de retour à la technologie ! »

Tout en disant cela, elle sautillait d'un modèle d'aspirateur à l'autre, comme pour appuyer ses propos ; à Amenthalys, on passait le balais, ce qui était nettement moins pratique. Alyssa s'aperçut également que les aspirateurs avaient beaucoup changé en six ans. Alzen était décidément une ville qui ne tenait pas en place ; absentez-vous quelques instants, et tout aura changé !
Alyssa réalisa que la politesse, ce truc qui ne lui avait jamais vraiment plu, exigeait qu'elle retourne la question à son interlocuteur. Elle le faisait rarement, prêtant peu d'intérêt à la vie des autres, mais décida que depuis six ans, Czeslaw devait bien avoir quelque chose d'intéressant à raconter.

« Et toi, quoi de neuf ? s'enquit-elle. Tu travailles ici pour rendre service ou tu as hérité de la boutique de ton père ? »

Alyssa espérait tout de même qu'il ne s'embarquerait pas dans un monologue trop passionné. Elle était venue pour acheter un aspirateur à implanter à Nono, pas pour écouter les histoires de famille d'une grenouille !
Revenir en haut Aller en bas
Czeslaw A. Holystone
Czeslaw A. Holystone
❧ Le monde des sciences infinies...

♦ Inscription le : 21/04/2010
♦ Mes messages : 699
♦ Etoiles ★ : 303
♠ Humeur : ...8D
♠ Emploi(s) : Vendeur d'électroménager.
♠ Nationalité : Alzen
♠ Karnevale : Czeslaw ? Et bien... Il passe à travers les murs... À travers n'importe quelle matière en fait... Très pratique, n'est-ce pas ? Le problème, c'est que, vivant à Alzen, son pire cauchemar est de passer à travers le plancher de la ville et de faire un jolis tartare à la surface de Sphéra. Bon appétit.
♠ Sexualité & Statut : Pansexuel et... Possédé ?
♠ Mon rêve : Déposer le brevet d'un super-aspirateur et empocher des millions.
♪ Fiche : Les grenouilles règnent sur le monde.
♪ RP(s) en cours : Alzen ~ Owen
♪ Relationships : Here

Fake fire in my head • PV Alyssa Vide
MessageSujet: Re: Fake fire in my head • PV Alyssa   Fake fire in my head • PV Alyssa EmptyVen 11 Nov - 15:10

    Tout en examinant le boîtier de plastique blanc qui semblait bel et bien avoir rendu son dernier souffle, tu écoutais d’une oreille attentive les propos de la demoiselle. Après tout, la communication étais l’une des bases du commerce et tu l’avais bien compris, ce malgré ta neurasthénie quasi-permanente.
    Un air sympathique toujours vissé à la figure, tu tentais d’analyser les paroles de cette demoiselle que tu avais précédemment définie comme une ancienne camarade de classe. Nouvelles informations à ajouter à ta base de données : La demoiselle revenait de la ville des arts, où elle s’était languie de la technologie et son père possédait un garage.
    Ainsi, tu pouvais donc conclure qu’elle avait passé suffisamment de temps à Amenthalys pour regretter la technologie, elle devait donc y avoir passé plus de quelques semaines, sûrement quelques années, quoique les plus valeureux alzenniens pouvaient se sentir mal loin de leurs écrans à partir de trois jour de sevrage, mais elle n’avait pas l’air d’en être à ce point, ou elle aurait déjà regardé trois fois sur son téléphone si elle n’avait pas reçut de nouveaux mails.
    Deuxième information : le garage du papa. Ce garage, puisqu’il avait été repris, devait être le lieu de travail de la demoiselle et non pas une simple pièce où ranger un véhicule. Et, ce garage, s’il était un lieu de travail à Alzen, ne pouvait s’occuper que d’un type de véhicules : Des aéronefs.

    Tu frissonnais légèrement en pensant à ces engins, toi, l’étrange alzennien empli de terreur à l’idée de quitter le sol. Tu détestais les aéronefs, et cette phobie te venait de ton vertige, une peur issue d’un regrettable accident de vol. Un accident dû à ton haïssable karnevale. Imperceptiblement, tu te crispais, serrant entre tes doigts ton pauvre tournevis, soulagé qu’il ne traverse pas ton enveloppe corporelle. Tu craignais toujours que le simple fait de penser à ton étrange pouvoir puisse le déclencher, tant et si bien que tu le chassait perpétuellement de ton esprit. Mais c’était un effort vain, hélas. C’était comme dire à quelqu’un de ne surtout pas imaginer un chameau bleu qui crache des bulles.

    Tes petites réflexions le regard dans le vague te firent presque oublier ce que l’on te demandais. Des nouvelles. Quelques secondes de silence, presque gêné, s’était glissées dans la conversations.
    Reprend toi Czeslaw, tu es dans ta boutique et, camarade de classe ou non, cette demoiselle avait sans doute besoin d’un appareil ménager, camarade ou non, elle était entrée ici par la porte des clients. Tu reposais tournevis et alarme incendie sur le comptoir avant de raviver ton commercial sourire qui s’était légèrement affadi tandis que tu pensais à ta triste destinée de vendeur d’électroménager qui risque fort de traverser Alzen et de s’écraser sur forêt d’Orphée. C’est bête quand on est acrophobe.

      « - Alzen me manque chaque fois que je m’en éloigne… Tu répares des aéronefs, c’est ça ? »


    Regarde toi Czeslaw, tu t’efforces de garder ton sourire alors que le simple mot « aéronef » t’hérisse le poil. Vite, vite, tu tentes de dévier le sujet, tu ne connais que trop ces alzenniens fiers de leur technologie qui se sentent obligés de t’expliquer le principe du starter inversé à biocarburant triformé quand, bien que tu connaisse parfaitement les théories mécaniques de ces engins, tu refuse de quitter ton sol de métal. Les pires adorateurs de ces cercueils volants étaient ces gens qui, après vous avoir déclamé leur amour du vol tentaient à tout prix de te guérir de ta phobie en t’emmenant faire un tour.
    Ainsi, tu espérais ne pas avoir lancée la demoiselle sur un sujet pouvant de porter préjudice et t’empressais de répondre à sa question, tout en ramenant la conversation vers ce que tu connaissais le mieux et adulait le plus : les appareils d’électroménager.

      « - Amenthalys est une jolie ville pour passer des vacances, je n’y vivrais pas… Quand à Opale… Non, trop chaud, trop poussiéreux, trop sous-développé technologiquement. Je travaille ici depuis quelques années maintenant, c’est très enrichissant ! »


    Il était en général difficile à admettre, pour une personne lambda, que de vendre des aspirateurs puisse être « enrichissant » comme tu le soutenais. Les scientifiques, et autres mécaniciens ne voyaient, le plus souvent, en toi qu’un bricoleur du dimanche, incapable de te hisser à leur niveau de connaissances et s’occupant donc de ce genre de basses tâches. Réparer des fers à repasser, quel déshonneur pour un homme de science.
    Tu voyais la demoiselle dont le souvenir t’échappait encore, quoique les caractéristiques que tu aies recueillies titillent vaguement ta mémoire, regarder les aspirateurs avec attention et décidais donc de l’amener sur ces chasse-poussière.

      « -Tu es venue pour un aspirateur ? S’il y a besoin d’un conseil, je suis là. Quel est ton budget ? Les modèles les plus récents sont sur ta droite, les autres sont à un meilleur prix, mais leurs capacités sont plus réduites… »


    Doucement, doucement, bien que tu sois toujours fort emballé par tes produits, laisses donc la demoiselle se faire un avis toute seule.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité


Fake fire in my head • PV Alyssa Vide
MessageSujet: Re: Fake fire in my head • PV Alyssa   Fake fire in my head • PV Alyssa EmptySam 12 Nov - 14:47

Alyssa, tout en écoutant patiemment le jeune homme, voletait d'aspirateur en aspirateur. Elle est cherchait un suffisamment petit pour être implanté à Nono, mais il fallait aussi qu'il soit performant et de bonne qualité. Si c'était pour se retrouver avec un mini aspirateur à clavier, non merci ! Un léger bruit d'applaudissements détourna son attention : la pluie s'était intensifiée et martelait désormais les carreaux de ses petits poings aquatiques avec une intensité redoutable. Raison de plus pour s'attarder dans la boutique... Conduire sous la pluie était une véritable plaie.
La jeune fille reporta son attention sur les différents modèles d'aspirateurs qui se présentaient à elle. Lorsque Czeslaw avança qu'Amenthalys devait être une ville agréable, elle eut l'envie, un bref instant, de se jeter sur lui et de lui faire avaler son tournevis. Elle avait besoin de lui pour débusquer l'aspirateur de ses rêves, les plaquettes qui détaillaient les caractéristiques techniques des divers engins ne lui étant d'aucun secours.
Enfin, Czeslaw sembla se rappeler où il était et embraya la discussion sur les aspirateurs. Pas trop tôt. Alyssa apprit ainsi que, depuis tout à l'heure, elle ne s'était intéressée qu'à des modèles un peu dépassés. Elle fit donc demi-tour et se pencha sur ce qui était à la pointe de la technologie actuelle. Le budget n'était pas un problème pour elle. Elle décida, puisqu'il était passé en mode vendeur, de demander conseil à Czeslaw.
L'Alzenienne sortit Nono de sa poche. Le robot était entré en mode veille et s'était roulé en boule, mais il se réveilla au contact de la main d'Alyssa. Le petit écureuil simula un bâillement et s'étira, même s'il n'en avait pas besoin. Le mot "NONO" clignota quelques instants sur son front.

« Voici Nono, le présenta Alyssa. J'aimerais lui greffer un aspirateur, est-ce que tu as un modèle qui soit assez petit et dont les circuits s'adaptent facilement à ceux d'un robot ? Pour le sac, son ventre a la place de contenir un sac vide, il pourra s'ouvrir et laisser sortir le sac en basculant en mode aspirateur... Et pour tout ce qui est bidouillage, je pense pouvoir m'en charger. Enfin, je ne sais pas comment est composé un aspirateur, mais ça ne doit pas être bien différent d'un robot... »

Tout en parlant, elle observait d'un oeil amusé le petit robot qui, après être descendu le long de la jambe de sa propriétaire comme un vrai écureuil serait descendu d'un arbre, trottinait et reniflait un peu partout dans le magasin.

« Est-ce qu'il n'est pas adorable ? »
Revenir en haut Aller en bas
Kiukirilya Whitehill
Kiukirilya Whitehill
❧ Le monde des sciences infinies...

♦ Inscription le : 29/04/2010
♦ Mes messages : 424
♦ Etoiles ★ : 311
♠ Humeur : Neutre
♠ Emploi(s) : Travail à mi-temps chez Holystone électroménager
♠ Nationalité : Amenthalysien
♠ Karnevale : Contrôle du papier
♠ Sexualité & Statut : Hétérosexuelle & célibataire
♠ Mon rêve : faire quelque chose de bien...
♪ Fiche : I hate book
♪ Relationships : Kiu's link

Fake fire in my head • PV Alyssa Vide
MessageSujet: Re: Fake fire in my head • PV Alyssa   Fake fire in my head • PV Alyssa EmptyLun 21 Nov - 0:06

    C'était une matinée pluvieuse. Une matinée paisible comme tant d'autres, et pourtant qui allait bientôt faire partie des dernières de Kiukiu. Personne ne se doutait des évènements tragiques qui allaient se produire dans quelques semaines, surement pas la jeune albinos. La politique était loin d'être sa passion. Elle préférait de loin passer ses journées à étudier, démonter et comprendre, les différentes machines qu'elle réussissait à récupérer et qui encombrait son petit appartement comme s'était le cas là. Entre deux tours de tournevis, Kiukiu leva la tête pour regarder l'heure et lâcha précipitamment son tournevis. Elle n'avait pas vu le temps passer et allait être en retard... elle allait devoir courir, puisqu'emprunter les transports n'étaient pas une option envisageable pour elle. Elle se leva, s'attacha les cheveux histoire de ressembler à quelque chose, pris son sac et sortie rapidement, laissant en plan son chat qui miaulait famine entre le bordel innommable de la pièce.
    Une fois dans la rue, elle marcha à vive allure, elle n'était pas vraiment en retard, courir comme une dingue était inutile, elle ne travaillait que l'après-midi aujourd'hui. Cependant ayant promis d'arranger les détecteurs de fumée pour Czeslaw, elle préférait arriver plus tôt pour le faire. Il est vrai que cela pouvait paraître étrange de venir au travail plus tôt juste pour cela, mais Kiukiu appréciait énormément de travailler avec Czeslaw. Elle ne s'était jamais aussi bien entendu avec l'un de ses patrons. C'était peut-être parce qu'il était le meilleur ami de Lawena et qu'obligatoirement, Kiukiu ne pouvait que l'apprécier. Son travail n'était pas si facile tous les jours, le père de Czeslaw étant vraiment... une personne particulière, mais Kiu s'y était habituée. Elle aimait bien vendre des aspirateurs finalement. Par ailleurs, elle adorait aider Czeslaw dans sa quête du super-aspirateur.

    Enfin arrivée devant la boutique, Kiukiu entra et fit résonner la petite mélodie du carillon. Il y avait du monde dans la boutique. En l'occurrence, son Patron et une cliente. Kiukiu allait psalmodier la formule de bienvenue habituelle qu'on apprenait dans les métiers du commerce, mais une petite chose métallique la rendit muette. Un robot, il y avait un robot dans la boutique. Les yeux de Kiukiu se mirent à pétiller d'émerveillement. Elle observa la machine avec grand intérêt oubliant complètement qu'elle se trouvait dans le magasin d'aspirateur. Elle ne savait pas encore qui en était le créateur, mais elle reconnu immédiatement un travail de professionnel. Elle adorait et du lutter pour détourner son regard et reporter son attention à son Patron et à la femme aux cheveux noirs. Kiukiu se demanda si cette personne était la créatrice du robot. Elle était jeune quand même.

      « Désolée, ce robot a un peu trop attiré mon attention. Bienvenue Chez Holystone Electroménager, elle marqua une pause, s'inclinant légèrement, avant de reprendre, je suis juste venue en avance pour voir ce que je pouvais faire avec le détecteur dont vous aviez parlé l'autre jour Patron. Ne faites pas attention à moi. Je vais juste bricoler. »


    Et sur ce elle disparut à l'arrière du magasin. Czeslaw avait l'air de très bien s'en sortir avec la jeune femme et elle ignorait ce que cette dernière cherchait de toute façon. Ils n'avaient pas besoin d'être quinze pour choisir l'aspirateur parfait pour que cette femme ait un appartement impeccable avec. Ils avaient l'air de se connaître en plus, elle n'allait pas les déranger. Quelque minutes plus tard elle était de nouveau dans la pièce vêtu du tablier du magasin. Elle trouva le robot à ses pieds et ne pu s'empêcher de l'observer minutieusement.

      « J'aime beaucoup ce robot. »


    C'était très convainquant... Surtout avec ce manque d'émotion flagrant qu'elle avait mis dans sa phrase et qui lui était propre. Pourtant elle adorait cette machine, mais de doute façon c'était plus une remarque faites à elle-même qu'un compliment pour la jeune femme. Elle s'assit là ou Czeslaw était peu avant qu'Alyssa n'entre dans la boutique et regarda alors le détecteur. Ah Czeslaw y avait touché... Elle posa son regard sur lui, mais ne dis rien. Elle attendait que la femme au robot ait trouvé son bonheur, elle ne voulait pas interrompre les affaires de Czeslaw.


Revenir en haut Aller en bas
Czeslaw A. Holystone
Czeslaw A. Holystone
❧ Le monde des sciences infinies...

♦ Inscription le : 21/04/2010
♦ Mes messages : 699
♦ Etoiles ★ : 303
♠ Humeur : ...8D
♠ Emploi(s) : Vendeur d'électroménager.
♠ Nationalité : Alzen
♠ Karnevale : Czeslaw ? Et bien... Il passe à travers les murs... À travers n'importe quelle matière en fait... Très pratique, n'est-ce pas ? Le problème, c'est que, vivant à Alzen, son pire cauchemar est de passer à travers le plancher de la ville et de faire un jolis tartare à la surface de Sphéra. Bon appétit.
♠ Sexualité & Statut : Pansexuel et... Possédé ?
♠ Mon rêve : Déposer le brevet d'un super-aspirateur et empocher des millions.
♪ Fiche : Les grenouilles règnent sur le monde.
♪ RP(s) en cours : Alzen ~ Owen
♪ Relationships : Here

Fake fire in my head • PV Alyssa Vide
MessageSujet: Re: Fake fire in my head • PV Alyssa   Fake fire in my head • PV Alyssa EmptyVen 2 Déc - 14:34

    Il était vrai que les frontières entre les prodigieux « robots » et les simples « appareils électroménagers » avaient tendance à s’estomper ces dernières années. Alzen était une ville en perpétuel changement, toujours une innovation, toujours un progrès, une nouvelle idée, un concept sortit tout droit du cerveau de quelques jeunes prodiges. La fine fleur de la science sphèrienne, un science dont tu était un pâme représentant. Tes propres recherches, menés paresseusement au fond de ton atelier, quand les commandes t’en laissaient le temps, pouvaient bien révolutionner le monde du ménage, mais cette branche, bien que technique, n’était pas reconnue ni encensée dans la sphère. Tes travaux, ton nom resterait dans l’oubli tant que tu resterais dans ce domaine technique.
    La pluie commençait à tomber, t’apaisant vaguement. Un réflexe batracien peut être… Mais la météo n’était pas ta préoccupation première, après tout, tu ne comptais pas sortir de ta petite échoppe avant ce soir. D’ici là, tu vivrais, travaillerais à l’abris de ta bulle électronique, avalant quelques restes réchauffés au micro-ondes… Tu ne faisais pas partie de ces gens qui ne supportaient pas de rester en intérieur durant de longues heures, alzennien quelque peu caricatural, tu te plaisais à rester dans ton cocon high-tech. Tu reportais ton attention sur ce fameux robot, Nono.

    Kiukirilya se présenta dans l’échoppe, quelque peu en avance, une précipitation qu’elle mit sur le dos des détecteurs de fumée qui gisaient, ouverts sur le comptoir. Ces petits boîtiers pouvaient attendre, tu réfléchissais présentement à la question de ta cliente, cette ex- camarade de classe, semblait-il. Cela faisait plusieurs années que certains modèles d’aspirateurs disposaient d’un mode automatique leur permettant d’avaler la poussière sans l’aide de l’homme, ainsi, il n’était pas effarant de penser en incruster un dans un robot… La petite taille de l’écureuil serait sans doute un léger problème, obligeant la propriétaire à préférer un dispositif externe à attacher au robot, ce afin qu’il ne se montre point trop imposant en dehors de ses heures de ménage… La miniaturisation avait ses limites quand l’on souhaitait la puissance.
    Tu te saisis d’un carnet de note aux couleurs du magasin où tu griffonna tout en parlant, quelques indications à l’encre verte.

      « -Pour ton robot, sans doute vaut-il mieux un dispositif externe sur lequel il se branchera… Cela prendrait moins de place dans un placard qu’un véritable aspirateur il suffira donc à Nono de se connecter dessus pour passer en mode ménage… Pour intégrer totalement un système d’aspiration, il faudrait recourir à des petits modèles, de type aspirateurs de table, mais ceux là manquent, de mon point de vue, de puissance. Les systèmes à cyclone permettent une meilleure utilisation pour de plus grands espaces et évitent de rejeter des poussières dans l’air… »


    Tu étais rarement loquace, mais les moments où tu abordais la question de l’électroménager te donnait une langue bien volubile, un comportement qui, en général, choquait tes connaissances, habituées à un certain mutisme de ta part.
    Observant tes produits, tu cherchais, usant de ton instinct de technophile, de ton professionnalisme de l’aspirateur pour déterminer quel modèle serait le plus adapté à être couplé à un robot. Etrangement, alors qu’en général, tu craignais un peu de voir tes enfants, tes engins bien aimés, malmenés par quelques vielles femmes bricoleuses, la perspective de pouvoir améliorer encore l’utilisation de tes appareils t’existait, t’inspirait dans ton ambition de construire un nouvel concept d’aspirateur… Plus simple à utiliser, plus puissant, plus économe en énergie, plus ergonomique…
    L’utilisation qu’en ferait… comment déjà ? Alyssa, c’est exact ? Tu commençais à te souvenir vaguement de la demoiselle, quelques bribes de souvenirs entremêlés… Mais cet accès de nostalgie fut vite évacué. L’utilisation de Nono ne serait sans doute pas très approprié au reste du grand public, mais l’idée méritait d’être creusée.
    Kiukirilya étant revenue de l’arrière boutique, tu te tournais vers elle. Peu expressive, ta collègue te ressemblait dans sa neurasthénie, ainsi, tu pouvais presque aisément voir quand son émerveillement éclairait son visage. Et c’était le cas, tu la savais fort intéressée par la technologie, et donc tout aussi émerveillée que toi à la vue du robot. Un petit défi en quelque sorte. D’un signe de la tête, tu appuyais ses propos et, te tournant vers elle, tu t’autorisais une petite digression.

      « - Concernant, les détecteurs de fumée, j’ai commencé à regarder ça, mais il faudra débrancher l’alarme avant de récupérer les composants de détection. Pour ton aspirateur, je conseillerais un réservoir plutôt qu’un système à sacs. Ces derniers reviennent plutôt chers à l’achat et le réservoir est plus simple à entretenir. Il faudrait récupérer le système d’aspiration d’un des derniers modèles afin d’en faire la base… Quelle est la puissance de ton robot ? Il faudra peut-être utiliser un transformateur, voire une batterie d’appoint… »


    Vraiment, cela semblait étrange de te voir si bavard, mais le projet te donnais des idées, t’intéressait… Tu aurais aimé pouvoir le suivre… Mais après tout, vous sembliez être amis d’enfance, n’est-ce pas ? Tu ne te souvenais que vaguement de son existence, mais après tout, entre mécaniciens, vous pouviez bien partager quelques techniques.
    En général, tu n’aimais pas vraiment travailler dans une trop grande proximité, mais le concept te semblait assez séduisant pour outrepasser ces questions sociales.

      « Je suppose que l’un de ces modèles conviendrait, mais tout dépend évidemment des caractéristiques de… Nono…. Hum… Dis moi, cela t’intéresserait de venir faire les modifications ici ? Le projet me semble intéressant, je pourrais t’aider si tu as des problèmes avec l’aspirateur, des histoires de comptabilité… »


    Certains pourraient avoir des soupçons d’espionnage industriel, mais dans ton esprit, ce n’était qu’une innocente coopération dont tu pouvais tirer d’utiles enseignements pour ton utopique projet.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Fake fire in my head • PV Alyssa Vide
MessageSujet: Re: Fake fire in my head • PV Alyssa   Fake fire in my head • PV Alyssa Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Fake fire in my head • PV Alyssa

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
KARNEVALE AVENUE ♫ ::  :: les quartiers de la science :: Holystone Electroménager-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit