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 Où il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena }

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Anonymous
Invité


Où il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena } Vide
MessageSujet: Où il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena }   Où il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena } EmptyDim 20 Juin - 11:43

Où il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena } 201425424c1e08c63cfc3Où il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena } 201426264c1e08f2ee84dOù il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena } 201426434c1e0903183fa
a
Un an auparavant

Un deux trois... Le cliquetis infernal du fer glacé. La poupée danse au rythme de sa démente mélodie, ses membres brisés par le vent artificiel du souffle qui l’anime. Sa volonté s’impose tout en douceur et haine à sa silhouette déliée et fait briller les traits de ses articulations dures. Ses mains serrent l’objet et les yeux améthyste dévorent avidement les traits épurés d’un visage qui n’a rien d’humain. Compagne d’infortune qu’elle a prise dans son jeu. Loque insignifiante qu’elle honore de son absente présence. Elle joue machinalement avec l’objet, trésor caché dans les tréfonds d’une poche ample. Son manteau sombre tourbillonne sur ses pas légers. Un deux trois… La mélodie douce-amère qu’elle fredonne, sans vraiment regarder où elle va. Chant de plainte et d’espoir, d’amour et de haine, d’incertitude et de désir.
Rire léger qui s’échappe en sons scintillants, sonorités farfelues déployant leurs vives ailes sous le ciel de sa joyeuse mélancolie.

Sa silhouette évanescente est happée par le monotone d’une foule. Pas incohérents, perdus, dans un lieu qu’elle ne connaît pas. Elle regarde autour d’elle, un peu. Il y a l’aveuglement coloré des devantures de boutiques. Soie, taffetas, coton, dans un déploiement arc-en-ciel qui attire son attention dispersée. Instruments de musique, matériaux de dessin, gracieusement disposés sur des présentoirs qui séduisent. Elle effleure de ses yeux enchantés tout ce qui l’entoure, l’ombre d’un sourire enfantin au coin des lèvres. Elle aime cet endroit. C’est un désordre joyeux, une cacophonie doucement harmonieuse qui émousse ses sens et accompagne ses gestes d’un éclat nouveau. Bonds légers de sa démarche dansante, alors qu’elle s’arrête parfois. Juste un éclair qui traverse son cerveau embrumé et met à mal son insouciante indifférence. Petite poupée aux couleurs pastelles et aux doux yeux chocolat. Petit coffre brillant paresseusement de ses pierres précieuses. Tableau enchanteur d’une vision échappant au commun des mortels. Elle marche, regarde, apprivoise un environnement qu’elle a appris à apprécier, ravie.

- Ne vous éloignez pas ainsi, mademoiselle.

Sa joie retombe. Chute colossale et sombre d’un enthousiasme brusquement détruit. Regard terne d’un retour à la réalité, sous les traits vifs et fins d’un inconnu qu’elle connaît depuis sa naissance. Elle tourne la tête, le regarde brièvement. Douceur du regard violine face à des orbes sérieuses et concentrées. Indépendance face à franche résolution. Concentration vaguement tremblante face à calme résigné. Sa main fine passe dans les mèches blondes, lissant les filaments dorés. Les doigts s’enroulent avec douceur, signe d’une contrariété qu’elle n’affiche pas autrement. Elle s’approche, un peu, se penche vers lui. Visage espiègle, rêverie d’un amusement mal réprimé sur les traits délicats.

- Vous me laisserez bien continuer seule ? J’achèterai mon matériel moi-même.

Doux reproche filtrant malencontreusement sous l’affabilité mesquine. Message obscur d’un ordre qu’elle ne peut clairement exprimer. Elle n’est pas maîtresse dans sa propre maison. Echo silencieux et violent d’un affrontement éternel. Elle, eux. Ronde infinie d’un cercle sans début et sans fin. Mal absolu, bien inexistant d’actes trop longtemps contrôlés. C’est ennuyeux, si ennuyeux ! La brutalité angélique d’un sourire moqueur, sur les lèvres rosées. Il incline la tête, poupée perdue aux mains d’étrangers qu’elle ne peut nommer. La victoire ne sera pas sienne, les fils ne sont pas entre ses mains. Perte progressive d’un contrôle qu’elle n’avait de toute façon pas. Face à la douleur de tout perdre brusquement, elle préfère voir son bonheur se déchirer morceau par morceau, souvenir par souvenir. Echec et mat. Game over. Ne pourrait-elle pas tout simplement changer de personnage ? Fermer les yeux, un peu. Perdre pied, beaucoup. Oublier encore et encore. S’oublier, toujours. Son corps s’exprime pour elle, houle gracieuse et douloureuse d’un territoire qui ne lui appartient plus. Elle s’élance, étourdie et oublieuse de consignes qui la retiennent prisonnière d’une liberté accordée avec condescendance.
Contact froid d’une main sur son bras.

- Vous ne pouvez pas partir seule.

Consignes brèves d’un mépris et d’une sécheresse mal déguisés. Elle rit, chétive et tremblante sous l’ombre menaçante d’un protecteur bien encombrant. Emotions à vif, bien que ternies, dans son regard obstinément ouvert. Ennui d’une journée gâchée, une fois de plus. Ennui d’une sempiternelle dispute, d’un éternel désaccord. Ennui d’une fuite, d’un jeu de chat et de souris qui ne l’amuse plus autant. Elle sourit, encore. Harmonie parfaite entre une moquerie aimable et un dédain cruel. Un clignement d’yeux et elle a déjà disparu, corps longiligne se fondant dans une masse bienfaitrice. Son rire retentit derrière elle, clochettes furieusement agitées d’une joie débordante. Sa respiration saccadée, ses mèches folles entourant son visage, le vent frais fouettant sa peau brûlante. Sensation enivrante d’une liberté durement acquise. Interdite, faisant battre son cœur dans sa poitrine affolée et rendant un semblant de vie à ses membres délicats. L’euphorie s’estompe, peu à peu. Couleurs vives de la joie d’un moment vites diluées dans la sombre satisfaction d’une solitude durement gagnée. Pas calme et tristes, rythmés des soupirs désolés, d’une marche monocorde. Les émotions sont tombées, affaiblies par la rumeurs de conversations et détruites par une piètre tentative d ‘échappatoire. Elle respire, profondément. Souffle déjà calme. Tête basse et triste d’une peine superficielle et décorative. Le véritable chagrin, la réelle souffrance est cachée derrière les sourires joyeux et les mots rêveurs. Quotidien hasardeux d’une poursuite folle. Quête folle d’une faiblesse tendrement humaine.

- Excusez-moi, n’auriez-vous pas aperçu une jeune fil…


La phrase se perd dans un brouhaha de conversations alors que sa course reprend. Passage rapide et soudain qui ne laisse comme trace que le mouvement aérien de jambes tendues et le parfum délicat d’une artificielle pureté.
Elle ouvre une porte, dirigée par les mouvements mécaniques de son corps et pousse un soupir de soulagement, seul son témoin d’une sensation rassurante.

a


Ses doigts effleurent les étagères, araignées blanchâtres courant sur le bois clair. Ses yeux accrochent parfois un titre, un nom, qui l’interpelle et elle prend l’ouvrage pour le feuilleter. Une librairie. Pourquoi pas ? Hasard négligeant ayant dirigé ses pas. Quelque part, elle en est satisfaite. Léger sourire aux lèvres, rayon léger sur le marbre de son visage. Vestige d’une bonne humeur perdue. Signe muet et douloureux d’une joie toute enfantine.
Elle s’avance, encore un peu. Pas de réelle recherche, juste un intérêt un peu vague, un peu absent, pour ce qui l’entoure. Souvenirs de soirées passées au coin du feu, un livre à la main, avec une voix chaleureuse qui récitait les mots à son oreille. Une présence aimante et rassurante. L’image sublimée d’un passé révolu.
Les titres lui échappent. Qu’était-ce, comme histoire ? Y en avait-il plusieurs ? Princesses, princes, animaux extraordinaires, humains valeureux, quotidiens ? Elle ne saurait le dire. IL y avait juste la sensation d’être heureuse. Le poison bienveillant d’un bonheur-artifice qu’elle avait appris à aimer.

Ses mains saisissent fermement un livre. Elle ne retient plus le titre, sait juste qu’il regroupe des contes pour enfants. Images colorées emplissant ses yeux et les mots défilant devant son regard éclairci par un intérêt tout particulier. Sans regarder devant elle, elle continue à lire. Pastels tendres d’aventures héroïquement féériques, d’histoires réellement incroyables. Fascination d’enfant, joie naïve d’éléments qui ont fait un passé heureux.

Son pied bute sur quelque chose et Harmony ne voit que trop tard la table de présentoir, qui lui a aimablement fait un croche-pied. Sa chute entraine le meuble et elle assiste, impuissante, au suicide collectif des quelques livres exposés, ne pensant qu’à se protéger la tête, assise au sol. Murmure hésitant, coupable.

- Oops ?
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Lawena Harvent
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MessageSujet: Re: Où il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena }   Où il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena } EmptyDim 27 Juin - 11:38

La journée avait été calme à la librairie. Une livraison de nouveaux livres, un ou deux changements de thermos de café... Rien de bien épatant. Comment aurait-il pu en être autrement ? Avec un soleil comme celui qui brillait aujourd'hui, annonçant un été splendide, les gens préféraient de loin (et on les comprend...) une promenade dans les rues de la cité volante à un tour dans des boutiques pas forcément sombres mais tout de même moins attirantes que la lumière solaire... Seuls les inconditionnels de la lecture trouvaient le courage de rentrer dans les librairies pour découvrir les nouveautés, et encore ne restaient-ils guère longtemps. Les inconditionnels de la lecture... Et les libraires.

A vrai dire, le manque d'enthousiasme soulevé par la librairie ce jour-là arrangeait Lawena qui pouvait ainsi finir tout ce qu'elle devait faire depuis des mois mais qui pouvait toujours être remis au lendemain... Et qu'elle n'avait donc toujours pas fait. Comme par exemple arranger la présentation des nouveaux livres, qui pour l'instant trônaient dans un ordre... Totalement désordonné sur la table. Certes, elle avait beau dire à sa patronne pour se justifier "Mais ça donne un air convivial, les clients n'ont pas peur de déranger, alors que si je faisais une jolie présentation ils seraient intimidés et... Je suis pas convaincante, c'est ça ?"... Ça ne faisait pas professionnel du tout. D'où une matinée passée, dès le départ des fidèles parmi les fidèles, du genre à passer matin et soir pour ne rater aucune nouveauté… Bref, d'où une matinée passée à réagencer totalement la table présentant les sorties les plus récentes.

Des jolies piles bien ordonnées ? Non, trop rangé. Une présentation en éventail ? Non plus, pas assez original. Et là, l'illumination. Ça allait être dur… Ça allait être long… Ça allait être trop top méga la classe !
Et c'est comme ça que la pauvre petite jeune fille à cheveux verts s'était retrouvée en train de créer une superbe présentation qui, quand on la regardait de loin en louchant et en faisant le poirier, ressemblait vaguement à un livre ouvert sur lequel courait une plume, le logo de la librairie. Elle avait don été occupée une bonne moitié de la journée et quand, après plusieurs heures de travail, elle eut enfin fini, elle décréta qu'il serait temps qu'elle prenne une pause.

Elle s'était donc installée avec un livre derrière la caisse, judicieusement placée dans une des flaques de lumière que laissait passer la vitrine. La clochette de l'entrée tinta, annonçant l'entrée d'un visiteur/client potentiel. Absorbée par sa lecture, elle ne releva la tête qu'au bout d'une minute, ce qui lui évita le traditionnel "Je peux vous aider ? Vous cherchez quelque chose de précis ou je vous laisse flâner ?". Il était évident que la jeune fille blonde n'était entrée ici que par hasard, mais que la magie du lieu l'avait déjà happée. Laissant ses doigts courir sur la tranche des livres, elle déambulait dans la libraire, perdue dans la rêverie de ceux qui découvrent, ou redécouvrent, le plaisir simple de la lecture, l'odeur des livres neufs… Lawena esquissa un sourire, puis se replongea dans son roman… Jusqu'à ce qu'un gros "BOUM !", suivi du bruit qu'aurait produit un éboulement de rochers ne lui fasse lever la tête de nouveau.

Et là, c'est le drame. Toutes les nouveautés, sa si jolie présentation qui lui avait pris tant de temps… Par terre. Tombée. Tout comme la table qui la supportait. De la cliente, plus un signe, mais ce n'était pas la principale préoccupation de Lawena. Non, là elle était plus occupée à relancer son cerveau qui, en voyant le désastre, avait décidé qu'il en avait assez fait pour la journée et qu'il était temps qu'il s'arrête. Elle fut rappelée à la réalité (et à la présence de la jeune cliente potentielle aussi…) par un léger murmure montant de sous le tas de livres.

    - Oops ?


Après avoir soulevé un ou deux ouvrages, elle découvrit deux yeux violets qui la regardaient, ainsi que deux mains qui tenaient, comme un bouclier, le livre dont la lecture avait apparemment entraîné, par un effet de cause à effet sans doute très compliqué, la chute de la lectrice, ainsi que celle, plus bruyante, de la table… Un peu inquiète tout de même (les livres, quand ça tombe sur la tête, ça fait mal…), elle demanda :

    - Mademoiselle ? Ça va ? Vous ne vous êtes pas fait mal ?
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Anonymous
Invité


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MessageSujet: Re: Où il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena }   Où il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena } EmptyVen 9 Juil - 16:03

La voix d’une jeune femme lui parvient aux oreilles, comme un écho. Elle l’entend sans vraiment l’écouter, comme on prêterait attention à une sonorité, appréciant les mots sans vraiment en comprendre le sens. Elle se relève pourtant, frottant son dos endolori. Contrariété tremblante dans ses iris violine. Elle s’en veut un peu, peut-être. Un travail réduit à néant et un joyeux désordre. C’est sa faute, très certainement. Elle lève la tête, enfin. Une chevelure vive. Emeraude. Des yeux dorés. Sa première réaction est de la trouver jolie et de se dire qu’elle aimerait une poupée semblable. Comme une habitude, exacerbée par son quotidien monotone et la compagnie malsaine de cadavres en soie. L’ombre d’un sourire se dessine sur ses lèvres. Présage d’un intérêt tout particulier et d’une curiosité à peine éclose.

- Oui, merci. Je suis désolée. C’est … ma faute ?

Voix hésitante, douce. Un peu coupable mais déjà un peu ailleurs. Elle relève quelques livres, effleurant les couvertures de ses doigts diaphanes. Sans un mot, elle aide la jeune vendeuse. Sans vraiment savoir l’ordre des ouvrages. Une jolie pile sur la table, avec ses plus plates excuses en prime. Son attention vacille déjà et elle lui offre son habituel sourire absent, indifférent. Masque de poupée forgé par ses soins, alors qu’elle regarde à travers elle sans vraiment l’avoir. Ses yeux reviennent sur elle, pourtant. Ce qu’elle dégage. Comme un rayonnement. Sa physionomie éclatante. Un dynamisme à peine caché sous l’amabilité. Elle l’intrigue, sans aucun doute. Comme un nouveau jouet, une nouvelle poupée. A découvrir. A ouvrir sous l’espoir d’une lente agonie pour découvrir les secrets cachés sous la peau de nacre et le sourire charmant.
Elle laisse ses pensées vagabonder et promène sa main dans les mèches couleur de lune. Les doigts entortillés dans sa chevelure, une désinvolture à peine affichée. Elle se sent oppressée, déjà. Enfermée. Comme un doux vertige. Sentiment désagréable, agréable, elle ne sait plus. Poupée sans réelle volonté, ballotée par ses envies aussi dérisoires que passagères.

- Je ne voulais pas. J’ai trébuché, vous savez. Vous m’en voulez ?

Peine futile et factice dans sa voix claire. S’inquiéter sans que cela n’aie d’importance. Poser des questions, parler, sans se sentir réellement concernée. Elle est happée par d’autres rivages déjà, certaine d’un chemin où ce qui est matériel n’a plus lieu d’être. Elle s’accroche, pourtant, perdue dans la tourmente. Comme un radeau brisé, écorché, en lambeau, à la recherche d’une harmonie vaine et imparfaite. Ses yeux papillonnent, de rayons en rayons, encore. Elle ne veut pas partir, pour le moment. Ses yeux perspicaces perçoivent une silhouette familière, perdue, au-dehors. Son sourire se fait un peu narquois, poison répandu sur la douceur de son visage, avant que l’impassibilité ne reprenne ses droits sur ses traits.

- Je peux … vous aider ?

Elle semble craintive, presque. Comme incertaine de la conduite à suivre. Maladresse malheureuse qui l’oblige toujours à laisser de côté son harmonieuse solitude pour se mêler à des étrangers. L’ennui est loin, pourtant, de son regard vif. Elle semble petite fille joyeuse, prête à se racheter, prête à faire oublier ses bêtises. Un enthousiasme tout neuf, qui assassine les illusions bercées de mensonge de ses rêveries. Elle est pleine de bonne volonté, souriante, le regard éclairé par un amusement non-feint. Cela retombera, peut-être. Très vite. Comme un souffle de vent, qui ravage tout sur son passage et ne laisse que les ruines d’une joie perdue. Orage déroutant et violent d’une douce tempête.

[HJ: je suis navrée navrée pour cette réponse tardive et moche! Mais je me rattraperai, promis!]
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Lawena Harvent
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MessageSujet: Re: Où il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena }   Où il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena } EmptyVen 30 Juil - 18:33

Lawena observa la jeune fille qui se relevait, un peu sonnée mais pas trop abimée. Bon, au moins un point positif : elle n'aurait pas à appeler les urgences aujourd'hui. Mais il n'empêche que les livres qui composaient deux minutes auparavant sa présentation étaient par terre, et qu'elle n'avait plus qu'à recommencer… Un léger soupir à l'idée du temps qu'il lui faudrait pour tout refaire, puis elle adressa un sourire franc à la cliente potentielle/catastrophe ambulante qui, non contente de s'excuser, l'aidait en plus à ramasser tout ça. Quand elles ne saisissaient pas un ouvrage pour le poser sur la table, ses mains s'égaraient dans ses cheveux blonds, comme pour montrer une gêne, ou pour ne pas être inoccupées peut-être ? On inculquait souvent aux jeunes filles de bonne famille qu'il fallait s'occuper les mains et, d'après son maintien, ses habits, et même sa façon de parler, celle-ci en était une. Mais là n'était pas la question. Un nouveau sourire, et elle reprit :

    - Oh, mais vous êtes toute excusée, ça arrive à tout le monde ! Et puis cette table est une traîtresse, elle passe son temps à faire des croche-pieds aux clients… Ou même à moi ! Une fois, je me suis pris les pieds dedans et j'ai atterri tout droit dans l'étagère des classiques. Je ne vous raconte pas le bazar après ça !


Et dans ce bavardage incessant qui allait de la table scélérate à la météo, en passant par les derniers potins d'Alzen, elle s'affairait et ramassait les livres éparpillés, tout en observant du coin de l'œil sa compagne. Celle-ci, malgré son air indifférent, semblait s'amuser, heureuse de réparer son erreur en l'aidant. Encore une trace de son éducation peut-être ? Les réflexions de Lawena sur la jeune fille s'arrêtèrent à la conclusion hautement élaborée que, décidément, la vie de riche ne devait pas être très marrante.

Quand chaque livre eut quitté la moquette pour rejoindre son coin de table, la proposition de la jeune fille fit sourire Lawena :

    - Vous m'avez déjà bien aidé, vous savez… Sans vous, j'aurais mis beaucoup plus de temps à tout ramasser !


La bibliovore jugea inutile de préciser que sans elle, elle n'aurait pas eu à ramasser du tout… Ce qui était fait était fait, pas la peine de revenir dessus. De toute façon, son regard avait été attiré par un livre qui se faisait tout petit à l'écart des autres, semblant vouloir se faire oublier. Elle reconnut le livre responsable de tout ce bazar, sans doute posé là par la demoiselle tout à l'heure, avant de l'aider. Intriguée, elle l'examina, et un étonnement teinté de curiosité passa sur son visage quand elle lut le titre :

    - Des contes de fées ?

[Je crois que niveau tout pourri tu es excusée... Je l'ai fait en plein de fois, du coup c'est pas tip-top, mais juré je me rattrape au prochain ! Et désolée du retard aussi...]
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MessageSujet: Re: Où il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena }   Où il est question de livres, de marionnettes et d'une rencontre hasardeuse {Flash-Back ~ PV Lawena } Empty

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