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 [Event] II. Fury of the Storm

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[Event] II. Fury of the Storm Vide
MessageSujet: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptySam 5 Nov - 13:04


Into the fires of forever we will fly through the heavens
With the power of the universe we stand strong together
Through the force of power, it will soon reach the hour
For victory we ride, Fury of the Storm !

Il était un petit rat tremblant, dans sa sombre cage de fer, oppressé dans un noir qu'il n'avait jamais réclamé. Comme forcé de se noyer dans des ténèbres dont il aurait préféré pouvoir indéfiniment se voiler la face. Il était un petit rat tremblant, tremblant face à une vérité si féroce. Celle qui dit que vous êtes tous coupables, malgré preuve du contraire. Celle qui vous dit que votre désillusion n'aura comme seule égale que votre profonde et désespérée solitude. Seul contre tous.

Ou presque.

Parce que la petite souris se dit qu'elle va peut-être pouvoir sauver le rat. Elle danse au milieu des fauves, toutes ces voix comme un écho qui l'encourage à se révolter. Comme un écho qui l'encourage à l'aider. Alors elle avance, elle se faufile, elle profite. Une certaine adrénaline dans son malheur. Le frisson de la rébellion, la véritable. La révolution pour la libération. Seule contre tous.

Ou presque.

Parce que le chat, ennemi d'autrefois, n'en est pas moins révolté, le poil hérissé. Furieux dans sa volonté de s'offenser face à cette domination, il est comme tous ces parias qu'on chasse pour les dresser. Dans la vie ou dans la mort.

En vérité, ils se retrouvent tous face à ces lignes de fer, triste frontières entre les conditions. Entre les opinions.

Mais contre les murs d'acier froids chantent les bruits d'un pas justicier. La chanson du fauve véritable. Du genre qui a faim, non pas par plaisir mais par habitude.

Et là, ils auraient bien voulu être seuls. Même si c'était pour être contre tous.

Que de tristes retrouvailles. Mais pas d'émotions trop vives, contentez-vous de suivre ceci:

Czeslaw A. Holystone – Lawena Harvent – Siam Pain – Lou A. Lockhart

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Czeslaw A. Holystone
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♠ Karnevale : Czeslaw ? Et bien... Il passe à travers les murs... À travers n'importe quelle matière en fait... Très pratique, n'est-ce pas ? Le problème, c'est que, vivant à Alzen, son pire cauchemar est de passer à travers le plancher de la ville et de faire un jolis tartare à la surface de Sphéra. Bon appétit.
♠ Sexualité & Statut : Pansexuel et... Possédé ?
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[Event] II. Fury of the Storm Vide
MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptySam 5 Nov - 22:03

    Pauvre, pauvre enfant, enfermé entre quatre murs. Ta cellule est froide, l’air est vicié des gémissements de tes prédécesseurs, ton pauvre corps fait face au plafond, invisible, trop haut, happé par l’obscurité.
    Tu n’es qu’un pauvre vendeur d’aspirateurs, Czeslaw, tu n’es rien de plus, rien de moins. Tes papiers sont en règle, ton existence était réglée, carrée, simple, tranquille. Jusqu’à ce que u commette l’erreur de livrer un mixer. Un mixer qui n’arrivera sans doute jamais à son destinataire, un mixer qui s’est perdu. Peut-être gît-il encore sur le sol, sous un banc. Peut-être un quidam épargné par les tourments de l’empire l’a-t-il récupéré, étonné de faire une telle découverte, savourant à présent un onctueux velouté de courgettes. Peut-être que les autorités l’ont récupéré, démonté pièce par pièce, s’assurant que l’appareil n’hébergeait pas d’explosifs. Peut-être que des rebelles l’ont ramassé, pour le bourrer d’explosifs…
    Tu ne savais que faire, Czeslaw. Tu peinais même à penser, depuis, quoi ? Deux heures ? Deux jours ? Deux semaines ? Deux éternités ? Tu concentrais tes faibles pensés sur le sort de ce broyeur à légumes, angoissé comme une mère séparée de son enfant.

    Quoique… Non, ce mixer n’était pas ton seul souci, tu en faisais ton seul souci. Préférant la futilité de ces élucubrations aux véritables questions, aux angoisses existentielles, aux remises en doute du système. Ce mixer était ta priorité, un client l’attendait, tu réfléchirais plus tard aux raisons qui t’avaient conduit dans ce trou.
    Tu n’étais pas hors-la-loi.
    Tes comptes étaient en règle.
    Tu n’avais jamais volé.
    Tu n’avais jamais meurtri autrui.
    Tu n’avais jamais tué.
    Mais tu avais un karnevale, ce qui suffisait largement, aux yeux de ce traqueur déviant, à t’incarcérer.
    Mais ils allaient se rendre compte de leur erreur, après tout. C’était certain. Ils réaliseraient qu’ils s’étaient trompés, que tu étais innocent, que tu occupais une cellule qui pouvait être offerte à quelque meutrier.
    Tu suffoques Czeslaw. Tu perds ton souffle, gaspilles ta salive à prier des divinités sans cultes. Tu réfrènes tes sanglots, oh, le monde tourne autour de toi, les lignes se brouillent. Tu tombe, Traverse quelques couches de rêve. Tu souhaiterais presque terminer ta chute, voir ton pauvre corps terminer désarticulé sous la cime des arbres en dessous.

    Tu tombes. Heurtes le sol. Te réveilles. Un rêve, rien qu’un rêve… En ouvrant les yeux tu trouveras la lumière du petit matin, tu n’est que tombé de ton lit. Tu n’aurais pas du manger ce yaourt hier, la date de péremption était passée de deux jours.
    Tu ouvres les yeux. Et c’est le noir, le noir que tu contemples depuis tant de temps… Tu a chu de ta couchette, une pauvre planche, vaguement molletonnée de tissu synthétique imprégné de l’âcre odeur de sueur des anciens locataires de la luxueuse suite qui t’avait été offerte.
    Tu te relèves à peine, te recroquevilles contre le mur de métal froid, réfrènes les sanglots qui te guettent. Tu es fatigué d’espérer, lassé d’attendre ta libération.
    Lors tu les maudis.
    Tu maudis ces gènes, pères de ces infâmes mutations qui n’ont pu t’offrir que peur et souffrances. Tu t’aigris, sens une misérable rancune monter dans ton être apeuré. Ton monde tournait parfaitement, cette société t’était idyllique, chaque jour apportait sa petite nouveauté, le vent de la paix soufflait sur Sphéra.
    Jusqu’à ce que quelques indignés, incapables de se tenir tranquilles, avides de pouvoir, négligeant leurs pairs, décident de renverser ce monde. D’arracher les masques, faire tomber les costumes de ces vies si bien réglées. Pour leur propre personne, car ils ne voulaient pas simplement accepter que Raziel les gouverne, les Rebelles avaient brisé les habitudes, ce quotidien qui t’était si cher.

    Qu’ils s’entredéchirent donc. Ils t’avaient, par leur colère d’enfant, envoyé dans cette cellule, si étroite. Si sombre. Trois murs, des barreaux donnant sur un couloir sans fin, une étroite couchette. Rien d’autre. Autour de ton poignet, un bracelet trop serré, neutralisant ton infâme karnevale.
    La lumière du couloir, néon cru, violent. Tu ne prenais même pas la peine de te redresser, d’essuyer tes joues salées de sanglots de terreur. Peut-être était-ce l’heure du repas. On allait t’apporter ta pitance, de l’eau amère, un bouillon sans goût. Tu avais perdu tout sens de l’heure, tu ne prêtais même pas attention à ces pas précipités, trop pour être ceux d’un des gardiens.
    Mais tu t’en fichais. Tu restais là, immobile, observant, les yeux dans le vague, la poussière dansant entre deux couches d’air.
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Lawena Harvent
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[Event] II. Fury of the Storm Vide
MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyDim 6 Nov - 0:20

Un frisson parcourut Lawena. Depuis qu'elle était remontée d'Opale, ce jour où elle avait ouvert les yeux sur la réalité de Sphéra, sa vie s'était précipitée, basculant dans un enchaînement inattendu d'évènements, toujours plus proches, toujours plus surprenants, comme une spirale dans laquelle elle tournait sans fin, accélérant de manière exponentielle au fur et à mesure qu'elle approchait du centre. D'abord, il y avait eu cette convocation de l'Empire. On avait appris, d'une manière qui lui échappait encore, qu'elle possédait un Karnevale, qu'elle était une graine de rebelle, mais,en raison de l'utilité potentielle de ce don, on était prêts à lui accorder une liberté toute relative, surveillée, encadrée, à la condition bien évidemment qu'elle coopère, et mette son talent au service des services policiers, qui sauraient en faire bon usage. Elle avait failli refuser, l'épisode du marché l'avait suffisamment dégoutée de cette justice qui arrêtait des innocents sans même une raison valable. Et puis elle avait réfléchi, et puis deux silhouettes avaient flotté devant ses yeux, le chapeau grenouille et les cheveux blancs tournant dans une danse étrange. Czeslaw, Kiukirilya... Ses deux meilleurs amis, arrêtés alors qu'elle était absente, qui n'auraient pas fait de mal à une mouche quand bien même celle-ci les aurait empêché de dormir une nuit entière, preuve supplémentaire s'il en fallait que cet Empire tombait en morceaux. Et alors, le lien s'était fait. Si on voulait son Karnevale, c'était sans doute pour interroger les prisonniers, vérifier s'ils disaient la vérité ou non. Alors, on serait bien obligée de la croire, elle. Alors, avec un peu de chance, elle pourrait les aider. Sa décision était prise, quand bien même cela la rebutait, elle allait coopérer. Du moins, le temps de trouver un moyen de les sortir de là.

Et puis le temps avait passé, les jours, les semaines, les mois, et toujours rien, pas la moindre perspective de sauvetage en vue. Jusqu'à ce qu'en un matin d'hiver, le deuxième évènement lui tombe dessus sans crier gare. Au début, elle n'y avait pas prêté attention, ça n'avait bien entendu rien à voir avec l'affaire qui la préoccupait. Siam réapparaissait dans sa vie, il semblait changé, presque humain, et à la voir si sincère, elle en venait presque à l'apprécier, parvenait à échanger quelques mots avec lui sans avoir envie de hurler, mais ça s'arrêtait là, et cela n'avait aucune incidence sur le reste. Du moins, c'est ce qu'elle croyait. Puisque quelques jours plus tard, tout avait basculé, encore une fois. Après l'Empire, les rebelles avaient besoin d'elle, lui confiant une mission qui ne pouvait que l'emplir de joie. On lui demandait d'aider à libérer des prisonniers, on la chargeait du sauvetage de Czes, rien ne correspondait plus à l'accomplissement de ses projets. Seul bémol, on lui donnait un coéquipier dans cette mission, quelqu'un avec qui elle n'avait pas vraiment envie de passer du temps, même si elle ne le haïssait plus vraiment.

Et maintenant, dans cette prison qu'ils parcouraient à grand pas, Lawena sentait la présence de Siam derrière elle et, aussi inattendu que cela puisse paraître, sa présence la soulageait, la rassurait. Il lui était difficile de l'admettre, mais maintenant qu'elle ne pouvait plus reculer, elle avait presque peur. Peur de passer réellement du côté des rebelles, plus qu'en vouant intérieurement aux gémonies les injustices, plus qu'en mentant pour adoucir le sort des prisonniers, plus même qu'en récoltant le plus d'informations possibles sur les tours de garde et le plan exact des cellules pour préparer l'opération. Maintenant, les choses avaient démarré, deux karnevaliennes retenaient les traqueurs à l'entrée, deux autres missions partaient sauver Kiu' et une autre prisonnière, ils entraient dans l'aile de la prison où Czes était retenu et, comme prévu, l'homme chargé de la surveillance était allé se chercher son casse-croûte de minuit. Ils avaient dix minutes.

Le couloir s'étirait, se perdant dans un noir absolu. Elle bascula l'interrupteur en réprimant un frisson, s'interdisant de songer à ce que son ami avait du endurer depuis des mois. Il serait assez temps de compatir plus tard, l'heure était à l'efficacité, on le lui avait seriné au moins une dizaine de fois. Comme prévu, elle inspectait les cellules de gauche, Siam celles de droite, et ils progressaient ainsi. La plupart, chose surprenante, étaient vide, ou peut-être leurs occupants étaient-ils trop brisés pour donner signe de vie.

    - Czes, mais où est-ce que tu te caches, bon sang, ils ne l'ont quand même pas mis tout au fond, c'est pas non plus un criminel...


Elle marmonnait, rageant de ne pouvoir appeler son ami, trop de bruit aurait pu attirer l'attention, et accélérait, chaque pas suivant l'autre de plus près, trop consciente que le temps leur était compté. Jusqu'à ce que.

    - Siam ! Ça y est, je l'ai trouvé !


Et il n'avait pas fière allure, Czeslaw, après tout ce temps à ne connaître qu'occasionnellement la lueur des néons, le teint terreux, des traces de larmes séchées sur les joues, d'autres, toute neuves, roulant encore... Cela faisait un bout de temps qu'elle ne l'avait pas vu, ils ne prenaient même plus la peine de l'interroger.

    - Czes... Czes, c'est moi. Je suis venue te chercher, on va te sortir de là. Mais il faudra se dépêcher, d'accord ?


Appuyée contre les barreaux pour mieux voir son ami, Lawena se mordit les lèvres. Elle aurait voulu venir plus tôt, elle s'en voulait de le brusquer ainsi, mais ils n'avaient pas le temps. Malgré leurs précautions, un traqueur pouvait débouler à tout instant...
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Siam Pain
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[Event] II. Fury of the Storm Vide
MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyDim 6 Nov - 23:42

Quand on lui avait annoncé que Lawena fera équipe avec lui, Siam avait grommelé sans que son Chef ne puisse l'entendre. Mais la gravité des circonstances et les perspectives prochaines lui avaient remonté le moral.
Malgré les derniers évènements en compagnie de cette jeune fille et sa compagne, leurs relations n'avaient pas changé. Peut-être même que Lawena le détestait davantage à présent. Il se rappelait de la dernière fois qu'il avait vu Alzen aussi calme, piégée sous la neige, de telle sorte que les aéronefs ne pouvaient plus voler.
Aujourd'hui, tout allait basculer, et cela allait commencer par les entrailles de la prison.

Il accourut quand Lawena l'appela. Il la poussa doucement afin de discerner l'apparence de leur protégé du jour. Siam ne savait rien de Czeslaw, mis à part sa condition de vendeur électroménager complètement rétro et son camp.
Il s'était d'ailleurs demandé pourquoi ils devaient délivrer un des potes de Raziel, mais les ordres étaient les ordres et compte tenu de la tête de Lawena, il devait beaucoup compter pour elle.

-C'est ton copain ?

La figure livide de l'Alzénien se détacha bientôt des ténèbres dans les pupilles de Siam. Il n'avait pas mangé depuis plusieurs jours, ou du moins très peu. Il ressemblait à un squelette qui déambulait comme il le pouvait dans sa cellule étroite. D'ailleurs, vu la taille de celle-ci, il avait du oublier le mécanisme primaire de la marche. Son souffle demeurait saccadé et malgré ses mois d'emprisonnement dans cette froide cellule, il trouvait encore la force de pleurer.
L'être humain était aussi pitoyable qu'il était étonnant. Etrange de voir comment on peut résister quand on possède une raison de vivre.

Un Traqueur, il ne savait pas lequel, allait bientôt débarquer. Des ondes firent vibrer le sol de la tour. Les nuages couvrirent bientôt le ciel et des étincelles fusèrent. La terre trembla de nouveau ; Warren. Les Traqueurs étaient déjà là ; ils étaient repérés. Il ne s'agissait plus de faire vite mais de s'en sortir vivant. Quoi qu'ils fassent, quelqu'un allait leur tomber dessus ; on devait déjà fouiller tous les étages de la tour.

-C'est toi l'Alzénienne, essaie d'ouvrir la porte. Vous ne pourrez pas vous battre, il va falloir que je vous couvre.

Sur ces mots, le jeune homme recula contre le mur. Il jeta un regard au dehors sans pouvoir discerner si Nijina et Leila s'en sortaient.
Peu importe, désormais ce serait chacun pour soi.

Siam ferma les yeux pour les rouvrir sous la forme de deux billes d'un ocre profond. Des tremblements agitèrent tout son corps si bien qu'il se fracassa les genoux sur le sol, maintenant son corps de son bras mécanique. Il gémit, bavant un mucus d'une couleur fluorescente. Ses gencives prirent feu tandis que des crocs jaillissaient de sa bouche. Ses poils poussèrent, sa carrure malingre se solidifia en quelques secondes, lui donnant de longs et gros muscles roulant sous un poil soyeux. De larges bandes noires zébraient son pelage. Ses oreilles humaines disparurent et naquirent de chaque côté de son front. Enfin, sa colonne vertébrale se prolongea sous la forme d'une longue queue.

Le souffle rauque et grognant, il se campa sur ses quatre pattes devenues griffues et il attendit, patiemment. Sa longueur queue poilue semblait battre la mesure d'un tambour de guerre.
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Lou A. Lockhart
Lou A. Lockhart
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[Event] II. Fury of the Storm Vide
MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyLun 7 Nov - 0:46

La traqueuse avalait la sombre distance qui ne se dessinait pas devant elle dans une profonde sérénité. Ses crocs se plantèrent dans la chaire juteuse et sucrée d'une pomme rouge et brillante alors que, le regard fier, elle regardait fixement devant elle. Déjà, les fondations de la métallique et froide prison d'Alzen étaient ébranlées par la furie de ses camarades traqueurs. Depuis le temps qu'ils s'ennuyaient entre ces murs, ils ne s'en plaignaient absolument pas. D'autant qu'ils s'y attendaient. En vérité, ses pensées étaient plus orienté sur le fait de savoir si ses probables adversaires allaient lui faire perdre beaucoup de temps ou non. Parce que, dans le cas contraire, elle pourrait s'en aller vite-fait d'ici, sous le prétexte que tuer quelques karnevaliens était suffisant pour prendre une journée complète de pause. Elle commençait à en avoir assez de passer son temps à regarder des esquisses humaines qui se lamentaient. Elle avait autre chose à faire.

Un léger sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'elle achevait de mettre fin à la vie du pauvre fruit qu'elle tenait entre les mains. D'un geste désinvolte, elle laissa tomber son cadavre sur le sol. Les lieux n'étaient plus à ça près. Puis elle arrêta sa marche, encore noyée dans les ténèbres. Mais elle pouvait les voir, au détour d'une pâle lumière. Le sang dans son corps ne fit qu'un tour, et elle aurait pu en défaillir si l'adrénaline n'avait pas pris possession de son organisme avec autant de gourmandise. Quelles charmantes retrouvailles. Elle ne pouvait pas rêver mieux. Dans un imperceptible son, les articulations de ses mains craquèrent, comme deux armes qu'on échauffe pour une longue bataille.

L'air siffla en une belle et invisible ligne horizontale, caressant les oreilles d'un Siam enragé, avant de s'arrêter en perforant un mur plongé dans le noir, dans un assourdissant vacarme. Elle laissait ses mèches d'ébène apparaitre à la lumière.


«Tiens, la prison se transforme en refuge pour animaux. Des chiens et...»

Un pas, pour se gorger complètement de cette lumière.

«...Un gros chat.»

Sous la violence incroyable des combats qui faisaient déjà rage, la fenêtre du couloir où ils se trouvaient se brisa, une puissante bourrasque les noyant soudainement. Un vent furieux auquel se mêlait celui que préparait avec grand plaisir la traqueuse. Les éclats de verre restèrent un instant un suspension dans l'air fou.

Et dans un sprint aérien, elle se retrouva face au karnevalien à fourrure.


«Célébrons nos retrouvailles, Siam Pain...»

À pleine vitesse, portée par l'air que son adversaire connaissait bien désormais, elle lui asséna, sans lui laisser la moindre chance de réagir, un puissant coup de poing. Un coup au niveau du ventre qui lui fit avaler plusieurs mètres, direction les ténèbres d'un couloir de mort. Sans fin.

«On est quitte.»

Sans quitter des yeux le fauve qui lui faisait face, convaincue qu'il lui en faudrait plus pour se coucher, elle pointa son dangereux index en direction du visage aux mèches d'émeraude de Lawena. Prête à tirer. Évidemment.

Un vent frais agita ses cheveux sombres devant ses yeux.


«Tu crois que ça vaut vraiment la peine d'essayer d'ouvrir cette porte ?»
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Czeslaw A. Holystone
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MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyJeu 10 Nov - 17:13

    Les pas, pressants, résonnaient au fond de ton pauvre crâne que tu vidais de toute idée macabre. Tu n’étais pas considéré par le reste du monde comme quelqu’un d’optimiste. L’avenir te paraissait bien souvent couvert d’un épais brouillard gris, de menaçants nuages. Cependant, ton entourage était étrangement composé de gens heureux, confiants. Ceux qui rient quand ils en ont envie, vissent à leurs lèvres quelque sourire communicatif. Tu étais bien un peu pessimiste Czeslaw, mais tu ne pouvais réellement te résoudre à abandonner tout espoir, ta mère se réjouissait en voyant que ses cosmos avaient fleuris, ton père retrouvait un semblant de joie de vivre à chaque nouvelle conquêtes, tes clientes te remerciaient chaudement quand de tes mains expertes tu remplaçait les résistances de quelques grille-pains. Lawena. Lawena vivait dans une joie perpétuelle, un monde d’ours couleur arc en ciel, là où les licornes chantent et où chaque grain de sable du désert d’Opale pouvait être source de joie.

    Lawena. Son visage t’apparut, entrecoupé de barreaux métalliques. Pas de sourire, une mine inquiète. Elle chuchotait, comme une enfant en plein vol de bonbons, à son compagnon dont le visage t’était inconnu. Tu relevais la tête, prêts à te laisser emporter par un nouveau rêve issu de ton intellect éreinté quand le vent siffla, mortel feulement de guillotine amplifié par l’écho du couloir.
    Courage Czeslaw, tu pouvais te lever. T’appuyant aux murs de métal glacé, tu étendais tes jambes tremblantes. La flammèche d’espoir allumée par l’irruption de ton amie d’enfance vacillait dans les courants d’air.
    Le compagnon de la libraire, un opalien si on en croyait sa transformation féline, fut soufflé en même temps que tes dernières espérances. Tu rêvais d’une libération en règle, de quelques officiers venant ouvrir la porte de ta cage, une compensation financière, les excuses de l’état, puis un retour à la vie normale. Sans vagues, sans remous. Pas d’interviews outrés dans les médias, pas de scandales. Juste un retour au passé, à ce temps où un vendeur d’électroménager, même s’il possédait une anomalie génétique, pouvait vivre sans heurts.
    Mais alors que tu t’agrippais aux barreaux, poussant tes faibles jambes au bout de leurs forces, une traqueuse que tu avais déjà vu déambuler dans les froids couloirs de la prison fit son apparition.
    Tu étais un brave enfant Czeslaw. On t’avait élevé dans le respect de l’empereur, de la paix. Jamais il ne te serait venu à l’idée de douter des pouvoirs d’un traqueur. Ils étaient la main armée de Raziel, une force d’élite, infaillibles. Les soldats de l’empereur se devaient de cultiver cette image de force sans pitié pour maintenir l’ordre, et toi, pauvre rejeton du bas peuple, évidemment, tu les craignais. Tu tremblais face aux forces de l’ordre, frissonnais comme un bon petit citoyen, baissait la tête en voyant les uniformes que l’on t’avait appris à respecter.

      « -Lawena ? Qu’est-ce que tu fais là ? V… Va-t-en ! Vous n’avez rien à faire ici, c’est dangereux… »


    Tu fus pris d’une quinte de toux, cela faisait bien longtemps que tu n’avais pas alignés tant de mots. Bien longtemps que tu n’avais pas parlé, même pour toi même, trop discret, pudique face au langage que tu n’utilisais que dans un but communicatif. Heureusement, tu ne continua pas tes lamentations, ru aurais été bien ridicule à demander à tes sauveteurs de « s’excuser »…
    Tu passais la langue sur tes lèvres desséchées, fendues de tant de gerçures que trois tubes de Labela parfum fraise n’en seraient pas venus à bout. Tu hésitais à parler, tu hésitais même à poser les yeux sur l’effrayante gardienne des lieux.
    Mais tu ne voulais pas voir de combats inutiles, pas de meurtres, de coups. Pas de sang sur les murs. Tu redoutais les craquements des os de ces gens qui, bien que rattachés à la rébellion de Karnevale Avenue, étaient mût par une certaine conception de la justice.

      « -S’il vous plaît… Ne… Ne leur faites pas de mal, s’il vous plaît… Ils ne sont pas mauvais… Je… Ils sont là à cause de moi, c’est de ma faute… Ils n’y sont pour rien… S’il vous plaît… »


    Agrippées aux barreaux de ta cellule, tes mains tremblaient. Ta voix se brisait, se muait en un murmure rauque, pas sûr que la demoiselle traqueuse entende tes jérémiades. Et tes suppliques paraissaient bien futiles, inutiles. On ne te demandait pas ton avis Czeslaw. Sphèra n’est pas une démocratie.

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Lawena Harvent
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[Event] II. Fury of the Storm Vide
MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyVen 11 Nov - 1:55

La situation avait dégénéré. Vite, trop vite, bien trop vite. Quels optimistes ils avaient été, de compter sur les dix minutes de pause du soldat de bas rang pour libérer Czeslaw ! C’était bien entendu sans compter sans Murphy et ses lois, et oublier que le moment précis où ils essaieraient de faire sortir la grenouille serait celui où une traqueuse en ronde dans la prison arriverait dans le couloir. Pourtant, tout avait bien commencé. Lawena s’apprêtait même à répondre à la pique de Siam, saisissant la balle au bond pour respirer un instant et se souvenir du mécanisme étrange qui commandait l’ouverture des cellules, et dont elle avait réussi à saisir des bribes dans des conversations, complétées par les informations données par les rebelles.

Et puis les murs avaient tremblé, Siam s’était transformé, et elle était apparue au coin du mur. Une traqueuse, dangereuse, sans doute sans aucune hésitation face à la violence, si l’on en jugeait par son métier et par la facilité avec laquelle elle avait envoyé l’Opalien, qui pourtant ne devait pas être spécialement léger sous cette forme, voler à l’autre bout du couloir. D’un seul geste, elle avait anéanti la seule force offensive de leur petit groupe. D’un seul geste, elle avait réussi à terroriser Lawena, qui ne se rendit compte qu’à ce moment précis de combien elle se reposait sur celui que quelques temps auparavant elle considérait comme son pire ennemi. Et d’à quel point elle était vulnérable sans sa protection. Surtout maintenant que les doigts de la traqueuse étaient pointés sur elle, menaçants. En d’autre circonstances, ce geste lui aurait paru stupide, insensé, celui d’un enfant jouant au policier et au voleur, mais ici, dans ce couloir éclairé par la lumière crue des néons, les échos d’une bataille à l’extérieur se mêlant aux râles des prisonniers autour d’elle, le regard froid de la brune, elle avait peur. Après tout, il existait des Karnevale bien plus puissants que le sien, qui lui était en ce moment d’une parfaite inutilité, et cette femme semblait en être dotée, et, surtout, n’avoir aucune hésitation à s’en servir. Ce qui n’était pas pour arranger leurs affaires, autant le reconnaître.

Mais plus que pour elle-même, c’était pour Czes que Lawena s’inquiétait. Après tout, si elle était là, c’était uniquement pour l’en sortir, pour que ce séjour en prison ne fasse pas plus de dégâts, et il semblait déjà si faible… Elle ne pouvait pas se permettre d’échouer, de lui avoir redonné de l’espoir pour mieux le lui enlever. Ou sinon, ce serait qu’elle n’était pas digne de l’idée qu’elle se faisait d’une meilleure amie, un rôle qu’elle remplissait tant bien que mal depuis des années. Alors, même si c’était elle qui était visée, même si elle savait que celle qui prenait le plus de risques dans cette histoire, c’était elle, elle ne put s’empêcher de se retourner en douceur en se décalant légèrement, se plaçant entre la main de la traqueuse et son ami, tout en jetant un coup d’œil à l’autre bout du couloir, là où Siam avait disparu, en espérant qu’il n’était pas blessé et se remettrait vite sur pieds. Enfin, dans le doute, mieux valait pour l’instant ne pas trop compter sur une intervention miracle de l’Opalien, même si elle supposait qu’il en fallait plus pour en venir à bout ; et, surtout, il fallait stopper Czes, qui avait commencé à aggraver son propre cas, qui n’était déjà pas glorieux. En temps normal, il aurait eu droit à un discret coup de coude dans le ventre, le genre qui signalait qu’il valait pour lui se taire et qu’elle essaierait d’arranger les choses, comme elle avait parfois fait dans leur enfance quand les autres accusaient une grenouille incapable de se défendre seule de leurs propres bêtises. Sauf qu’en temps normal, il n’y aurait pas eu ces barreaux entre eux, et son ami n’aurait pas eu l’air de pouvoir rendre son dernier souffle à chaque mot prononcé. Aussi, la seule solution qu’elle trouva fut de prendre la parole à son tour, le son de sa voix suffisant à cacher les murmures rauques du jeune homme :

    - Et vous, vous croyez que ça vaut vraiment la peine d’enfermer des innocents ? Des gens qui n’ont jamais rien fait de mal, et ne demandent rien de mieux que de mener leur vie tranquillement ? Et de les laisser mourir là, pour rien ?


Bien sûr, provoquer la traqueuse n’était pas la meilleure tactique à suivre. Bien sûr, tenter de lui ouvrir les yeux sur la vanité de ses actions était stupide et utopique. Bien sûr, sa voix vacillait, et elle n’était pas aussi sûre d’elle qu’elle aurait voulu le paraître. Mais la sincérité dans la voix de Czes alors qu’il tentait de prendre leur défense ne faisait que lui donner plus envie de le sortir d’ici. Il n’avait rien à faire en prison, et ce n’était pas une traqueuse qui allait lui faire changer d’avis. De toute façon, même si son plan de parler pour gagner du temps était stupide, elle n’avait pas d’autre idée, et pas d’autre arme que ses mots. Il faudrait faire avec.
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Siam Pain
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MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyDim 13 Nov - 23:31

Le coup était parti alors qu'il venait à peine de la remarquer. Cette force inhumaine qui lui lacérait de nouveaux les entrailles lui était presque jouissive tant le souvenir qu'elle avait fait surgir était éclatant d'une cruauté vengeresse.
Elle avait eu mal, la violence de son coup en attestait. Mais intérieurement, il en rugissait de plaisir. Son impulsivité n'était que la preuve des difficultés immondes qu'elle avait du endurer alors qu'il lui avait charcuté les intestins.

Quittes ? Vraiment ?
Tes viscères sont reconstituées chérie, moi j'ai un bras en moins, je n'ai plus rien d'humain.

Le guépard se releva péniblement, craignant que son Karnevale ne se résorbe par la violence du coup étant donné qu'il le maniait encore très mal à cause de l'opération compliquée. Le sang se mêla à la bave qui luisait sur ses crocs désormais découverts. Au sein de ses yeux, une flamme noire de haine consumait ses iris aiguisés.
Il pouvait même entendre les sanglots du prisonnier qu'ils étaient venus sauver et il se demandait quel plan Lawena avait concocté pour ouvrir la porte.

Lawena, toi qui me prenait il y a quelques mois pour ton pire ennemi, que suis-je pour toi désormais ? Suis-je quelque chose d'autre qu'un gros chat en train de se faire charcuter ? Autre chose que le bourreau de notre défunte amie ?

Il traîna des pattes avant de retrouver l'équilibre dont sa vision soudain troublée l'avait privé. Il cligna des yeux et observa Lou. Lorsqu'elle se tourna en direction de Lawena pour l'apostropher de haut, il se jeta sur elle et lui mordit le bras droit, avant de rebondir lourdement sur le mur.
Le félin se dressa de nouveau sur ses pattes, dans un grognement bestial, comme si Siam s'était soudain départi de la moindre parcelle d'humanité, y compris celle qui le rattachait à Morgane dans les moments les plus critiques.

Leur terrain de bataille, autrefois océan de sable, se réduisait à un couloir bordé de cellules, par les barreaux desquelles les prisonniers pouvaient avoir droit à un spectacle gratuit. Le combat serait épique et même Czeslaw, derrière les barreaux de sa minuscule cage, pouvait s'en douter.


-Lawena, bouge tes fesses ! Va trouver le moyen d'ouvrir cette porte.

Sa mâchoire inférieure se détacha de son crâne tandis qu'il lançait un râle si puissant qu'il fit trembler les prisonniers alentours.

-BOUGE !
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MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptySam 19 Nov - 15:42

La traqueuse n'eut pas le temps d'asséner un «Vos gueules» clair et direct aux deux chiens qui lui parlaient qu'elle retrouva le contact de ces crocs dont elle se souvenait si bien. Plutôt que la douleur, elle n'en reteint que l'ivresse. Le besoin vital de sentir ces coups pour mieux les rendre. Cette fois c'était du sérieux. Bien plus que la dernière fois. Cette fois, elle n'allait pas être aussi gentille. Des karnevaliens qui venaient sur leur territoire, dans ce bâtiment marqué du sceau de l'Empereur, qui venaient juste se jeter dans la gueule du loup affamé. Indéniablement, ils n'allaient pas s'en sortir indemnes. Ça, elle allait y mettre un point d'honneur.

Retirant sa veste noire et ensanglantée de traqueuse, elle la jeta plus loin, son regard ardent braqué sur Siam alors qu'elle découvrait sa chemise blanche bordé du rouge sang de la morsure fraiche. Qu'à cela ne tienne. Fini de jouer.

Ils allaient devoir apprendre ce que cela signifiait, que de rejoindre ceux qui se dressaient contre l'Empereur.


«Non, pas bouger.»

Prenant de nouveau un appui aérien sur l'air modelable qui l'entourait, Lou fila avec une grâce mesquine vers Lawena, qu'elle captura d'un bras autour de son cou, la rendant captive à ses côtés, comme son pauvre compagnon, ombre de lui-même au milieu des ténèbres de sa cellule glacée.

Et elle pressa son index froid sur la tempe émeraude de la demoiselle.


«Vous êtes mignons de venir comme des grands vers nous. Ça nous facilite grandement le travail.»

D'un mouvement de tête, l'air qui s'était rassemblé autour d'elle explosa en une puissante bourrasque qui plaqua Czeslaw contre le mur du fond de sa pauvre cellule, et Siam contre l'un des murs fissurés qui leur faisait face. Un ricanement cristallin s'échappa de sa gorge alors qu'elle approchait ses lèvres des oreilles de la nouvelle rebelle.

«Alors comme ça, mademoiselle Harvent, on décide de nous jouer un sale tour ? N'étais-tu pas censée te tenir tranquillement à carreaux et nous obéir gentiment ?»

Lou accentua un peu plus la pression de son doigt sur la tête de Lawena.

«Oh, ce n'est pas grave tu sais. Je vais juste devoir t'apprendre ce que ça coûte. Normal. Mais avant ça...»

Un large sourire se dessinait sur son visage pâle alors que des idées nouvelles et magnifiques germaient dans sa tête. Le sadisme gratuit, ce n'était pas son genre. Mais parfois, il faut savoir y aller fort pour que cela rentre bien dans la tête.

Elle allait leur montrer qu'un tel comportement ne pouvait apporter que la souffrance.

Alors qu'elle resserrait son emprise sur Lawena, criblant son cou pâle du sang qui coulait de la morsure dessinée sur son bras, elle tourna l'autre, libre et tendu, vers une nouvelle cible. Elle tendit son index vengeur vers les ombres de la cellule de Czeslaw, cet ami pour lequel ils risquaient tous leur maigre vie.

Et elle tira.

La balle d'air siffla un instant avant de transpercer en silence l'épaule gauche de sa cible, dans un vacarme ignoble.

Elle fit craquer légèrement les articulations de son bras avant de le tendre de nouveau.


«À vous de voir. On continue de jouer ou on termine ça tout de suite ?»

[HRP: Désolée, c'est nul...]
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MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyVen 25 Nov - 16:09

    Dans la pénombre du couloir, les corps se mouvaient avec violence, presque trop vite pour que tu ne puisses les suivre du regard. Silhouettes oniriques, trop agiles, trop rapides pour être autre chose que des créatures nées de ton imaginaire embrumé.
    Ce devait être cela. Tout s’expliquait. Ta trop longue captivité était sans doute à l’origine de ces étranges visions. Après tout, une panthère, un lion ou quelque autres gros chat –tu étais loin de pouvoir différencier deux espèces animales- qui parlait ? Une inquiétante traqueuse tranchant l’air sans un bruit ? Tout cela ne pouvait pas être réel.. Tu allais te réveiller Czeslaw, à coups sûrs. Lawena apparaissait dans ces visions par elle te manquais, tandis que tu pourrissais en cellule. Elle, dans une prison alzenienne ? Ce ne pouvait être réel voyons. Cela t’effrayais de l’imaginer dans un lieu si lugubre… Non, elle devait sans doute être à la librairie, ou chez elle, non loin de quelques livres… S’inquiétant pour toi sans rien pouvoir tenter.
    C’était le meilleur choix pour elle. Bientôt, tu sortirais de là, on te laisserait rentrer chez toi, tu inventerais une histoire de vacances chez une tante éloignée à Amenthalys, une histoire à laquelle personne ne croirais, sauf toi. Toi qui saisirais n’importe quel prétexte pour oublier cet endroit.
    Il fallais que tu retournes te coucher, ou que tu te réveilles. Cesse donc céans de t’absorber dans ce spectacle trop sanglant. Tes yeux cernés ne pouvaient bien suivre l’action de ce qui n’était, tu t’en persuadais comme tu le pouvais, qu’un cauchemar passager. Bientôt la lumière du soleil, bientôt les rues bien droites de la cité volante, les violentes bourrasques, le souffle puissant du zéphyr alzennien.

    Mais le vent, tel qu’il était utilisé entre les mains de la traqueuse aux cheveux d’ébène, n’était pas les brises de ta ville. Ces souffles d’airs qui enveloppaient les citadins comme un voile, glacé mais si familier.
    L’air, comprimé, avait filé vers toi sans un bruit, sans le moindre sifflement. Seule la douleur te tira de ton entreprise réflexive et nihiliste. Tu ne pouvais pas décemment rêver ce sang qui s’échappait de ton épaule droite. Mon pauvre Czeslaw, la douleur que tu ressentais là ne pouvait être née de ton inconscient malade.
    Tu voulais crier, voyant en ce petit impact la pire torture, mais de ta gorge ne sortit qu’un gémissement, un gargouillement pathétique. Tes doigts, jusqu’alors serrés autours des barreaux de ta cage souillée, tremblèrent, lâchèrent. Tu glissas au sol. Sur ta main, portée à ton épaule, brillait un sang que tu craignais toujours de voir couler. Sur tes joues coulaient quelques larmes, puisées au fin fond de tes dernières réserves aqueuses.
    On ne vous servait qu’un bol de soupe claire, inodore, sans goût, par jour, si bien que l’on pouvais se demander d’où tu pouvais bien tirer l’eau de tes pleurs, ou ce sang qui s’étalait sur ton misérable habit de prisonnier.

    Tu toussotais, peinais à respirer. Entre les barreaux, tu voyais ta pauvre amie prisonnière de ton bourreau, se débattant pourtant. Tu ne voulais pas voir de massacres, tu craignais la violence autant qu’un gouffre s’ouvrant sous tes pieds. Tendant une main trop maigre entre les barres de fer tu agrippais maladroitement la première chose que rencontrait tes pauvres doigts.
    Un tissu, le bas d’un pantalon. Celui de la traqueuse, de ta maigre poigne tu tentais d’attirer son attention en agrippant le coton sombre.
    Ça ne servirait à rien, Czeslaw, à rien. Tu manquais de caractère, de volonté. Ta voix trop peu utilisée ces derniers temps se brisais entre chaque mots, ton souffle se faisait sifflant tant tu avais mal.

      « -S’il vous plaît… ça ne sers à rien… Personne n’y gagnera rien de toute manières. »


    Ton refus de voir plus de sang couler était clair en ton esprit, très clair. Mais tu n’avais jamais su argumenter. Comment pouvais tu justifier tes utopiques convictions ? Comment pouv ais- tu faire entendre ta soif de justice, ton puissant désir d’une vie tranquille, sans heurts, à ces gens qui ne semblaient vivre que pour… Pour quoi en fait ? Un empereur qui se donnais le rang de divinité ? Pour un rébellion forcée de se cacher au beau milieux du désert ?
    Tu ne comprenais pas ces gens là, ils ne pouvaient sans doute pas entendre tes utopies. Mais tu ne voulais pas de nouveaux combats. Ton épaule meurtrie laissait couler hors de toi ce sang qui fait si bien mourir. Dans la pâle lumière des quelques ampoules du couloir, tu voyais le rouge maculer la manche de la traqueuse, les babines du fauve, le cou de ton amie d’enfance. Cela te semblais trop absurde. Tu avais toujours été convaincu que ta vie resterait sans action. Jusqu’au jour où tu t’étendrais dans ton sommeil.
    Ha, tu avais ton idéal, tu rêvais d’un monde paisible, égalitaire, le genre de monde où le soleil sourit et les papillons volettent dans le ciel. Mais qui prendrait en considération les attentes d’un vendeur d’électroménager ? Qui laisserait la parole à un être tel que toi ? Après tout Czeslaw, aux yeux de ces grandes puissances, tu n’étais rien, strictement rien. Tel futiles désirs ne pesaient rien sur le fonctionnement de ce monde.

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Lawena Harvent
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MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyVen 25 Nov - 21:12

Il y avait certains moments, dans une vie, où l’on prenait son temps, où l’on paressait, où l’on n’était pressé de rien, où l’on laissait passer les instants sans vraiment les compter. Et il y en avait d’autres où la moindre seconde perdue était une erreur irrémédiable, où le moindre signe de relâchement pouvait devenir synonyme de mort subite, où le fil du temps lui-même semblait se tordre, accélérant subitement pour ensuite vous donner l’impression que tout autour de vous se mouvait à une vitesse exagérément lente, tandis que tous vos sens gagnaient en acuité. En général, dans ces moments-là, on ne souhaitait qu’une chose, qu’ils cessent. Pour que l’on puisse retourner aux instants où la vie était un long fleuve tranquille.

Mais pour y retourner, Lawena en était bien consciente, il ne suffisait pas d’être passif, de regarder les choses se faire en espérant qu’elles redeviendraient juste normal. Il fallait qu’elle profite de ce répit que Siam leur offrait, comme convenu, et que, comme lui, elle s’acquitte de sa part du plan. C’était elle l’Alzénienne, il l’avait dit tout à l’heure, et c’était à elle qu’incombait la tâche d’ouvrir la cellule de Czes. Il n’avait que peu de temps, elle le savait, pas même celui de fermer les yeux une fraction de seconde pour se concentrer, pas même celui de jeter un regard à la paume de sa main sur laquelle elle avait résumé le mécanisme d’ouverture. De tout façon, elle n’en avait même pas besoin, ayant passé près d’une heure à le lire et le relire, l’apprenant jusqu’à ce qu’il devienne une litanie tournant sans cesse dans son esprit. Chaque instant était précieux, et le temps infime qu’elle mit à se retourner pour faire face au mur à côté des barreaux lui parut durer bien trop longtemps.

Surtout, surtout, ne pas se tromper. Deux boîtiers, à dix chiffres. A droite, un premier code. 8, 0, 1, un déclic, un troisième boîtier qui se dévoilait, un clavier entier cette fois, les vingt-six lettres de l’alphabet qui la narguaient à côté du pavé numérique. Elle avait réussi la première étape. Mais ce n’était pas fini. A la première erreur, tout se bloquerait, il lui suffisait de se tromper d’ordre pour que le mécanisme enclenche une procédure plus compliquée, lui faisant perdre plus de temps encore. Une respiration, courte, le doigt qui se levait, appuyaient rapidement sur le touches. 41Z3N43V3R. Dix caractères, dix chances de se tromper, mais non, sa mémoire ne lui avait pas fait défaut, un nouveau déclic se faisait entendre, du côté des barreaux. Il ne restait plus qu’une étape, le troisième code, sur le boîtier de gauche, ferait apparaitre un scanner, elle n’aurait qu’à glisser devant le pass subtilisé à un garde, et la cellule serait ouverte. Un 6, un 3, le scanner apparaissait, elle glissait la main dans sa poche, ses doigts se refermaient sur le pass, elle y était presque…

Et soudain, les secondes qui jusque-là ne s’étaient pas rappelées à son bon souvenir tant elle était concentrée reprirent leurs droits, le temps se raccéléra, le bras de la traqueuse se resserra sur son cou, ses mots vinrent effleurer ses oreilles. Elle voulait répondre, voulait déverser contre la brune cette colère qui la prenait en voyant son meilleur ami en si piteux état, voulait se débattre, échapper à cette étreinte déjà poisseuse de sang. Mais avant qu’elle n’ait pu faire quoi que ce soit, avant que les mots, puisés dans le répertoire qu’elle avait accumulé dans ses lectures, ne commencent à se former sous sa langue, quand la main jusqu’alors pointé sur son front changea d’orientation, se pointa vers la cellule, vers Czes, qui s’effondra alors, dans un bruit ignoble, plus ignoble que les plaintes des prisonniers, plus ignoble que les bruits de lutte qu’elle entendait dans le lointain, plus réel aussi, beaucoup plus réel. Parce que c’était son ami qui venait d’être blessé, celui qu’elle était venue sauver, celui pour qui elle était passée de la sympathie passive pour les rebelles à leur camp, son meilleur ami. Alors, puisqu’il n’avait même plus la force de crier, elle le fit à sa place, hurlant son nom alors qu’il tombait, crispant une main sur son épaule. Elle commença à se débattre puis, brusquement, cessa. Inspiration, expiration. Il fallait qu’elle se calme. Qu’elle reste concentrée. Elle avait une mission, devait l’effectuer. Et elle n’avait pas le temps de paniquer, pas le temps de s’inquiéter. Ce ne serait que du temps perdu, et Czes venait de voir le sien réduit de manière conséquente. Pour le peu qu’elle avait pu en voir, il avait besoin de soins. Vite. Alors il lui fallait un plan.

Lawena ferma les yeux. Se concentra. Elle devait ouvrir cette serrure, telle était sa priorité. Si les barreaux restaient clos, Czes continuerait à se vider de son sang sans rien pour l’en empêcher, à réclamer un peu de pitié et de raison de la part d’un être qui n’en possédait sans doute pas la moindre once. Le pass était dans sa main, le scanner prêt, un geste suffirait, un seul. Si seulement elle pouvait bouger… Mais non, on l’immobilisait, on pouvait parfaitement tirer de nouveau sur Czes, sur elle, sur Siam au moindre de ses mouvements. Et soudain, tout se fit clair. L’alzénienne n’aimait la violence que dans la littérature, que lorsqu’elle appelait un style envolé, des combats aux finalités nobles, presque manichéennes. Jamais elle n’en avait usé, elle avait toujours, plus ou moins consciemment, laissé les autres se battre avec leurs poings, elle leur préférait les mots. Mais aujourd’hui, c’était différent. Aujourd’hui, elle n’avait plus le choix. Aujourd’hui, c’était des vies qui étaient en jeu, la sienne, celle de Czes, celle de Siam même. Alors elle rouvrit les yeux. Et, tandis que son coude partait en arrière, s’enfonçant violemment dans le ventre de la traqueuse, de son autre main, celle qui était restée crispée sur le morceau de plastique, elle plaquait ce dernier contre le scanner, qui s’illumina, tandis qu’un ultime déclic se faisait entendre, et que les barreaux s’escamotaient, les uns vers le plafond, les autres vers le plancher.

La cage était ouverte, mais l’oiseau était cloué au sol. Il allait lui falloir toute l’aide possible pour en sortir, et, pour ses sauveurs, de quoi vaincre le geôlier. Mais pour l’instant, elle ne put que se dégager de l’étreinte de la brune, tombant à genoux près de son ami, pressant à son tour la main sur la blessure pour endiguer le flot carmin.

    - Ça va aller Czes, ça va aller. On va te sortir de là, on va tous sortir de là, d’accord ?


Paroles chuchotées rapidement, plus par espoir qu’en y croyant vraiment. Pour un peu, sa voix en aurait résonné à ses propres oreilles. Mais elle ne voulait pas abandonner. Pas après être allés si loin.

[HRP : Je vous laisse deviner la signification du code du gros clavier, les autres sont trop faciles~]
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Siam Pain
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[Event] II. Fury of the Storm Vide
MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyLun 28 Nov - 13:14

[Lawena patriotique et pro en 1337 avec ça xD]

Le complexe d'infériorité de la traqueuse était flagrant. Dans un craquement de douleur pour Czeslaw, Siam se demanda comment Lou pourrait simplement survivre si on lui supprimait son Karnevale. Pourrait-elle simplement se lever le matin et face face à son visage trop maigre dans la glace de sa salle de bains ? Pourrait-elle simplement regarder dans les yeux ceux qu'elle aimait ? Ceux qu'elle avait torturés ?
Ne se suiciderait-elle pas pour ne plus supporter la honte qui pèserait sur ses épaules ? Sans sa maîtrise, savait-elle seulement se battre.

Un flash lui traversa l'esprit et il se souvint douloureusement de l'épisode du désert, alors que la rebelle Lhaar prenait la main de la Traqueuse comme si elle était son amie – si seulement il savait ! - n'ayant aucun regard pour Siam qu'on avait laissé presque mort étouffé par la mer dorée. Un spasme le secoua, le ramenant à la réalité.
Lou était occupée avec Lawena, c'était le moment où jamais.

Essayant de ne pas s'occuper des affaires que Lawena avait pu entretenir avec l'empire, il se jeta dans la cage de Czeslaw et saisit ses vêtements dans ses crocs, les déchirant davantage. Il le tira ainsi hors de la cellule et le projeta sur le sol en direction de la sortie.


-Qu'est-ce que tu attends ? Casse-toi ! Casse-toi, qu'on n'aie pas risqué notre peau pour rien !


Il se fichait de mourir lui-même tant que l'autre mégère trépassait avec lui. Il se tourna vers elle, dans un soupir rauque qui fit trembler les murs.

-Quand je pense que sans ton minable Karnevale, tu n'es...rien.


Une enveloppe de chair gonflée d'air. Qui ne savait que faire couler le sang et provoquer la colère dans un plaisir orgasmique. Sa personne lui donnait une sainte envie de vomir. Il hésitait grandement, avec pitié, à reprendre forme humaine et se battre avec elle sans Karnevale, pour contempler le piètre pantin qu'elle devenait, inanimée.
Oui, il devait l'avouer, dans son sein masochiste, il aurait aimé jouer avec elle. Encore un peu, juste pour voir.

Il serait impossible d'arracher le bracelet que Czeslaw portait au poignet et dont il avait appris l'utilité lors de sa propre expérience à l'Internat Psychiatrique. Il ignorait le Karnevale du prisonnier, ignorait son camp.
Ignorait si, au fond, leur terrible mission était utile.

Lou était attachée à lui par la haine. Et si elle laissait partir Czeslaw, cela ternirait sa réputation et sa fierté d'elle-même.
Alors Lawena pourrait partir ; espérons seulement qu'elle le comprenne.

Le félin se précipita sur Czeslaw et se glissa sous son corps amorphe afin de le porter sur son dos. Il jeta un dernier regard à Lawena et se détourna.


-Accroche-toi.


Puis disparut dans l'angle du couloir.
Mais la poursuite ne faisait certainement que commencer.
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Lou A. Lockhart
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[Event] II. Fury of the Storm Vide
MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyMar 20 Déc - 23:51

«Ah ouais ?»

Ils pensaient peut-être que devenir une traqueuse respectée, ça se faisait à la force d'un karnevale surabusé ? Sauf que dans un milieu où avoir un tel pouvoir n'est pas forcément bien vu, il n'y avait rien de moins vrai. Maintenant, le fugitif, c'était juste du bonus. Elle se foutait bien qu'il se barre, après tout, ils savaient tous, au sein de cette prison, qu'ils étaient passablement inutiles. Et encore moins rebelles. Du coup, en faire une petite affaire personnelle, juste pour le plaisir de laver sa fierté, où était le mal ? En vérité, Raziel devait sûrement bien se foutre des prisonniers qui venaient à manquer, du moment qu'il y avait le double enfermé pour compenser.

Faisant craquer ses articulations dans le bruit de l'effort à venir, elle laissa retomber l'air qui l'entourait, le laissa disparaître dans le néant d'un monde privé de ses ondulations. Juste un environnement normal. Comme au début. Comme quand elle a dû montrer sa valeur. Comme durant les premiers mois, les premiers entraînements. Qu'est-ce qu'ils étaient, au juste, ces karnevaliens ? Une armée branlante, des pauvres inconscients qui veulent jouer aux héros. Et s'opposer à l'armée, la véritable, celle de leur nation.

Eux.

Elle prit une puissante impulsion, sans l'aide de l'air cette fois, et s'engouffra dans un couloir, mais pas celui que les fugitifs venaient d'emprunter. Autre avantage : elle, elle connaissait les recoins de la vaste prison. Faisant crisser le cuir de ses chaussures sur le sol glacé de la prison à chaque virage qu'elle empruntait, Lou traversa en trombe quelques couloirs sombres et dérobés dont les murs étaient vierges de cellules. Et finalement...

Au détour d'un couloir, après l'angle insidieux d'un mur fourbe, ses chaussures cessèrent de marquer le sol et vinrent plutôt rencontrer le visage de Siam, dont l'ombre s'était dessinée sur le sol, dans un large mouvement circulaire marqué d'une force réelle et militaire. Loin d'être factice, à n'en point douter, et ce même si elle venait d'un corps aussi fin et indéniablement féminin. Mais quand il s'agissait d'appartenir aux forces de l'ordre, il était amusant de constater que de telles distinctions n'existaient même plus.

Cela faisait un temps proche d'une éternité qu'elle ne s'était pas battue à mains nues, ou tout du moins, pas en situation réelle. Mais qu'à cela ne tienne !

C'est avec un sourire narquois et satisfait qu'elle se recula d'un bond en arrière, ses avants-bras croisés devant elle dans un geste d'une défense anticipée.


«Ok mon chaton, je veux bien tester ce que ça donne sans karnevale, et avec grand plaisir même.»
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MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptySam 24 Déc - 19:14



Tout à coup, la terre trembla. Comme si la ville d'Alzen était agitée d'un soudain frisson. Comme si elle se doutait que quelque chose de terrible allait arriver. Les murs se secouèrent étrangement. Comme s'ils savaient.

Les quelques vitres qui s'encraient dans les murs des couloirs furent soudain lézardées de fissures. Les nuages qui entouraient la ville volante l'enveloppèrent soudain dans un cocon gris, cotonneux, étouffant. Comme pour la plonger dans le sommeil. La couper définitivement du monde.
Préparer sa chute.
Inexorable.
Vers la Mort.

Les pauvres mortels se retrouvaient coincés dans ce phallus froid et sordide sans pouvoir en sortir. Ils furent piégés durant quelques secondes par les secousses violentes qui faisaient trembler les murs, le sol et le plafond. La tour entière menaçait de s'écrouler.
Une tour, après tout, quelle qu'elle soit, est faite pour qu'on en tombe.

Ils seraient tous.
Dévorés.
Vivants.

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MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyLun 26 Déc - 0:06

    Pâle poupée de chiffon, tu te laissais enlever par l’imposant félin. Alors qu’il s’approchait de toi, tu aurais voulu crier, au moins gémir d’effroi face au fauve qui te hissait sur son dos. Mais le monde se troublait autour de toi, ton corps ne semblait plus tourner qu’autour de ton épaule ensanglantée.
    Ton bras pendait lamentablement contre les flancs de ta sauvage monture. T’accrocher ? tu l’aurais bien voulu, de ta main gauche, tu agrippais misérablement une touffe de poils ébènes. Ton bras droit, lui, te semblait bien raide, douloureux. Tu frissonnais en sentant le chaud liquide carmin couler contre ta peau d’albâtre…
    Puis le félin, faisant jouer ses muscles puissants t’arracha à ta tranquille immobilité, te ballotant entre les murs d’acier de la prison Alzenienne. Tu tentais péniblement de maintenir un certain équilibre – c’est fou comme l’on peut avoir besoin d’un bras droit, on y ne fait pas si attention quand on en a un en bon fonctionnement – quand une collision inopinée de ton aimable véhicule avec ton adorable geôlière t’envoie voler à un petit mètre où, ayant violement heurté le sol, tu eus la joie et le plaisir de rouler jusqu’au mur le plus proche.

    Les deux êtres semblaient bien avides de croiser le fer, user de leurs chairs pour faire goûter à l’autre la défaite… Tu ne parvenais pas à comprendre cet incessant désir de dominer l’autre, mais sans doute cette rivalité durait-elle depuis trop longtemps… Sans doute ces deux êtres ne pouvaient-ils point supporter de voir l’autre oser poser sur le sol.
    Toi de ton côté, tu tremblais de te voir mêlé à cette ardente querelle. Frissonnant, oubliant presque ton épaule qui te semblait pourtant irréparable, tu te recroquevillais contre la paroi de métal glacé. Quelques mètres plus loin, bien que la traqueuse ait désactivé son karnevale, on sentait l’air crépiter.

    Les murs se fendillèrent, le métal s’ouvrait dans un chuintement d’enfer.
    Tu ne tenais absolument pas à être pris dans le clash qui allait sans aucun doute se produire, tu craignais cette secousse qui grondait dans les couloirs… Ainsi, tu détachais lentement ton regard de ces deux silhouettes qui n’attendaient qu’une faille dans la garde de l’autre pour attaquer, enfin, déchirer l’autre, lui offrir la souffrance plutôt que la mort, non, c’aurait été trop doux… Toi, Czeslaw, tu t’appuyais péniblement à la cloison glacée, rendue coupante par ces plaies béantes qui s’y étaient ouvertes. Te redressant sur tes deux pieds, priant pour que tes jambes tremblantes ne te trahissent pas, implorant toutes les divinités imaginables pour que les deux opposants ne fassent pas attention à ta petite personne. Pour que le sol ne te lâche pas.
    Tu te mettais en marche, enfin, à pas maladroits tu tentais de t’éloigner du théâtre du combat. Pas à pas, puis plus rapidement, tu fuyais, serrant les dents alors que ton épaule te rappelait douloureusement son existence.

    « Pourvu que le fauve la retienne. Pourvu que la traqueuse ne me rattrape pas… » Tu ne savais où aller, ainsi tu tournais dans les couloirs, suivants les aléas du hasard… Ha, tu ne te faisais pas beaucoup d’illusions… Tu étais trop pessimiste, trop endoloris pour avoir un véritable espoir… On allait sans doute te rattraper avant que tu n’aies trouvé la sortie… Ton égratignure te tuerait, ou un traqueur s’en chargerait. Le labyrinthe de la prison alzenienne semblais prendre un malin plaisir à te perdre toujours plus, t’offrant des couloirs de métal aigu, tous semblables, tous angoissants. Entres les murs, des alarmes sonnaient, des lumières rouges, agressives clignotaient de toute part.
    Tu voulu retourner sur tes pas, trouver, au moins, quelqu’un… Après réflexion, même un traqueur pouvait faire figure de messie à tes yeux, tu lui raconterais la vérité, la pure vérité… Un rebelle était venu te chercher, il se battait présentement avec une traqueuse, tu avais échappé à cet impressionnant fauve quand soudain ce séisme irrationnel… Tu ne parlerais pas de Lawena, ta chère amie qui devait être, elle, innocente… « Pourvu qu’elle s’en sorte »
    Mais tu ne voyais personne susceptible de t’aider, tout juste ton pas, tes halètements angoissés alertaient-ils quelques prisonniers de ta présence, tu entendais leurs douloureux gémissements, leurs appels à l’aide déchirants… Mais que pouvais-tu faire, toi l’évadé, le blessé ? Ces hommes étaient sans doute des meurtriers, des criminels, eux devaient avoir été incarcérés ici pour de bonnes raisons… Toi tu n’étais qu’une exception…
    Rien, tu ne pouvais rien faire pour eux, sinon avancer en tremblant, fuir ces visages émaciés qui te regardaient derrière leurs barreaux, implorant une aide que tu ne pouvais leur porter.

    Un tremblement de terre ? À Alzen ? Cette perspective t’angoissait plus que tout, comment pouvait-il en être ainsi ? Alzen ne reposait pas sur la terre après tout… La peur te prenait aux tripes, tu ne pouvais pas vraisemblablement envisager un dysfonctionnement de ta chère ville…
    Non, sans doute était-ce cette traqueuse qui avait perdu le contrôle de son don ou quelque chose comme cela…
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Lawena Harvent
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MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyMar 27 Déc - 0:05

Lawena courait. Les cellules défilaient devant ses yeux, et elle courait. Après une chimère, après des illusions perdues, après un rêve. Après Siam qui avait disparu au coin du couloir, Czes sur le dos, suivi par Lou. Il devait avoir un plan, restait à savoir lequel. Tandis que ses pieds martelaient le sol, l'alzénienne se sermonnait elle-même, se détestant de ne pas avoir réussi à sortir son ami de cette cellule sans dommage. Tout se déroulait à merveille pourtant, jusqu'à ce que cette traqueuse arrive. Pourquoi, mais pourquoi avait-il fallu qu'elle soit là ? Et pourquoi fallait-il qu'elle, qui avait pourtant lu plus d'un roman d'aventures, soit incapable de réagir lorsque les choses s'accéléraient ? Dans les livres, les héros avaient toujours une illumination lorsque tout semblait perdu. Dans les livres, un allié inattendu se révélait au dernier moment, sauvait la situation, et le méchant était vaincu. Sauf que là, elle n'était pas dans un livre. Et l'allié inattendu aurait du montrer le bout de son nez depuis bien longtemps. Elle l'attendait, elle, son allié inattendu. Et puisqu'il n'arrivait pas, elle courait. Et se laissait distancer, se perdait dans les couloirs. Après tout, une libraire lambda dont le seul sport quotidien consistait à traverser matin et soir le parc qui la séparait de son lieu de travail n'était pas censée être capable de suivre un guépard et une traqueuse surentraînée.

Puis elle les avait perdus. L'écho de leurs pas s'était éloigné, était devenu inaudible. Les seuls sons qui parvenaient encore aux oreilles de Lawena étaient les plaintes des autres prisonniers, ainsi que des bruits de lutte au loin. A l'intérieur ou à l'extérieur, elle n'aurait su le dire, et au fond, avait-ce réellement une importance ? Son meilleur ami était quelque part dans ce dédale de couloirs, auprès de quelqu'un qu'elle considérait comme la personne qu'elle détestait le plus au monde et dont elle ne savait plus que penser, et qui affrontait sûrement une traqueuse sanguinaire. Et pour ne rien arranger, l'ami en question était blessé, sans doute gravement, ce qui nécessitait des soins d'urgence. Et elle, elle restait plantée là sans savoir où aller. Quelle idiote, mais quelle idiote ! Elle était parfaitement inutile. Et à ce train-là, aucun d'entre eux ne sortirait de là, alors qu'elle s'était juré qu'ils seraient trois à retrouver les autres équipes de sauvetage à la sortie. Et soudain, le sol trembla. Partout autour d'elle, des cris s'élevèrent, les criminels emprisonnés, que ce soit à tort ou à raison, semblait avoir encore l'énergie nécessaire pour sentir la secousse, tandis que les murs se fendaient. Certains étaient tombés de leur maigre couchette, trop faibles pour se relever, pas assez pour ne pas geindre, et leurs voix tout autour d'elles poussèrent Lawena à continuer à avancer. Quelque part, Czes attendait, et elle devait le trouver. Vite. Alors elle reprit sa course. Puisque retrouver la grenouille était sa priorité. Venait ensuite Siam, son équipier, quand bien même elle ne risquerait pas de lui être utile. Si elle s'en sortait et pas lui, Morgane ne lui pardonnerait jamais, et sa conscience non plus. De toute façon, pour ce que l'alzénienne en savait, trouver l'un pourrait aussi bien revenir à trouver l'autre.

Alors qu'elle s'approchait de l'angle d'un couloir, des bruits de pas se firent entendre. Un autre traqueur ? Un garde faisant sa ronde ? Non. Impossible. Ils devaient être trop occupés à fuir ce séisme qui secouait la tour pour penser à leurs prisonniers. Mais alors qui ? La réponse vint en même temps que la silhouette de celui à qui appartenaient ces pas apparut. Des cheveux verts, emmêlés par tant de mois sans soin, une silhouette maigre à faire peur, et surtout cet ignoble trou sanguinolent à l'épaule…

    - CZES !


Lawena se précipita sur son ami, le soutenant alors qu'il chancelait. En douceur, elle l'assit contre l'un des rares murs qui résistaient encore à la secousse puis, fermant les yeux, respira profondément et fouilla dans sa mémoire. Bon sang, elle avait suivi des cours de secourisme à l'école, et elle avait toujours été bonne élève, il était temps que cela serve. Qu'avait dit le moniteur à propos des blessures par balle déjà ? Il fallait parler au blessé, vérifier qu'il était conscient… Non, ça c'était pour autre chose. Mais après tout, ça ne ferait pas de mal. Et surtout, ça la rassurerait, elle, avant qu'elle ne commence à paniquer.

    - Ça va aller Czes. Je… Je suis là, je vais m'occuper de toi, et on va sortir de là. Je… Vais te… Te faire un pansement, voilà, c'est ça, un pansement. Alors. Heum. Du tissu. Il me faut du tissu. Où est-ce que je vais te trouver du tissu dans cette foutue prison ?


Et elle monologuait ainsi, ses mains voletant au dessus du torse de son ami. Signe de son affolement, elle qui ne disait jamais de grossièreté commençait à jurer, il fallait qu'elle se calme, et vite. Ses yeux se posèrent alors sur la chemise en triste état qui l'habillait. On leur avait répété, pendant ces cours, qu'il fallait impérativement que les bandages soient réalisés avec du tissu stérilisé afin d'éviter toute infection, mais peut-être n'avait-on pas prévu qu'il leur faudrait les faire en urgence, dans une prison sordide. Et elle n'avait que ça sous la main. C'est sans remords qu'elle déchira donc le tissu rigidifié par la saleté, le froissant pour lui rendre un peu de souplesse. Une boule rapide afin d'endiguer le flot de sang qui s'écoulait sur la peau dénudé de son ami, qu'elle fixa grâce à des bandes grossièrement découpées.

    - Bon. C'est pas du grand art, mais c'est déjà ça, hein, Czes ? Allez, maintenant, on va se lever, et je vais t'emmener quelque part où tu seras mieux installé. Et ensuite, tu m'attendras là, et j'irais Siam. Et après, on sortira d'ici tous les trois, et on ira rejoindre les autres. Je te jure qu'on va sortir de là, d'accord Czes ? Tu me crois hein, tu sais très bien que je ne mens jamais.


Elle essayait de le faire sourire, de retrouver son enthousiasme habituel. Tout irait bien, elle le promettait, et voulait y croire. Un bras glissé sous l'épaule intacte de son ami pour le soutenir, elle le guida jusqu'à la salle de repos des gardes qu'elle avait croisé deux couloirs plus loin, heureusement désertée par ses occupants, bien trop effrayés par ce tremblement de terre soudain. Là, elle le déposa sur le sol, deux uniformes de rechange roulés en boule dans le dos pour le soutenir.

    - Tu m'attends là, d'accord ? Je reviens vite, promis. Tu bouges pas, hein ? Tu restes là, tu n'as pas peur, et tu m'attends.


C'était stupide, bien sûr. Evidemment qu'il n'allait pas bouger, où voulait-elle qu'il aille avec son épaule en vrac ? Mais ça la rassurait, elle, d'entendre que sa voix ne résonnait pas. Parce que ça voulait dire qu'elle avait encore de l'espoir. Un dernier regard au blessé, puis elle ressortait. Des gens se battaient non loin, sans doute était-ce Siam et cette traqueuse, les autres prisonniers qui devaient être libérés se trouvaient dans des ailes bien plus éloignées, pour ce dont elle se souvenait. Elle reprit donc sa course dans cette direction, remarquant trop tard qu'elle aurait dû profiter de l'absence des gardes pour récupérer une arme. Trop tard, elle les apercevait, silhouettes floues au bout du couloir. D'après ce qu'elle avait entendu, les deux se connaissaient. De là à se dire que ce combat prenait des tournures plus personnelles que la libération d'un simple prisonnier, il n'y avait qu'un pas que l'esprit affolé de Lawena franchit allégrement, et, sans réfléchir, elle hurla, pressée qu'elle était de sortir de cette enfer :

    - SIAM ! Cette foutue tour est en train de s'écrouler et si ça continue on va tous y passer, alors tu laisses ton putain d'honneur de côté et tu me suis, ON SE CASSE !


Elle ne savait plus ce qu'elle disait, ni même ce qu'elle faisait. Mais elle savait ce qu'elle voulait. Partir d'ici. Vite.
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Siam Pain
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[Event] II. Fury of the Storm Vide
MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyMar 27 Déc - 0:39

La prison d'Alzen ne tomberait pas.
Du moins, pas tout de suite.

Siam en était pratiquement certain alors que Lawena lui hurlait de s'enfuir. Mais son visage ensanglanté, lui, geignait sa vengeance. Le Karnevalien se redressa, la face déformée par la rage, tremblant sur le sol qui menaçait, chaque seconde un peu plus de se dérober sous leurs pieds. Sa main gantée de cuir recouvrait son œil droit qui pleurait des larmes écarlates et dont la paupière se gonflait déjà comme une punition.

Oubliant sa douleur, il s'intéressa à Lawena sans pour autant se retourner. Lou pourrait attaquer à tout moment et il ne pourrait pas lui échapper une nouvelle fois. Ils devaient finir ce combat. Ici ou ailleurs mais ils devaient le finir.
Et surtout, la mission devait être menée à bien.


-Lawena c'est une affaire entre elle et moi. Si on se sauve, elle nous suit et on condamne Czes ! Mets à bien la mission et enfuis-toi ! Il n'y aura pas d'autres Traqueurs dans les parages, la prison est en train de s'écrouler !

Son œil unique croisa le regard de l'Alzénienne. Une seconde.

-Va-t-en.


Il n'y avait là aucun geste héroïque. Avant de sauver la peau d'un Alzénien qu'il savait à la botte de Raziel, il voulait d'abord assurer sa propre survie pour les heures à venir. Il ne pourrait de toute façon pas se battre contre l'armée de Raziel si un Traqueur en particulier voulait sa mort. Il ignorait pourquoi elle n'avait pas tout laissé tomber depuis le début et ne cherchait désormais plus à le comprendre ; Lou était trop imprégnée de haine pour raisonner sur quoi que ce fut.


-Cette fois Lhaar ne sera pas là,
avertit-il la jeune championne.

Il tenta d'atteindre une nouvelle fois son ventre mais ne rencontra que le vide.
Evidemment, elle n'allait pas se laisser prendre une seconde fois.

Plus de réflexion sur le Karnevale. Plus de stratégie.
Juste de la force. Des mains. Du sang et de la haine.

Il ne pourrait pas l'avoir par jeu de poids alors il faudrait jouer par jeu d'équilibre. Il se dit tristement que la jeune femme en face de lui pensait la même chose. Après tout, ils étaient tous deux chasseurs. Nous verrions quel enseignement l'emporterait.

Ils ne se battraient pas cent ans. Ils étaient pressés. Et la tour ne les attendrait certainement pas pour s'écrouler. Une vitre explosa à côté de Siam qui se baissa afin d'éviter de justesse que des éclats ne lui transpercent le corps.
Le sol se fendilla sous ses pieds, parcourus de mille frissons incontrôlables.

Son poing d'acier s'étendit jusqu'à la mâchoire de la Traqueuse, lorsque tout à coup, le sol se fendit sous ses pieds et le projeta en arrière.
Et la tour commença à pencher dangereusement.
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Lou A. Lockhart
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[Event] II. Fury of the Storm Vide
MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyLun 2 Jan - 19:23

«BORDEL DE...»

Lou aurait bien voulu lui en retourner une, pour se venger du coup qu'elle venait de se recevoir en pleine gueule. Mais son hurlement de haine était autant à l'attention de Siam Pain que de cette foutue tour qui avait pas trouvé mieux que de s'écrouler sur eux. Ce qui, en gros, allait bien compliquer sa tâche.

Et alors ? Les yeux brillants de l'envie d'en finir enfin, les mains fermées en poings crispés, elle ne pouvait pas détourner le regard de son adversaire. Son cœur palpitait tant elle savait le moment de sa victoire proche car tellement inévitable. Le sol et le plafond se fissuraient autour et au-dessus d'elle.

Et alors ? Essuyant d'un revers de manche son visage, y laissant au passage une traînée de sang, plantée au milieu d'un couloir bientôt en ruine, elle se voyait déjà en train de lui démolir la nuque. Et elle allait le faire, et elle fit même un pas, entre deux pavés éclatés. Lorsque, au milieu du bruit assourdissant de la destruction prochaine, des douces notes de violon retentirent. Et le temps s'arrêta un instant. Comme piégée dans une autre réalité, elle tira de sa poche son téléphone sachant d'avance, d’instinct, qui était au bout du fil et ce qu'on allait lui dire. Une voix hurlante résonna dans le couloir à travers le haut-parleur grésillant de l'appareil.


«TOUT LE BÂTIMENT EST EN TRAIN DE SE CASSER LA GUEULE, SORS DE LÀ TOUT DE SUITE !»

Serrant les dents, elle voulu rétorquer quelque chose, mais, comme si l'homme à l'autre bout du téléphone lisait dans ses pensées, sa voix se fit de nouveau entendre sur un tonitruant :

«ET C'EST UN ORDRE.»

Et il raccrocha.

Les mains tremblantes, elle fit quelques pas en avant, remettant son téléphone dans sa poche et avalant au passage la distance qui la séparait de Siam. Du temps... Juste un peu plus de temps et...

Elle l'attrapa par le col et le souleva à sa hauteur, plongeant son regard sombre dans le sien, sa voix tremblante dans un faible murmure.


«Ne prononce plus jamais son nom...»

Elle resserra sa poigne avant de le laisser retomber.

«...Connard.»

Puis, avec un profond dépit, elle prit sur un mur encore debout un appui aérien avant de disparaître d'un bond entre la silhouette meurtrie d'une fenêtre, volant un instant avant de poser un pied sur le sol stable.

Ça foirait, encore une fois.
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Czeslaw A. Holystone
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MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyDim 8 Jan - 17:32


    Tu avais vu arriver Lawena, comme dans un rêve, comme dans une de ces histoires nocturnes sans logique interne mais qui paraissaient si plausibles lorsque vos yeux étaient saupoudrés de sable fin. Tu lutais pour te maintenir dans un certain état de veille, tu avais fait de ton mieux pour ne point trop gémir alors que l’on soignait ton épaule.
    On te traîne entres les couloirs, te dépose dans une salle vide, crûment éclairée de néons grésillants. Mais cela représentait toujours plus de lumière que dans la cellule que tu avais connue ces derniers temps. Sous ta nuque, des uniformes froissés, un oreiller qui te paraissait bien luxueux. Tendre à souhaits.

    Tu essayais de retenir Lawena de quelque gémissement plaintif, mais l’alzenienne, vive comme quelqu’un n’ayant pas été emprisonné des mois durant, était déjà partie, te promettant de revenir au plus vite. Tu la croyais, que pouvais-tu faire d’autre ? Tu savais bien que la demoiselle ne pouvait mentir, et, ou du moins tu l’espérais, surtout pas à toi, surtout pas dans ton état.
    Une certaine léthargie te guettait, comme s’il te fallait récupérer dans l’instant tout le sommeil que tu avais perdu ces derniers temps, trop angoissé pour te laisser aller aux bras de Morphée, au repos qui était de toute manière bien souvent écourté par le choc de la matraque de quelque garde contre les barreaux de fer.
    Tu fermais les yeux, quelques instants, quelques secondes seulement. Tu rêvais de dormir enfin, mais la douleur, l’angoisse de ne jamais sortir d’ici, l’affolement que tu ressentais à l’idée de voir la tour vaciller… Tout cela t’empêchait de te laisser aller au repos réparateur que ton corps appelait.
    Pour venir te sauver, il avait fallu trouver les plans de la prison, te localiser, trouver des combines pour passer le filtre de la sécurité, organiser une expédition… Combien de personne que tu ne connaissais même pas avaient-elles prit des risques pour que l’on puisse te sauver ? Peut-être certains infiltrés avaient-ils été exécutés pour que toi, pauvre civil injustement incarcéré puisse de nouveau respirer un air pur ?
    Ne dors pas Czeslaw, ne te laisse pas aller à la facilité, tente quelque chose, mais surtout, ne t’endors pas, n’attends pas que cette tour te tombe dessus.

    Tu ne pouvais mourir ici, même si l’empire t’avait déçu, même si tu ne pouvais réellement prendre le parti des rebelles.
    Tu te redressais, en grimaçant. Attrapais l’une des vestes qui te soutenait et la passait autours de tes épaules, cherchant à te maintenir une température corporelle correcte. Ton esprit embrumé passait de longues secondes à examiner les alentours.
    Là, une bombonne d’eau, de quoi rafraîchir le gosier des gardes, le tien aussi, accessoirement, de quoi t’asperger le visage, histoire de chasser un peu la crasse qui maculait ta peau qui n’avais jamais été aussi pâle.
    Ici, un placard entrouvert, tu repérais quelques barres sucrées, apports de glucides précieux pour éviter l’hypoglycémie, celle des gardes, bien évidemment, que les prisonniers se contentent de leur bouillon insipide… Tu avalais une de ces friandises, mâchant doucement, retrouvant cette étrange sensation qu’était celle de sentir du goût sur sa langue. Ce trop brusque apport de calories te rendait presque malade, contrastant avec la frugalité des menus servit en cellules.

    Maintenant que tu te sentais un poil plus réactif, que faire ? Attendre Lawena, sans bouger, comme elle te l’avait ordonné ? Te laisser aller à tes anciens réflexes et ranger un minimum cet endroit ?
    Il te fallait trouver une occupation, n’importe quoi si cela pouvait te maintenir éveillé, te distraire des gémissements des prisonniers, du grondement menaçant qui faisait trembler la tour. Tu avisais une carte, un plan de secours destiné à faciliter l’évacuation du personnel en cas d’incendie, pas sûr que cela marche en cas d’éboulement, mais tu te saisissais du papier, traçais rapidement un itinéraire à suivre pour sortir de là au plus vite.
    Le plafond au-dessus de ta tête se lézardait dangereusement. Mais tu restais dans cette pauvre retraite.
    Lawena t’avait promis de revenir. Elle avait promis. Elle allait tenir parole. C’étais certain.
    Alors, serrant ton plan entre tes doigts tremblants, tu attendais. Tu attendais.
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Lawena Harvent
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[Event] II. Fury of the Storm Vide
MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyMer 11 Jan - 22:05

Plus le temps passait, plus les secousses se faisaient fréquentes et violentes, plus les murs, le sol et le plafond s’effondraient, et plus Lawena paniquait. Pour elle, il était impensable de repartir sans Siam. Ils étaient entrés dans cette prison à deux, devaient en ressortir à trois, c’était le plan, les choses étaient censées se passer ainsi, et elle refusait qu’il en soit autrement. Ils ressortaient tous les trois ou elle ne ressortirait pas, c’était aussi simple que cela. Et lui lui disait de sortir, de l’abandonner juste pour que son petit honneur de mâle soit sauf ? N’importe quoi. Elle refusait. Refusait de le laisser là, refusait de bouger alors qu’il se désintéressait d’elle et se retournait vers la traqueuse. Au fond d’elle, une bataille enragée se menait, alors qu’une part de son esprit souhaitait fuir, loin, obéir à l’Opalien, sauver sa peau et celle de Czes, tandis que l’autre lui hurlait qu’elle n’avait pas le droit de l’abandonner, qu’ils étaient des équipiers quelques soient les sentiments qui les unissaient, et que si elle se débrouillait bien, elle aurait le temps de retourner chercher son meilleur ami, que la traqueuse elle-même devait être consciente qu’il valait mieux pour elle les laisser s’enfuir et rester en vie, plutôt qu’ils meurent tous les trois. Et alors qu’elle restait là, pétrifiée par toutes ces pensées contradictoires, tiraillée entre son instinct de survie et la certitude qu’elle ne pourrait plus se regarder dans un miroir si elle laissait Siam se débrouiller et qu’il n’en sortait pas, un morceau d’acier tombé du plafond la rappela à la réalité, heurtant son épaule, déchirant son haut et laissant sur sa peau une égratignure peu profonde mais suffisante pour la rappeler à la réalité, juste à temps pour voir la traqueuse lâcher Siam et disparaître dans l’encadrement d’une fenêtre à moitié effondrée. Comme un signe qu’elle avait bien fait de ne pas obéir à l’Opalien, qu’elle avait bien fait de rester là et de refuser de l’abandonner. Secouant la tête pour chasser des réflexions maintenant inutiles, Lawena s’élança vers Siam, puis attrapa son bras et, sans se soucier de savoir s’il protestait ou non, l’entraîna dans la direction de la pièce où elle avait laissé Czes, monologuant plus pour elle-même que pour lui.

    - Non mais franchement, tu croyais sérieusement que j’allais te laisser tomber et me barrer ? Tu sais, tous les gens ne sont pas des sadiques manipulateurs, et ce n’est pas demain la veille que j’abandonnerai quelqu’un à un endroit où ses chances de survie sont plus que réduites, même si j’ai voulu te voir disparaître très souvent. Et puis sérieusement, tu as pensé un peu à Morgane avant de partir bille en tête dans ce combat stupide en oubliant toutes les autres solutions ? Tu imagine sa réaction si elle apprenait que tu avais laissé ta peau là-dedans ? Non, bien sûr, monsieur ne pense qu’à son honneur de mâle qui ne doit perdre aucun combat…


Sans interruption, elle parlait, parlait, ne cherchant même pas à savoir si Siam l’écoutait, alors qu’ils traversaient les couloirs d’un pas de plus en plus rapide au fur et à mesure de l’augmentation de la violence des secousses, pour se calmer, pour ne pas se remettre à paniquer, pour garder les idées claires, pour que son esprit, en organisant les mots afin de former des phrases correctes, retrouve lui aussi son organisation, pour qu’elle n’oublie pas l’itinéraire jusqu’à la sortie, ou du moins la direction dans laquelle elle pensait que celle-ci se trouvait. C’était essentiel. Puis, au détour d’un couloir, ils arrivèrent enfin dans la salle où les attendait Czes, un Czes qu’elle s’attendait à trouver assis là où elle l’avait laissé, mais qui s’était levé, qui avait l’air d’aller, sinon bien, au moins mieux que ce qu’elle aurait pu espérer, ce qui l’emplit d’un soulagement qui faillit l’étourdir. Il tenait sur ses jambes, il avait même trouvé un plan, il n’était donc pas en train d’agoniser, voilà qui était en passe de devenir la meilleure nouvelle de sa vie. Ou du moins qui le deviendrait dès qu’ils seraient sortis d’ici et que son ami aurait reçu des soins plus appropriés que les pauvres bandages qu’elle avait pu réaliser. Revigorée par l’état de son ami, elle lâcha enfin le biceps de l’Opalien qu’elle serrait depuis qu’ils s’étaient mis en route, étonnée d’ailleurs par la dureté de ses muscles, pour s’approcher de la grenouille, reprenant d’une voix plus douce que celle qu’elle avait utilisé pour s’adresser à Siam quelques instants auparavant :

    - Tu vois Czes, je suis revenue, je te l’avais dit. Maintenant, on va sortir d’ici, on va s’en aller, et laisser tout ce bordel loin derrière nous, d’accord ? En plus, t’as trouvé un plan, c’est parfait, ça va beaucoup nous aider. Donc on va y aller, et tous les trois, on ne laisse personne derrière, d’accord ?


La dernière partie, plus appuyée, plus acerbe, était adressée à Siam, alors qu’elle guettait de sa part un accord qui signifierait qu’il avait bien compris qu’ils étaient tous embarqués dans cette histoire, et qu’il n’était pas question que l’un d’entre eux ne s’en sorte pas.
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MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyDim 15 Jan - 18:34

Les vitres éclatent, une à une, comme éclatent les vaisseaux d'un corps frappé. La tour tressaille et se convulse. Les portes tremblent et les prisonniers hurlent, prient qu'on les laisse sortir, mais la prison se vide peu à peu de ses perturbateurs. Elle veut les emporter avec elle, comme les capitaines MEURENT avec leur bateaux.

Les sonneries de téléphone ébranlent les murs.

"TOUS LES TRAQUEURS DOIVENT SORTIR ! LA MISSION EST ANNULÉE !"

Le tour de jeu est à SIAM.
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Siam Pain
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MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyDim 15 Jan - 18:55

Le combat était terminé. Encore une fois, on les empêchait de se battre et de régler leurs comptes. Siam l'ignorait encore mais c'était la dernière fois qu'il rencontrerait la Traqueuse ; pour son plus grand bonheur.
Il ne s'en souciait pas et reparait en sens inverse, guidé par Lawena qui semblait savoir ce qu'elle faisait. Le plafond se lézardait et des plaques d'acier chutaient déjà le sol qui semblait lui-même à la limite de s'écrouler, comme un vulgaire plancher de bois.

Czeslaw les attendait, muet de terreur, un plan de la prison serré entre ses doigts tremblants. Ce furent les paroles de Lawena qui l'indiquèrent à Siam. Ce dernier, n'écoutant que son instinct de survie, le saisit et suivit des yeux l'itinéraire tracé par le prisonnier. Raziel était vraiment pas foutu de comprendre que ses prisonniers pouvaient s'échapper avec un truc pareil sur le mur !

Ecoutant tout de même Lawena, il se tourna vers eux.


-Tout va s'écrouler, alors il faut se grouiller ! Suivons l'itinéraire !


Il se pencha en direction de Czeslaw qui ne pourrait de toute façon pas marcher et le saisit avant de le hisser sur son dos, n'ayant pas la force et la concentration d'opérer sa transformation à l'heure actuelle. Il grinça des dents malgré le faible poids de l'Alzénien et s'élança dans la direction indiquée.

-Dépèche-toi Lawena ! Grouille !


Les vitres explosaient derrière lui, le faisant glisser sur les éclats de verres qui jonchaient le sol dévasté. Les murs geignaient de douleur alors que les plaques d'acier qui les composaient se détachaient progressivement de l'armature. Dehors, les immeubles s'ébranlaient, semblaient rapetisser, se compresser, comme s'ils étaient attaqués par de l'acide.

Siam dévala les escaliers sur lesquels Czeslaw avait tracé l'itinéraire, faisant bien attention à ce que Lawena le suive, prêtant l'oreille à la respiration saccadée de son fardeau. Il glissa en sautant les dernières marches et se cogna contre le mur. Sans prêter attention à la douleur qui lui cinglait désormais l'épaule, l'Opalien, avide de vie, tourna à gauche dans le couloir. Il sentait qu'ils descendaient et qu'ils allaient bientôt atteindre la sortie. Bientôt ils seraient libres !

Tout à coup, le plancher du couloir s'écroula dans un grincement immonde qui lui brisa les tympans. Par réflexe, il recula et eut le temps de saisir Lawena avant qu'elle ne chute dans le vide. En dessous d'eux, quelque trois mètres de gravats les séparaient d'un sous sol. Tout semblait fondre autour d'eux, disparaître peu à peu. Ils ne pouvaient pas atteindre l'autre côté et les plaques de métal qui s'écroulaient allaient les tuer.

A travers les vitres brisées, Siam distinguait les toits des petites supérettes et l'aéroport. Ils devaient être à quelques quatre mètres de haut du sol. Le jeune homme tituba jusqu'à la fenêtre lézardée. Son cœur se serra.

-On a pas le choix !

Sa voix s'étrangla dans sa gorge.

-Il va falloir sauter.
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Czeslaw A. Holystone
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[Event] II. Fury of the Storm Vide
MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptySam 28 Jan - 19:22

    Tu te laissais aller à un hochement de tête, heureux, si tu pouvais l’être, d’avoir pu servir à quelque chose, même si ce n’était qu’en traçant quelques traits sur un pauvre plan de sécurité.
    Tu n’avais pas le temps de bouger qu’un fracas s’élevait entre les murs de cette cage d’acier. Le métal hurlait, se tordait, agonisait. Les poutres, si solides pourtant, ployaient sous leur propre poids, entraînant, dans leur décadence, murs et sols…
    Voilà que l’opalien, le fauve de tout à l’heure te hissait sur son dos, ne te laissant pas le temps de protester, après tout, quand bien même un semblant de fierté t’aurait demandé de marcher, l’aurais-tu vraiment pu sans que ta pauvre carcasse ne s’affale sur le sol glacé ?

    Impuissant, passif, tu te laissais donc porter, tentant d’agripper de tes faibles bras les épaules de ce rebelle que tu aurais sans doute méprisé si tu avais eu vent de ses engagements, il y a quelques mois. Tu détournais pourtant les yeux des blessures infligées par la traqueuse, n’étant pas prêt à te confronter à la vision de chairs abîmées.
    Mais, sur les côtés, alors que votre petit groupe hétéroclite dévalait les couloirs, tu voyais des corps décharnés se pendre aux barreaux de leurs cellules, hurler, mais leurs voix étaient avalées par le cri de la ville s’effondrant. Combien de réels criminels parmi eux ? Tu ne le saurait sans doutes jamais, lâche que tu étais, tu fermais les yeux face à ces visions. Te crispant légèrement, essayant juste de ne pas être un poids trop lourd pour cet opalien dont tu ne connaissais rien.

    Nouvel éboulement, tu te mordais la lèvre, manquait d’étrangler Siam. Au milieux de tout ce mouvement, ton acrophobie refaisait lentement surface, tes paupières devenaient ton dernier rempart face aux abîmes insondables qui menaçaient de s’ouvrir sous vos pieds.
    Arrêté près d’une fenêtre, pourtant, tu ouvrais enfin les yeux. Le spectacle de ta ville tremblant, se fissurant dans un grondement mortel fut un choc. Tu serais bien resté en prison quelque éternité de plus si cela avait pu empêcher ce triste spectacle. Mais, tremblant comme une feuille, tu ne parvenais pas à esquisser le moindre mouvement.
    Jusqu’à ce que s’écoulent, d’entre les lèvres de l’opalien. « Il va falloir sauter ». Pardon ? Cela ne suffisait pas que le monde s’écroule, il allait falloir que tu tombe avec ? La perspective suffit à te faire oublier prisonniers et blessures, sans faire attention à ton porteur, tu te crispais encore, agrippants ses épaules comme si ce geste pouvait t’empêcher de choir.
    Tu parvenais tout de même à articuler quelques mots, d’une voix blanche.

      « -On… On ne peut pas sauter, on ne peut pas… »


    Tes paroles se brisent. Tes mots sont vides de sens, et tu le sais. Rien ne vous empêchera de sauter, rien ne te soustraira à l’attraction terrestre, cette attraction qui reprenait ses droits sur la ville même. Mais ta phobie te rongeait, ta carcasse tremblante, malgré sa faiblesse, tentait de se rattraper à quelque chose, quoi que ce soit.
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Lawena Harvent
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MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyDim 29 Jan - 14:15

Dans les couloirs de la prison qui s’effondrait, dans cette apocalypse de gravats qui pouvaient leur tomber dessus et abréger leurs courtes vies à n’importe quel moment, Lawena courait, les yeux fixés sur le dos de Czes, attentive à ne surtout pas les perdre de vue, à ne pas trébucher, à ne pas ralentir, à rester en vie. Ils devaient sortir de là, c’était la priorité, et il serait bien assez temps plus tard, dans quelques heures, quand ils seraient à l’abri, de se laisser aller à la fatigue qu’elle commençait à ressentir, de se pencher sur la cheville qu’elle s’était tordue quelques minutes plus tôt et qui la lançait à chaque fois qu’elle se posait sur le terrain inégal, de désinfecter la plaie superficielle de son épaule. Pour l’instant, elle devait se concentrer sur leur course effrénée, sur cette lutte de chaque instant pour devancer les fissures qui lézardaient murs et sol. Et elle se concentrait si bien dessus que, lorsque le couloir s’effondra quelques mètres à peine devant eux, elle ne dut sa survie qu’au bras de Siam qui la retint juste avant qu’elle ne bascule dans ce vide qui s’ouvrait à leurs pieds. Elle lui lança un regard de gratitude qu’il ne vit surement pas puis, à son tour, examina la situation. Atteindre l’autre bout du couloir n’était même pas envisageable, ils n’auraient pu sauter aussi loin s’ils avaient été tous les trois en pleine forme, alors ce n’était même pas la peine d’imaginer ce que cela aurait donné alors qu’ils étaient blessés, que Siam devait porter Czes, qu’ils étaient épuisés, que tout s’écroulait autour d’eux. Mais sauter par la fenêtre … ? Dans un livre qu’elle avait lu quelques mois plus tôt, les personnages principaux s’étaient retrouvés confrontés à une situation du même type, et l’avaient résolue en utilisant un immense bout de tissu comme parachute. Mais dans les livres, on trouvait toujours exactement ce qu’il nous fallait au bon moment. Alors qu’ici, c’était la réalité, et il était temps qu’elle cesse de chercher des solutions dans ces intrigues littéraires pleines de bons sentiments. L’Opalien avait raison, ils allaient devoir sauter, que cela leur plaise ou non. Un instant, elle Lawena ferma les yeux, emplissant ses poumons d’air avant d’expirer lentement. Garder son calme, il lui fallait garder son calme. Ne pas paniquer. Czes l’était assez pour deux, elle devait donc être forte pour deux. Et en premier lieu, le calmer, afin qu’il n’étouffe pas son porteur, ne le déséquilibre pas en se crispant durant le saut. Quatre mètres en chute libre, ce n’était pas rien pour quelqu’un qui avait autant le vertige que lui, et il leur fallait mettre toutes les chances de leur côté. S’ils réussissaient ce saut, s’ils ne se brisaient pas la nuque en tombant, la liberté serait à portée de main. Il s’agissait là de leur dernière chance. Rouvrant les yeux, elle posa la main sur l’épaule de son ami, afin d’attirer l’attention qu’il gardait fixée sur le vide.

    - Czes. Écoute-moi. La question n’est pas de savoir si on peut ou ne peut pas le faire, on doit le faire, c’est tout, on n’a pas d’autre choix. Tu me fais confiance, pas vrai ? Tu sais que je ne ferais jamais rien si ça pouvait être mauvais pour toi ? Alors il faut que tu fasses confiance à Siam, parce que moi j’ai confiance en lui, et que c’est le seul moyen de s’en tirer. Tout va bien se passer, tu vas voir.


Elle avait prononcé ces paroles d’une voix douce, celle d’une mère consolant son enfant réveillé en pleine nuit par un cauchemar, mais pressante. Calmer son ami était une nécessité, mais ils n’avaient pas de temps à perdre. Sitôt ces quelques phrases terminées, elle se tourna vers Siam et lui prit la main, l’observant avec dans les yeux l’angoisse qu’elle refusait de montrer à Czes.

    - J’espère que tu es sûr de ce que tu fais. On saute ensemble à trois ?


Une question de petite fille au bord de la piscine, qui a peur d’effectuer son premier plongeon. Une manière de se rassurer auprès de celui qu’elle considérait quelques semaines auparavant comme le pire des monstres. Inspiration, expiration.

    - Un…

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Siam Pain
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MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm EmptyDim 29 Jan - 16:18

-Deux...

Le temps sembla se suspendre durant quelques instants qu'il était inutile de compter. Les bruits des gravats, ces grosses larmes d'acier, se confondirent avant de s'annuler à son esprit. Le silence remplit l'esprit de Siam tandis qu'il tentait de réfléchir. En dessous de lui, les bris de verres, comme autant de sanglots, s'écrasaient sur la tête des passants effrayés. Alzen tout entière parut secouée d'une terreur sans nom, luttant pour sauver ses enfants.
Mais elle ne pouvait désormais plus décider de son sort.

La main de Lawena saisissant la sienne l'avait ramené à la réalité. Le Chasseur n'avait pas le vertige, il craignait surtout la réception. Si Lawena et Siam sautaient avec lui, il n'aurait à lui seul assez de force pour tous les retenir. Ils allaient s'écraser comme un joli tartare, sans qu'on ne puisse identifier leurs corps. L'estomac du jeune homme se serra à cette pensée ; il pensa un instant qu'il aurait du faire cavalier seul. Mais la mission n'avait pas été une affaire de volontaire. C'étaient des ordres et il s'était engagé à lutter contre Raziel et ses sbires.

Telle une mère, l'Alzénienne avait cajolé le fardeau que portait Siam. Ses forces commençaient à s'amenuiser. S'ils sautaient comme cela, ils n'allaient pas s'en sortir vivant. Il fallait qu'il se transforme...mais il n'avait plus de forces.
Un craquement retentit derrière lui, et il grimpa sur le bord de la fenêtre avant que l'un des murs ne s'écrasent sur le pan de sol sur lequel ils se trouvaient quelques secondes auparavant.


-TROIS !

Il serra la main de Lawena et, ayant une dernière pensée pour Morgane, se laissa tomber dans le vide.
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MessageSujet: Re: [Event] II. Fury of the Storm   [Event] II. Fury of the Storm Empty

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