On sonna à ma porte. Un bruit sur-aiguë et terriblement agaçant qui parvenait même à mes pauvres oreilles d'humaine. Je m'étais endormie comme à mon habitude sur mon bureau, un croquis pour me servir d'oreiller. La sonnette me rappela que j'avais un peu trop abusée de Tequila hier soir, alors que j'essayais de me calmer pour trouver un bonne équilibre dans mon travail. Mes cheveux était en bataille, et un je me sentais lourde comme du plomb. Je m'étirais et prenait mon temps, alors que l'intrus re-sonnait avec impatience. Qu'il aille se faire foutre, 10 heures du matin, ce n'est pas une heure descente pour rendre visite au gens. Je me levais avec peine, chevauchant les obstacles qui jonchaient le sol. J'arrivais devant la porte massive de mon manoir, et l'ouvrit avec un certain énérvement, remplaçant le " bonjour " coutumier par un vague " Ouais, c'est pourquoi ? "
- Mon dieu, Mlle. Saotome ! On dirait que vous venez de vous réveiller !

Je n'eu pas grand peine à reconnaître ce timbre de voix si particulier et cette silhouette presque trop maigre. Quand à cette odeur de tabac pour pipe, n'en parlons pas. Mon patron, M. Nakamura. L'oeil vif, il inspectait déjà ce qui se trouvait dans mon dos. Je m'adossais  contre le cadre de la porte pour lui barrer la vue. Je savais que je n'avais vraiment pas bonne mine, mais cela paru choquer mon boss.
- C'est pour quoi ?

- Vous sentez l'alcool ma chère... Halala, vous êtes incorrigible ! Sachez que la vie appartient à ceux qui se lève tôt !

Je n'avais jamais compris ce dicton. On pouvait très bien se lever tard, et rester éveiller la nuit. La vie se déroulait tout aussi bien, et même mieux. Je levais les yeux au ciel, et sans plus de préavis, mon patron me força à dégager le passage pour lui permettre d'entrer, ce qu'il fit dans la fouler. Je compris à sa mine effaré que ce qu'il trouvait dans ma demeure ne lui convenait pas du tout. Il fallait dire que je ne prenais jamais le temps de ranger, ni de nettoyer quoi que ce soit. Au sol se battait en duel des canettes vides, des boîtes de pizza usagés, et par-ci par là quelques vêtements sales. La télé avait été resté allumée, vu que j'avais pour habitude de garder un fond sonore H 24. Mon Patron découvrait dans chaque pièce de mon manoir un bordel inédit, digne des plus grands sculpteurs contemporains. En tout cas, il ne se gênait pas le vioc...
- On peut savoir ce que vous faites ?

- Mon dieu... Mais... Connaissez vous le sens du mot " rangement " ?

- A vrai dire : Non. Je suis seule, j'vois pas ce que j'aurais à foutre de savoir si les autres trouve que c'est bien en ordre ici ou non.

M. Nakamura parrût consterner et soupira

- Mais vous ne pouvez décemment pas travailler dans des conditions pareil. Je me doutais bien que je trouverais quelque chose de mal ranger, mais là... Vous allez devoir acheter une neko.

Je le regardais, interloquée. Il me fallût quelques secondes pour me rebiffer. Je détestais que ce foutu boss de mes deux ( même si actuellement, je suis toujours une femme ), me dise comment il fallait que je me comporte. Et la plupart du temps, j'étais docile, car je savais que si je n'exécutais pas ses ordres, je risquais d'être virée.
- Pas question. Les nekos, c'est bon pour les expériences. Je vais pas m'encombrer d'un boulet.

- Il n'y a pas d'objections qui tiennent Ayumi. Vous vivez dans une crasse ignoble, et d'après ce que j'ai pu voir, vous ne vous nourissez que pâtes et de pizzas.

- Y a pas besoin de faire la cuisine comme ça.

- Justement, un hybride pourra vous permettre de manger équilibré sans faire la cuisine. Je suis sûr que si vous vivez dans un lieu sain, vous travaillerez d'autant mieux.

... Réflexion à la con. Il commençait à parler boulot, et je savais que je ne pourrais pas lui échapper. J'acceptais de me rendre à l'évidence, et promis à mon employeur de me rendre à l'animalerie aujourd'hui même. A condition que ce soit lui qui paye ma nouvelle neko, il fallait pas déconner non plus ! Il parût fort ravi de son initiative, et repartit aussi vite qu'il était arrivé. Étrange patron que celui-ci n'empêche...

Je daignais me bouger le cul vers 16 heures. Le reste de ma journée avait été consacrer à finir mon travail, et à profiter de mes derniers instants de solitude. Ce calme et ce bordel allait me manquer, et je le savais. Je passais devant mon miroir pour me coiffer les cheveux et les attacher en queue de cheval, et m'habiller de mon traditionnel short en jean et de mon débardeur. Par chance, il faisait grand soleil dehors, et le thermomètre affichait 27 degrés. Pas que je crains le froid, mais me balader dans cette tenue pas 0 pouvait choquer les gens. Remarque : je me fiches complètement de ce que les autres pensent de moi ! Même si je ne m'étais jamais rendu à l'animalerie, je savais que le trajet me prendrais une vingtaine de minutes à pied, et je ne pris donc pas la peine de sortir mes clés de voiture. La marche à pied, c'était bon pour la santé et ça me ferait prendre un peu l'air. Je ne pris même pas la peine de prendre un sac à main, et parti de chez moi juste avec le trousseau de clés de mon manoir en poche.

Depuis combien de temps n'avais-je pas profiter d'une promenade en ville ? Depuis quelques mois en tout cas, car tout autour de moi avait changer. Les arbres était en fleurs, et l'humeur des gens estival. Presque trop à mon goût, moi qui préfère la Nuit et le calme. Le trajet fût, comme je l'avais prévu, vite fait. J'arrivais rapidement devant un établissement miteux, et pas si bien tenu que ça. Bref, une animalerie. D'un pas assez mal assuré, je l'avoue, je poussais la porte de la boutique. Un tintement encore plus discordant que ma sonnette se fit entendre, et une cacophonie de miaulement s'en suivit. Insupportable. Comprenez : C'est une de mes collègues qui s'occupent de chercher les cobayes les moins usagés. Je n'avais pas l'habitude de faire les magasins de toute façon. Lorsque le gérant posa son regard sur moi, un sourire s'imposa sur son visage disgracieux. C'était une homme au cheveux dégarni, et aussi rond qu'un tonneau. Il puait la sueur, et ses vêtements était horribles. Il s'occupait aussi bien de lui que de son établissement apparemment. Désespérant. Il sortit par la suite une espéce de fouet, qui produit un claquement sonore qui eu le don de faire taire tout les hybrides. En voilà de l'autorité ! Mais quel silence si doux à mes oreilles... Il se rapprocha de moi ( et beaucoup trop près à mon goût ), pour venir parader en vantant les mérites de ses produits.
- Bonjour, bienvenue dans l’animalerie, puis-je vous suggérez quelques animaux ? Celui-ci est excellent, un poil soigneux et très docile !

Encore un qui voulait se la jouer clean, alors que c'était tout le contraire. Je m'avançais, et profitait d'être plus grande que se vendeur miteux pour le regarder de haut.

- Écoutez, j'ai pas le temps d'écouter votre baratin de merde. Laissez moi choisir, et vous pouvez vous mettre vos conseils où je pense.

Je crus entendre le vendeur grogner, mais je ne m'arrêtais pas à ce détail. Je passais tranquillement devant les cages, inspectant tour à tour les nekos. Ils étaient tous trop endommagés : blessures diverses, sous-poids... Et dire que l'autre imbécile prétendait vendre du matériel de bonne qualité ! Mon regard se posa sur une cage situé vers le fond. Une hybride s'était arrochée au barreau, et miauler doucement. Elle avait l'air moins endommagée que les autres, et c'est pourquoi je décidais de me diriger vers elle. Je me plantais droit devant elle, et au dessus. Je la fixais avec un air supérieur : autant imposer tout de suite les règles. C'était moi qui dirigeait. Cette neko était plutôt jolie, bien qu'elle avait une drôle de couleur de cheveux ( était-ce une teinture ? ), et elle avait de jolie forme. Comme toutes les nekos, elle paraissait plutôt habile. Je l'observais, la détallait avec précision, jugeant chaque détails de ce que j'avais devant moi.

- Oh... Madame, celle-ci...

- La ferme, le coupais-je.

Je soupirais de l'audace de ce vendeur, et finit par m'adresser à la chose que j'avais sous les yeux.

- Toi. Tu sais faire le ménage et la cuisine ?

Je voulais une réponse claire, nette et précise. De plus, cela me permettrait sûrement de juger le tempérament de ce qui allait peut être devenir ma nouvelle petite soubrette personnelle. J'en étais déjà énervée.