Il ne savait plus quoi faire. Les gens commençaient à venir un par un. Affreusement perturbant. Emilian n'avait jamais vraiment approché autant de monde d'un seul coup. Non, il n'en avait que faire. Ce n'était pas comme s'il aimait la solitude mais parfois, il était bon de se retrouver seul pour réfléchir un peu. Les personnes présentent à la petite soirée... Il ne les connaissait pas. Peut-être les avait-il déjà vu quelque part, peut-être pas. Il ne chercha pas à savoir qui était qui. Il préférait plutôt chercher ma personne à qui il devait remettre le présent qui tenait très bien dans sa poche. Mais jusqu'à présent, il n'avait pas vu ladite personne. Ou bien était-il trop aveugle pour ne pas la reconnaitre. C'était une solution à ne pas écarter. Néanmoins, il restait dans son coin, observant tout ce beau monde. Certain avaient entamé une conversation, d'autre préférait eux aussi regarder et attendre. Le jeune homme ne cherchait pas à attirer l'attention. Non, ça, il le faisait déjà bien assez tous les jours. Et sans le vouloir en plus. Parfois, il était préférable de ne pas trop en demander à la vie. Sinon la vie vous le rend mal. Et voir autant de monde d'un coup, ça déstabilisait plus d'une personne. Ou pas. En fait, Emilian ne faisait qu'analyser les lieux. Parce que mine de rien, il y avait toutes sortes de gens ici. Ça allait des traqueurs jusqu'à la petite personne de la noblesse. Non. Il n'aurait vraiment pas dû venir. Même si c'était un jeu, même si un certain idiot l'avait forcé, il n'aurait pas dû. La migraine le reprit encore une fois. Alors, il voulu offrir son cadeau. Et vite. Pour partir encore plus vite.

Mais, malchance des malchance, Emilain n'avait pas encore remarqué que la personne dont le cadeau était destinée était déjà là. Et qu'elle était avec quelqu'un. Difficile à reconnaitre tout de même. Alors comme un idiot, il se demandait quand est-ce qu'elle arriverait. Quand est-ce que tout ceci se terminera. Il commençait à être mal à l'aise. Affreux. Il avait une sensation bizarre au fond de la gorge. Et ça s'appelait de la gêne. Voir toutes ces personnes ensemble, discuter comme si de rien n'était. S'amuser. Le temps d'une soirée, oublier la hiérarchie. Ou tout simplement l'ignorer. En fait, Emilian aussi devrait faire ça. Oublier un instant tout ce qui fait que c'est "lui". Mais non. Monsieur préfère se la jouer cool en apparence. Mais au fond, il tremblait comme un enfant. Mais bon dieu, il allait arriver, son valentin ? Dans le cas présent, on pouvait très bien qualifier le chanteur d'associable. Ou encore de peureux. Ou encore plus simple : d'idiot. Il se décida tout de même de bouger, sortir un peu pour voir s'il y aurait encore des personnes conviées à la fête. Et surtout prendre l'air, ça commençait à devenir irrespirable avec autant de monde, dedans.