Au fil des jours et des rencontres...[PV September B. Andersen][Suspendu]

- Vous êtes sur que cette couleur me vas?

- Bien sûr Miss Leaves, le vert à toujours été votre couleur.

La femme à qui j'étais en train de parler était une cliente régulière. Elle approchait de ses quarante ans et désespérait de trouver enfin un homme avec qui se poser. Je savait qu'elle rêvait d'avoir des enfants mais bientôt le temps lui manquerait pour cela. Depuis quelque temps elle fréquentait un professeur de chimie quantique de la cité du savoir, un intellectuel un peu dans son monde mais qui semblait la traiter comme il faut et avoir besoin d'une femme pour s'occuper de lui.

- Mais...cette nuance...tu es sur que ce n'est pas trop foncé? Je n'ai pas envie de paraitre tristounette alors que Victor m'invite dans le lus grand restaurant de la ville.

- Ne vous inquiétez pas Miss. Regardez. Vous portez les boutons attachés jusqu'au troisième et vous mettrez le mantelet de la dernière fois, le vert feuille vous vous souvenez? Avec vos cheveux et vos yeux vous aurez l'air sortie tout droit d'un conte d'automne.

Elle venait aux magasin chaque fois que ses relations la rendaient nerveuse, ou malheureuse, toujours quand j'étais de service. Elle avait trouvé en moi une oreille attentive et un œil capable de lui rappeler que sa beauté ne s'était pas encore fanée. J'étais ravi de l'aider, c'était vraiment une femme merveilleuse avec un potentiel d'amour proprement extraordinaire. J'espérais sincèrement que ce Victor mesurait toute l'étendue de sa bonne fortune.

- Tu es adorable December, tu trouve toujours les mots qu'il faut pour me rassurer.

- Vous êtes une femme magnifique Miss Leaves, et croyez bien que si j'étais plus vieux je ne vous aurais pas laissée attendre aussi longtemps.

Elle rosit en riant doucement, les dernières traces de nervosité s'envolant avec les échos de sa voix.

- Tu es un affreux flatteur jeune homme! Mais merci quand même.

Elle m'adressa au sourire reconnaissant que je lui retourna. J'imaginais leur repas, le plaisir qu'ils allaient rendre et qui aurait été gâché si personne n'avait pris le temps de la rassurer. J'avais aidé à rendre sa vie plus belle et ce sentiment n'avait pas de prix, c'était pour ça que je vivais.

Elle jeta un coup d'œil à sa montre et se dirigea vers la caisse en vitesse, manifestement un peu en retard. Mais je ne m'inquiétais pas pour son humeur, ce n'était rien de grave. Alors qu'elle s'éloignait je repris ma ronde dans les rayons, remettant à leur place les vêtements que des clients distrait avaient déplacés. Alors que je commençait à me perdre dans mes pensées...que faisait Rain en ce moment?...Irais-je au cinéma ou au bar ce soir?...Comment ce caleçon s'était-il retrouvé au rayon lingerie fine?...j'entendis tintinnabuler la clochette de la porte principale.

Manifestement un nouveaux client allait demander mon attention.

- Eh ! Attention !

-Oh ! Pardon Madame !

Je regardai le gamin roux et ébouriffé qui venait de me percuter, s'éloigner quand je pris conscience qu'il m'avait appelé Madame. Madame ? J'avais vraiment une tête de Madame ? Je me retournais pour fixer mon reflet dans une des innombrables vitres de Futuriste Town. Je me ressemblais, mes cheveux était, comme à leur habitude, plutôt "ordonné" j'étais peu maquillée, mais mis à part mes cernes rien pour ne pouvait me donner plus de 20ans. Madame... Je repris ma route en secouant ma tignasse et soupirais un bon coup. J'étais exténuée, je cherchais à tâton mes clopes et en sortie une du paquet, je la coinçais entre mes lèvres et l'allumais avant d'aspirer une longue bouffée de fumée. Je mordillais l'ongle de mon pouce en avançant lentement dans les rues, mes talons claquant au sol. J'avais envie de voir December, mais j'avais peur de le déranger en y allant à cette heure-ci.

Je décidais néanmoins de tenter ma chance et me dirigeait droit vers le MayFlower, je connaissais la route par coeur. J'allais acheter la plupart de mes affaires là-bas et puis, j'y passais parfois des après-midi entiers à refaire le monde avec lui. En arrivant près du magasin j'aperçus une des clientes régulières de D et en inclinant un peu la tête je l'aperçus finalement. Comme à chaque fois que je le voyais sans qu'il le sâche je ressentis ce petit pincement au coeur.Sa silhouette si familière réveillait en moi une myriades de sentiments différents. Une forte envie de le serrer contre moi, puis un sentiment maternel, suivi de quelque chose d'assez étrange que je n'arrivais pas bien à identifier.

D. était plus qu'un ami c'était mon âme-soeur. Mon double, si différent, mais tellement complémentaire. La cliente sortie et je continuais de fixer December, comme toujours après avoir rendu service à une cliente il avait un petit sourire fier qui me faisait mourir de rire. Il farfouillait dans les multiples rayons de la boutique quand je me décidais à entrer. Je poussais la porte et la clochette annonça mon arrivée à December. Il redressa la tête et je m'approchais de lui avec un grand sourire. Ce qui eut le don de m'énerver, il n'y avait bien que lui pour me rendre aussi niaise.

Je secouais la tête et me stoppais en haussant un sourcil. Il sourit, ses grands yeux artificiellement bleu acier s'illuminèrent et il avança vers moi à grande enjambé pour me serrer contre lui. Je passais mes bras autour de sa taille fine et embrassait son cou pâle en gloussant de plaisir.

- Hey... Salut toi... Ca fait bien trop longtemps que j't'ai pas serré contre moi.

J'étais tellement niaise quand il était là, que je n'aurais pas été étonné si des petits coeurs avaient jailli au-dessus de ma tête.

Je desserrait mon étreinte sur la jeune fille, en laissant tout de même mes mains sur ses épaules, et la regardait attentivement. Elle était claquée, c'était évident, les cernes sous ses yeux tranchaient sur sa peau pâle comme du jean sur du brocart. Son travail était éprouvant certes, et justifiait sa fatigue, mais elle n'était pas que fatiguée. Je sentais sous mes doigts la tension de ses épaules, un tremblement léger à peine perceptible sous le manteau en cuir, mais je la connaissais par cœur et savait quoi chercher. Ses yeux ne restaient pas en place même si elle me regardait, de petits mouvement rapides, involontaires, manifestation de sa paranoïa quand elle stressait. Elle me surveillait pour ne pas que je parte et la laisse seule. Mon sourire se fit amusé et mes yeux se firent tristes l'espace d'un instant mais je me repris immédiatement et me laissa envahir par le plaisir de l'avoir en face de moi.

- C'est vrai ça, tu te fais rare ma puce. A qui tu veux que je raconte ma vie si tu viens plus me voir hein? On a jamais le temps au bar, t'es toujours en train de te noyer sous le boulot.

Elle avait très probablement noté mon expression, elle savait que je savais mais que je ne demanderais rien. Elle me parlerais quand le moment lui semblerait propice. Je la pris doucement par la main et l'entrainais vers la partie "Mode d'Alzen" du magasin, sous section "Culture Gothique". Cela faisais des année que j'essayais de la convertir complètement à ce style et c'était devenu un jeu entre nous.

- Regardes toi! Tu avais déjà ce jean et ce T-shirt il y as des mois! Comment veux-tu te trouver un gentil garçon si tu ne te mets pas en valeur, hum?

Je posais doucement une main sur sa joue en la regardant avec tendresse, mon pouce caressant doucement la peau un peu sèche de son visage.

- Alors? Qu'est-ce-qui t'intéresse? C'est ma tournée.

Je prenais le temps d'apprécier le contact de D contre moi. Sa présence avait toujours eu le don de me détendre et de m'apaiser. Il me détaillait de ses grands yeux. Je savais qu'il avait sentit que quelque chose n'allait pas. J'avais toujours cette peur qu'il parte, qu'il ne m'abandonne. Qui plus est j'avais peur de lui parler de ma rencontre avec le Prince. C'était la première fois que quelqu'un d'autre que lui me "plaisait" et j'avais peur qu'il ne le prenne mal.

- C'est vrai ça, tu te fais rare ma puce. A qui tu veux que je raconte ma vie si tu viens plus me voir hein? On a jamais le temps au bar, t'es toujours en train de te noyer sous le boulot.

- Tu sais très bien qu'il faut que je me paie cette putain de Gibson.

J'étouffais un baillement et souris a December. La fatigue était quelque chose d'obsolète quand j'étais avec lui. Je me tournais vers lui et il pris ma main pour m'entrainer vers la partie du magazin ou notre jeu commençais a chaque fois. Depuis qu'il me connaissait December essayait en vain de me faire plonger dans le gothisme et depuis que je le connaissais, je le laissais me faire essayer toutes sortes de choses en rigolant. En grogant gentiment je me pris au jeu.

- Regardes toi! Tu avais déjà ce jean et ce T-shirt il y as des mois! Comment veux-tu te trouver un gentil garçon si tu ne te mets pas en valeur, hum?

Je haussais les épaules, devant l'air désespéré de D. Et éclatais de rire quand il secoua la tête l'air au bord du suicide.

- Alors? Qu'est-ce-qui t'intéresse? C'est ma tournée.

-Meuh... Il est train bien ce jean ! Et mon T-shirt est cool. Et pis d'abord j'm'en fiche des garçons. Sauf d'un.

Je fermais la bouche, les yeux écarquillés, je m'étais trahis. je fis comme si de rien était et attrapais une veste en cuir semblable a la mienne et un T-shirt féminin noir et rouge avant de trotter jusqu'a la cabine d'essayage. Je savais que me planquer la dedans ne changerais rien puisque D. Rentrerais quoiqu'il arrive mais cela me laissais un court laps de tranquillité. Je posais ma veste et mon T-shirt sur le sol et me retrouvais en sous-vêtement quand le rideau bougea sur D. Sa tête coiffée a la perfection, comme a son habitude, passais pars l'entrebaillement du rideau et il me fixait de son regard pénétrant.

-Si j'te dis Raven, tu comprends la merde dans laquelle je suis ?

[HS : Tout Naze... Désolée T-T]

Raven hein? Je ne connaissait qu'un seul Raven, c'était un nom peu commun. Les probabilité que Setember l'ait rencontré étaient infinitésimale...mais si ce n'était pas lui alors elle ne m'aurait pas dit son nom comme une évidence...et elle n'aurait pas l'air aussi stressée. Si je devais en juger à ses dernières répliques le garçon lui avait tapé dans l'œil et c'était parfaitement compréhensible. Les rumeurs le décrivaient comme un artiste, loin du faste protocolaire du palais, et les quelques images que j'avais vu de lui m'avaient laissé le souvenir d'un fort beau garçon au visage emprunt de mélancolie...un peu comme elle quoi. J'étais tout de même étonné, ce n'était as le genre de Rain de s'enflammer comme ça pour une icône croisée dans la rue, il devait y avoir une histoire là dessous...mais le moment n'était pas encore venu de l'entendre. D'abord je devais lui rendre ce sourire qu'elle semblait avoir égaré.

- Bon...la situation est grave...ferme les yeux!

Comme prévus elle haussa un sourcil avec un sourire en coin, se demandant quelle folie me prenait encore. Avec un sourire rassurant j'enchainais avant qu'elle ne puisse ouvrir la bouche.

- Tu ferme les yeux et tu me laisse faire. J'ai une surprise pour toi. Je gardais ça pour une occasion spéciale et je crois bien qu'on est en plein dedans là.

Avec une parodie de salut militaire je m'esquivais hors de la cabine et couru au pas de course entre les rayonnage jusqu'à l'arrière boutique. J'y ramassais un carton plein de vêtements et accessoires que j'avais soigneusement sélectionnés pour elle il y avait quelques semaines de cela. Je revins à la cabine, un peu moins vite eut égards au fardeau qui encombrait mes bras, où je la trouvais en train de m'attendre debout et les yeux fermés. J'eus, en posant le carton, un sourire ému devant la confiance qu'elle me témoignait. Doucement je posais une main sur sa joue avant de dire.

- Et maintenant ma puce, je fais faire en sorte que n'importe qui puisse voir à quel point tu es belle.

Délicatement je pris la première pièce de ce qui, je l'espérait, serait la plus belle tenue qu'elle n'ait jamais portée. Il s'agissait d'un corset simple, doublé de soie afin d'être confortable à poté et bien évidemment de couleur noire, qui se continuait en dessous de la taille en une sorte d'armature souple épousant la forme qu'aurait eut un long manteau gonflé par le vent et qui s'achevait à hauteur de cheville. Lentement, précautionneusement afin de ne pas serrer trop fort, je laçait dans son dos le sous vêtement, mes doigts effleurant sa peau d'albâtre.

Quand ceci fut en place je sortis du carton un simple pantalon de cuir noir, commandé à ses mesures et prévu pour épouser parfaitement ses formes et traité de façon à ne pas avoir les problèmes d'adhérence habituellement inhérent au cuir. Peu de gens en dehors de la Cité Volante imaginent que notre technologie à de telles applications. Je lui fit soulever l'une après l'autre ses chevilles blanches et alors je mes mains glissaient le long de ses cuisses pour venir mettre en place le vêtement je l'entendis grogner doucement. Elle devait être morte de curiosité...mais je savais qu'elle n'ouvrirait pas les yeux. La confiance que nous avions l'un dans l'autre était absolue.

Troisième partie de la tenue, une tunique noire à col fermé dans le dos de laquelle pendait des dizaines de rubans couleur de nuit et dont les manches étaient fermées entre l'index et le majeur, formant comme des mitaines. Je lui enfilait ladite tunique, ajustant le tissu sur sa gorge délicate, ses bras fins et son ventre plat. Puis je pris dans la caisse une brassées de sangles de cuirs, que j'entremêlais doucement aux rubans de soie sur l'armature du corset. C'était un travail long et minutieux et je fredonnais une vieille comptine afin de préserver de l'ennui celle qui s'offrait à mes mains.

La première partie de la tenue était complète, passons maintenant aux détails. D'abords les chaussures, une monstrueuses paire de Neo New Rock se terminant en sorte de genouillères argentés au motifs celtiques, puis une ceinture large doté d'une boucle d'argent formant une rose stylisée. J'y ajoutais quelques chainettes sur les poches du pantalon et le bas était complet. Vint ensuite un serre taille métallique aux reflets argenté dont les gravures de ronces faisaient échos à la rose de la ceinture. Je le mis en place doucement et j'entendis Rain retenir son souffle en sentant la légère et inévitable oppression du métal.

- Calme toi ma chérie, j'ai bientôt terminé.

Je serrais sa main dans la mienne un bref instant afin de la rasséréner puis me penchais à nouveau sur le carton, désormais quasiment vide. J'en sortis deux canons d'avant bras... vous savez? Ces plaques métallique allant du coude au poignet...assortis au serre-taille et qui se terminaient en pointe sur le dos des mains, suivant le tracé des manches de la tunique. J'avais commandé l'ensemble à un artisan d'Opale, le réseau de mon père me permettant de les avoir au prix fournisseur, et ils valaient chaque centime de ce qu'ils m'avaient coutés.

De ma poche je sortis mon nécessaire à maquillage.

- Ne bouges surtout pas, je vais y aller doucement, détends toi...

Doucement je noircis le contour de ses yeux légèrement en amande et elle se retrouva avec de magnifiques smoky eyes, légers toutefois, qui lui allaient, selon moi, à ravir. Puis je déposais sur ses lèvres, délicatement, une fine couche de lipstick noir. J'allais sortir le fond de teint quand j'arrêtais mon geste avec un léger soupir. Cette fille avait naturellement une eau merveilleusement pâle, alors que je dépensait des sommes folles en débronzant...le monde est injuste parfois.

- Encore une minute, il ne manque plus que la touche finale.

Cela faisait plus de 20 min que mes mains s'activaient sur elle et elle devait bouillir intérieurement, c'est pourquoi je me dépêchais de sortir le dernier bijou de son écrin. Il s'agissait encore d'un ensemble. D'abords une paire de boucles d'oreilles argentés figurant des gouttes de pluie puis, le vrai chef d'œuvre, un torque d'argent au centre duquel trônait un saphir bleu, seul touche de couleur au milieu du noir et des éclats métalliques.

Enfin elle était prêtes. Cette tenue était ma plus grande composition. Parfaite hybridation de ce que les trois cités avait à offrir, d'un gothisme métal aux accents romantiques...Je la fit doucement tourner pour la mettre face au miroir et murmurait à son oreille.

-Maintenant tu peux ouvrir les yeux Princesse.

- Bon...la situation est grave...ferme les yeux!

J'haussais un sourcil avec un sourire amusée. J'étais une fois de plus légèrement inquiète devant les idées loufoques de mon meilleur ami, mais le sourire rassurant qu'il me lança avant d'ajouter qu'il s'agissait d'une surprise finit de mon convaincre, je l'observais s'éloigner en soupirant pis lui obéissant je fermais les yeux, confiante. Je savais que D, ne pourrait pas me faire de mal. Je l'enttendis revenir le pas alourdi par le poids qu'il portait. Je fronçais les sourcils me demandant une fois de plus ce qu'il mijotait, mais la main fraiche qu'il posa sur ma joue me détendis dans l'instant. J'adorais son contact. Mes yeux fermé, je percevais d'autant plus mes autres sens, le parfum léger et délicat de December titillait agréablement mes narines et je percevais de nouvelle nuances dans sa voix.

- Et maintenant ma puce, je vais faire en sorte que n'importe qui puisse voir à quel point tu es belle.

J'étouffais un rire amusé et me concentrait sur mes sensations, D s'approchait de moi avec un vêtement. Il détacha mon soutien-gorge noir très simple d'une seule main, dans un geste expert. Je me retrouvais donc seins nu devant lui, ce qui ne me genais pas le moins du monde, petit un c'étais D, et petit deux, c'était loin d'être la première fois. Il posa sur ma peau un tissus qui semblait être de la soie, au vu de la sensation de douceur qu'il me procurait. Quand il serra le vêtement autour de moi je compris qu'il s'agissait d'un corset. Il le laça délicatement, avec toute la douceur que possédait ses doigts d'ange. Une fois qu'il eut terminé et qu'il se fut éloigné, je dus me faire violence pour ne pas passer les mains sur mon corps afin de deviner ce que je portais, s'il voulait que mes yeux restent clos, c'est qu'il avait une raison, et pour rien au monde je ne trahirais la confiance qu'il avait en moi. Il se retourna vers moi et attrapant doucement ma jambe droite, baissa la fermeture éclair de ma bottine avant de l'enlever doucement de mon pied et d'effectuer la même opération sur mon pied gauche. Il se releva, laissant ses doigts glisser le long de mes cuisses avant de déboutonner mon jean et de le laisser tomber à mes chevilles. Il pris mes mains et me fit faire un pas en avant avant d'envoyer mon jean voler avec mes autres "frusques" comme il s'amusait à surnommer mes vêtement. Il me fit poser une main sur son épaule et commença à m'enfiler un pantalon en cuir, moulant, et froid, comme tout vêtement de cuir n'ayant pas été porté. Je frissonnais légèrement et m'aggripais un peu plus à son épaule tandis qu'il le remontait le long de mes cuisses, je laissais échapper un grognement, c'était un style de pantalon que j'avais pour habitude de porter, mais il était vraiment gelé. Il se repencha de nouveau vers ce que je supposais être un carton ou était entreposer ce qu'il m'enfilait au fur et a mesure. Il pris un nouveau vêtement et retourna vers moi. Je me sentais en confiance et ses mains qui m'effleurait me delassait totalement. Il m'enfila une vêtement a manche longue et glissa mon majeur entre deux partie du tissu. J'haussais un sourcil avant de sentir ses douces mains se poser au niveau de mon cou pour fermer le vêtement, j'entendais le froissement de dizaine de fils qui pendait le long de mon corps et m'effleurait tout comme les mains de mon ami. Il réajusta le vêtement sur ma personne avant de se retourné de nouveau et d'attrapper quelque chose qui cliqueta un peu. Je compris qu'il devait s'agir de sangle allant avec les bande de tissus quand je l'entendis fredonnerdoucement, ne percevant pas les paroles mais appréciant le timbre de la voix. Il eut bientot terminé d'attacher ce qu'il attachait et il m'apporta alors une paire de chaussure qu'il s'empressa de m'enfiler. Elle montait jusqu'au genoux et quand je reposai le pied a terre je pris conscience que la genouillère était faite de métal. Il installa une ceinture sur mes hanches, lourde la ceinture d'ailleurs. Puis un leger tintement m'appris qu'il accrochait des chaînes à mon pantalon, et quand il se redressa pour m'observer je sentit la satisfaction qui émanait de lui. Il déposa ensuite un serre-taille sous ma poitrine et je me sentis légèrement oppréssé. Dans un reflex débile je retint mon souffle et D du s'inquiéter pour moi puisqu'il serra ma main dans la sienne.

- Calme toi ma chérie, j'ai bientôt terminé.
- Mhh.

Il s'éloigna a nouveau et installa quelque chose ses mes avant-bras. Et il recula a nouveau afin de m'observer.

- Ne bouges surtout pas, je vais y aller doucement, détends toi...

Il se rapprocha très près de moi et j'eus envie de le serrer contre moi, mais il m'avait interdis de bouger. Je le laissais donc oeuvrer en paix, il était occuper a maquillé mes yeux et mes lèvres, de noir, enfin ce n'était qu'une supposition mais je le laissais faire. Je savais que D ne me rendrait pas laide, loin de la. Il soupira et je sus que c'étais la blancheur de ma peau qui faisait ça. Je laissais échapper un léger rire.

- Encore une minute, il ne manque plus que la touche finale.
- Ok.

J'avais répondu calmement mais la curiosité me rongeait, je voulais voir ce qu'il m'avait mis sur le dos, je n'en pouvais plus. Il accrocha doucement une paire de boucle d'oreille qui tintinabulla doucement et fini par accroché un lour collier autour de mon cou. Il recula et il était tellement fier de lui qu'il transpirait l'autosatisfaction. Il posa ses maons sur mes épaules, me fit tourner sur moi même et souffla dans mon oreille :

-Maintenant tu peux ouvrir les yeux Princesse.

J'ouvris les yeux d'un coup et restait coite devant la tenue qu'il m'avait faite. Un immense sourire vint illuminé mon visage. J'étais médusé ! C'étais sublime, moi, sans l'être réellement, peut-être un mélange de lui et de moi, tout était parfait, chaque vêtement séparément, l'ensemble, les bijoux, le maquillage. Tout. D, avait fait de moi sa poupée gothique géante et le résultat était bluffant. Je retenais mes larmes tant bien que mal et me jetais au cou de mon meilleur ami.

- Merci D... Merci infiniment. C'est vraiment, vraiment, magnifique. Tu es le meilleur de tout les meilleurs, meilleur-ex-petit-ami-meilleur-ami du monde entier. De tout l'univers même!

Je ne savait pas quoi faire pour le remercier. Ce mec était de l'or. C'était la plus fantastique de toute les personnes existant sur Sphera. Et cette personne c'était mon meilleur ami. J'étais aux anges. Vraiment. Je chuchotais a son oreille :

-T'as gagné, ce soir je bosse pas, on sort, je sais pas, mais on fait un truc ensemble c'est obligé. Et je ne lache pas la boutique avant que tu n'ai fini ta journée !
Je le serrais contre moi, soupirant de bien être, il m'avait