KARNEVALE AVENUE ♫
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 Du bist im Labyrinth ♫ [PV]

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Siam Pain
Siam Pain
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MessageSujet: Du bist im Labyrinth ♫ [PV]   Labyrinth - Du bist im Labyrinth ♫ [PV] EmptyDim 13 Mar - 21:28

[Selon toute logique, ce RP se passe après l'emprisonnement/libération de Siam et après sa rencontre avec Rosaleen.]

Ordre de passage : Siam - Rosa - Osmanthe - Fred

La folie t'a mis en cage
Et a déformé ton monde idéal
S'est elle-même implantée dans ta tête
Cours, enfant, cours, aussi vite que tu peux.

Tu ne sais pas qui tu es
Tu ne sais pas ce qu'est l'amour.


Oomph! - Labyrinth



Il eût été suicidaire de se risquer dans les rues d'Amenthalys après l'évènement tragique qui venait de s'y dérouler. Son arrestation pour une chose aussi stupide qu'un différend avec Fredrika l'avait détruit dans son honneur, mais aussi mentalement. Le calvaire n'avait duré que trois jours, trois à être farci de toutes les substances possibles et imaginables, de sorte de lui soutirer son pouvoir et des informations concernant Karnevale Avenue. Les nouvelles courent dans l'atmosphère de Sphera comme un virus mortel et contagieux. En moins de quarante-huit heures, l'infâme populace avide de potins venait d'en saisir un nouveau. En moins de quarante-huit heures, la balance du pouvoir avait basculé en direction de Raziel O'Connor : il avait attrapé un Karnevalien, et s'apprêtait à s'en servir. Trois jours durant, la population croissante des vermines Karnevaliennes avait retenu son souffle, envisagé des possibilités de déménagement ou de guerre. Leurs actions moqueurs s'étaient stoppées, car désormais, le moindre attentat aurait pour conséquence la même punition que celle qui fut réservée à Siam Pain. Comme des petits enfants délinquants, ils s'étaient terrés dans leurs trous, de peur d'être réprimandés par le Grand Maître.

Et soudain, le choc.
L'étiquette de la honte hypocrite avait changé de propriétaire. Osmanthe Cathair avait laissé filé sa proie. On n'a jamais su comment, et on s'en fichait. Lui, l'un des plus grands Traqueurs de la garde de Raziel avait laissé échapper un butin monstrueux, un gibier de taille, un gouffre d'informations sur les Karnevaliens. Personne n'osait se prononcer ouvertement, mais une chose était certaine : on le méprisait, on l'abhorrait, et l'on se moquait de lui à voie basse. Osmathe Cathair s'était immiscé dans les groupe des responsables indirects de la chute de l'Empire O'Connor. Et cela, il ne pouvait certainement pas le supporter ; Siam était certain qu'il allait remuer ciel et terre à coup de gros calibre afin de le retrouver et de se venger.
Ah ! Comme les Karnevaliens avaient ri ! Comme ils étaient soulagés ! Mais cette allégresse retomba bientôt. Un Karnevalien avait été emprisonné, et désormais, alors qu'il était dans la nature, les Traqueurs allaient renforcer leurs attaques. Ca sentait le roussi, car quelque chose déjà se préparait entre les villes d'Amenthalys, Opale et Alzen. Et là, les Karnevaliens n'y étaient pour rien, cette fois-ci.

Malgré sa libération et la honte cuisante qui étreignait les entrailles de Osmathe Cathair en ce moment, Siam n'avait pas oublié. Ainsi, il était exclu désormais que le Chasseur traversât la frontière séparant le Grand Désert de la ville impériale. Trop de risques, trop de foutus souvenirs.
Karnevale Avenue lui aurait trop rappelé sa condition qu'il méprisait désormais ; s'approcher d'Opale attirerait les Chasseurs, attirerait les gardes, attirerait la population tout entière. Siam avait requis un calme qu'il n'eût pu trouver dans les sombres marécages d'Almancar. La discrétion était une valeur que sa stupidité juvénile venait d'acquérir. Désormais, attirer le regard des autres provoquait chez lui un malaise insupportable. Le silence lui devenait bénéfique.
Sa célébrité orchidoclaste lui donnait purement et simplement envie de vomir.

Putain de comble. Un Chasseur chassé.

Il aperçu les tours tranchantes de la cité qui déchiraient les nuages. Quelques mouches intempestives, que l'on appelait plus couramment aéronefs, formaient un anneau d'un noir d'encre autour de la ville futuriste, comme pour la protéger d'une éventuelle menace. Il faisait beau ici. Le soleil s'était incrusté dans un ciel bleu azur, presque irréel, et les seuls nuages existant semblaient avoir pour seule vocation de le décorer.
Le dirigeable eut un sursaut, puis amorça sa descente.

Alzen ne rappelait rien à Siam. Sven s'était évaporé depuis une éternité, lui semblait-il. Il n'avait jamais revu Mariabelle, qui devait certainement se cacher à Karnevale Avenue étant donné les évènements récents. Rien ne le rattachait à cette ville en constante évolution, qui à chaque nouvelle invention semblait effacer les évènements passés. Rien ne l'attendait à Alzen. Pas de famille, pas d'amis...pas de souvenirs...
Sauf peut-être celui de Scarlet.

- - -

Il ignorait combien de temps il avait passé au cimetière. En tout cas, lorsqu'il le quitta, le soleil avait déjà décrit une bonne moitié d'arc de cercle dans le ciel en plastique. Les yeux dans le vague, ternis par les images que la tombe de l'Alzénienne avait fait ressurgir, il déambulait dans une rue au hasard, sans connaître sa destination.
Il devait retrouver Fredrika.
Quelque part.

Il bouscula un jeune enfant sur un skateboard volant.

Il ne savait même plus quand.

Il essuya rageusement une larme née au coin de son oeil.

Il ne savait même plus pourquoi.

Il tourna au coin de la rue.

Il ne savait plus.

"Ton reflet s'est déformé, personne ici n'est à tes côtés"
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MessageSujet: Re: Du bist im Labyrinth ♫ [PV]   Labyrinth - Du bist im Labyrinth ♫ [PV] EmptyMar 15 Mar - 14:09

Marchand de sable, marchand de sable.
Eteins la lumière, la vérité est cruelle.
Alors, offre moi un rêve.


Sombre. Sombre. Tout était si sombre. Elle courrait désespérément vers l’Homme qui la pourchassait. Elle courrait, haletante, vers l’obsurité. La Vérité, derrière elle, tentait de la faire tomber. Mais la porte était si proche, si proche. Et la poignée glissait entre ses doigts, se décomposait, devenait poussière. Le Rêve était juste derrière, juste derrière. Tombe, chute, chois, écroule toi. Les hurlements terribles de la Vérité se rapprochaient. Non ! La lumière allait l’éclairer, la révéler, l’emporter. La tuer.

Marchand de sable, marchand de sable.
Viens à la maison, verse le sable dans mes yeux.
Et ne me réveille jamais.


Et la porte s’ouvrit. Oh, allégresse ! La Vérité était enfermée à l’extérieur, si loin, si loin. Et l’Homme l’allongeait sur le siège. Lui ouvrait les yeux. Et versa sa poussière dorée dans ses yeux. Elle hurla, elle cria, elle tonna. Mais Il était trop fort. La douleur était trop forte. Elle se sentit tomber, loin, loin, dans les abîmes. D’où elle ne pourrait jamais revenir. Elle ferma les yeux, elle se laissait sombrer…

Et Rosaleen se réveilla en sursaut.

Bercée par le ronronnement et le bercement du dirigeable, elle s’était endormie. Guidée par son Karnevale, elle avait rêvé. Mais depuis quelque temps, ses rêves ressemblaient plus à des cauchemars prémonitoires. Le Marchand de sable, la vérité, un rêve. Elle n’avait aucune idée de ce que tout cela pouvait signifier. Le rêve semblait la concerner de près, mais ses précédentes prémonitions avaient démontré que rien n’était ce qu’il semblait être.

Elle observa ce qui l’entourait, l’esprit toujours embrumé. Assis à côté d’elle, il y avait Osmanthe Cathair. Rosa se rappela après coup qu’il était son garde du corps. Sûrement contre son gré d’ailleurs. Tant pis pour lui, cela lui apprendra d’avoir enfermé son ami Siam dans la prison du Palais. Elle s’était réjouie en secret lorsque Siam et la fille qui l’accompagnait s’était enfui, et s’était moqué comme tous les autres du Traqueur incompétent. Et maintenant, lui, un grand Traqueur, devait remplir la tâche ingrate et indigne de lui de garantir la sécurité de la Favorite de l’Empereur alors qu’elle se rendait à Alzen pour s’acheter des robes. Comme il devait avoir honte !

Elle sursauta à nouveau quand le dirigeable se posa sur la plateforme. Elle suivit le flot de personne sortant sur le quai, sans jeter un regard à Osmanthe, décidée à ne pas lui faciliter la tâche. Avant de s’enfermer chez le couturier, Rosaleen aurait voulu profiter du temps magnifique pour rendre visite à ses parents. Elle prit le chemin du quartier de la science, le cimetière étant situé juste derrière. Sans vérifier que le Traqueur la suivait et sans l’informer du changement de plan, elle s’engagea dans la foule dense.

Elle connaissait la ville par cœur, chaque rue, chaque recoin. Elle n’aurait eu aucun mal à semer son garde du corps si elle l’avait voulu. C’est ce qu’elle aimait à penser, même si elle se doutait que semer un Traqueur ne devait pas être facile, surtout pour une dame en robe et talons. Les échoppes se succédaient dans les rues, proposant la technologie alzienne la plus fantaisiste et fantastique. Elle aurait voulu s’arrêter, observer les nouvelles bizarreries, mais le temps manquait, il était déjà tard. Le temps lui fit penser à un sablier, lui-même à du sable, ce qui la ramena à son rêve sur la Marchand de sable. Symbolisait-il le temps ? Dans son rêve, le temps l’endormait, ou la tuait, avec son sable. Mais cela n’avait aucun sens.

Plongée dans ses pensées, elle ne vit pas qu’elle atteignit l’entrée du cimetière. D’où sortait Siam Pain, bousculant un enfant. Lui aussi semblait ailleurs, les yeux larmoyants, le regard dans le vague.

La panique envahit Rosaleen. Elle se retourna violemment, Osmanthe était juste derrière, il ne pouvait pas ne pas avoir vu Siam ! Et Siam, semblant de rien voir, n’avait sûrement pas vu le Traqueur. Elle se figea une seconde qui lui parut une éternité et prit sa décision. Elle prit une grande inspiration et hurla :

-Siaaaaaaam ! FUIS !

Elle s’élança dans la direction opposée, espérant qu’Osmanthe chercherait plus à la protéger qu’à capturer le Karnevalien.

[Oomph! - Sandmann]
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Osmanthe Cathair
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MessageSujet: Re: Du bist im Labyrinth ♫ [PV]   Labyrinth - Du bist im Labyrinth ♫ [PV] EmptyVen 18 Mar - 1:18

" J'espère que tu as honte de toi, Osmanthe."
"..." Non.
" Parce que moi, j'ai honte. Honte d'entendre le nom de mon fils, mon nom, sur toutes les bouches, résonner dans toute la capitale et bientôt dans tout Sphera, accompagné de ricanements moqueurs."
"..." Évidemment. Tu ne t'inquiète pas pour moi mais pour ta foutue réputation. Si tu savais comme je m'en fous!
" J'ai pourtant consacré des heures, des mois, des années à ton éducation. Elle était parfaite. Sans failles."
"..." Sans failles? Laisse-moi rire! J'aurais pu crever cent fois durant ton "éducation parfaite"!
" J'ai sacrifié une partie de ma vie pour que tu deviennes le meilleur. Pour t'offrir cette chance d'être au dessus des autres."
"..." La seule chose que tu as sacrifié, c'est ton fils, figure-toi. Et tu l'as fait pour toi. M'as-tu jamais demandé si j'avais envie de devenir ce que je suis?
" Et tu l'as atteint, cet objectif, non sans mal, mais tu l'as atteint. Pendant quelques infimes moments. Avant de dégringoler lamentablement."
"..." Oui, j'ai bien compris à quel point j'étais médiocre. Mais met-toi un peu à ma place, bordel! Aurais-tu été capable d'accomplir ce que j'ai accompli en 19 ans? De subir ton putain d'entraînement dès l'âge de cinq ans?
" Tu es devenu prétentieux, Osmanthe. Trop sûr de toi."
"..." Moi, prétentieux? Possible. Mais dans ce cas, que peut-on dire de ton cas, mon pauvre!
" Gonflé d'orgueil et ramolli par tes victoires, tu as multiplié les erreurs, à tel point que cela m'étonne que tu ne récolte le fruit de ta paresse que maintenant. Tu a beaucoup de chance. Tu aurais dû tomber depuis longtemps."
"..." Mais remet-toi un peu en cause, bordel! Qui m'a élevé ? Qui me sert de modèle depuis mon enfance?
" Si j'avais été à la place de l'Empereur, j'aurais demandé ta radiation de l'ordre des Traqueurs, en en publique, pour que tu prenne bien conscience de ta propre incompétence."
"..." Ça, je l'aurais deviné, mais c'est gentil de remettre les choses au point. Connard.
" Mais l'Empereur, dans sa grande magnitude, a simplement décidé de te rétrograder pendant quelques temps."
"..." Peut-être parce qu'il se rends compte que je ne suis pas le seul en tort, et que mes services rendus à la nation sont infiniment plus nombreux que mes erreurs. Peut-être parce qu'il se rends compte que s'il devait virer tous les Traqueurs à leur première erreur, les rangs seraient vides. Peut-être, tout simplement, parce qu'il est moins borné et moins aveugle que toi.
" Il t'a d'ailleurs confié une mission... Enfin, si on peut appeler comme ça cette tâche que n'importe quel serviteur pourrait remplir. Tu vas servir de garde du corps à la favorite de Sa Majesté durant son voyage à Alzen."
"..." Tu me rabaisses parce que je dois jouer les gardes du corps? OK, j'ai mille fois mieux à faire, mais rappelle moi deux minutes quel est ton métier, déjà?
" J'espère que tu seras au moins capable de faire ça correctement. De toute façon, que les choses soient claires, à la prochaine erreur de ce style, je te renie."
"..."
Le silence s'étire pendant quelques secondes, avant que le rire ne jaillisse. Un rire désagréable, à la fois moqueur et plein d'amertume. Un rire libérateur qui relâche tout ce que le jeune homme retient en lui depuis que la discussion a commencé.
Osmanhe rit, rit, rit devant les yeux médusés de son père. Et quand enfin toute la colère, le ressentiment, la haine, et même l'angoisse et la honte - qui étaient bien présentes, quoi qu'il prétende - se sont envolée dans cet éclat, il se lève, le visage presque serein. Surplombant son père, il lui jette un regard mi-amusé, mi-méprisant. Le vieil homme est toujours figé. Il ne comprends pas la situation. Il ne comprends pas où est passé la marionnette qu'était son fils, celle qui l'avait toujours obéi et, pensait-il, respecté. L'incompréhension se lit sur son visage et lui donne l'air absolument idiot.
Finalement, Osmanthe daigne lui adresser la parole :
" Renié? Et bien ce ne sera pas une grande perte, n'est-ce pas? Ni pour toi, ni pour moi. La seule personne que cela affectera, c'est Mère. Mais tu t'en moques éperdument, après tout, tu n'as pas pris la peine de te préoccuper d'elle depuis... 3 mois? A moins que ce soit 4, je ne sais plus. Il y a de quoi être fier!"
Et il tourne les talons, traverse la pièce, ouvre la porte, mais s'arrête sur le seuil.
" De toute façon, elle n'aura pas à subir ça. Le médecin ne lui donne pas plus de deux mois à vivre."
Et il quitte la salle. Plus léger qu’il ne l’a jamais été depuis des années.

**********

Malheureusement, cet état de bien-être n'avait pas duré longtemps.
La frustration, la honte et la colère étaient revenues au grand galop.
Colère envers son père, qu'il avait sincèrement songé à descendre durant leur entretien cahoteux.
Colère envers les crétins de gardes qui avaient laisser les deux prisonniers s'échapper, et qu'il aurait sans aucun doute trucidé avec plaisir si ceux-ci n'avaient pas eu l'impolitesse de se suicider, que ce soit par peur de ce que leur ferait subir leur supérieur ou pour une autre raison obscure .
Colère envers les deux rebelles, évidemment, qui après s'être fait capturer de manière aussi débile, n'avaient même pas eu la décence de rester à pourrir dans leur cachot.
Colère même envers sa mère, avec sa foutue maladie qui empirait au pire moment possible.
Et puis tout récemment, colère envers cette pimbêche qu’il devait se coltiner, et qui comme une gamine gâtée, l’ignorait royalement, changeant d’itinéraire sans même daigner l’en informer. Comment était-il supposé assurer sa sécurité si elle faisait tout pour le semer ?
Nul doute qu’elle devait bien ricaner dans son dos. Peut-être le pensait-elle trop incompétent pour côtoyer son auguste petite personne ?
Si elle savait combien il aurait aimé être autre part, en train de faire autre chose, n’importe quoi, mais tout sauf courir après une petite dinde de courtisane !
Plongé dans ses sombres pensées, se contentant de suivre machinalement la jeune femme qui trottinait presque devant lui, le Traqueur entraperçut une silhouette vaguement familière.
Il releva la tête et se figea, en même temps que la favorite quelques mètres devant lui.
Il était juste là. L’un de ces deux rebelles qui avaient détruit sa réputation et plongé dans une situation plus que délicate. A moins de 100 mètre devant lui, à une dizaine de pas, se tenait en chair et en os l’occasion de redorer son blason.
Osmanthe posa la main sur son pistolet, et entendit au même moment, et à sa grande surprise, le hurlement de la femme qu’il était censé protéger :

-Siaaaaaaam ! FUIS !

La révélation le cloua sur place pendant deux secondes durant lesquelles il regarda Rosaleen soulever ses jupons et s’enfuir dans la direction opposée à celle du rebelle : la favorite de l’Empereur était pro-Karnevalienne.
Voilà qui allait mettre de l’eau dans le gaz à la cours. Pendant un instant, il fût parcouru d’un frisson de joie féroce à l’idée que la jeune femme risquait fort de subir à pu près le même sort que lui lorsque l’information serait diffusée.
La seconde d’après, il réalisa que l’intéressée était en train de prendre la poudre d’escampette, visiblement pour protéger son ami le rebelle, et que si il ratait une mission aussi simple, non seulement il serait renié par son géniteur – ce qui ne lui causerait pas grand traumatisme – mais surtout l’Empereur ne serait peut-être plus très indulgent à son égard.
Avec un soupir, il entama un sprint pour rattraper la demoiselle, ce qui ne fût pas trop compliqué, étant donné que le Traqueur était bien plus rapide que la moyenne, et la favorite bien plus lente, encombrée par ses dentelles et ses froufrous.
Il lui coupa la route et se plaça devant elle pour lui barrer le passage.

- Ça suffit. D’abord parce que vous êtes ridicules, à essayer de courir avec vos 10 kilos de jupons, et ensuite parce que ça ne sert à rien, étant donné que malgré ma très grande envie de transformer votre ami le Karnevalien en passoire, je ne le peux pas !


Si on lui avait dit qu’il passerait un jour un savon à la favorite de l’Empereur, il aurait été pris d’une crise de fou rire. Mais là, la situation ne se prêtait pas à ce genre d’attitudes.
Parce que en effet, il venait de réaliser qu’il ne pouvait pas se permettre de poursuivre le rebelle ou d’engager un combat avec lui. Parce qu’il traînait ce boulet, cette héroïque demoiselle dont il ne pouvait pas mettre la vie en danger. Autrement dit, le Karnevalien pourrait très bien décider de venir prendre le thé avec lui, tant que la favorite serait dans les parages, il aurait les poings liés.

- Alors, vu qu’il a l’air plutôt lent à la comprenette, si vous pouviez lui hurler à nouveau de fuir pour qu’il dégage de mon champs de vision, ça m’éviterait d’avoir à le faire moi-même !

Envolés, son flegme et sa politesse hypocrite habituels. Le vase est sur le point de déborder, encore une petite goutte et le peu de contrôle de soi qu'il possède vole en éclat.



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