Tadaima (Je suis rentré)[Suspendu]

J'aperçois enfin ma ville natale, Alzen. Une ville où de nombreux souvenirs y demeurent, cet endroit représente mon point de départ et peut-être mon point d'arrivé ?, la cité que j'ai du fuir depuis plus de trois ans ce retrouve à nouveau à ma portée. Mon coeur battant, j'observe silencieusement les portes de la ville qui s'ouvrent gentiment à moi.... Je descends du dirigeable puis avance d'un pas hésitant vers l'entrée de la ville, c'est une fois à l'intérieur que j'ai soupiré un bon coup en espérant pourvoir trouver une personne à laquelle je puisse doucement souffler un "Tadaima.." (Je suis rentré).

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Le jeune aventurier sentait une vague de frissons le parcourir, le voilà à nouveau de retour en ces lieux. Son départ avait été brutal et durant ces trois dernières années, il n'avait pas encore pu trouver la raison de sa fuite. On ne lui avait rien expliqué, son grand-père lui avait juste ordonné de fuir loin d'ici, loin de la cité. Noah dû laisser de nombreuses choses derrière lui: amis, souvenirs, famille, foyer... Il se retrouva tout seul, devant survivre par lui-même. Toutefois, il en profita pour acquérir plus de connaissances et poursuivre sa quête pour tenter de retrouver son père toujours porté disparu.

Il avait à peine fait quelques premiers pas dans la ville, qu'il pouvait noter tous les changements des dernières années, toutefois cela ne l'étonnait guère, après tout c'était digne d'une ville en constante évolution telle que Alzen. Toujours plus moderne, toujours plus de technologie, ici les inventeurs, mécaniciens et même scientifiques pouvaient s'amuser comme ils le voulaient. Il observait tout ceci, enregistrant tout dans sa mémoire, il voyait que l'ancienne boulangerie était maintenant un petit café, que la poste était devenue une banque, que le petit magasin de bonbon qui était tenu par un gentil vieil homme était désormais une petite librairie dont la propriétaire ressemblait à une sorcière, etc. Un sentiment de tristesse l'envahissait peu à peu, la ville n'était plus celle d'où il venait, ici ne résidait plus les lieux qu'il avait fréquentés et les personnes qu'il avait rencontrés devaient sans doute l'avoir oublié. C'était vêtu d'une cape brune et à moitié déchirée ainsi qu'un sac en tissus qu'il commença à arpenter les quartiers de la ville. Il recherchait un point de repère où il pourrait peut-être se reposer un peu ou alors se remémorer quelques souvenirs agréables. Il savait pertinemment que personne ne l'attendait ou allait lui lancer joyeusement un "Okaeri !" (Bienvenue !).

Il finit par prendre son courage à deux mains et se dirigea finalement dans son ancien quartier, là où se situait sa maison autrefois, une maison certes pauvre, mais où, à une époque une famille joyeuse et conviviale y résidait, bien que cela, encore une fois, faisait entièrement parti du passé. Il marcha pas à pas, son coeur battant plus vite que la normal. Il était tellement nerveux, est-ce que sa maison était encore là ? Que c'était-il passé après sa fuite ? Qu'était devenu son grand-père ainsi que sa mère, il espérait tellement les revoir heureux dans la maison de son enfance. Mais le rêve s'arrêta rapidement quand il vit que son ancienne maison avait été rénovée en une petite auberge. Sa famille n'était donc plus là et il n'avait également plus sa place en ces lieux. Il fit alors demi tour, silencieusement, la tête baissée ses cheveux décoiffer tombant sur son visage, alors qu'une main serrait le bandana de son père qui était dans sa poche de pantalon. Il y avait encore un endroit qui peut-être n'avait pas été changé. Il s'y rendit alors dans un dernier espoir. C'était un petit parc, avec un arbre et une balançoire qui avait vue sur toute la ville. Il se souvenait très bien qu'il y allait presque tous les jours et qu'une fois, par hasard il avait rencontré une petite fille. Après cette rencontre, ils étaient revenus au même endroit, pour finalement devenir amis. Noah qui vivait alors une époque plutôt dur se libérait totalement criant sa frustration, pleurant ce qu'il n'avait pas pu pleurer devant les autres, il s'était lâcher totalement en la présence de son amie d'enfance qui l'avait écouter et peu à peu s'était aussi ouverte à lui. Ils avaient passé de bons moments, bien que cela n'avait pas dû durer plus d'un an. La dernière fois qu'il l'avait vu, il avait un peu plus de seize ans, il lui avait annoncé fièrement qu'il parait à la recherche de son père avec un petit groupe. Qui aurait cru qu'après deux ans de voyage à son retour son grand-père le jetterai dehors de la citée en lui disant de fuir ? Noah riait tristement à ses souvenirs avant d'enfin atteindre le sommet de la colline. Il sourit légèrement voyant que le parc n'avait pas changé. Il posant son sac au pied de l'arbre, effleura d'une main la balançoire puis monta dans l'arbre comme à l'époque s'installant sur une branche pour ainsi tranquillement observer la vue panoramique, plongé sur des souvenirs qui semblaient bien loin désormais.

J'étais une fois de plus occupée a errer dans les rues d'Alzen, le magazin d'instruments était fermer a Amenthalys, et December, avait trop de travail pour pouvoir sortir avec moi. Je soupirais doucement, les rues de la ville avait changer en si peu de temps. Certes je connaissais Alzen comme ma poche, mais avoir grandi ici ne m'empechait pas de me perdre par moment. Bizarrement, le chemin sur lequel je marchais me semblait familier. Je savais que l'orphelinat n'était pas loin, et le libraire devait se situer a une vingtaine de mètres plus haut, mais cette rue me rappellait quelque chose d'enfantin. Un éclair de génie traversa mon esprit quand je pris conscience que sur la gauche, la petite ruelle sombre menait au parc ou je trainais l'année ou j'avais pris conscience de mon don. Je poussais un soupir et me dirigeait lentement vers la ruelle. Perdue dans mes pensées je ne fis pas attention et un bruit soudain me fit pousser un cri aigü. La rue devient alors silencieuse et je me mordis la lèvre inférieur. Zut, mon pouvoir s'était encore activé. J'inspirais profondément, une fois, deux fois, trois fois, je visualisais le magnifique sourire de D. et l'air Mélancolique du Prince, immédiatement mon pouls s'apaisa et le bruit revient peu a peu. J'observais alors ce qui avait causé mon tourment. Un chat. Un vulagaire chat, gris et blanc qui avait fait tombé une poubelle en sautant dessus. Les détritus qui jonchait le sol n'était pas ragoutant mais la bestiole semblait affamé. Je fouillais dans ma besace et en sortie la fin de mon sandwich au poulet. Je regardais mon piètre repas avant de m'accroupir et d'appeller doucement le chat qui arriva doucement. L'animal était méfiant, comme moi. Il mordilla le sandwich et se rendit compte qu'il était tout ce qu'il y a de plus basique, avant de me l'arracher des doigts et de fuir avec. Je me redressais avec une moue boudeuse :

" - Mais de rien, Monsieur Chat ! Ce fut un plaisir pour moi aussi !"

Mon dieu, j'avais vraiment besoin de compagnie. Voilà que je me metais a parler avec un con de chat. C'était pitoyable. Je sortis mon lecteur mp3 d'une de mes poches et enfonçait énergiquement les écouteurs dans mes oreilles. Metallica. Ouais. Ca c'était bon. Je commençais a fredonner et a mimer les mouvement de doigts dans le vide tout en continuant ma route. Je chantais tout bas et hochait la tête en rythme quand le parc apparu devant moi. Secouant le lecteur, j'espèrais qu'une fois de plus il s'accorderait a mon humeur. Ces nanotechnologies avait vraiment du bon. Bingo, Yann Tiersen - Comptine d'un autre été l'après midi. Je sifflotait doucement, laissant peu a peu la nostalgie et les souvenirs s'emparer de moi. Je m'approchais de la vieille balançoire. La peinture s'était écaillé, le bois avait été abimé de graffiti en tout genre. Mais quand je posais mes mains sur les chaines les souvenirs affluèrent. Je me revoyais ici avec... Comment s'appellait-il déjà ? No... Noah, je crois. Nous passions parfois des journées entière ici, il hurlait toute sa frustation, et j'écoutait calmement comme a mon habitude. La musique envahissait mes oreilles et les larmes me montaient aux yeux. J'avais vécu ici ma plus belle année, avant ma rencontre avec D., comme il m'avait manqué ce petit parc et cet ami envolé. Je savais qu'il était parti réalisé son rêve et j'étais fière de ça, mais il m'avait manqué. L'année qui avait suivit son départ avait été bien morne. Je soupirais et essuyais mes yeux d'un geste rageur. J'allais pas pleurer sur quelqu'un qui était parti il y avait cinq ans de ça quand même ! La valse d'Amélie raisonnait dans mes oreilles et je me mis a tournoyer les bras écarté les yeux fixer vers les branches de l'arbre. Une tache rousse retient mon regard et j'arrêtais de tourner pour poser une main au dessus de mes yeux et regarder plus attentivement. Cette masse rousse était une chevelure. Prise d'un élan de nostalgisme et surement de bétise, je m'exclamais dans un souffle :

" - NOAH ?! "

[Je me suis pas relue désolée, et c'est un peu court T-T]