Andy, you're a star ~ [LIBRE]

Elle arriva à l'heure, comme d'habitude. Pas de mission pour ce soir, juste un boulot quotidien. Ce n'était pas plus mal, les dernières journées avaient été mouvementées. L'une d'elles plus que d'autres : elle avait du aller chercher sa terrible compagne dans le désert pour lui éviter la mort. Désormais, elle allait la voir tous les jours à l'hôpital.
La banalité ne la tuait pas : au contraire, elle aimerait que cela dure encore. Elle avait vu trop de sang en une seule fois. Lhaar détestait le sang.

Mais il n'y en aurait pas au Midnight car il fallait être fou pour y provoquer une bagarre. La Karnevalienne, fatiguée mais de bonne humeur, pénétra dans le bâtiment à peine ouvert pour y retrouver ses collègues.
Roxanne, la directrice de la boîte de nuit la plus célèbre de Sphéra – eh oui, ils n'avaient rien à envier à Raziel ! - s'affairait déjà et donnait ses directives. Allons bon, que se passait-il donc ce soir là ? Etait-ce une soirée spéciale ?

Ce fut quand elle alla chercher son uniforme dans un des casiers de l'arrière boutique et qu'elle pointa sa présence qu'elle trouva la réponse à ses questions. Plusieurs de ses collègues étaient arrivés plus tôt que d'habitude parce que le bâtiment avait été réservé ce soir pour un anniversaire...
Ce devait être une personne qui possédait de gros moyens, pour réquisitionner ainsi le Midnight...jusqu'à six heures du matin ! Quelqu'un de très riche devait fêter sa majorité !

Sans en demander davantage, Lhaar prit connaissance des directives de Roxanne et se mit au travail.

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Dix minutes plus tard, les portes du Midnight s'ouvraient sur la rue. Deux colosses se posèrent, telles deux colonnades porteuses, de chaque côté de l'entrée, les bras croisés sur leur opulente poitrine.

Lhaar passa par dessus le comptoir dans un petit saut sexy lorsqu'on l'appela : c'était elle qui devait se servir du pointage. Quelle bonne idée...Rester debout pendant des heures, attendre que tout le monde arrive...Elle se demanda ce que Roxanne avait contre elle alors que ses jambes moulées d'un collant rouge vif la portèrent, haussées sur des talons aiguilles, jusqu'à la porte.
Sa mini jupe s'ouvrait comme une fleur au niveau de ses hanches et ses longs cheveux blonds avaient été tressés pour dégager un visage naturellement maquillé. Une ceinture dorée ceignait ses hanches un mini haut cachait sa poitrine. Une vraie mafieuse.

Ce fut comme une incarnation de tous les fantasmes masculins qu'elle se posta entre les deux armoires à glace, sa petite liste à la main.