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 Putting out the fire ♪ {Pv Tristan}

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AuteurMessage
Andy R. Jacobsen
Andy R. Jacobsen
Jack Obscène

♦ Inscription le : 10/04/2010
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♦ Etoiles ★ : 479
♠ Humeur : Hostile
♠ Emploi(s) : Aucun actuellement.
♠ Nationalité : Amenthalysien
♠ Karnevale : Pyrokinésie, pyrurgie
♠ Sexualité & Statut : Ta gueule.
♠ Mon rêve : Faire tout ce qu'aucun être humain n'a jamais réussi à réaliser.
♪ RP(s) en cours : Goodmorning Clarice.
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Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} Vide
MessageSujet: Putting out the fire ♪ {Pv Tristan}   Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} EmptySam 17 Avr - 2:43

Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} Fo0w6

« Vous vivez seul, Messire Jacobsen? »

C'était encore une de ces journées ternes où Andy ne montrait aucun enthousiasme lors de longues et interminables conversations que l'on engageait avec lui. Que l'on avait la folie d'engager avec lui. Il fallait vraiment ne pas savoir comment occuper son temps pour adresser la parole à un type pareil. Mais pourquoi pas. De toute façon, à part la fenêtre, il n'y avait rien ici qui semblait l'intéresser ne serait-ce qu'un peu. Il sortait rarement de chez lui. Et lorsqu'il le faisait, étrangement, il le regrettait bien vite. Il laissa un moment la jeune femme assise à ses côtés parler dans le vide, observant le ciel bleu à travers une vitre mal nettoyée. Il sirotait son thé toujours avec le même rythme lent et ennuyé, sans jamais le porter à ses lèvres pour en boire une gorgée. C'était peut-être un simple tic, de ressentir le besoin d'avoir un thé à siroter. Le temps passait, la boisson refroidissait. Les nuages flottaient, se déplaçaient, disparaissaient, derrière ces tâches de crasse. Et le tic tac de l'horloge du salon de thé résonnait à son oreille alors que les bavardages fusaient de tous les côtés. Cet endroit était agréable. Uniquement quand il était vide. Autrement dit, le matin très tôt, et non au beau milieu de l'après-midi. Son dos se crispa, il manqua de tordre sa cuillère en l'enfonçant vers le fond de la tasse.

« Messire Jacobsen, vous m'écoutez?
- Non. »

S'il vivait seul, hein? Il n'y avait jamais songé. Peut-être vivait-il seul, et peut-être pas. Au fond, il avait souvent de la compagnie, si on y réfléchissait. Entre les superviseurs des nombreuses réceptions où il était convié, les parasites inutiles qui entraient chez lui sans qu'il le leur ait accordé, ou encore les quelques rares personnes qu'il appréciait... on ne pouvait pas dire qu'il vivait seul, non. Mais il est bien sûr évident que la jeune femme cherchait à savoir si Monsieur avait trouvé son âme sœur en ce bas monde. Qui sait? En tout cas, ça ne serait certainement pas cette petite curieuse qui se mêlait de tout. Un grand nombre de demoiselles avait tenté de séduire le jeune pianiste, mais rien n'y faisait. Il était intouchable. À la portée de personne. Et c'était bien le cadet de ses soucis, de se trouver une moitié qui lui pèse au pied comme un boulet attaché à sa cheville.
Le salon de thé était dans un petit coin d'un quartier populaire. Le genre d'endroit fréquenté par la populace, les gens d'en bas. Mais en bon fainéant qu'il était, il était entré dans le premier venu. Vous imaginez qu'un aristocrate tel que lui se retrouverait mêlé au peuple? Non, bien sûr que non, c'est pourquoi une des salles du salon de thé avait été mise spécialement à sa disposition pour la journée. Une petite salle simple, avec une table basse en son milieu, une fenêtre et un coussin pour que Monsieur puisse s'asseoir et prendre ses aises. Cela lui suffisait, il n'en demandait pas plus. Et il n'avait certainement pas demandé à ce que des pots-de-colle viennent lui « tenir compagnie ». S'il réservait une salle privée, ce n'était pas pour que le peuple s'incruste pour venir le voir. Le problème, c'était que la salle se situait juste à côté de la pièce principale du salon de thé, il n'y avait donc qu'un misérable mur qui le séparait du peuple d'en bas. C'était peut-être rare qu'un noble vienne dans ce genre d'endroit, et qui plus est avec une réputation déjà toute faite à son actif, mais il n'aimait pas que l'on dérange ses moments de tranquillité. Et encore, il parvenait à rester à peu près calme. Jusqu'à ce que le pot aux roses lui tombe dessus, littéralement.
Un geste brusque de la jeune fille, et le vase flancha, avant de tomber et voler en éclat, trempant la veste du costard de Andy. Pire encore, des bouts de verre se tassèrent dans son thé, le rendant imbuvable, et une légère trainée de sang s'insinua sur sa peau, tâchant la paume de sa main.


« Oops! Excusez-moi! »

Devait-il vraiment accepter de lui pardonner, par simple politesse, de lui avoir renversé un vase dessus? De lui avoir entaillé le poignet? D'avoir gâché son thé? Même s'il n'avait aucunement l'intention de le boire, il s'indigna de cet acte des plus déplaisants. S'il laissait son cœur parler, à ce moment, la demoiselle rendrait l'âme dans les minutes qui allaient suivre. Une envie de la plaquer contre le mur pour l'étrangler monta en lui. Il se leva, en colère, serrant les poings. Lorsqu'il s'énervait, son pouvoir se mettait en marche automatiquement et pouvait aisément déclencher un incendie, comme lorsqu'il avait brûlé son manoir tout entier, quelques années plus tôt.

« Je suis trempé... »

Une nouvelle fois, il se crispa, alors que tout le monde s'empressait de sortir du salon de thé. Le tic tac de l'horloge ne s'arrêtait pas, même si celle-ci commençait à brûler. Une épaisse fumée noire s'échappa par les fenêtres, lentement et en abondance, alors que ce cher pyromane tentait vainement de se calmer au milieu de cette fournaise. En vérité, il n'y avait que la salle dans laquelle se trouvait Andy qui brûlait. Le reste ne fut pas touché par les flammes encore trop petites, mais les gens à l'extérieur remarquèrent bien vite la situation un poil anormale. Néanmoins, que quelqu'un intervienne au plus vite avant que cela ne devienne incontrôlable, ça n'aurait pas été de refus...
Dehors, juste en face du salon de thé, les marchands s'animaient, faisaient marcher leur commerce, tout se passait normalement, comme tous les après-midi à la même heure. Et Andy pétait les plombs, comme tous les après-midi, à la même heure.
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Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} Vide
MessageSujet: Re: Putting out the fire ♪ {Pv Tristan}   Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} EmptySam 17 Avr - 13:09

Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} Younglavi_dawnduskdancerPutting out the fire ♪ {Pv Tristan} HibariHappy
Aimer est un compromis de bonne et due forme.


La tête enfouie entre les bras, le visage face à la table de bois, je somnolais. Il y avait pourtant dans ce rade quelque chose de malsain, peut-être parce qu'il était très fréquenté, et pas forcément par les meilleures personnes. Mais j'était fatigué. Ma nuit avait consisté à jouer où je le pouvais pour amasser un peu d'argent, sans oublier mes tentatives d'écriture. L'inspiration me manquait sérieusement, pourtant, depuis quelque temps. J'avais beau avoir l'idée, lorsque ma plume caressait le papier, il n'en ressortait rien de bon. Le résultat ? Une nuit blanche en tentant de pondre quelques poèmes. Et un garçon crevé. Alors n'importe quel endroit me paraissait alors un parfait lieu pour dormir.
Je rêvais à demi éveillé, d'un garçon. Devinez qui ? Je vous le donne en mille ! Angel, bien sûr. Encore et toujours, Angel. Il volait à travers les nuages de nacre, il riait comme j'en avais conservé le souvenir, avec force et naturel. On aurait dit qu'il marchait dans les airs tant il était gracieux.
J'ouvris les yeux. Le passé appartenait au passé, c'est une chose qu'il me fallait accepter, ou bien je risquais de finir fou. Je commandais au garçon de café, si on peut l'appeler comme ça, un café. Ça réveille. Sans se faire prier, il m'apporta ma boisson. Elle était tiède. Je la savourais bien qu'elle n'ait pas un goût fameux, ne provoquant aucune explosion de saveurs dans ma bouche.

TRISTAN « C'est vraiment dégueulasse... »

J'étais près d'un mur. Une cloison, plutôt. Fine, absolument pas insonorisée. Je n'écoutais pas, mais mon oreille qui traînait capta discrètement les tentatives d'une demoiselle pour séduire un garçon. C'était joyeusement pathétique, et ça me redonna le sourire. Je ne suis pas un sadique des sentiments par excellence, mais voir les gens s'embourber dans leurs émotions, ça me rendait moins pitoyable. C'était donc une bonne chose.
Puis la demoiselle poussa un cri étouffé. Qu'avait-elle fait encore ? Je me surpris à m'être rapproché de la séparation, et à tenter d'entendre véritablement les échanges qu'avaient les deux jeunes gens. Les clients paniquèrent, tout à coup. Ils commencèrent à sortir du rade, et je ne comprenais pas ce qu'il se passait. L'horloge prit feu. Les flammes avaient quelque chose de magique, elles dansaient sur le cadran, sur les aiguilles, sans que le tic-tac ne disparaisse. Étrangement, le feu ne consumait pas l'horloge. Il n'agressait pas le bois, il était juste là. La cloison puait le brûlé. De la fumée noire s'en échappait.
J'avais l'impression d'être seul dans le bar, piégé au coeur d'un incendie, mais je captais une autre respiration. Quelque chose de proche. Peut-être de l'autre côté de la paroi ? Qu'avait dit la jeune fille déjà ? Messire Japolten ? Jakosmen ? Merde, j’avais oublié. Ou je n’avais pas fait attention, ce n’était pas de la plus grande importance tout à l’heure. Maintenant, si. Je me levais avec vacarme pour faire comprendre à l’autre qu’il n’était pas seul. J’hésitais à lui adresser la parole. Pour une raison qui m’était inconnue, il m’intimidait. C’était pourtant un parfait inconnu, mais allez savoir pourquoi, j’avais peur. Un peu.

TRISTAN « Eho ? »

J’avais quand même tenté. Un nom me revînt en tête. Jacobsen. Je ne connaissais qu’un Jacobsen, et son prénom était Andy. C’était bien ma veine. Je fus tenté de partir du pub, de quitter l’endroit au plus vite, mais un truc me retint. Je ne sais pas trop quoi, peut-être le fait que ce soit Andy, justement. J’avais peur en même temps que l’incendie ne prenne de l’ampleur s’il n’arrivait pas à le contrôler. Je ne voulais pas mourir brûler, ce serait idiot. Je sentais la pierre sous mes pieds, quelque part. Je frappais du talon sur le sol, et une pierre en sortit, expulsée vers les airs. Quand elle retomba, calculant rapidement la trajectoire qu’il faudrait qu’elle ait, je posais ma paume sur celle-ci et donnait une impulsion que la pierre comprit. Elle écrasa l’horloge. Les flammes moururent sous le caillou.
Mais la fumée noire envahissait maintenant la pièce. Je voulais tousser, mais je préférais me taire.
Après tout, si je mourrais maintenant, je pourrais retrouver Angel. Si mon existence maintenant n’était que la moitié de ce qu’elle aurait dû être, j’avais sûrement le droit de mourir pour être à nouveau entier, être à nouveau complet à ses côtés.
Je m’assis là où j’avais déjà bu mon café. Je posais ma tête entre mes bras, le visage face à la table de bois sale. Je fermais les yeux, et comme dans un rêve, la voix d’Angel tinta à mes oreilles, cristalline. Je ne comprenais pas ce qu’il me disait, mais rien que de l’entendre, c’était magique. Je laissais ses intonations me bercer, et je me sentis sombrer dans le sommeil, sous la fumée noire des décombres, veillé par les bruits extérieurs des marchands et des passants, au son de la respiration nerveuse d’Andy Jacobsen.


Spoiler:
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Andy R. Jacobsen
Andy R. Jacobsen
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Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} Vide
MessageSujet: Re: Putting out the fire ♪ {Pv Tristan}   Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} EmptyDim 18 Avr - 0:54

Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} Fo0w6
Sa colère montait, en même temps que la chaleur de ce salon devenu fournaise, qui aurait explosé n'importe quel thermomètre. C'était tellement étrange pourtant, les flammes générées étaient ridiculement petites en comparaison avec ce qu''Andy avait la capacité de faire ; mais elles étouffaient l'air, comme s'il prenait le temps de brûler chaque petite molécule d'oxygène que contenait cette pièce. Fort heureusement, la fenêtre était là pour le rattraper dans ses folies passagères, autrement il se serait déjà étouffé lui-même. Le tic tac de l'horloge lui donnait mal à la tête. Peut-être que c'était ça au fond, qui l'énervait. Ce petit bruit qui résonnait dans sa tête depuis le début, qui occupait toutes ses pensées, qui les chamboulaient et les faisaient partir dans d'interminables songes. Non, il n'était pas de bonne humeur, c'est tout. Il aurait pu tuer n'importe qui pour un cookie. Rien que ce son perturbant, répétitif, le rendait fou. Il n'arrivait plus à se concentrer. Il n'avait jamais apprécié ce tic tac. Chacun de ces bruits représentait un bref moment de sa vie qui s'écoulait. C'était peut-être pour cela qu'il n'y avait plus d'horloge chez lui. Plus d'horloge bruyante, en tout cas.
Tout ce dont il avait besoin, c'était que ce bruit cesse. Autrement, sa rage continuerait de grandir, tout comme la violence de ses flammes ; et le salon de thé finirait brûlé. C'était un peu rapide comme fin. Un peu frivole. À quoi bon s'énerver pour un vase renversé, au fond? Pour l'instant, les flammes ne brûlaient rien, elles encombraient juste. Mais elles suffisaient à étouffer quelqu'un, de par la fumée qui s'en dégageait. C'était ce nuage de fumée noire qui était le plus dangereux, au final. Dans le cas présent, en tout cas. Ses pupilles levées vers le haut et l'expression qu'il arborait lui donnaient un air de véritable zombie. Il était plutôt facile à irriter généralement. Et là, évidemment, qu'un petit rat issu de famille pauvre ose lui faire cet affront qu'était de briser du verre sur sa personne, c'était impardonnable! Plus les secondes s'écoulaient, plus sa colère grandissait. Plus les aiguilles de l'horloge tintaient, et plus son bon sens s'effilochait ; finalement, peut-être qu'il n'en avait jamais eu, du bon sens. Ou peut-être que c'était son cruel manque d'égard pour les gens d'en bas qui aggravait une chose pourtant si insignifiante à ses yeux. Mais c'était pour ça que les gens prenaient toujours garde de ne pas énerver Andy. Il était connu à Amenthalys. Aussi bien pour ses talents de pianiste que pour ses talents de pyromane. Les gens savaient parfaitement, et estimons-nous heureux, que cet homme était un danger public dès qu'il entrait dans une phase de colère noire. Il ne le faisait pas exprès. Dès qu'il s'énervait, tout brûlait sur son passage, c'est un fait.
Tout le monde était déjà sorti. Il ne restait plus que Andy, seul, avec sa colère, l'horloge et ses flammes. Ou pas. Non, en vérité, il restait encore une personne dans le salon de thé, mais dont il ignorait la présence jusqu'à maintenant. Il faut dire qu'il ne faisait que très peu attention aux autres clients. Ce n'était pas vraiment son genre de faire attention aux autres. Un Aristocrate digne de ce nom traite la populace comme tel, cela va de soi. Autrement dit, il ne les considérait pas comme autre chose que des punaises, de vulgaires insectes sales et puants à écraser. Il le pensait, il le pensait très fort. Seulement, comment n'avait-il pas pu apercevoir cette tignasse rousse qu'il aurait pu reconnaître entre mille? Il était quelque peu perturbé ces derniers temps, comme toujours me direz-vous ; non, aujourd'hui, il l'était réellement. Mais Dieu sait ce qui provoquait ce chamboulement dans sa petite tête bornée. Tout d'un coup, il eut soif. Très soif. Il avait toujours eu une grande facilité à résister à la chaleur du fait de son pouvoir ; mais malgré ça, il sentait que sa gorge s'asséchait. Et un étrange bruit, un mouvement derrière lui, le sortit de ses pensées superficielles comme un grand coup de marteau sur son crâne. Il se retourna. Il était là, l'imprudent, le rebelle, l'espèce de limace qui avait fait battre son cœur lors de leur première rencontre. Rien que pour ça, il avait envie de le détester. Et pourquoi pas de le brûler tout entier.
Mais son énervement arriva bientôt à son terme. Un bruit sourd de casse métallique se fit entendre, alors que l'insupportable tic tac de l'horloge avait enfin cessé. Andy tiqua. Et d'un seul coup, les flammes disparurent, englouties dans le néant.


« Oh... tout ceci est vraiment ennuyeux... »

Il se rassit sur l'oreiller installé par terre, devant la table basse, comme si rien ne s'était passé. Son attitude à nier les faits les plus évidents était particulièrement agaçante pour les personnes normalement constituées. Une pierre avait brisé l'horloge ; sa provenance, peu importe, le fait est qu'elle avait arrêté de tic tac infernal, et c'était parfait. Cela lui suffisait. Mais évidemment, il se doutait qu'il y avait forcément un lien entre cette pierre et la présence indésirable de l'autre côté du mur.
Il retira sa veste et la laissa tomber négligemment au sol, à côté de la table basse. Il la sècherait plus tard. Pour le moment, il avait d'autres préoccupations bien plus intéressantes. Il lissa le tissu de sa chemise blanche et arrangea le nœud de sa cravate, faisant renaître la senteur exotique de son parfum qui remplaça bien vite celle de la fumée, qui quant à elle, s'était déjà enfuie par les fenêtres. Alors que les gens pénétraient prudemment dans le salon de thé, il observait sa tasse avec une certaine perplexité, constatant que son contenu n'était plus vraiment apte à étancher sa soif. Des morceaux de verre au fond de la tasse, très peu pour lui, non merci, sans façon. Il se leva une nouvelle fois et sortit de sa pièce privée, sous les regards craintifs des clients. Les gens avaient tendance à avoir peur de lui lorsqu'ils l'avaient vu en action au moins une fois dans leur vie.


« Tristan? »

Il l'avait appelé par son prénom. Et non par une interpellation quelconque comme il avait l'habitude de le faire.
Sans la moindre reconnaissance pour ce qu'il avait fait -défoncer l'horloge quoi- il s'en approcha, alors que celui-ci semblait se perdre dans ses pensées, la tête calée entre ses deux bras. Il le regarda un instant avec un air mêlant curiosité et mépris avant d'incliner légèrement sa tasse de thé, pour en déverser tout son contenu sur le crâne du jeune homme. Et les morceaux de verre suivirent la même trajectoire, dans le but de ramener le rouquin à la réalité, sans doute. Mais pas seulement, évidemment. Pensez-vous sérieusement que Andy se souciait du sort des autres?


« Démerde-toi et va me chercher un autre thé. »

Non, il n'a jamais été dit que l'amabilité l'étouffait. Surtout pas dans ce genre de circonstances.
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Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} Vide
MessageSujet: Re: Putting out the fire ♪ {Pv Tristan}   Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} EmptyDim 18 Avr - 22:14

Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} Younglavi_dawnduskdancerPutting out the fire ♪ {Pv Tristan} HibariHappy
L'insolence est une forme de courage.


Le liquide était tiède. Froid, même. Les gouttelettes s'accrochèrent à mes cheveux roux, certaines glissèrent le long de mon cou, et coururent sur mon dos. En levant les yeux, je cillai. Face à moi, Andy Jacobsen. Pardon, messire Jacobsen. Quelle blague. Ce mec n'avait d'honorable que son rang. Il était exécrable. Et encore, je pèse mes mots. Je frissonnai. Le thé pénétrait ma peau et venait me glacer les os. J'avais toujours détesté l'eau. Alors, de l'eau parfumée, vous pensez, je ne suis vraiment pas fan non plus. Il m'ordonne d'aller lui en chercher un autre. Pardon ? Il m'ordonne quelque chose ? Ce petit bourgeois aux caprices indécents me donne un ordre ? Il s'attend sûrement à ce que je le plussoie. Il rêve.

TRISTAN « Tu te fous de ma gueule, là ? »

Légèrement fâché. Prendre la peine de détacher les mots, pour que son cerveau les assimile, les comprenne, les retienne.
Les gens reviennent. Des clients, des serveurs. Des imbéciles. Ils se plient aux volontés de messire, simplement parce que celui-ci manie le feu. Pouah. Aucune discrétion, ces imbéciles de nobles. Si ma maîtrise de la terre était connue de tous, me craindraient-ils pour autant ? Non.. Si Andy -berk- terrifiait autant, c’était à cause de ses tendances pyromanes. Mais je n’avais pas peur de lui.
Je posais les paumes sur le bois de la table. J’appréciais le contact avec la terre, je la sentais qui coulait encore dans les irrégularités de l’écorce. J’étais borgne, mais grâce à mon contact terre-pied, je sentais les vibrations des gens, je pouvais ressentir l’activité intense. Ils tentaient de remanier le bar dont le mobilier avait été perturbé par les gens paniqués. La fumée noire s’élevait maintenant dans les airs, loin, s’alliant aux nuages. Les restes de l’horloge gisaient misérablement sur le sol. Plus aucun tic-tac. Plus de flammes. Simplement le bruit des affairés, prédisposés et payés à remettre en état le rade. Et puis, le silence entre Andy et moi. On s’affrontait piteusement du regard, et avec du recul, je trouve ça idiot. Deux gamins en manque d’ennemi, en manque de défis.
Je me lève, doucement. Je suis de la taille de Jacobsen maintenant. Il tient toujours bêtement sa tasse à la main, attendant que je m’excuse et que j’aille lui remplir avec le même breuvage à nouveau.
Sans rien ajouter, je contourne la table. Je marche lentement, je traîne le pas, je garde le regard d’Andy planté au mien. J’arrive à côté de lui. On est séparé de pas grand-chose. Je tends les doigts vers la tasse, et je glisse mes doigts dans l’anse. Elle est encore brûlante, et je devine que la main, le corps entier de Jacobsen est une fournaise. Quoi d’autre ? Il est un fils du feu autant que je suis un fils de la terre.
Je recule vers le comptoir. J’ai toujours ses yeux en ligne de mire. Je laisse le patron servir un nouveau thé. Il ne compte pas faire payer Andy. Tant mieux, disons. Je reprends la tasse par l’anse, et m’approche de Jacobsen. J’attends qu’il tende la main pour prendre ce qui lui revient.

TRISTAN « Tu as soif ? »

Je lui envoie le thé au visage. Avec vigueur. Avec le sourire, aussi. Ça fait du bien, d’inonder le visage d’un feu vivant. C’est jouissif, d’éteindre tant d’arrogance, de casser tout élan orgueilleux.

TRISTAN « Tiens. A la tienne. »

Je pose la tasse sur la table. Je fais tourner entre mes doigts mon marteau que je n’ai pas quitté depuis que je suis entré dans le bar, m’attendant à tout moment à être arrêté par quelques traqueurs qui auraient eu vent de mon statut de Karnevalien. Je me dirige vers la porte. J’hésite. Je me demande s’il va me suivre. Dans un sens, et une partie de moi en a envie, j’espère qu’il va venir à ma suite. Je ne sais pas pourquoi, mais même si les échanges sont mauvais, plein de colère et de fierté mal placée, j’aime les faire durer quand c’est avec lui. Je me dis qu’au fond, il doit bien y avoir une certaine sensibilité derrière tout ça. Un coeur, peut-être. Il l’a peut-être jeté hors de lui des années auparavant ? C’est vrai que c’est dur à porter.
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Andy R. Jacobsen
Andy R. Jacobsen
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Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} Vide
MessageSujet: Re: Putting out the fire ♪ {Pv Tristan}   Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} EmptyJeu 22 Avr - 21:40

Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} 2j6a6bn

Avec Tristan, il n'y avait jamais eu la moindre bonne entente. Et pourquoi donc? Allez savoir... en tout cas, ce n'était pas possible que Andy reste à proximité de ce type sans que cela ne se finisse en gue-guerre gamine et sans intérêt. Comme deux gosses pré-pubères qui ne comprennent rien à la vie. Alors que l'un des deux était majeur. Le monde tombait bien bas, décidément. Mais d'un côté, un type comme Tristan, c'était à lui seul un concentré de tout ce que Andy déteste... alors vous imaginez bien que sa seule présence était une corvée insurmontable. Ou pas. Il aimait ça, au fond. Cette présence. Peut-être qu'il était juste sadomasochiste, pour vouloir rester aux côtés de quelqu'un qu'il détestait. Ou plutôt devrais-je dire qu'il voulait détester. C'était tellement plus facile de jeter des sentiments si confus aux ordures que de les comprendre. De toute façon, l'option facilité avait toujours été la préférée de Monsieur. Il n'aimait pas se compliquer la vie. Encore moins avec un tel parasite.
Il ne s'était pas vraiment attendu à ce que Tristan obéisse à son ordre. C'est pourquoi il y avait de quoi anticiper toutes les éventualités, dont celle de se prendre à son tour le contenu de la tasse en pleine figure... non, s'il avait un minimum de bon sens, il ne le ferait pas. C'est ce qu'Andy pensait. Et il y avait encore tellement de choses qu'il ne pouvait pas prévoir. Mais rien qu'à sa réflexion, on pouvait aisément deviner que l'acte ne lui avait pas vraiment plu. En un sens, y a-t-il une personne au monde qui aime se faire asperger de cette façon sans avoir rien fait pour le mériter? Pas vraiment non... même si, d'une certaine façon, il était fautif... ou peut-être que non. En tout cas, peu importe quel est le vrai et le faux, aujourd'hui, le rouquin avait eu la malchance de croiser le chemin de Andy. Un autre jour, ça aurait passé comme à travers une passoire. Aujourd'hui non.
Il était là, juste à côté, il l'avait rarement vu d'aussi près... mais ses yeux se posèrent sur la tasse, que Tristan avait saisie. Soudainement, la main d'Andy commença à faire pression sur la tasse, la serrant si fort qu'il aurait presque pu la casser... la colère, sans doute. Finalement, il la lâcha, laissant le rouquin se rendre au comptoir. Lorsqu'il revint, Andy tendit à nouveau la main, non avec l'envie de récupérer sa tasse, mais plutôt d'étrangler Tristan. Il allait le faire. Il aurait pu le faire. C'est ce qu'il voulait. Sa main se crispa, alors que l'abruti l'avait aspergé avec le contenu de la tasse, lui rendant ainsi la monnaie de sa pièce.

C'était maintenant sa chemise qui était trempée. Il aurait pu faire une nouvelle crise, et lorsqu'il en faisait deux d'affilée comme ça, ce n'était pas bon. Si le propriétaire tenait à son salon de thé, il fallait vraiment qu'il intervienne. Parce que Andy ne tiendrait probablement pas le coup avec un tel moustique avec lui. Ah ce Tristan, ce qu'il pouvait l'énerver. Aucun respect pour les Aristocrates de nos jours... de la part de quelqu'un comme lui, ça ne l'étonnait pas... mais il valait mieux rester calme. Tout simplement car ce serait encore le bordel sinon, le salon de thé tomberait en cendre et il devrait payer les réparations... non, à vrai dire il ne s'y sentait pas obligé, il le faisait simplement parce qu'il avait trop d'argent à dépenser, de l'argent inutile dont il n'allait sûrement jamais se servir. Quand on fait partie de la riche Aristocratie d'Amenthalys, on a beaucoup de pognon, beaucoup trop même. Suffisamment pour au moins cinq générations de luxe, en ce qui concerne Andy.
Il cligna des yeux. Indigné. Il ne savait même plus quoi dire, tant la situation était embarrassante. Se rendait-il compte de ce qu'il faisait? Non, et il devait certainement s'en foutre ouvertement. Andy le dévisagea avec un air mauvais. Comme une bête enragée prête à sauter sur sa proie. Mais cet air agressif ne semblait pas lui faire le moindre effet. Tant mieux, d'un côté. Les proies difficiles sont moins ennuyeuses.
Pour le moment, il fallait songer à se changer. Il n'allait pas garder sa chemise trempée et parfumée de thé à la menthe toute la journée... ils avaient sûrement des vêtements de rechange au salon de thé, enfin, avec un peu de chance... Andy planta son regard noir dans les yeux d'un serveur, qui comprit immédiatement le message et sans se faire prier, il partit directement lui chercher de quoi se changer. En attendant, il avait quelque chose à régler avec son cher ami, qui, lui, commençait à s'éloigner, marchant vers la sortie. C'est ça, pars et ne reviens jamais. Andy se serait fait un immense plaisir de lui mettre un coup de pied au derrière pour l'aider à sortir plus vite, mais quelque chose le retenait. Comme une liane invisible, un lien qui l'empêchait de bouger, de faire ça. Ce sourire désinvolte, ces yeux moqueurs, c'était... insupportable. Et pourtant, il n'arrivait même pas à lui faire subir ce qu'il méritait. C'était sans doute ça, le plus insupportable.


« Hum... »

Il le suivit, instinctivement. Il ne pouvait tout simplement pas le laisser partir comme ça, ce n'était même pas envisageable pour lui. Lorsqu'il détestait quelqu'un, il s'emportait facilement, à plus forte raison quand il s'agissait de Tristan. Mais pourquoi lui? Pourquoi avait-il fallu que ça tombe sur lui?
Ses poings se refermèrent brusquement. Il les serra si fort que ses ongles se plantèrent dans sa chair. Ce n'était pas très agréable, mais ça l'était déjà plus que la compagnie du rouquin. Et pourtant, il le suivait, comme pour le retenir, comme s'il ne voulait pas qu'il parte. Peut-être que c'était le cas. S'il pouvait lui abattre son maillet sur le crâne pour le faire taire, il l'aurait fait depuis longtemps. Pour qu'il arrête d'être conscient quelques minutes voire quelques heures. Pour qu'il arrête d'exister dans la vie suffisamment terne de Andy. Malheureusement, il se débrouillait aussi dans l'art du combat, et il faut savoir que Andy, sans son pouvoir,... est totalement inoffensif. S'il n'a pas de quoi se défendre, en tout cas. Or là, il valait mieux éviter d'enflammer la pièce pour le moment. De toute façon, sans raison particulière, il n'avait pas envie de frapper Tristan. Au fond de lui, quelque chose lui hurlait de le tuer, de mettre fin à sa misérable vie, mais encore plus profondément, il ne pouvait pas. Il ne le voulait pas.
Lorsqu'il arriva juste derrière le jeune homme, il se saisit de son épaule sans la moindre délicatesse avant de lui susurrer quelques mots à l'oreille, sur un ton désagréablement calme.


« Ne pars pas mon Tristan, nous avons encore des choses à nous dire... »

On aurait presque dit qu'il allait l'emmener dans une pièce pour le séquestrer. Mais non, ce n'était pas exactement ça.
Il lui tira l'épaule pour le retourner et être bien en face de lui avant de lui envoyer son poing en pleine figure. En plus de ça, ce n'est pas toujours très agréable de se prendre une poigne ornée d'une grosse bague dans la mâchoire. Andy pencha légèrement la tête sur le côté, le fixant droit dans les yeux. Ça faisait un bien fou de le frapper, cela faisait combien de temps qu'il attendait l'occasion de pouvoir le faire? Tellement longtemps. Fiou. Il l'attrapa par le col, agressivement.


« J'imagine que tu as l'intention de rembourser ma chemise. Elle m'a coûté cher. »


Dernière édition par Andy R. Jacobsen le Ven 23 Avr - 13:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Putting out the fire ♪ {Pv Tristan}   Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} EmptyJeu 22 Avr - 22:53

Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} Younglavi_dawnduskdancerPutting out the fire ♪ {Pv Tristan} HibariHappy
Porte-moi au-delà de l'horizon.


    On lit dans la désinvolture, une once de rébellion, un soupçon de détresse, et une pincée d'indépendance. Jamais de colère, malgré ce qu'on pense, et vraiment peu de haine. Plutôt .. l'indifférence. J'étais ce qu'on peut appeler quelqu'un de désinvolte. Encore plus à cet instant. Le poing de Andy venait de me frapper la joue, la mâchoire, et tout ce qui se trouvait entre mes os faciaux et son poing. J'accusai le coup sans broncher. Après tout, si cela le défoulait..
    Jacobsen avait toujours été un mystère pour moi. Et j'étais curieux de savoir qui il était. Je testai ses limites inconsciemment, parce que j'avais envie d'attirer son attention plus que nécessaire. Pourtant, je détestai ses manières bourgeoises et supérieures, ses excès égocentriques, il était à lui-même l'antithèse du prince charmant. J'aimais ça. Étrangement, inexplicablement, j'étais attiré, autant physiquement que mentalement, par ce garçon aux allures aristocratiques et au dédain surestimé, à l'orgueil affreusement mal placé, aux envies meurtrières. C'était malsain, je le savais bien, mais je ne pouvais m'empêcher de vouloir jouer avec ses réactions, taquiner sa fierté. Passer pour quelqu'un de fort, de difficile. D'invincible. Le provoquer jusqu'à ce qu'amour s'en suive. Amour, vous avez dit amour ? Peut-être que oui. Peut-être que non. Je ne suis jamais sûr de rien quand il est question de lui et moi.
    Je n'ai même pas eu le temps de sortir du café. J'ai peur de m'énerver. Andy est connu pour ses caprices pyromanes, mais si ma réputation ne me précède pas, discrétion oblige, je sais que mon Karnevale est lié à mes sentiments. Il s'est révélé à moi lorsque je suis vraiment tombé amoureux. Depuis, lorsqu'une émotion me dépasse, le sol se met à trembler, les pierres se fissurent. S'ensuivent des conséquences plutôt désastreuses. Sur le moment même, face à Jacobsen, je prendrais bien une pierre histoire de lui coller en pleine gueule et de voir ses dents et son sourire colgatisé tomber en morceaux. Ce serait jouissif. Mais je suis civilisé, moi, Monsieur. Je sais me contrôler, moi, Monsieur. Je n’en ferais donc rien.
    Je me contente d’afficher ce sourire d’insolence, comme si le coup ne m’avait pas fait mal. Oui, il m’a blessé. Je sentais le sang se répandre dans ma bouche, le goût de fer qui vous titille la langue. Mais, non conscient de la douleur puisque seule le désir haineux m’habitait, je crachais par terre un filet de salive mélangé au sang pourpre, qui vint s’écraser sur une table de bois. Du revers de la main, j’essuyais la commissure de mes lèvres, avec toujours la même malice dans le regard. J’étais en train de lui dire, silencieusement, que mes manières de rustre seraient toujours plus humaines que ses exagérations caractérielles dignes du cliché du bourgeois antipathique et mal-aimé. Comme si Jacobsen savait ce qu’était l’amour, de toute façon. C’est vrai, il n’avait jamais du aimer qui que ce soit.
    Bah, qu’importe. Le coup était violent, mais mon père m‘avait déjà infligé pire. Un enfant battu accuse mieux les coups. Le marteau me démangeait les doigts. Un petit coup, et ce serait fini pour le fier messire. Il suffirait d’un coup de pied pour que s’ouvre une brèche au sol, pour y enfermer ce petit prétentieux. Mais non. Ce serait triste. J’avais envie de le revoir. Mieux, je cherchais à le revoir sans cesse. Si ce n’est pas se frapper soi-même, je ne sais pas ce que c’est. Parce que ces rencontres étaient tout sauf saines. Au diable la sainteté. S’il me faut vendre mon âme à un diable, autant que ce soit Andy.

    TRISTAN « Tu t’es fait arnaqué, chéri. »

    J’avais prononcé le dernier mot avec dégoût, alors que pourtant, bizarrement, j’aurais aimé qu’il soit mon chéri. Non, je devenais infidèle à Angel, même par pensées. Angel était mort, mais il était toujours mon seul amour. Pourtant... uh, les lèvres de Jacobsen ont-elles toujours été aussi rouge et pulpeuses, aussi attirantes ? Argh, je devrais arrêter de penser à ça. C’est quoi, ces pensées obscènes qui me traversent l’esprit ? Je ne peux décemment pas tomber sous le charme de ce type. Impossible. Inimaginable.

    TRISTAN « De toute façon, ne compte pas sur moi pour rembourser ta guenille. Je ne suis qu’un pauvre, ne l’oublie pas. »

    Je venais de me retenir de rajouter Je pourrais te payer en nature si tu veux. Non mais oh ? Je vais passer pour un mec facile, après. Mais le pire, c’est que l’idée d’une partie de galipettes avec Andy ne me rebutait pas. Si, ça me dégoûtait. Non. Si. Non. Si.
    Pardon, petit conflit intérieur. Je l’aime, je ne l’aime pas. Je ne sais pas. J’ai envie de lui autant que je n’en veux pas. Pfiou, je suis dingue. De toute façon, il n’a jamais montré aucun signe d’affection envers moi, mis à part le fait qu’il ne m’ait toujours pas attaqué. Comme si j’avais peur de lui.
    Quitte à passer pour un faible, autant partir. Je ne tiens pas vraiment à ce que ce rade ne subisse de dommages, de ma part ou de celle d’un aristocrate pathétique. On ne répond pas à la violence par la violence. Je n’ai jamais entendu de phrase plus bateau que celle-ci, mais pourtant, elle s’applique parfaitement bien ici. Je fais un dernier sourire empreint d’ironie à mon interlocuteur et tourne les talons. Je pousse la porte qui était juste derrière moi, et l’air qui entre dans mes poumons, frais et plein d’arômes délicieuses, m’apporte un peu de répit. Quelque chose me fait supposer que Andy me suivra. Ou bien n’est-ce que l’espoir de le voir à ma suite. Je veux voir s’il compte revenir.
    Alors j’avance, je traverse la rue, et je m’adosse au mur de la maison d’en face. Le regard rivé sur la porte du café. En attente. En mode pause, comme on dirait.
    J’ai le souffle qui s’est coupé. Ou qui, du moins, n’est plus qu’un léger bruissement dans la brise. Mon marteau repose à côté de moi, assez près pour que je puisse m’en saisir à n’importe quelle attaque. Jacobsen pourrait-il m’attaquer, vraiment ? Il aurait eu l’occasion de le faire, et des tas de raisons d’en arriver là. Pourtant, une chose semblait le retenir à chaque fois. Je me surprends à espérer que cette chose, c’est moi.
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Andy R. Jacobsen
Andy R. Jacobsen
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MessageSujet: Re: Putting out the fire ♪ {Pv Tristan}   Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} EmptyVen 23 Avr - 18:46

Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} Idvbc0

Il ne réagissait pas. Comme s'il ne sentait même pas la douleur. Ou peut-être que c'était juste par fierté. Quoiqu'il en soit, son attitude était excessivement déplaisante. Andy et Tristan avaient toujours été très différents l'un de l'autre. Physiquement comme mentalement. Si le caractère de Andy se résumait à une chirurgie faciale dans votre joli minois d'un coup de poing enflammé, celui de Tristan était tout à fait l'opposé.. il était même incompréhensible. Enfin, toute personne avec un caractère qui divergeait de celui de Andy était abstruse pour Monsieur. N'allez pas chercher plus loin.
Mais pourquoi se laissait-il faire comme ça, sans broncher? Il ne ripostait pas, il ne se défendait même pas. Comme si ça n'avait aucun intérêt. Comme si son vis-à-vis n'en valait pas la peine. Ce qui, naturellement, irrita ce dernier. Il n'avait jamais apprécié que l'on se comporte de cette façon avec lui. Mais les raisons étaient différentes à chaque fois. Pour le coup, il ne cherchait que son attention. Il ne voulait pas se l'avouer mais c'était indéniable. Juste un petit peu d'attention, que le rouquin montre ne serait-ce qu'un soupçon d'intérêt à son égard, ça lui aurait suffit... mais rien n'y faisait. Alors qu'habituellement, il ne cherchait pas à attirer la considération des autres. Les pauvres, comme il les appelait. Il les méprisait, il lui était donc plus favorable de rester loin d'eux, le plus loin possible. Alors que Tristan... il le captivait. Bizarrement, inexplicablement. L'idée qu'il parte du salon de thé et qu'ils ne puissent pas se revoir avant un moment avait affecté Andy. C'était peut-être pour ça qu'il l'avait retenu. Et non pour le frapper comme il l'avait fait. Au fond, tout ça, il ne le faisait que pour se voiler la face. Pour pouvoir enfin se dire que ce type n'est rien de plus qu'un moustique importun et agaçant, qu'un détail de sa petite vie pacifique. Oh et puis... au fond, peut-être qu'il n'en voulait pas de cette vie. Peut-être qu'une vie venimeuse et parsemée de dangers serait plus enivrante... surtout s'il devait la passer au côté du rouquin... hum, non... il préférait de pas y penser. Ça le révulsait, au bout du compte. Quoique...

En plus de ce navrant manque de réflexe, les paroles de Tristan le mirent mal à l'aise. Pour commencer, qu'il lui parle de cette façon dans un lieu public et avec tous les regards braqués sur eux, c'était profondément dérisoire, mais qu'il se permette de l'appeler « chéri »... même si Andy savait parfaitement qu'il s'agissait là simplement d'ironie pure, ça l'incommodait. Surtout la manière dont il avait prononcé ce mot. Se comportait-il ainsi avec tout le monde? Probablement pas... et il ne le connaissait pas tellement au final, alors qui sait... pourtant c'était étrange, cette attirance envers un être qui n'avait rien de plus que les autres, juste ce petit quelque chose illusoire qui le distinguait du reste de la populace... du point de vue de Monsieur, en tout cas... quoi qu'il en soit, cette remarque bien placée lui cloua le bec. Il n'y répondit pas malgré son indignation, continuant de fixer Tristan.
Il n'avait pas non plus l'intention de rembourser la chemise, apparemment. De toute façon, ce n'était même pas la peine. Le visage d'Andy s'anima d'un sourire narquois lorsque son interlocuteur prononça le mot pauvre. Oh oui, il n'imaginait pas à quel point il était proche de la réalité. Il était d'ailleurs en plein dedans.


« C'est très bien, j'apprécie quand les pauvres ont conscience de ce qu'ils sont. »

Aucune sympathie. Il n'avait pas envie de se montrer avenant envers le rouquin, et il ne voulait en aucun cas lui révéler l'intérêt qu'il lui suscitait. Pourtant, ça ne lui procurait aucun plaisir d'être désagréable avec lui, au final.
Il s'en allait. Déjà. Et pour aller où ? Andy se força à laisser paraître que ça ne l'intéressait pas et qu'il en resterait là. C'était franchement la dernière de ses envies. Un courant d'air frais s'introduisit dans le salon de thé, soulevant légèrement la frange de Monsieur. On pouvait sentir une légère brise dehors. Ainsi que les senteurs variées qui flottaient dans l'atmosphère. Les gens s'agitaient, conversaient, bref, la normalité routinière régnait dans cette longue avenue... mais pour Andy, plus rien n'existait. Il se rapprocha de la porte de verre, les bras croisés. Tristan était adossé au mur d'un bâtiment positionné en face du salon de thé... il semblait attendre quelque chose. Mais quoi? Monsieur aurait pu l'ignorer. Faire comme si cette rencontre anodine lui était passée à cinq cent kilomètres au dessus de la tête, par fierté, et retourner siroter son thé dans l'attente que cette éprouvante journée se termine. Non. Il n'en avait pas envie.
Le serveur qu'il avait précédemment agressé du regard revint en toute hâte avec des vêtements de rechange. Andy l'ignora, il continuait d'observer Tristan à l'extérieur, qui n'avait pas été difficile à repérer grâce à sa chevelure flamboyante et son maillet. Décidément, il y avait encore des choses à revoir niveau discrétion. D'un geste vif de la main, il écarta la serveur sans la moindre délicatesse pour lui indiquer de dégager du chemin, et une petite flamme douce se généra sur l'un des boutons de sa chemise, avant de s'étendre sur toute sa surface trempée. Puis elle s'éteignit. La tâche avait disparu. Andy donna un coup de pied dans la porte du salon de thé, avec un air de possédé. Puis il sortit et s'approcha de Tristan, sans hésiter à bousculer les passants. De toute façon, quand on est bien élevé, on cède le passage aux personnes d'en haut.


« Qu'est-ce que tu attends là, Poil de carotte? »

Il connaissait la réponse, évidemment. Mais pas précisément. Il lui adressa un petit sourire aguicheur, qui n'avait rien de vraiment rassurant, de sa part. Finalement, il ne savait pas pourquoi il l'avait rejoint... il venait de perdre toute envie de le frapper ou même de l'insulter, alors que pouvait-il faire d'autre? À part rester silencieux, il ne voyait pas...

« Est-ce que je te plais? »

Dans la catégorie « question stupide et hors-sujet » Andy est le grand gagnant! Il ne réalisait pas à quel point il pouvait mettre les gens mal à l'aise, des fois. Mais le pire dans tout ça, c'est que c'était sorti tout seul... il regretta d'être né dès la seconde où qu'il acheva de formuler sa question invraisemblable.
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MessageSujet: Re: Putting out the fire ♪ {Pv Tristan}   Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} EmptyVen 23 Avr - 21:46

Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} Younglavi_dawnduskdancerPutting out the fire ♪ {Pv Tristan} HibariHappy
Le désir se crée et se cultive.


    Jacobsen est sorti du café. Comme par hasard. Je m'y attendais. Ou plutôt, je le désirais, et j'avais raison. Il était attiré par moi, peut-être simplement avec l'envie de me coller son poing dans la gueule. C'était ça, le but de sa sortie ? Il s'était enfin décidé à me tuer ? Ou bien il voulait juste s'excuser ?
    Non. Stop. Monsieur ne s'excuse pas. Jamais. Encore moins face à un pauvre. Face au peuple. Perché sur son ego, il n'en descendra jamais pour se soumettre aux bonnes manières. Il ne faut pas rêver.
    Je le vois qui s'avance. C'est bizarre, et horriblement frustrant, mais je n'arrive pas à lire sur son visage. En même temps, je n'ai jamais été vraiment doué pour repérer les émotions des autres, encore moins quand elles s'expriment physiquement. Je ne suis pas un spécialiste de l'anatomie et des réactions humaines, alors tant pis. Mais ça m'énerve, d'autant plus quand ça le concerne. Si j'avais le pouvoir de lire dans ses pensées, mon dieu. Je pourrais en découvrir des choses. En attendant, moi, je le regarde qui traverse la rue. Qui vient, qui s'approche, et je me met à l'imaginer, se jetant à mes pieds pour s'excuser et se soumettre. Quelle vision jouissive.
    Vision, seulement. Il est bien trop fier pour se soumettre à quiconque. Peut-être qu'en enlevant la terre de sous ses pieds, il pourrait glisser et ramper devant moi ? Non. Trop tordu.
    Un chariot passe alors, nous séparant pendant quelques secondes. Juste quelques secondes. Pourtant, je ressens un truc bizarre. Je ne qualifierais pas ça de manque, mais de malaise. Le fait de ne plus le voir, de ne pas savoir où il est, ce qu'il fait. Ça me gêne. De la poussière vole alors et me fait tousser. J'ai mal aux yeux. Enfin.. à l'oeil. L'autre, il est caché par un bout de tissu, il est blessé si ce n'est mort.
    Le voilà. Le corps à portée de main. Tout près. Il me demande ce que j'attends. Lui, bien sûr. Mais non, je ne peux pas répondre ça. Et puis, j'ai déjà du mal à assumer le fait que je sois en train de l'attendre. N'est-ce pas déjà une défaite ? Cela voudrait dire que je veux de lui plus que ce qu'il me donne. Bref, pour parler clairement, je le veux lui.
    Ah non ! Cette idée là est tellement .. blasphématoire ! Et Angel, alors ? Une part de moi rétorque que Angel est mort, véritablement, et qu'il ne reviendra jamais, alors autant passer à autre chose. Et puis, la seconde moitié de mon être réclame pourtant la fidélité au défunt. Andy est totalement l'opposé d'Angel, alors je ne comprends pas pourquoi il m'attire autant. Comment peut-on aimer deux personnes qui sont véritablement différentes ? Oh là. Je n'aime pas Jacobsen. Non. Il faut arrêter, là.
    Je ne suis décemment pas amoureux de Andy Jacobsen. Alors pourquoi, lorsqu'il me demande ce que je fais là, j'ai envie de lui sauter dessus en lui répondant que c'est lui que j'attends ? Bon, stop, calme et concentration.
    Je fais le vide, et lui se la ferme, tant mieux. Un silence qui dure et qui m'apaise un peu les neurones, tout comme les hormones. Putain. J'ai envie de lui. J'ai aussi envie de le tuer. Je ne suis pas humain, d'être autant contrarié par des sentiments opposés. Je suis stupide, et voilà. C'est tout.
    Uh. C'est quoi cette question qu'il vient de me poser ? Je l’ai vu se humecter les lèvres. Je me suis dit qu’il allait rompre le silence par un Bah, j’me barre, tu sers à rien ou quelque chose du genre. Je n’avais pas envie qu’il me dise ça, mais ça aurait mieux pour nous deux. Plus de gêne, plus d’incompréhension des sentiments, et tout ça. Finalement, je regrette qu’il ne soit pas parti sans rien dire, je regrette qu’il soit sorti du bar, et je regrette de l’y avoir rencontré. Est-ce qu’il me plaît ?
    Oui. Évidemment. J’arrive à le reconnaître sans pour autant l’approuver. De là à lui avouer, c’est une autre histoire. On ne dit décemment pas à n’importe qui qu’on est attiré par telle ou telle personne. Surtout quand c’est la personne à qui on le dit qui nous attire. Ouh, je ne sais pas si je suis très clair. Mais bon. Ce n’est pas comme si tout était clair dans ma tête de toute façon. Trop de questions. Peut-être devrais-je arrêter de me poser mille et une interrogations qui ne trouveront jamais de réponses, et agir à l’instinct, primairement. L’ironie sera mon seul salut face à ce qu’il vient de me demander, le dévoilant un peu plus. Peut-être a-t-il envie de me plaire. Ou bien cette idée le dégoûte. On verra.

    TRISTAN « Bien sûr que oui, tu me plais. »

    Pour accentuer l’effet, je me rapproche de lui. Nos corps sont séparés de si peu de centimètres, désormais. Je sens la chaleur qu’il dégage, qu’il semble toujours dégager. Je vois dans ses yeux un éclat, une flamme. Et son parfum, mon dieu, son parfum. C’est une odeur qui ferait chavirer n’importe qui, si elle ne s’accompagnait pas d’un orgueil démesuré. Je remarque ses lèvres. Elles me semblent chaudes, et j’aimerais les posséder. Et puis, je me dis que je suis con, d’avoir des pensées aussi dérangeantes en un moment pareil. Nos visages sont si près maintenant. Mon oeil ne quitte pas ses yeux. Nos regards s’accrochent, se défient. J’ai l’impression qu’il me met à l’épreuve. T’es pas cap de m’embrasser. J’en ai envie. Douloureusement. J’hésite. Je sais que si je fais le premier pas, il me repoussera, et sera ensuite bien fier de son charme diabolique. Alors je frappe du pied sur le sol. La terre tremble. Je me recule, m’adosse à nouveau au mur, et je me sens obligé de rajouter quelques mots.

    TRISTAN « J’étais sûr que tu viendrais. »
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MessageSujet: Re: Putting out the fire ♪ {Pv Tristan}   Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} EmptySam 24 Avr - 2:48

Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} 24l8mcm

Il ne répondait pas. Pourtant, il attendait forcément quelque chose, il n'était quand même pas du genre à attendre que tombe la neige? Non, franchement. Andy savait parfaitement qu'il y avait une raison et il tenait absolument à découvrir quoi. Sans doute parce qu'il se sentait concerné. Non, pour tout dire, cela s'imposait à lui comme une évidence. Ou peut-être qu'il avait juste trop confiance en lui-même. Si l'on pouvait lui implanter dans le crâne toutes les informations concernant Tristan, de la plus appétissante à la plus frivole, comme ça, d'un coup, ce serait fabuleux. Il voulait tout savoir à son sujet. Savoir ce qui n'allait pas avec ce type. Et savoir ce que lui en pensait, surtout. Car si aucun des deux ne se décidait à mettre les choses au clair, ça n'irait pas bien loin, tout ça. Seulement, une telle situation avec deux protagonistes aussi bornés l'un que l'autre, dans tous les cas, ça stagne.
Il le dévisageait, de son regard de fantôme. À quoi pouvait-il bien penser à cet instant? Tellement de possibilités étaient envisageables, de la plus évidente à la plus saugrenue... après tout, venant de Poil de carotte, Andy s'attendait à tout. Parce qu'il ne le connaissait pas assez. Et même pratiquement pas. C'était ça qui rendait leur relation, si on peut la qualifier ainsi, si subtile et attrayante. Mais tellement ambigüe. Mais bon, entendons nous bien là-dessus, il va de soi que si l'on ne pimente pas un peu la vie, elle n'a strictement aucun intérêt.
C'est difficilement supportable. Être près de lui, comme ça. Et encore, il y avait encore la distance règlementaire imposée, pour le moment. Une barrière impénétrable. Ou pas. Diantre, ce qu'il pouvait avoir envie de s'en approcher. C'est pas possible... si seulement il pouvait se réveiller un matin en oubliant totalement qu'il a rencontré Tristan un jour, enterrant le moindre souvenir de lui jusqu'à l'oublier, lui, tout simplement. Et la suite des événements? Il fallait faire attention... la moindre erreur et il pourrait carrément dévier le cours des choses. De son existence monocorde et terne. Et puis... passer dans un autre monde. De l'autre côté. Cet autre côté dont il ne savait rien. Tristan, lui, devait savoir tellement de choses qu'il ignorait...

Le rouquin demeurait silencieux. Et Andy ne se sentait pas à son aise. Premièrement, parce qu'il y avait du monde dans cette grande avenue, deuxièmement, parce que... cette situation était accablante, et même pathétique... mais pourquoi fallait-il qu'il réagisse ainsi à la présence du parasite? Rien que le fait qu'il soit sorti pour lui et uniquement pour lui, c'était tellement dépitant, mais qu'il se retrouve à ne plus savoir quoi faire... c'était embarrassant, rageant... il aurait pu calmer sa frustration sur Tristan, ce n'était pas l'envie qui lui manquait à vrai dire... mais il ne le faisait pas. Comme bloqué par des chaînes indestructibles, son instinct, le peu d'humanité résidant en lui, qui le poussait à l'aimer, lui qu'il pensait pourtant haïr de tout son être. C'était tellement horripilant d'aimer et détester une personne, les deux en même temps. Il y avait forcément l'un des deux sentiments qui dépassait l'autre, mais allez savoir lequel... selon lui, il était indéniable que l'infime attirance qu'il avait pour le rouquin était en dessous du reste. Mais peut-être pas. Ses pensées se chamboulaient entre elles, dans sa tête comme dans son cœur. Parce qu'il en avait effectivement un. Et se pouvait-il que le bloc de glace dans lequel il était emprisonné se mette à fondre? Non, pitié, tout mais pas ça.
Andy n'attendait pas de réponse à sa deuxième question. Il ne voulait pas l'entendre, la réponse. Ça le répugnait rien que d'y penser. Ou pas. Mais pour le moment, il avait seulement envie de s'évader, de se déconnecter de la réalité. La dure réalité. Lui-même commençait à s'y perdre, alors que d'habitude, il n'y avait que les pauvres qui s'emmêlaient là-dedans. C'était ce qu'il pensait.
Les paroles de son interlocuteur le firent frémir. Il ne le pensait sans doute pas. Il s'agissait là peut-être simplement d'un sarcasme bien placé, mais étrangement, ça ne le laissait pas indifférent. Peut-être parce qu'il sentait malgré tout qu'il y avait quelque chose, une aura mystérieuse qui les attirait tous les deux l'un vers l'autre, inévitablement. Et peut-être que non. Dans l'immédiat, il n'y avait sans doute rien à espérer... mais tant qu'il pouvait encore s'accrocher à un petit espoir, même ridiculement infime, il le faisait. Il ne pouvait pas s'en empêcher. C'était pourtant si pitoyable pour quelqu'un de son rang social. Mais pour le coup, cette soudaine faiblesse avait pris le dessus sur son bon sens. Horrible. C'était horrible, il n'y a pas d'autre mot pour qualifier sa situation.

Il se rapprocha. Sur le moment, Andy eût une farouche envie de le repousser, de l'envoyer valser dans le mur comme il se devait de le faire, mais en fait non. Il était près. Encore plus que tout à l'heure. Il pouvait même sentir son souffle. D'un côté, ça le dégoûtait. De l'autre, ça ne lui était pas désagréable. Ah, si seulement ça pouvait se terminer rapidement, tout ça... mais bon, soyons réaliste, ce suspense alarmant était insoutenable. Son regard bleuté ne quittait pas une seconde la prunelle d'émeraude de Tristan. Il n'arrivait pas à s'en détacher. Et son autre œil? Était-il aussi beau et rutilant que l'autre? Probablement pas... c'était bien dommage, qu'un si bel iris ne soit plus fonctionnel...
Et puis, pourquoi s'était-il approché si près? Il ne fit rien. Andy resta pantois devant cette hésitation. Ah... il se surprenait carrément à avoir espéré autre chose. Allez savoir quoi. L'envie de le renvoyer d'où il vient refit surface. Et pourtant, il n'eût pas besoin de le faire, Tristan s'exécuta tout seul comme un grand. La terre trembla. Mais en fait, il aurait peut-être préféré qu'il reste là, tout près de lui. Non. Il ne savait pas ce qu'il voulait. Vraiment pas. L'abruti était sûr qu'il viendrait? Ben voyons, tiens.


« Tu n'as rien de mieux à me dire? »

Je ne sais pas moi, n'importe quoi, qu'il ne lui débite pas quelque chose qu'il savait déjà. Mais en vérité, avait-il été si certain que Andy viendrait? Non, sans doute pas. C'était facile à dire, maintenant qu'il était là.
Que rajouter de plus? Cette histoire devenait de plus en plus lourde et embêtante. Bon, il pouvait aussi s'en aller directement, ce serait vite réglé. Mais ça le tracasserait pendant des heures. Puisqu'il en était là, qu'il s'était carrément humilié tout seul devant un pauvre, devant Poil de carotte par dessus le marché, autant en finir. Il s'en approcha à son tour. Sauf que là, qu'il le veuille ou non, Tristan ne pourrait pas reculer. Andy ne manqua pas de le lui faire remarquer avec subtilité, en plaquant sa main contre le mur, à proximité de la caboche du rouquin. Son autre main attrapa discrètement le manche du maillet, afin de s'assurer que l'autre ne s'en serve pas – sait-on jamais.


« J'en ai marre, tu me fais perdre mon temps. »

À nouveau, seuls quelques centimètres les séparaient. Peut-être plus, peut-être moins, peu importe.
La foule s'agitait derrière, comme d'habitude. C'était pour ça qu'Andy détestait cet endroit. Déjà qu'il n'avait jamais apprécié les lieux publics, là, c'était vraiment la cerise sur le gâteau, cette avenue. Mais d'un coup, tout disparut de sa tête, laissant place à une haine grandissante. Il le détestait, tellement. En cet instant, il aurait presque voulu le mordre jusqu'au sang. Il aurait pu le faire. Mais c'était dur. Ses lèvres se posèrent sur les siennes. Ah, bon dieu, pourquoi faire ça? C'était sans doute mal, mais ça le démangeait depuis un petit moment, encore plus que le coup de poing envoyé dans la figure de Tristan. Deux coups bien distincts l'un de l'autre, étrangement. Mais Andy était un mystère à lui tout seul. Et puis, les lèvres de ce stupide borgne étaient plus douces qu'il ne l'aurait imaginé...
Attendez, il venait vraiment d'embrasser cet ahuri de Poil de carotte? C'est pas possible. Ça n'avait duré que trois secondes, mais c'était déjà trop. Frustré par son propre acte, et après avoir reprit ses esprits, il le mordit finalement. À la lèvre inférieure. Sans pour autant s'en éloigner. Au final, ça ne lui déplaisait peut-être pas, ce contact charnel. Qui sait...
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MessageSujet: Re: Putting out the fire ♪ {Pv Tristan}   Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} EmptySam 24 Avr - 14:50

Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} Younglavi_dawnduskdancerPutting out the fire ♪ {Pv Tristan} HibariHappy
Les baisers sont source de conflit.

Je sens ses lèvres se poser sur les miennes. Il est hésitant, mais j'aime ce contact. Je n'arrive pourtant pas à fermer les yeux, j'essaie de paraître indigné, seulement, je ne peux m'empêcher d'aimer ça, et d'en vouloir plus. Vraiment plus. Je me rappelle alors Angel, comme un flash qui vient à moi, je me souviens de notre premier baiser un soir au clair de lune, des mélodies qui sortaient de sa guitare, de son sourire et de son regard, lorsque ses yeux se posaient sur moi, je me rappelle ses étreintes, et notre première fois. Là, alors que je joue à bouche contre bouche avec Jacobsen, Angel est mort. Et je ne peux pas me laisser charmer par quelqu'un d'autre, surtout pas par lui.
Je sens alors ses incisives se planter dans ma lèvre inférieure, et la mordre jusqu'à y faire perler le sang. Mais il n'arrête pas le contact, et sa langue vient voler les gouttelettes pourpres qui s'échappent de ma plaie. J'en viens à espérer qu'il la glisse vers la mienne pour commencer un ballet sensuel, et puis je vois la foule derrière lui, et je commence à vouloir le repousser. Non, je le repousse. Je pose mes paumes sur ses épaules, et je le jette violemment en arrière. J'ai osé faire ce que je ne voulais pas, parce qu'à bien y réfléchir, je l'aurais gardé pour moi tout seul, dans mes bras, même si je clame haut et fort que je le déteste. J'ai vraiment du mal à parler. J'essaie d'articuler ma haine, mais ça ne veut pas sortir, les mots coincent au niveau de ma gorge. Après quelques piteuses tentatives de dialogue, je resserre ma prise sur mon maillet, et je tourne les talons.
J'ai des centaines de milliers de questions, je suppose que Andy aussi. Mais .. je ne comprends pas. Il m'a embrassé. Pourquoi ? Est-ce qu'il me trouve à son goût, ou bien n'est-ce qu'une manière de me déstabiliser, ou de jouer avec moi comme il le fait avec les autres ? Bah. Je fends la foule, je préfère le fuir plutôt qu'affronter mes souvenirs. Ce n'est pas très courageux comme décision, bien que parfois, la lâcheté est de meilleure compagnie. On ne peut pas être à cent pour cent au top, être toujours prêt à se battre contre n'importe qui, contre n'importe quoi. Il arrive qu'on faillisse. Bref, j'ai failli.
Je pose mes doigts sur la blessure à ma lèvre. Je suis sans aucun doute masochiste, mais j'en veux plus, si c'est de sa part, et si c'est tout ce qu'il est capable de me donner. Je veux qu'il me morde si c'est le seul moyen pour qu'il m'embrasse, qu'il me griffe si je ne peux l'avoir contre moi que comme ça. C'est débile, putain. C'est pas normal. Vraiment, c'est pas normal. Je me suis arrêté, dans la rue. Je ne me suis presque pas éloigné de là où il est. Je peux encore faire demi-tour. Et prendre possession de lui. Je peux encore le faire. Mais c'est pas la meilleure des idées, parce qu'après, on fera quoi, hein ?
On va s'embrasser, génial. Comme si ça suffisait pour devenir des amants à part entière. On se déteste bien trop. Tout du moins, je le déteste bien trop. Même si je ne connais de lui que ce qu'on m'a raconté. Je me suis fait une idée de lui, une image péjorative, et elle ne s'effacera pas en un baiser. Alors, soit je retourne en arrière, je l'embrasse, et c'est lui qui s'en va théâtralement, en me laissant planter comme un abruti, soit c'est moi qui part et qui le laisse tout seul dans l'avenue. Est-ce que ça vaut vraiment le coup de revenir sur mes pas pour me faire jeter ensuite ? Après tout, si c'est pour goûter à nouveau à ses lèvres, même un court instant, pourquoi pas ?

TRISTAN « Oh, et puis merde. »

Je tourne les talons. Je regarde là où il est, et j'y vais. J'ai conscience de changer d'avis comme de chemise. Enfin, il n'y a rien de simple ou d'évident dans cette relation, et si j'accepte de répondre à mes désirs aujourd'hui, je m'en mordrais les doigts un autre jour, j'en suis convaincu.
Je fends la foule une seconde fois, mais dans l'autre sens, pour retourner vers lui, cette fois. J'attrape son col, je sais qu'il ne se défendra pas parce que sans ses pouvoirs, il ne se bat que peu. Du moins, le raconte-t-on. J'ai plus de force physique, habitué comme je le suis à manier mon maillet. Je lâche mon arme cependant, qui vient frapper la terre battue, et soulever un nuage de poussière. Des deux mains, je colle Andy au mur. Je n'agis plus vraiment avec raison, je suis juste poussé par l'envie. De lui. Je souris, espiègle, mais je ne fais pas durer l'attente, autant en finir au plus vite, et je l'embrasse. J'essaie d'être doux, d'être tendre, mais j'ai retenu le désir bien trop longtemps, et c'est plutôt .. bestial. Disons que j'écrase mes lèvres sur les siennes, et j'apprécie pourtant la saveur de sa bouche. Une légère arôme de thé. Je l'embrasse et j'en oublie de reprendre mon souffle. Je m'éloigne donc à regret de lui. Et j'attends. Sa réaction. J'appréhende.
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Andy R. Jacobsen
Andy R. Jacobsen
Jack Obscène

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MessageSujet: Re: Putting out the fire ♪ {Pv Tristan}   Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} EmptyDim 9 Mai - 18:13

Putting out the fire ♪ {Pv Tristan} 2vbtnbm

Aucune délicatesse ces pauvres. Aucune. Vraiment, c'en était navrant. Mais il y avait quelque chose de différent, chez Tristan. Il se comportait pourtant comme n'importe quel autre pouilleux de son rang social. C'était vraiment indéfinissable, l'effet qu'il lui faisait, ce petit quelque chose qui le distinguait du reste du monde, inexplicablement, aux yeux d'Andy. Il n'avait rien de plus que les autres. Mais alors pourquoi? Pourquoi le fait de le voir partir sans rien dire lui faisait comme un nœud dans le ventre? Sans doute parce que... la situation était embarrassante, je ne sais pas... non, pas tellement, en vérité. Depuis le début, il ne s'était pas soucié un seul instant que les passants puissent l'avoir regardé du coin de l'œil en train de sucer le sang de Tristan, et encore moins qu'ils l'aient reconnu. Lui, le grand pianiste d'Amenthalys. En train d'embrasser un pauvre. C'était presque risible, et lui-même trouvait cela désolant d'en arriver là. Mais le voir partir, comme ça, se disant qu'il ne reviendra pas... sans raison particulière, ça le mettait dans tous ses états. Il voulait qu'il reste, au fond. Son orgueil disproportionné lui interdisait de l'empêcher de partir, mais à ce moment-là, il aurait préféré le laisser se faire écraser par l'élan sentimental répugnant que Tristan suscitait chez lui. Mais il perdait la tête ou quoi? Le seul et unique fait de vouer de... de l'intérêt à ce type le révulsait. Comme s'il pouvait aimer quelqu'un. Non, ce n'était pas possible. C'était complètement hors de la portée de Andy. C'est ce qu'il pensait, du moins.
Il le regarda partir, sans réagir. Il ne remarqua même pas que le sol s'embrasait sous ses pieds. À peine. On sentait seulement les galets devenir chauds, et même brûlants. Tout comme l'oxygène qui englobait Andy. Il se retenait difficilement de tout cramer d'un coup. Et cela se sentait dans la chaleur étouffante de l'atmosphère. C'était peut-être pour cette raison que les passants prenaient soin de marcher au minimum à deux mètres de lui. C'était compréhensible, de toute façon, ça l'arrangeait bien. Il serra les poings, prêt à craquer à n'importe quel moment. Outre l'Orgueil, s'il devait représenter l'un des six autres péchés capitaux, ce serait probablement la Colère. En plus de ça, la colère et le feu s'alliaient à la perfection.
Il tenta de se calmer au mieux. Inspirer, expirer, inspirer, expirer. C'était difficile. Quand il s'énervait, il avait un certain mal à se contrôler. Et donc à contrôler son pouvoir. Qui pouvait devenir dévastateur lorsque son énervement dépassait les limites du raisonnable.

Après une courte pause pleine de solitude pour le pianiste, il remarqua que Tristan s'était arrêté, non loin d'ici. Il n'était pas difficile à localiser. Sa chevelure flamboyante était franchement ce qu'il y avait de plus voyant chez lui. Mais tant mieux, il pouvait le garder à l'œil ainsi. Et le fait qu'il se soit arrêté laissait un espoir, même infime. Andy se surprenait carrément à espérer qu'il revienne, ergh. C'était terriblement frustrant. Tant pis. Autant en profiter autant que possible, tant que ça ne virait pas à la catastrophe.
Comme pour répondre inconsciemment au caprice enfantin de Andy, Tristan fit demi-tour. Andy avança d'un pas, et la chaleur insupportable qui se dégageait de son être disparut en un éclair. Son cœur battait plus fort que d'habitude, inexplicablement. Pourquoi fallait-il que ça soit lui qui lui fasse autant d'effet? Cette espèce de miséreux? Pourquoi pas un autre, nom de Dieu ! Tout était tellement plus compliqué quand les deux se repoussaient mutuellement. Et pourtant, paradoxalement, ils s'attiraient autant qu'ils se détestaient. C'est fou, l'humanité. Mais c'est comme ça.
Une fois que le rouquin fut revenu au point de départ, tout se déroula très vite ; il ne laissa même pas à son interlocuteur le temps de dire quoi que ce soit. Tant pis, il n'y avait pas grand chose à dire. Les façons de s'exprimer autres que par la voie vocale étaient tellement nombreuses, et ça, les deux l'avaient compris. Andy, plaqué contre le mur sans délicatesse aucune. Tristan le tenait par le col, avec un sourire accroché aux lèvres. Plus qu'une envie, une obsession. Son visage était tout près. Encore plus que les précédentes fois. Sans se défendre – il n'en avait de toute façon pas la moindre envie – il offrit ses lèvres au rouquin qui ne tarda pas à se les approprier avec une certaine... fougue. Ce n'était pas déplaisant. Bien au contraire. Ses deux prunelles grises disparurent sous ses paupières fermées, alors qu'il passait ses bras autour du cou de Tristan, inconsciemment, emporté par la passion. Le baiser était sauvage. Mais délicieux. Les lèvres du rouquin avaient encore ce goût de fer délaissé par son sang, par la morsure que Andy lui avait infligé à cet endroit précis. Et le sang avait toujours éveillé une certaine sauvagerie chez lui, qui n'était généralement pas de bon augure. Mais passons... pour le moment, il laissait juste ses lèvres se perdre contre celles de Tristan. Ça lui plaisait. Alors pourquoi y mettre fin?
Bon, ce fut l'autre qui se chargea de couper le baiser. Trop brusquement au goût du brun. Ce dernier rouvrit les yeux doucement, fixant son vis-à-vis. Ça lui faisait étrange de se dire ça, mais c'était la première fois de sa vie qu'il embrassait un garçon. Il avait aimé ça. Et il n'aurait pas voulu que ça soit avec quelqu'un d'autre que Tristan. Pourtant, maintenant qu'il le regardait, ayant toujours la sensation que lui avait procuré le baiser sur le bout des lèvres, il avait comme une envie de le tuer. De lui fracasser la tête. Et à la fois l'envie de l'embrasser encore. Plus ils se rapprochaient l'un de l'autre, et plus ça devenait compliqué... oui, c'était ce genre de relation qui n'en finissait plus. Andy et Tristan n'étaient pas faits l'un pour l'autre. Et cela ne faisait qu'envenimer leur « liaison ». Si l'on peut dire. Mais ça ne sert à rien de croire bêtement au destin qui lie deux êtres l'un à l'autre par un fil rouge. Qu'ils soient faits pour s'entendre ou pas, et que le destin le veuille ou non, tout était très bien ainsi. Enfin presque.


« Tristan... »

Ses mains chaudes se posèrent sur la nuque du rouquin. Il ne le quittait plus des yeux. Ce moment avait été, disons... si court... et pourtant, il avait plus vécu en une minute qu'en vingt ans d'existence. Jamais quelqu'un n'avait réussi à autant l'attirer, ni même à l'attirer tout court, c'est pas croyable. Pire, physiquement, il n'avait jamais été aussi proche d'un être humain. Le dévorant de son regard bleuté envoûtant, il rapprocha son visage à son tour, comme pour l'embrasser une nouvelle fois. Mais il se stoppa net, les yeux à demi clos.

« Ton sourire, ton visage, c'est plus fort que moi, j'ai envie de... »

De l'emmener dans un coin... non, ce n'était pas exactement ça... l'idée ne lui avait même pas traversé l'esprit, pas le moins du monde. C'était plus frivole que ça. Ses mains se crispèrent et il planta ses ongles dans la peau du cou du rouquin.

« ...De t'éclater la gueule... »

Il l'attrapa brutalement par le col, avant de lui décocher un coup de tête en plein sur sa surface frontale. Pas suffisamment fort pour l'assommer, mais il ne se retint pas. Parce que ce baiser, cet élan émotionnel, c'était bien, c'était beau, mais avec tout ça, Tristan avait l'air d'oublier qu'il avait affaire à un aristocrate de première classe. Et pas n'importe lequel. C'était Andy. L'un des hommes les plus méprisants que Sphera n'ait jamais porté. Alors même s'il s'était laissé embrasser sans faire d'histoire, même s'il s'était surpris à aimer ça, à y trouver du plaisir, il restait fidèle à lui-même. Toujours.
Il se glissa sur le côté, laissant un vide entre Tristan et le mur contre lequel il l'avait plaqué. Mais il resta là, juste pour le plaisir de voir comment le rouquin allait le prendre. Il resta néanmoins sur ses gardes, prêt à se défendre si jamais l'autre ripostait. On n'est jamais à l'abri de rien, en ce bas monde.


« Je crois que tu me plais aussi. » finit-il par déclarer en toute innocence, et surtout en toute contradiction avec son geste.
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