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 Hope of a new life [PV: Ryuji]

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MessageSujet: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyDim 14 Nov - 12:36

"Hope of a new life"


J'étais dans ma chambre, non pas que ce soit étonnant, mais il est intéressant de préciser que je n'ai toujours pas réussit à m'en sortir. Est-il encore utile de la décrire, j'ai l'impression de l'avoir observée des centaines de fois que mon regard ne prête même plus attention aux alentours. Était-il vraiment nécessaire de sans cesse plonger mon regard dans les centaines de livres qui en ornaient les murs, voir les quelques meubles de misère qui trouvaient à peine leur place dans le fouillis qui y régnait. A vrai dire, je n'aimais pas vraiment l'ordre, et le désordre qui régnait dans mon esprit se reflétait dans ma chambre. Mais j'aimais cela, de toute manière personne ne me rappellerait à l'ordre, personne ne chercherait à ce que je range ma chambre, puisque personne ne s'intéressait à moi. Les seules personnes qui y pénétraient étaient mes frères, qui étaient habitués au désordre, et les quelques domestiques qui voulaient bien s'occuper de moi. Ce qui ne faisait qu'une poignée de personne en dehors de moi.

Ainsi je ne faisais qu'observer, sans réagir, ma chambre, je m'ennuyais tellement que je ne voyais plus aucun intérêt à essayer ne serais-ce que de continuer à penser. Cette vie m'ennuyait au plus haut point et si je n'avais pas eu le mince espoir, l'optimisme que la providence était de mon coté et que je me tirerais de cette situation, oui, si la noirceur avait envahie mon âme au plus profond, me faisant perdre la confiance que j'avais en moi, je pense que j'aurais vu ma situation d'une toute autre manière. Mais ce n'était pas le cas, j'avais confiance, depuis des années j'espérais et cet espoir me faisait vivre, car j'aurais pu facilement mettre fin à mon calvaire. Mais cela aurait fait trop plaisir à mes bourreaux de parents, trop fait plaisir à cette famille qui ne rêvait que d'une chose, que je meure. Si seulement il s'en était rendu compte, de ma mort. Mais là j'étais bien en vie, plus déterminée que jamais, malgré ma faiblesse, la force qu'habitais mon esprit était ardente, et brulait encore et toujours en moi, espérant le retour victorieux de mes frères.

Mais voilà j'étais seule, malgré tout, je restais là avec pour seule compagne la solitude et ce n'est pas cette solitude qui pourrais m'aider en quoi que ce soit. Ce qu'il me fallait c'était quelqu'un, n'importe qui, qui pourrait m'aider d'une quelconque manière, et surtout qui ne me défierais pas, dont je pourrais me servir, aisément, encore et encore. Je pensais à ce nouveau domestique, qui m'avait paru s'intéresser, étrangement à moi, à ma détresse. Mais les quelques mots que j'avais échangés avec lui, il m'avait paru un peu trop sur de lui, un peu trop fort pour avoir peur de la petite fille que j'étais. Il s'amusait presque à me voir essayer de le corrompre pour qu'il m'aide. Il s'appelait Ryuji, un nom bien étrange, soi dit en passant.

Je restais ainsi assise, en bas de ma fenêtre, balançant mon corps d'avant en arrière comme font les fous enfermés, mais n'étais-je pas d'ailleurs comme eux, de leur nature, folle, aussi folle que personne n'osais jamais m'approcher, aussi folle que l'on m'avait enfermée. Mais je ne croyais pas à ça, je pensais que c'était de mon enfermement que me venait ma folie, et n'a-t-on jamais vu des fous changer le monde, s'avancer, oser, pour mettre un terme à un monde qui partait à la dérive et en créer un nouveau, si, les fous changent le monde, j'en était persuadée, et un jour ce serais moi qui le changerais ce monde, grâce à la force de mon esprit. Mais pour cela j'avais besoin d'aide, et non seulement d'aide mais aussi de force, plus de force. J'étais enfermée depuis des années et mon corps était devenu si fragile, si frêle, qu'il aurait pu se briser d'un geste de la main, comme une brindille que l'on écrase, sans même y prêter la moindre attention. D'ailleurs j'agissais de même, je me délectais à briser les quelques, formes de vies qui s'installaient dans ma chambre, en sachant que les personnes qui étaient plus fortes que moi pouvait agir de même à chaque instant. Oui, j'étais le bourreau et la victime, même si je n'osais jamais me l'avouer.

C'est alors que j'entendis le cliquetis de la serrure que l'on ouvre, je ne savais pas qui pouvais se trouver derrière la porte dans l'espoir de me voir mais je pensais à Ryuji, après tout, j'avais pensé à lui quelques minutes plus tôt, peut-être avait-il entendu cet appel silencieux que je lui lançait. Ces fortes pensées, seule force qui me restait. Mais cet espoir que je m'inculquais sans cesse, cet espoir d'avoir ne serais-ce qu'une once de pouvoir était vain, car je n'avais pas ce pouvoir, non, j'étais née faible et c'est cette faiblesse qui avait poussée mes parents à m'enfermer. Cette faiblesse qui m'empêchait de vivre ma vie, de vivre libre. Alors même quand je vis le visage du majordome apparaître dans l'entrebâillement de la porte, il fallait que je me fasse une raison, que je me plie aux forces de la nature, qui m'avait dépourvue de toute force. Oui, il m'aurait fallu me résigner, mais je ne me résignais jamais, c'était pourtant bien connu, j'espérais toujours et me croyais toujours forte. Même si cette croyance pourrait me mener à ma perte, j'espérais, du peu de force que j'avais, car l'espoir était la seule chose qui me restait.


- « Ryuji, crois-tu qu'il y ait un espoir que je me sorte un jour de cet enfermement ?»


J'avais prononcé cette phrase sans autre forme d'introduction, je n'avais même pas pris le temps de saluer le jeune homme, j'avais juste jeter un regard sur lui, m'assurant que c'était bien lui qui avait pénétré dans la pièce. Je continuais le fil de mes pensées, après tout il comprendrait ce qu'il comprendrait, en quoi étais-ce nécessaire d'user de politesse, ce n'étais que des manières qu'avait instauré les hommes pour que le chaos de règne pas. Pour moi ce n'était que des masques d'hypocrisie qu'arborait continuellement les gens, oui, un masque qu'on leur autorisait à porter. C'était tout ce que représentais la politesse, une hypocrisie bien ancrée dans les mœurs. Ces mœurs bien ridicules elles-aussi. Et ces normes qui m'ont valu d'en être exclue. Exclue de cette société, alors pourquoi devrais-je suivre ces mœurs qui en découlaient.


- « Crois-tu qu'un jour quelqu'un me verra telle que je suis ? »


Dernière édition par Judy O'Connor le Sam 11 Déc - 22:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyMar 16 Nov - 17:57

Il marchait dans les couloirs de l'immense palais en direction de la chambre de la princesse, fier et droit dans sa fonction d'illustre domestique talentueux. Ceux qu'il croisait arboraient des mines étonnées ou grimaçaient face à son assurance qu'il ne dissimulait absolument pas. Lui, il les saluait avec enthousiasme et un grand sourire. Ryuji dans toute sa splendeur de perfection éclatante. Il se demanda s'il n'était pas légèrement égocentrique parfois en s'imaginant faire autant d'effet. Enfin, après tout il en avait le droit, vu les efforts qu'il effectuait chaque jour. Il continua de marcher en direction de la chambre de sa princesse, sa maîtresse, dans les couloirs longs à faire des kilomètres, son sourire aux lèvres. Le jeune homme portait un plateau sur lequel étaient disposés une théière ornée de motifs de spirales noires sur ses reflets argentés, ainsi qu'une tasse assortie. Lui-même portait ses vêtements les plus élégants d'homme à tout faire, tout de noir vêtu ou presque, avec son éternelle veste à queue de pie et ses gants blancs. Il avait même essayé de se coiffer en plaquant ses cheveux en arrière avec du gel, en vain, car quelques mèches rebelles s'amusaient toujours à défier les lois de la gravité au rythme de ses mouvements.

Oui mais à part sa présentation visiblement impeccable, que pensait-il? Qu'avait-il en tête à ce moment précis où il se rendait chez sa maîtresse enfermée? Une jeune femme, certes intelligente, mais qui nourrissait, il y avait de quoi, une haine sans limite envers ses parents et envers la plupart des gens de sa famille royale. Une maîtresse que Ryuji avait choisie lui-même de servir en priorité. Il pensait à elle bien entendu, puisque c'est vers elle qu'il marchait, il s'en approchait à chaque pas, sans flancher, ce qui arrivait à d'autres domestiques qui étaient probablement forcés de se rendre dans ses appartements pour lui apporter quoi que soit. Non, lui, avait délibérément décidé de se mettre à son service, allez savoir pourquoi. Il pensait à sa détresse non cachée et pourtant si invisible aux yeux des autres. Il s'imaginait à quel point l'horreur la rongeait, en vue de ce que lui faisait subir ses parents. Il se devait de ne porter aucun jugement envers ses maîtres, mais ne pouvait en même temps ignorer leurs actes. Ou leur non-actes. Depuis qu'ils l'avaient isolée, il ne faisaient plus rien pour elle, ignoraient son existence même. Puisque plus personne ne semblaient vouloir d'elle, à part ses frères, par défi Ryuji s'était engagé à lui offrir ce qu'elle désirait, à s'offrir tout entier à elle, à ne rien lui refuser de tout ce que sa famille lui refusait. Ce n'était pas de l'amour, mais il voulait le faire ressentir ainsi, peut-être pour ne pas la blesser qu'il ne fasse que jouer avec les êtres humains imparfaits, qu'il tente de défaire tous leurs desseins autant imparfaits que leur personne. Elle, était loin d'être imparfaite, au contraire, elle représentait l'espoir infaillible, la beauté de l'incertain, une chose que beaucoup confondaient avec la folie. Seule sa haine l'obscurcissait d'une ombre, ce que le jeune homme ne pouvait se permettre de laisser intact. C'est pour cela qu'il voulait lui insérer la saveur des sentiments sincères qui apparaissent n'importe où et n'importe quand. Il devait se montrer plus que fidèle, sa loyauté devait dépasser les limites du devoir pour toucher le point sensible de la libération. Un libération aussi bien morale que physique, Ryuji savait pertinemment que la princesse voulait, avait même un besoin vital de sortir de sa prison dorée, de se lâcher... De vivre.

Il parvint devant la porte et l'ouvrit sans relâcher son sourire, puis la referma derrière lui, le plateau prenant toujours place dans une de ses mains.

''Bonjour Milady, je vous apporte le thé.''
La jeune femme ne dit mot, se tournant à peine pour voir qui était entré. Ryuji ne s'en étonna point et posa le plateau sur une table. La lassitude de sa jeune maîtresse était courante et était le premier but que se fixait l'homme aux cheveux noirs: l'estomper, voire même la faire disparaître. Il voulait la faire sourire, lui faire voir que tout le monde, et surtout pas le monde lui-même, était aussi sombre qu'il le paraissait. Certes, il n'était pas blanc, loin de là, mais il y avait des choses limpides et lumineuses qu'elle ne devait pas rater.
''Ryuji, crois-tu qu'il y ait un espoir que je me sorte un jour de cet enfermement?''
Le sourire du jeune homme s'étendit, tandis qu'il versait le thé. Bien sûr. Comment le lui dire autrement? Il était évident qu'avec sa présence, elle n'avait à se soucier d'un simple espoir de sortir. Ce n'était plus un espoir, c'était une certitude. Elle ne savait pas encore à quel point les pouvoirs que possédait Ryuji, pas seulement son karnevale, mais aussi son influence dûe à son rang, ses connaissances, tout en lui, étaient la clé ouvrant cette porte blindée menant à l'extérieur. Et même avant lui, ses frères qu'elle chérissait représentaient tout autant cette clé secrète.

Une nouvelle question.

''Crois-tu qu'un jour quelqu'un me verra telle que je suis?''
Une délicieuse odeur orientale se dégagea de la fumée presque invisible qui montait depuis le thé versé. Ryuji fit quelques pas et se pencha aux côtés de la princesse, la tasse dans la main. Sa tête à hauteur de celle de la jeune femme, il la regarda d'un air amusé, avec un sourire énigmatique.
''Je ne suis qu'un domestique, mon avis importe peu.''
Il tendit la tasse à sa maîtresse.
''Buvez tant qu'il est très chaud, cela vous fera du bien.''
Il laissa un silence s'installer avant de continuer.
''Mais si je puis me permettre, puisque vous me posez la question, je vous répondrais que votre espoir est vain. La vérité est déjà là. Je suis ici pour vous servir, je vous vois comme vous êtes. La blancheur qui illumine votre âme ressent une grande peine à conserver sa faible énergie, mais elle se bat. Tant que vous vous battrez pour rétablir votre vérité, l'espoir n'en sera pas un. Il sera une certitude absolue. Je ne suis sûrement pas le seul à vous voir telle que vous êtes.''
Le jeune homme se redressa et jeta un bref coup d'oeil dans les alentours de la chambre. Il fit comme s'il n'avait encore rien dit et s'exprima.
''Il faudrait penser à ranger et faire un minimum de nettoyage dans cette pièce. Si vous le voulez bien je vais chercher le matériel et me mettre au travail. Si mademoiselle désire autre chose, je serais ravi d'exaucer votre demande.''
Il s'inclina.
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyVen 19 Nov - 21:52

Le visage de mon domestique, arborait un éternel sourire, que je connaissais déjà très bien. Il n'était pas venu les mains vides, m'apportant une touche de douceur. La délicate fumée que dégageait la tasse décorée de fleur, venait jusqu'à moi, me donnant envie de sortir de ma solitude chercher la chaleur que m'apporterait ce thé chaud. Mais je restais là, un frisson froid m'envahissait, mais non pas un frisson habituel, pas de ceux que nous apporte l'hiver, celui-ci venait de mon cœur, mon cœur esseulé, qui ne savait plus ni aimer, ni être aimé. Ainsi, cette chaleur qu'apportait l'amour, peut-être que j'arriverais à la ressentir en posant délicatement mes lèvres dans le thé chaud aux senteurs d'orient. La main de Ryuji, me tendit la tasse, cherchant à me réconforter quelque peu, peut-être ? Après tout je n'étais jamais convaincue par la vraie nature de la bonté de Ryuji, je n'arrivais pas à sonder son esprit, savoir s'il faisait semblant de m'aimer un peu, ou que tout ce qu'il faisait, éprouvait était sincère. Son visage était si propre, si imperméable aux sentiments, on n'y discernerait même pas une quelconque émotion. Il était si parfait, si droit qu'il donnait parfois l'impression d'être une machine. Ou peut-être était-il simplement allergique aux sentiments et aux relations. Mais que lui apporterait alors ma compagnie. Je me posais trop de questions, n'écoutant que d'une oreille distraite les paroles, pourtant réponses à mes questions, que prononçait le jeune domestique.

Il disait me voir telle que j'étais réellement, alors j'aurais eu envie qu'il me dise qui j'étais, car je n'arrivais moi-même pas à répondre à cette question. Ma propre identité, mon rôle dans ce monde m'échappaient. Je cherchais désespérément un sens à ma vie, ma vraie personnalité et ainsi les sentiments que je ressentais. Car toutes ces choses étaient si floues, si insondables. Tout embrouillé dans mon esprit que je ne réussissais pas à m'y retrouver. Je ressentais tellement de choses en même temps : de la haine, de la colère, de l'envie... Je n'aurais pu donner de noms aux innombrables pensées et ressentiments que j'éprouvais, tout ce dont j'étais surs c'est qu'il étaient tous plus ou moins liés, liés par une soif de liberté intarissable. Alors oui, je me battrais, jusqu'au bout, jusqu'à la fin, pour le seul but qui m'apparaissait clair : sortir d'ici. Car je me surprenait parfois à rêver de la destruction de ma famille, écrasée par moi et moi-seule, mais ce rêve qui me semblait s'éloigner de jour en jour de moi et de ma réalité. Si Ryuji était mon allié et même plus que ça, comme il le prétendait, oui, alors il restait plus qu'un espoir. Il était, en effet et malgré sa jeunesse et son inexpérience, un des domestiques les plus apprécié de la famille royale. Son habileté, sa présentation irréprochable et ses manières, digne de la noblesse, suscitait la jalousie chez les autres servants, mais l'admiration de la part de ceux qu'il servait. Moi-même, j'avais remarqué, malgré que je n'y porte jamais attention, l'effort qu'il faisait dans son travail, le don qui semblait avoir pour ce métier.

Alors, oui, il serait plus qu'un allié, il serais l'atout qu'il me manquait depuis longtemps, cette personne qui serait dans les bonne grâces de mes parents, tout en me vouant fidélité. Cette personne, que je ne croyais plus pouvoir arriver, elle était là devant moi, illuminant la chambre triste de son sourire chaleureux. Alors peut-être qu'il avait raison quand il disait que ce n'était pas un espoir mais une certitude qu'un jour je serais libre. Je ne soupçonnais pas toute l'étendue de ses pouvoirs après tout. Il ne m'en avait jamais parlé. Je voulais le croire, quand de sa voix enjouée il m'annonçait qu'il était là pour me servir, moi et moi-seule. Mais je ne pouvais penser que mon âme était aussi blanche qu'il le prétendait. J'étais persuadée qu'elle était aussi noire que l'ébène, et qu'elle n'arriverait jamais à briller en moi, me donnant la force de me battre.


- « J'aimerais te croire, mais tu sait je ne suis pas aussi pure et aussi blanche que tu le dit. Je préfère me comparer à la noirceur d'un corbeau plutôt qu'au plumage limpide de la colombe. Mes intentions ne sont en rien ce que qualifie les hommes de bien. Même si je suis sure que ce bien vers lequel ils veulent tendre, n'est qu'un idée, si abstraite, que sa définition est propre à chacun. »


Ce bien, vers lequel tout le monde me disait de tendre, abandonnant mes idées de destruction et de vengeance, était l'exact contraire de la direction où je souhaitais me diriger. Pour moi, ma vie ne se résumerait à rien si cette vengeance qu'on disait mauvaise ne me guidais pas, rien n'aurait plus de sens, si je ne pensais plus faire le bien en anéantissant cette famille de tyran qui était la mienne. Je n'étais pas normale, peut-être, je préférais être anormale et profondément mauvaise, comme ils le disaient, qu'être à la place de ma famille, à la place de ce monde rempli d'hypocrisie, de richesses et de vanité. Ce monde que je m'efforçais à vouloir connaître, me répugnait déjà. S'il était à l'image de ce que l'on en disait, oui, je ne voulais pas le voir, mais je voulais le changer. Cette idée, était-elle mauvaise, si oui, alors je n'en aurais que faire, je n'avais jamais obéi aux règles, j'avais enfreint la première le jour même de ma naissance, celle de devoir naitre normale et belle aux yeux de mes parents. Cette beauté était aussi paradoxale que l'idée de bien, elles n'étaient pas définies, chacun avait un point de vue différents sur leur caractéristiques. Moi je voulais transcender le point de vue de ce qu'on appelait la majorité. Majorité, qui se limitait aux peu de personnes qui dirige aujourd'hui Sphera, ces quelques membres de ma famille qui tirent les ficelles et manipulent les esprits. Alors j'aurais aimé savoir en quoi je faisais le mal. Mon domestique me coupa dans mes réflexions, il avait remarqué le désordre qui régnait, et non pas que ça m'étonnais, voulait tout ranger, demandant également, si je souhaitais autre chose. Autre chose, surement pas, je ne souhaitais même pas qu'il mette un terme au désordre qui m'entourait, ce désordre qui me caractérisait, qui me rassurait. Je voulais l'empêcher de ranger la pièce, car la seule chose qui était nécessaire en cet instant c'était plutôt de ranger mes propres pensées, de mettre en ordre mon esprit, bouleversé par de nombreuses questions. Ces questions que j'aurais aimé posé au jeune homme qui m'accompagnait désormais. Mais que pouvait-il bien savoir, il n'était qu'un domestique après tout, doué certes, mais sans éducation, en tout cas c'est ce que je pensais. Il n'étais là que pour remplir le rôle de me servir, au mieux, en tout cas il avait intérêt à ne pas me trahir, même si en y repensant, je ne pourrais pas agir beaucoup à son encontre si un jour je découvrais ces mensonges.

- « Laisse, je ne souhaite en aucun cas que tu ranges tout ça. Je n'y trouverais plus rien, et puis, elle est à mon image après tout, cette chambre, tu ne trouves pas ? Enfin tu ne peux pas savoir, tu ne me connais pas. »


Il était vrai, que Ryuji, n'étais arrivé que depuis peu, alors même s'il avait cerné extrêmement rapidement mon caractère, il ne pouvait pas tout savoir de moi, il le prétendait peut-être, peut-être me voyait-il d'une manière bien plus belle que je ne l'étais. Tout ces paradoxes qui forment mon essence même, toutes ces choses qui font de moi, ce que je suis, et ce que les autres haïssent. Cela il ne pouvait pas le deviner, il devait me connaître mieux que quiconque pour le savoir. Il devait m'avoir côtoyé depuis de longues années ou encore connaître la majeure partie de mon histoire, ce qui n'étais pas le cas. J'aurais pu lui conter cette histoire, mon histoire, mais le décor que je devrais planter était si pathétique et identique à ce même décor qui nous entourait, que je préférais abandonner cette idée. Cela ne m'avancerait, personnellement à rien, la confiance que je pouvais avoir dans les autres était vaine, ils ne me regardaient toujours que d'une seule manière, avec cet air de pitié et de peur aux coins des yeux. Alors, un jour, cet homme qui me servait, aujourd'hui, m'observerait de la même manière, plus tôt il découvrira ma vraie nature, plus tôt il me quittera et m'abandonnera, comme les autres qui l'ont précédé.

- « Tu n'a pas besoin de faire semblant d'être gentil, je ne sais pas si ce sont mes parents qui t'ont obligé à me servir, mais c'est inutile, je ne sais me faire servir que par moi-même. Un jour tu n'arboreras plus ce sourire si mystérieux, que je n'arrive pas à sonder. Que cache-tu, tu connais quelque peu ma vie, tu la partage même, mais moi je ne connais rien de toi.»


Voilà, que je me surprenais à être emprise de la curiosité, Ryuji m'intriguait certes quelque peu, mais je n'avais jamais été intéressée par la vie monotone des domestiques qui me servait. Mais là, il était différent des autres, je sentais en lui, une force, une assurance et un besoin que je ne saurais définir. Oui, il était en tout points contraire à ceux qu'il remplaçait, qui étaient si monotones, faibles et impuissants. Il semblait cacher plus de secrets que moi, et ce fait me donnait envie d'en percer quelque uns, je n'avais pas grand chose à faire de plus après tout.


Dernière édition par Judy O'Connor le Sam 11 Déc - 22:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyJeu 25 Nov - 23:00

Sa maîtresse était emprise de questions, elle était perdue dans une infinité de doutes empilés les uns sur les autres, ce qui avait provoqué un désordre émotionnel en elle, il ne restait que de l'ombre dans son esprit tellement celles de ses doutes l'engloutissaient. Ryuji était surpris de voir qu'elle n'avait pas complètement sombré dans cette obscurité étouffante. Totalement consciente d'être dans une impasse aux yeux des autres, elle continuait pourtant à imposer son point de vue. Elle avait une force de caractère hors du commun, une puissance si grande qu'elle ne devait en avoir qu'une vague idée. Ou peut-être aucune idée au contraire. Le domestique ne savait pas grand chose sur elle et en découvrait un peu plus à chaque seconde passées avec elle. Il ne cessait de s'étonner de cette force d'esprit et de sa différence. Ses mots étaient parfois durs, parfois hésitants, ses paroles reflétaient tout ce qu'elle avait en tête. Tout le questionnement existentiel de la jeune femme était en ébullition, sa situation le justifiait. Le jeune homme avait terriblement envie qu'elle se dévoile encore plus. Qu'elle se laisse aller, qu'elle franchisse la barrière de la méfiance. Qu'elle s'ouvre à un univers complètement opposé à ce qu'elle avait toujours vu chez les autres, un univers que Ryuji incarnait. Comment lui faire comprendre que la personne qui la servait était plus que digne d'obtenir une confiance aveugle en ses capacités? C'était à elle de faire l'effort d'étendre ses horizons et d'apercevoir toute la lumière que de rares personnes possédaient, comme lui. Il fallait en effet se faire violence pour y parvenir, car la tache, n'était pas des plus faciles, mais le jeune homme était persuadé que sa princesse en était grandement capable. Il pouvait tout à fait l'aider, cependant pour corser d'avantage le jeu, il devait ne pas trop en révéler. La demoiselle l'aida sans le savoir en évoquant son regret de ne rien savoir sur lui. C'était l'élément idéal pour ne pas s'étendre sur un égocentrisme déjà surdimensionné de la part du domestique. Elle lui demandait d'elle-même qui il était. Il prit pourtant un air quelque peu vexé en fronçant les sourcils.
''Je ne vous connais pas, certes, depuis très longtemps, mais je n'irais pas jusqu'à affirmer que je ne vous connais point du tout.''
Aucunement il ne la laisserait le manipuler par des mots blessants. Il voulait plus que tout gagner le plus grand présent qu'elle puisse faire de toute sa vie, mais jamais en utilisant l'hypocrisie. C'était certainement la chose qu'il répugnait le plus dans ce monde corrompu et comptait bien lui rendre sa lumière sans toucher au moindre vice qui l'avait assombri. Sa maîtresse serait sûrement en accord avec cet avis, elle discernait et détestait visiblement les mêmes choses que lui. La perfection n'existait que grâce au vieil et lointain horizon de la pureté, éloignée par les hommes eux-mêmes. Il réapparaîtrait seulement par une action précieuse des personnes imperméables aux obscures pensées des humains. Sa maîtresse était l'une de ces personnes, sans doute sans le savoir. Elle était persuadée d'être le mal, qui n'était en réalité qu'un principe instauré par des personne mal intentionnées. Certaines choses différaient selon les regards qu'on leur portait et d'autres étaient régies par des lois implacables; ainsi, le soi-disant mal qui rongeait la princesse n'était nourri que par des desseins nobles et imparables. Rétablir la vérité serait une épreuve difficile et non sans mal, mais Ryuji avait l'intention d'amener ce but à sa victoire.

Il fit réapparaître son sourire insondable et ses yeux rieurs. Il se plaça devant la jeune femme et se pencha pour approcher son visage du sien. Si beaux étaient ses yeux rougeoyants et ses longs cheveux immaculés. Les traits de son visage lui inspiraient la sérénité malgré le profond doute et, comme le verrait et penserait n'importe quel idiot, le regard malsain incrustés dans ses pupilles. Seulement Ryuji ne le voyait pas de ce sens-là. Ses propres yeux étaient rouges à en faire frissonner les jeunes filles innocentes et crédules. Un regard de démon. La couleur dominante du jeune homme était le noir, profond et avalant la lumière comme un gouffre. Ses cheveux, toujours en bataille, s'inscrivaient parfaitement dans cette optique d'un satan déguisé en humain. Il fallait bien que l'instabilité du Mal brûlant se reflète quelque part. Cependant Ryuji n'était sans l'ombre d'un doute qu'un humain, n'ayant pour but que l'esthétique des actes préparés et orchestrés avec brio et panache. Chez lui, les gens percevaient son talent, peut-être offert par le seigneur des ténèbres qui sait, mais ne faisaient jamais allusion à une quelconque folie ou mauvaise foi, qu'il aurait pu évoquer par son allure et ses gestes. Non, pour les autres, il représentait une proche perfection à en faire rougir les plus jaloux. Pourquoi pas la princesse? Elle, étaient à leurs yeux une chose sans intérêt, car dénuée de saintes idéologies. Elle, devait subir le courroux du sort, simplement par le fait qu'elle sortait du lot, ou plutôt était une énième banalité du monde, démangée par le ressentiment. Un sentiment désagréable pour l'entourage apparemment et qui lui valait le statut d'objet raté. Le domestique ne pouvait accepter qu'une rareté de son rang reste bloquée dans une cage dorée alors qu'elle cachait en son sein une intelligence, une puissance immense. Il sentit que le moment était venu de commencer à crocheter la serrure avec ses griffes.

''Je ne mentirai pas en vous révélant ces choses. Le lien qui me lie à vous est trop fort et trop précieux à mes yeux pour le briser. J'ai fait serment de vous obéir et vous servir, vous aider dans tous ce que vous entreprendrez, sans le moindre jugement.''
Il posa ses mains de chaque côté de sa maîtresse, se rapprochant considérablement de son visage. Il ignorait sérieusement ce qu'il allait faire ou dire, il n'en avait pas l'habitude, il se laissait guider par son instinct. Il ressentais lui-même quelque chose de grand au moment même où il commençait à peine à se révéler. Sa surprise intérieure vint à cause d'une chose étrange qui émanait de lui. Ses intentions n'allaient pas vers l'espoir que sa maîtresse en fasse de même par la suite, il avait juste envie d'aller plus loin qu'il ne l'aurait fait. Elle le poussait involontairement à passer outre ses règles et ses principes personnels. Il allait faire quelque chose d'inconditionnel, d'irréfléchi, d'impulsif. Il étendit son sourire et planta un regard plein de satisfaction dans celui de la jeune femme.
''Je me présente. Je me nomme Ryuji Maximilan Saito, héritier de l'élite familiale du même nom. Je suis né d'un père et d'une mère aristocrate. Leurs parents et leurs grands-parents constituaient déjà cette élite. Elle s'étend à présent dans tout Sphéra et est connue pour un talent innée pour tous types de domaine. Même si, de mon point de vue, je pense plutôt que c'est notre côté perfectionniste qui en est l'origine. Satisfaite ou je continue?''
Cette dernière phrase lui sembla trop impolie envers sa maîtresse, mais le fait était déjà là. Il était son domestique personnel, mais ne se gênerait pas pour lui parler sur un ton franc, maintenant qu'il avait commencé.
''Je n'ai en aucun cas obéi à un ordre de vos parents ou d'une autre personne que vous n'appréciez pas, mes actes sont dictés par ma seule décision et mon intérêt à votre égard.''
Il reprenait le contrôle, qu'elle avait tenté de lui usurper en se pensant bien à l'abri. En tentant de lui faire comprendre qu'il ne la connaissait pas suffisamment personnellement, elle avait attisé le feu en lui qui chauffait d'en savoir justement plus à son sujet et de se rapprocher d'elle. Il l'avait compris à présent, il ne cherchait pas seulement à se divertir auprès d'elle ou à provoquer la famille royale, cela ne concernait que la princesse, il voulait sincèrement vivre quelque chose avec la personne qu'elle était. Quelque chose de vrai, et d'éternel. Il se posa une demi seconde la question de sentiments amoureux, mais il était encore trop dans l'adrénaline dans l'idée que ça allait avancer pour méditer. Il souffla une autre phrase, comme un murmure.
''Je ne fais pas semblant. Jamais.''
Son regard était devenu totalement sérieux, perçant le moindre vacillement de celui de sa maîtresse.
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyLun 29 Nov - 21:38

Cet homme qui me faisais face et en qui je voyais une certaine beauté, croyait me connaître, moi, alors que personne n'osais ni me connaître, ni vouloir me connaître. Lui avait l'air sincère, il me regardait sérieusement, effaçant quelques instants le sourire qui ornait d'habitude son visage. Il semblait vouloir me transmettre ses pensées ou me faire comprendre quelque chose que je saisissais pas. J'aurais pourtant eu l'envie de le comprendre et de l'apprécier ou au moins de comprendre mes propres sentiments pour lui accorder un minimum de sympathie. Lui transmettre la réponses aux questions que mon cœur se posait sans cesse. Je ne savais pas si je pouvais lui faire confiance, ou ne serais-ce que lui donner mon affection. Je n'osais pas m'investir dans quelque chose car ces relations me faisait peur. Je n'étais pourtant pas du genre à être effrayée, non je n'avais peur de rien, j'étais bien trop téméraire, fonçait sans réfléchir. Mais là ce n'était plus pareil, on me demandait de m'investir, de donner de ma personne de croire en quelqu'un en quelque chose en un sentiment que je n'aurais su définir. A mesure que les minutes passait, les questions s'enchainaient dans mon esprit, le mépris que m'avais d'abord inspiré Ryuji commençait à se fondre dans une certaine admiration de sa personne. Je ne le respectais pas, je n'étais pas capable de respect, pas encore, j'avais beaucoup à apprendre sur moi-même et sur les autres. Non, mais il m'inspirait comme un désir de le connaître, désir qui serais bientôt comblé.

Les prochaines paroles que prononça le jeune homme, me firent comprendre bien des choses sur lui. Bien qu'il ne me révéla que très peu de choses, il semblait si sincère, ile semblait vouloir de moi la confiance, au moins en son allégeance. Il donnait même l'impression d'être déçu, déçu par ses doutes permanents qui hantent mon esprit. Il semblait vouloir me comprendre et me servir sans en avoir reçu l'ordre. Cela m'étonnait, je ne pouvais m'y résoudre, je ne pouvais croire en la sincérité des sentiments humains et surtout pas en ceux d'un homme que je connaissais ça peine. Je ressentais parfois même le doute à propos de la sincérité de mes frères envers moi, de leur soi-disant amour. Alors comment aurais-je pu faire confiance à cet homme presque inconnu. A cet homme qui même s'il prétendait vouloir me servir, ne connaissais que des bribes de moi. Il qualifiais ce lien qui nous unit de précieux, alors je pouvais être précieuse aux yeux de quelqu'un, être quelque chose, un être humain et non un déchet que l'on jette au gré de nos envies. Ce mot me marqua profondément, je ne savais quoi y répondre, j'avais perdu tout ce scepticisme qui me qualifiait, toute cette rancœur que j'éprouvais s'était presque volatilisée. Pourquoi ces quelques paroles me faisaient-elle un tel effet, pourquoi cet homme m'intriguait-il autant et plus encore les sentiments qu'il ressentait à mon égard. Pourquoi donc ce simple mot, cette simple phrase avait eu en moi l'impact qu'aurais pu avoir les mots « je t'aime » sur quiconque d'autre. Mais il ne m'avait rien dit de tel, il m'avait dit qu'il ne me jugeait pas, ce jugement qui crée tous les préjugés et les rumeurs qui courent encore sur moi. Et il y en a, s'il n'y prêtait pas attention c'est qu'il ne voulait connaître que la vraie moi, cette jeune fille que j'étais au plus profond, fragile, douce mais bien encore cruelle parfois. Je ne pouvais changer ma vraie nature, et ces choses qui me caractérise aujourd'hui resteront à jamais, partie de mon corps, parasite caractériel, conséquence de cet enfermement, de ce non-amour. Alors s'il m'acceptait ainsi, c'est bien qu'il était digne de confiance ou au moins de foi. Que je pouvais me laisser aller à croire quelques secondes en ces paroles, me laisser bercer par la frénésie du peu de bonheur que m'apportait ce moment. Oui, la joie d'être un peu respectée pour ce que je suis non pas pour ce que l'on voit de moi.


- « J'aimerais croire en tes paroles ne serais-ce qu'un instant, mais le doute m'habite sans cesse. Je te promets de faire un effort, d'essayer de croire. Tant que je ne te connait pas je ne peux croire qu'en mes sentiments envers toi, et ceux-ci sont encore plus flous à présent. »


Ryuji se rapprocha considérablement de moi, sa grande silhouette noire, ponctuée par son regard rouge me faisait face. Il ne me faisait pas peur bien au contraire, ce regard si sérieux, si déterminé semblait faire ressortir une sorte d'instinct qui le guidait à présent. Il était de plus en plus proche de moi, je pouvais sentir jusqu'à son souffle sur mes joues tintés de blanc. Les paroles qu'il prononça alors, firent taire les quelques préjugés que j'avais acquis et me firent comprendre bien des choses sur cet homme, que je connaissais, désormais bien plus. Il semblait plus que sincère, il avait même l'air de m'en vouloir. Mon doute l'avait blessé, c'est en tout cas ce qui semblait ressortir de ces paroles. Il cherchait à me prouver que j'avais tort, voulais me faire croire en lui, en ces sentiments. Mais ce qui m'intriguais d'avantage était bien ce qu'il avait dit avant, cette révélation sur ses origines sociales m'étonnais. Enfin, ce qui m'étonnais encore d'avantage était bien la raison de sa présence ici. Était-il ici pour moi ? Mon égoïsme aurait voulu me faire dire que oui, mais ce doute qui n'habitait me dictait le contraire. Pourtant pourquoi me dire tout ça si ce n'est pour me faire comprendre mes erreurs, pour me faire dire que les intentions de Ryuji sont finalement sincères. Peut-être voulait-il en connaître plus sur moi désormais, sur mes sentiments ou quoique ce soit d'autre qui me caractérisait. Malheureusement je ne possédais pas sa force ni son courage. La faiblesse qui m'habitais était de plus en plus forte au fil des secondes qui s'égrenait depuis qu'il m'avait fait ces révélations. Je me sentais obligée de répondre sans savoir quelle réponse donner. J'aurais voulu lui confier certaines choses, jouer dans son jeu, continuer en son sens. Mais la force qui m'aurait été nécessaire m'avait abandonnée. Je doutais même d'en avoir été dotée ne serais-ce qu'un instant. Je ne savais pas quoi répondre à cette sincérité dont il venait de faire preuve. Me faisant lui-même l'aveu d'une honnêteté sans faille, je ne pouvais pas lui mentir, ni l'esquiver. Je lui devais une réponse qu'importe laquelle.


- « Je ne sais plus quoi te répondre, ta sincérité me frappe mais je ne sais pas me l'approprier pour t'apporter la mienne en retour. Mes doutes sont trop ancrés au plus profond de mon âme. Sache que je sais aujourd'hui qu'autre chose que l'argent guide tes rêves.  »

Je ne savais quoi lui répondre de plus, il m'étais plus aisé de poser les questions que d'y répondre. Et des questions il ne m'en manquait pas, des questions sans réponses, auxquelles je me devais de réfléchir, que je devais me poser, y accorder du temps. Mais il m'était bien plus facile de les poser à l'homme qui était là devant moi. Cet homme qui disait me servir, n'avoir pas d'autres maitres que moi. Ryuji pourrait peut-être y répondre. Il semblait même me connaître mieux que moi, peut-être connaissait-il la réponse à ces questions que je me posaient sans cesse, dont, une qui en ce moment était encore plus présente, plus forte. Comment trouver ses sentiments, comment les reconnaître ? Peut-être pouvait-il me dire si ce pincement que je ressentais dans le cœur était du à de la souffrance ou a du bonheur ? Il y avait une distance si infime entre haine et amour en souffrance et plaisirs que je ne savais pas comment reconnaître l'un de l'autre. Peut-être que lui, ce domestique qui me semblait être bien plus que ça en ce moment, bien plus qu'un simple homme, la personne qui me guidait désormais, car il avait osé m'ouvrir son cœur, lui saurait me répondre.


- « Tu semble me connaître même mieux que moi, je ne sais pas ni ce que je veux, ni ce que je ressens réellement. Je ne sais pas quoi penser de toi, de mon cœur qui m'a si souvent joué des tours. Je ne sais même plus faire confiance aux sentiments que je crois ressentir. Alors peut-être que toi tu pourras me dire quoi penser, quoi faire, quoi ressentir ? Je ne sais pas être normale et les sentiments humains me sont si inconnus que je ne sais pas ce que je ressens. Qu'est-ce que c'est ?  »


Dernière édition par Judy O'Connor le Sam 11 Déc - 22:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyJeu 9 Déc - 22:42

Il le voyait très bien, sa sincérité avait fait son effet. Sa maîtresse semblait encore plus perdue qu'avant. Il avait touché un point sensible et obtenu une réaction. Il conserva son visage sérieux en écoutant avec attention ce que tentait d'exprimer la princesse. Son doute était toujours présent, incrusté en elle comme un arbre tenace dans la terre. Comprendre qu'elle aurait du mal à détacher ce doute et à s'écouter elle-même, ce n'était pas dur. Non seulement elle était enfermée depuis très longtemps par ses propres parents, sa propre famille, mais en plus elle n'avait aucune accroche sûre, aucun repère, à part la haine qu'elle avait développé dans sa solitude. Ryuji se sentit quelques secondes impuissant face à une telle détresse. Comment l'en sortir, avec douceur et tact, sans risquer de l'enfoncer par mégarde dans un abime encore plus profond? En réfléchissant, la patience était le seul remède dont il pouvait se servir. La patience et tout son talent, qu'il avait voué au service de cette jeune femme. Ce qui le rendait doué aux yeux des autres, il en avait fait un service pour la famille royale. Et cela par pur caprice de sa part, par peur de l'ennui, pour fuir la monotonie. Les sentiments les plus réfutables de son coeur l'avaient poussé à faire une rencontre des plus incroyables et des plus originales. En décidant de devenir un simple domestique pour repousser les limites de l'insolite, il s'était embarqué dans une histoire dangereuse et excitante à la fois, en apprenant l'existence de cette fille au sang royal, abandonnée et enfermée au fond d'une chambre.

Son regard était plongé dans le vide des pupilles de sa princesse, un sourire apparu sur ses lèvres. Toutes ses pensées allaient vers elle, cette personne exceptionnelle, emprisonnée dans un cocon d'argent. Il cherchait, creusait, retenait toute idée, même stupide, qui aurait un impact et briserait la coquille. Il ne s'arrêtait plus d'établir des stratégies, des plans, essayant de saisir le plan du labyrinthe. Pourquoi s'était-il intéressé à cette jeune femme d'ailleurs? Parce qu'un parfum d'inattendu flottait autour d'elle, parce qu'elle dégageait une aura exactement représentante de ce qu'aimait retrouver le jeune homme. Autrement dit, elle était différente. Lui faire comprendre était une chose. Lui faire prendre conscience en était une autre.

''Il est vrai qu'offrir sa confiance à quelqu'un n'est pas chose aisée. Je ne veux pas vous presser ni même vous forcer. Je veux juste être sincère avec vous, parce que je le désire. Tout ce qui m'attire en vous vient de votre personne. Vous ne le devez qu'à vous-même.''
Il marqua une pause pendant laquelle il la fixa dans les yeux. Il ne fit que la regarder, savourer la couleurs de ses iris et leur brillance inquiète. Il continuait toujours de chercher quelques solutions aux problèmes d'enfermement dont sa maîtresse était victime. Il méditait en même temps sur ses dernières paroles. La question du comment savoir ce que l'on ressent était la plus compliquée, celle qui n'avait pas de réponse. Que répondre lorsque l'on tente de réconforter quelqu'un dans le besoin? Comment s'y prendre avec cette même personne, qui n'a jamais eu l'occasion d'une expérience intense de sentiments aussi forts?
''Je ne vous connais sûrement pas mieux que vous-même, c'est une chose impossible. Je parviens seulement à lire entre les lignes et déchiffrer ce que le coeur peut cacher. J'aimerais que votre confiance soit en premier accordé à votre jugement; le vôtre, car c'est le plus certain. Je pense que c'est le premier pas pour comprendre et déchiffrer vous-même ce qu'il se cache en vous, ce que vous ressentez. Et si vous ne voyez pas de changement, prenez votre mal en patience. C'est avec le temps que l'on apprend à se connaître. Vous devez juste rattraper le temps perdu.''
Ryuji posa un genou à terre et prit la main de la jeune femme dans les siennes. Il ferma les yeux, son visage redevint extrêmement sérieux. Il laissa le silence prendre place dans la pièce pendant qu'il méditait. Il centra un peu plus sa concentration pour élaborer un véritable plan d'''évasion''. Il fallait qu'elle sorte, cela l'aiderait sans doute à y voir plus clair. Dans un autre environnement que celui qu'elle côtoie depuis sa naissance devrait être capable de lui tendre la main à passer au-dessus du piège sombre de sa vieille haine. Ailleurs elle aurait à s'ouvrir et se faire plus confiance à elle-même pour faire face aux périples de l'extérieur. Il caressa la main de sa maîtresse, rouvrit les yeux pour les planter dans ceux de la jeune femme.
''Vous pouvez compter sur mon soutien pour vous aider du mieux que je pourrais. Vos sentiments n'apparaitront clairs qu'à vous. Ma princesse, acceptez mes excuses de ne pouvoir répondre complètement à votre question. Je désire tout de même en entendre d'autres si elles vous torturent depuis trop longtemps. J'aimerais alléger votre doute.''
Il rapprocha la main blanche de sa princesse, en effleura la peau sur ses lèvres, puis laissa échapper un léger soupir visant à insuffler un peu de sérénité en elle.

À l'intérieur de lui, il voulait rester un peu plus longtemps ainsi, la main de sa maîtresse en contact avec les siennes. Il ressentait lui-même un besoin de conserver son parfum, de s'en enivrer pour parvenir à la libération parfaite qu'il lui destinait. Être en sa présence lui permettait de mieux se concentrer sur l'objectif qu'elle visait, et sur son objectif à lui, de l'aider, qu'importe comment. Il fallait qu'il réussisse, c'était un défi difficile et qui prendrait du temps, mais il était décidé à arriver à son terme. Pour le moment il comptait faire durer ce moment de bien-être qui l'habitait et qui l'aidait considérablement dans sa réflexion, qui était pour elle. Il ferait s'allonger encore et encore ce moment d'une rareté indélébile dans sa mémoire, où il se trouvait en contact physique pour la première fois avec sa princesse. Dans le seul but d'avoir la capacité d'aider celle qui occupait toutes ses pensées, il retarderait la fatale séparation.
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptySam 11 Déc - 22:42

//HRP : J'espère que la réaction de Judy te convient et que tu seras inspiré ^^ Je change mes paroles de couleur en fonction du changement de design ... //

Les paroles de Ryuji m'avaient fait perdre pied, je n'étais plus la même qu'il y a quelques instants. L'impact qu'elles avaient eu sur mon cœur me laissait étrangère à moi-même. Moi qui me croyais si insensible, si imperméable aux autres, ces quelques mots que je n'avais jamais entendus de la part d'un étranger à ma famille, me laissaient perplexe. Je ne savais plus quoi dire, plus quoi faire, je ne voyais plus rien autour de moi, le monde s'était effacé, rien ne semblait plus avoir d'importance. Seuls ces deux yeux d'une lueur si rouge, si profonde, me fixaient et me semblaient si vivants, si beaux. J'aurais eu envie de fuir, fuir aussi loin que mes pas pouvaient me conduire, mais une force innommable me clouait au sol, une force étrangère et pourtant si désirée, si belle. Cet homme me voyait comme un chose exceptionnelle, comme s'il existait en moi autre chose qu'une faiblesse et une laideur si ancrées, qu'elles ne pouvaient plus disparaître. J'aurais voulu lui faire confiance, je pensais même que cet homme était le seul à qui je pouvais être aussi attachée. Il était attirée par cette personne que j'étais, mais s'il ne me connaissait pas comment pouvait-il vouloir ressentit un tel désir. Rien ne pouvait l'attirer dans la personne que j'étais à l'extérieur, je n'étais que laideur, anormalité et horreur. En tout cas c'est ce que tout le monde ne faisait que me répéter, alors s'il était différent, il était bien le seul à l'être. Il n'avait pourtant rien à m'envier, lui avait eu la liberté de choisir entre la vie qu'il menait et celle qui voulait vivre, il avait alors choisi de venir ici, à mes cotés. J'aurais du voir ce fait comme une preuve suffisante d'une certaine sympathie à mon égard, mais je ne pouvais m'y résoudre. Pour moi, rien ne pouvait être vu comme une qualité en moi, en tout cas pas ces qualités que les autres appelaient comme telle. Je n'étais ni gentille, ni douce, ni même sympathique. Cette intelligence, seule chose que l'on pouvait m'accorder de bien, n'était même pas reconnue. Je ne pouvais pas comprendre, rien comprendre alors encore moins faire confiance, ce mot tabou que je n'osais prononcer ni même établir dans le peu de relations que j'avais. Je croyais difficilement en mes propres frères, toujours intriguées par leurs faits et gestes, toujours douteuse de leurs activités, de leurs sorties. Comment pourrais-je faire confiance à cet homme qui m'était étranger. Non ce n'était pas possible, impossible même quelqu'un de normal n'aurait pas pu. Je voulais me résigner à croire cela, me donner des excuses pour ne pas agir, comme j'en avais l'habitude. Je voulais me mentir à moi-même me faire dire ce que je ne pensais pas. Je voulais me persuader que cet homme ne me faisait rien, que lui ou un autre cela ne changeait rien, que les hommes étaient tous les même. Mais ma faiblesse refaisait toujours surface, je n'arrivais pas à rester impassible devant son regard, devant son corps devant le mien. Je me sentais si mal, essayant de ne pas faire transparaitre ce mal-être, ce malaise qu'il m'insufflait. J'aurais voulu le frapper, pour ne plus voir ce visage si parfait, si irréel, me fixer sans arrêt, je voulais fuir la réalité de mon monde, je voulais rester dans cette bulle de protection qui avait été ma vie pendant ces 17 années, je voulais croire une dernière fois dans les paroles qu'avait prononcées mon frère ce jour. Mais je savais pourtant que c'était impossible.

Plus il parlait, plus mon doute s'ancrait, plus il était profond, plus il grandissait. Je ne savais vraiment plus quoi faire, rattraper le temps perdu ? Je ne savais pas ce qu'il voulait dire par là, je ne comprenais plus rien, je n'étais pas si intelligente que ça, j'avais beau connaître beaucoup d'histoire, beaucoup de livres, je ne connaissais rien de moi, ni de ces sentiments qui sont censées guider nos vies. Je ne savais rien du tout, absolument rien. Le peu de confiance qu'il me restait venait d'être effacé par les dernières paroles de Ryuji. Comment accorder une confiance aux autres alors que je n'en avais pas en moi. Mon frère aurait tellement voulu que je m'ouvre aux autres, que je me lie d'amitié mais ce n'était pas si facile. Il ne cessait de me répéter de m'ouvrir, de ne pas utiliser les autres comme je le souhaitais, mais je n'y parvenait pas. La première chose que je voyais dans ces personnes, c'était des pions à déplacer à ma guise, sur cet échiquier que j'aurais voulu contrôler de toute part. Malheureusement ce domestique qui voulait me servir, je n'arrivais pas à le manipuler, déjà parce-qu'il avait réussi à cerner mes intentions et en plus parce-que je ne pouvais pas, le moi assez fort pour y parvenir disparaissait en sa présence, aspiré par les doutes. Il semblait penser que seul le temps me permettrait de me connaître, comme on se lie avec les autres avec le temps, on se lierait à soi de la même manière. Mais le problème n'étais pas le temps, du temps j'en avais eu autant que je le désirais, cela faisait d'ailleurs bien trop de temps que j'en avais. Je ne possédais que cela, un temps infini, propice aux réflexions diverses et variées, et non pas seulement, aussi à me connaître justement, à me sonder à arriver à répondre aux innombrables questions qui me hantaient chaque jour. Mais même ce temps ne m'apportait pas de réponses, même ces livres ne me donnait rien, je n'avais pas les moyens pour me connaître, et pourtant cela paraissait si évident. Comment pouvais-je m'aimer, comment pouvais-je me faire confiance, quand je ne savais de moi que ce que les autres voulaient bien en dire. Si Ryuji me voyait si belle, j'aurais aimée savoir ce qui était beau en moi, ce qu'il y voyait, mais il ne semblait pas vouloir m'en faire part. Je n'étais même plus sur de lui avoir poser la question. Je ne savais plus vraiment ce que je faisais, il m'avait fait perdre la raison, définitivement, alors que je pensais déjà l'avoir perdue. Les questions sans réponses peuvent-elles alors tant vous faire perdre pied ? Mais comment, là était la question, comment sortir la tête de l'eau, comment redevenir celle que j'étais auparavant. En oubliant la présence de cet homme dans la pièce, en le renvoyant, en essayant de ne pas y prêter attention ? Mais lui, il m'empêchait de faire tout ça, se rapprochant de plus en plus de moi, comme pour plonger dans mon regard, alors que j'aurais voulu fuir le sien. Je n'en pouvais plus, j'aurais voulu parler mais de ma bouche ne sortait aucun son, seul mon regard essayait de fuir celui de Ryuji en baissant la tête, fixant le sol mais sentant toujours la présence, si pesante, de cet homme devant moi, dont le corps si grand, si fort, semblait imbattable. Il me fallait lui répondre, au moins émettre un son, un mot, pour ne pas paraître aussi perdue, je voulais jouer le jeu, faire semblant, comme toujours, même si j'étais sur qu'il percerait à jour tous mes secrets, tous mes silences.


- « J'aurais tant aimé que ce temps m'aide à me comprendre. Mais ta seule présence m'a perdue, alors que je croyais être une personne, tu me dis en voir une autre. Je ne sais pas ce que tu vois en moi, je n'arrive pas à saisir pourquoi tu désire tant me servir alors que j'en voit pas de raisons apparente. »


Les pourquoi s'enchainaient, rythmant mes interrogations, mon questionnement, je ne savais plus rien apparemment, et je n'avais même pas voulu mentir sur ce point. Pas voulu, ou pas pu ? Le geste qu'exécuta Ryuji ensuite me perdit d'autant plus, à genoux devant moi, il était moins imposant mais en prenant ma main il fit revenir le doute en moi, le doute ou le je ne sais quoi que je ressentais depuis son arrivée. De sa main il caressa la mienne, je ne savais pas ce qu'il voulait, ni ce qu'il cherchait à exprimer peut-être voulait-il simplement me prêter serment de me servir, si c'était le cas, ce genre de cérémonie m'importait peu, je détournai mon regard vers la fenêtre et le ciel qui s'assombrissait dehors. Pour une fois, j'aurais aimer qu'il reflète la joie d'un été pour me réconforter quelque peu. Mais mon esprit ne fut pas occupé longtemps par le temps extérieur, peut-être que cette attention que je lui porta avait pour but de ne plus penser à ce qui se passait en ce moment, tout simplement oublier le moment présent. Mais Ryuji semblait toujours vouloir me rappeler sa présence, comme pour me dire qu'il était là, ne sachant peut-être pas que cela me perdait d'autant plus dans ces questions sans réponses. Il planta ses yeux dans les miens, me fixa si profondément pour ensuite m'exprimer tout son soutien, enfin même plus. Il ne m'aidait pas car il pensait être impuissant face à mes sentiments, en tout cas il ne pouvait les décrire. Après avoir entendu sa réponse, je me rendis compte de l'absurdité de la question que j'avais posée, comment un autre aurais pu me dire ce que je ressentais, comment pouvait-il être capable d'un tel exploit. Mais il voulait toujours m'aider, toujours, malgré ma stupidité en cet instant malgré toutes ces questions sans réponses que je lui posais sans cesse, malgré ce moi qui ressortais sans cesse, ce moi si complexe. Je ne pouvais d'ailleurs rêver mieux, un homme qui puisse me comprendre, qui m'aide malgré tout ce que j'étais, oui mais je n'arrivais pas à m'en réjouir, je ne voulais qu'une chose, qu'il arrête de hanter mes pensées. Je pouvais le faire partir physiquement d'ici mais son esprit me hanterait encore, oui encore, je voulais tant qu'il parte, que tout ces souvenirs que j'avais de lui s'effacent. Il était même prêt à écouter toutes les questions qui pouvait encore me hanter, mais je ne pouvais pas lui en faire part, je ne pouvais plus risquer de le faire fuir et puis je ne voulais pas qu'il les connaisse, non pas toutes, je ne voulais pas qu'il me voit si faible alors qu'il semblait voir en moi une certaine force et un peu de beauté.

- « J'aimerais pouvoir te faire part d'un peu de toutes ces questions qui me hantent mais je ne peux pas. Pas tant que ton esprit me voit encore de cette manière. Même si je voudrais tellement savoir certaines choses, elles sont de celle qu'il vaut mieux ignorer. »

Je me rendais compte que rien n'étais clair, tout était perdu, embrouillé, il ne comprendrait d'ailleurs rien, surement rien. Il voulait me comprendre mais je n'arrivais pas à m'exprimer correctement, je ne parvenais qu'à dire des choses brutes, des pensées qui me passait comme cela par la tête sans rien de plus pour les faire comprendre. Il déposa un léger baiser sur mes mains, les faisant effleurer ses lèvres si douces. Je perdis le contrôle de moi-même, je ne savais plus rien, mes doutes m'avaient repris, mes questions également. Je n'avais plus de force, je me mit à genoux, je ne savais plus comment me tenir debout devant cet homme qui me faisait perdre tous mes moyens, non je n'étais plus la même. Ma main était toujours dans la sienne, il la serrait encore laissant perdurer ce moment qui me faisait ressentir tant de doutes, je ne savais pas ce qu'il voulait, alors qu'il disait vouloir m'aider, les conséquences de ces actions me faisait perdre, au contraire, tout ce que j'avais acquis. Non il ne m'aidait pas ou alors je n'arrivais pas encore à voir comment ses actions pouvaient m'aider. Oui c'était peut-être ça, j'ignorais encore bien des choses sur la vie, même plus que je ne pouvais imaginer. J'ignorais comment et qui aimer par exemple. Je ne voulais même pas le savoir, non je ne voulais plus rien que de rester ici, mes questions m'avaient tellement envahie que j'en avais perdue la raison, j'avais perdu tout contrôle de moi-même. Toute la force qui m'avait été insufflée s'était envolée, loin, loin de moi, en tout cas en cet instant. J'aurais voulu arracher ma main de l'emprise de celle de mon domestique mais je n'y parvenais pas. La seule chose que je voulais faire et que je fit était serrer cet homme dans mes bras, de la manière la plus douce possible comme pour lui montrer mon désarroi, la perte de moi-même. Je mis mes bras autour de son corps, sans rien dire et je posai ma tête au creux de son épaule, je ne savais pas si ce moment me faisait du bien, je ne savais pas si je voulais rester ainsi ou changer, j'étais toujours aussi perdue mais je ne bougeais pas, je restais ainsi, et au creux de son oreille je ne voulais glisser que ces mots :

- « Ne dit rien. »
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyDim 12 Déc - 21:02

Ryuji écouta sans un mot toutes les paroles confuses que prononçait la jeune femme. Tout sourire disparut complètement de son propre visage, une terrible gravité s'installa dans ses yeux et dans son esprit. Il était certain, à présent, qu'il s'était bien imposé et qu'il resterait sans aucun doute dans les pensées de sa maîtresse affaiblie. Tout ce qu'elle dit résonna à pleine puissance dans les oreilles de Ryuji, comme un signal, sonnerie terrible d'une coupure profonde. Il avait ébranlé sa conscience, au point qu'elle semblait avoir perdu quelque chose d'essentiel en elle, cela en devenait alarmant. Elle pensait et se voyait encore comme les autres la voyait, c'est-à-dire d'une façon si noire qu'elle en était aveuglée. N'avait-elle donc vraiment jamais pu apercevoir la lumière? Même ne serait-ce qu'un rayon, si petit qu'il puisse être? Apparemment non, les paroles de Ryuji avait en réalité eu un effet contraire à ce qu'il avait voulu. Il tentait de l'alléger de ce poids que lui avait donné les autres, qu'elle devait porter seule alors qu'elle pouvait sans mal le laisser sur le chemin et avancer, de son propre pas, en son propre rythme. Mais ce qu'il avait dit n'avait fait qu'amplifier ce mal, déjà trop lourd pour elle. Un pincement au coeur du jeune homme lui fit se mordre les lèvres, observant impuissant sa princesse s'écrouler à ses pieds tant elle ne savait plus quoi faire, ni dire. Elle laissa cependant sa main dans celle de Ryuji, ce qui l'intrigua quelques instants. Peut-être pour qu'il la retienne du gouffre sans fin, pour qu'elle n'y glisse pas. Il resserra sa prise, son pincement au coeur devenant de plus en plus douloureux. Son simple désarroi lui faisait du mal, il n'avait pas voulu la bloquer encore plus, il n'avait jamais aspiré à provoqué une réaction pareil chez elle. Son but n'était pas de la détruire un peu plus qu'elle ne l'était déjà, son objectif ne visait pas la destruction, bien au contraire, il souhaitais la voir s'épanouir comme elle aurait dû commencer à le faire depuis sa naissance. Ses parents et tous ces gens qui l'entouraient étaient profondément malsains, ils étaient le fondement de la haine et de la perte qui s'était installée chez sa maîtresse. Une terrible colère l'envahissait peu à peu, tandis que la jeune femme le prit dans ses bras, posant sa tête au creux de l'épaule du jeune homme. L'effet fut instantané, cette colère noire qui commençait à peine à le ronger s'estompa extrêmement vite, laissant place à un ébahissement soudain, un étonnement de quelques secondes; elle était là, l'enlaçant sans retenue, et lui, abasourdi. Elle lui asséna même un coup faisant accélérer les battements de son coeur, en lui soufflant une seule phrase, trahissant la distance qui l'éloignait du monde extérieur, montrant à quel point elle s'était perdue dans tout ce qu'avait pu lui dire Ryuji.
"Ne dit rien."
Il n'aurait de toute façon pas voulu parler, en cet instant précis où leur corps étaient si proches, un contact que jamais il ne se serait permis lui-même envers elle. Mais voilà, elle, l'avait fait, elle avait franchi les frontières du possible entre eux, elle s'était laissé aller, dans un instant de faiblesse, elle n'avait plus seul secours que de laisser son corps chercher le réconfort là où elle ne l'avait sûrement jamais encore trouvé. Un geste, une avancée miraculeuse dans une détresse grandissante à chaque phrase que lui avait dite le jeune homme. Finalement il y avait peut-être du bon dans ce qu'elle avait pu entendre de son oreille, de ce qu'elle avait compris dans tout ce que lui avait révélé le domestique, que ce soit dans son point de vue, dans sa vie ou dans ses sentiments. Il avait réussi à saisir un moment de tendresse? Il ne pensait pas. Il avait affaibli psychologiquement sa maîtresse, ce qui l'avait fait lâcher prise et aller au devant de ce qu'il y aurait pu avoir de simple dans leur relation maître/domestique. Le jeune homme ne savait plus vraiment où se mettre à présent, sa place était toujours la même, il n'en doutait pas, mais il ne pourrait plus être aussi impassible, inévitablement il ne pourrait plus cacher ce qu'il pensait être une simple attirance vers son originalité. Son coeur battait à tout rompre, il tremblait légèrement, il n'avait pas l'habitude de se trouver dans une telle situation avec quelqu'un, ses sentiments étaient si difficiles à percer, sa protection face à ces futilités, comme ils les appelait, lui semblaient tellement ridicules dans un moment comme celui-ci. Il se sentait lui-même ridicule, en repensant à ce jeu qu'il jouait avec les autres, sans état d'esprit parasite, sans niaiseries de sa part. Il ne faisait que jouer en temps normal, mais là il ne pouvait plus, une femme avait réussi à briser son bouclier, par sa détresse apparente et sa recherche de réponses. Elle lui avait semblé dès le départ quelqu'un à part, pas comme les autres le percevaient, mais d'une façon plus noble. Et maintenant qu'il la tenait dans ses bras, complètement à sa merci, il hésitait à aller encore plus loin pour être sûr de marquer à jamais son esprit, de la faire réagir et comprendre quel sens il voyait dans ses propres paroles à son égard, pour qu'elle s'ouvre à l'extérieur avec plus de panache qu'un jeune enfant. Lui-même se trouvait ébranlé maintenant, le doute d'agir lui-même apparut. Il devait ne rien dire. Il prit une grande respiration pour récupérer un peu de son sang-froid qu'il savait si bien maîtriser, et réfléchit à cette phrase. Il y avait deux sens possibles et il ne savait absolument pas lequel était destiné aux derniers mots de sa princesse. Ne devrait-il rien dire sur ce qu'il se passait immédiatement? Ou devait-il juste se taire, permettre à sa maîtresse de savourer le silence serein de la pièce pour reprendre des forces? Il n'en avait pas la moindre idée et exécuterai les deux. Il n'avait aucune raison de parler de cet enlacement à d'autres personnes, sachant que personne en dehors de ces murs ne portait d'attention à la princesse, et il ne prononcerait plus rien non plus maintenant. Aucune parole ne saurait traduire ce qu'il ressentais, aucune parole n'était en mesure, ni n'avait une raison suffisante de briser ce silence.

Son calme presque entièrement revenu, son regard se fit flou et serein à la fois. Il passa ses mains le long des bras de la jeune femme, pour se poser quelques minutes sur ses hanches avec douceur, puis les remonta lentement dans son dos, pour finalement entourer son buste et la serrer contre lui. Un sourire réapparut sur ses lèvres, une sérénité passagère lui extirpa un soupir muet. Qu'elle se soit ainsi avancée à lui ne lui déplaisait pas, au contraire, il aurait aimé à présent que jamais cela ne s'arrête. Il se sentait dans un bien-être fou, alors qu'il savait en lui-même qu'il ne devait pas profiter de cette faiblesse de sa maîtresse. Mais le lien qu'il avait créé entre eux en décidant d'être son domestique avait évolué en si peu de temps qu'il ne prenait plus vraiment le temps de réfléchir à si ce qu'il faisait était bon ou pas. Sa propre personne s'était impliquée dans la cause de la princesse, il voulait plus l'aider parce qu'il l'appréciait et s'intéressait même bien plus à elle, que par pur devoir en tant que domestique. Que faire dans ces cas-là? En général Ryuji conseillerait de couper les ponts ou de se faire violence pour ne pas s'impliquer personnellement, mais maintenant que lui-même se trouvait dans cette situation, il préférait rester ainsi et continuer à se donner pour aider sa princesse. Il lui avait promis la fidélité et ne renoncerait jamais à son serment. La seule chose qu'il pourrait faire était de continuer sur sa lancée. Qu'importe la manière. Il voulait aider Judy, de toutes les façons possibles il la sortirait de l'abîme. Et puisqu'il ne pouvait rien dire, il s'y prendrait autrement pour l'aider à retrouver le chemin. Après un long moment sans bouger, à la conserver dans ses bras, il souffla un murmure inaudible, se détacha légèrement, prit la tête de sa princesse entre ses mains et planta encore une fois son regard dans le sien. Une mèche de ses cheveux blancs était accrochée à ses doigts, il la laissa retomber parmi les autres d'une caresse sur la joue avec son pouce. Il ne pouvait plus faire semblant, c'était définitif, son sourire n'était plus celui qu'il affichait sereinement aux autres pour se dissimuler, il s'agissait d'un véritable sourire qu'il se voulait réconfortant pour sa princesse. Il ne savait pas du tout ce qu'il pouvait faire pour la soulager, seuls les gestes lui semblait le moyen le plus sincère, mais aussi celui qui faisait douter et réfléchir plus qu'avant. Même lui n'y couperait bientôt pas, il devra se poser la question de ses véritables intentions face à elle, maintenant qu'il s'était dévoilé, en même temps qu'il découvrait que ce qui n'était avant qu'une attirance comme une autre n'était qu'un leurre, une feinte de ses propres sentiments cachés. Toute sa bataille pour ne pas succomber aux sentiments réels qu'un humain était capable de ressentir, lui avait créé une barrière qui l'empêchait de percevoir ce qu'il pouvait ressentir lui-même. Il se laissa donc aller lui aussi dans sa faiblesse, à l'égal de sa princesse et laissa son instinct le guider.

Il ne parla pas, comme elle le lui avait demandé, aucun son ne sortit de sa bouche, puisque ce qui arriva, fut plus qu'il n'aurait pu penser. Il avait arrêté de penser, laissant ses actions prendre le dessus, tout ce qu'il ferait ne serait dicté que par ce qu'il voulait au fond de lui-même. Chose qu'il n'avait pas laissé ressurgir depuis longtemps. Il approcha son visage de celui de la jeune femme, et, sans aucune hésitation, il déposa un baiser sur ses lèvres, aussi doux que le pouvait son corps demandant ce contact, dans des cris muets sans jamais qu'il ne le sache depuis un temps qu'il ne connaissait pas. Il la prit par les hanches et colla son corps contre le sien avec un peu moins de douceur, mais tout en tentant de ne pas trop révéler sa faiblesse qu'il avait déjà du mal à contenir, tant son coeur se remit à battre fort. Des sensations qu'il avait oublié refirent surface, supprimant tout son bon sens, dans le seul but de garder sa princesse à lui et le plus longtemps possible.

Ne rien dire... Surtout ne rien dire... Il ne le pouvait plus... À moins d'être stoppé tout de suite.
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyMar 14 Déc - 12:04

// HRP : matinée de neige en franche-comté alors j'en profite pour te répondre ^^ J'espère que ça te va.//

Je ne savais plus quoi faire, ce que je venais de faire m'étais si étranger, si inconnu, rien ne m'avais jamais poussé à faire une telle chose, mais le simple regard de cette homme face à moi, m'avait poussé si loin dans mon cœur, il y avait creusé un trou si profond pour atteindre l'étincelle de douceur qui y brillait encore. Une douceur que je lui avais retransmise spontanément, sans même réfléchir, juste par envie, par amour ? Non jamais ce sentiment m'effleurera, la passion qui brulait en moi devait être différente, différente de ce sentiment que je ne comprenais pas. Et pourtant le simple fait d'être au creux de son corps chaud, sentir ses mains m'enlacer, me faisait battre le cœur à tout rompre. Ce cœur que je pensait ne plus pouvoir faire battre que de folie, il battait désormais plus fort que jamais, déchirant mon corps dans un mélange de sentiments contradictoires. Que faire lorsqu'on était emprisonné entre désir et rejet, car oui j'aurais voulu ne plus le voir, ne plus sentir ce battement dans mon cœur, pour oublier ce sentiment si agréable et douloureux à la fois. Je n'avais plus de forces, elle m'avait délaissées au moment même où je m'étais laissée aller à mes pulsions, la force de lutter contre ses sentiments, contre cette attirance irrépressible. Ce qui me rassurais quelque peu est qu'il ne m'avais pas rejetée, il m'avait même pris comme j'étais sans faillir à mon ordre, sans mots il avait rapproché nos deux corps dans un enlacement plus profond, plus beau encore que celui si prude et innocent que j'avais osée faire. Je sentais ses mains, agripper mon dos, son corps fébrile, était si grand, si fort mais sa poitrine contre la mienne me transmettait les battements répétés de son cœur, mélangés aux miens dans une parfaite harmonie. J'aurais voulu rester ainsi encore longtemps, dans cette parfaite harmonie de nos deux êtres, simplement, sans plus, sans rien juste comme ça, pour ne plus avoir à me poser de questions ni y trouver des réponses, je voulais juste l'avoir à mes cotés, désir qui ne pouvait être complètement comblé, car au moment même où nos deux corps se sépareront, ce moment, cette douceur se sera envolée rejoignant le monde éloigné des souvenirs. Mais j'aurais voulu pouvoir marqué son esprit, qu'il m'apprécie non plus comme sa maitresse, mais comme la femme que j'étais et que je ne voulais être qu'à ses cotés, je ne voyais plus aucun attrait aux autres hommes qui comblaient ma vie, il n'y avait plus que lui dans mon esprit, plus que lui et son souffle chaud dans le creux de mon oreille, ses bras autour de mon corps, son sourire si rassurant et si beau. Je le serrais sans force, simplement pour rester dans ses bras quelques secondes, quelques minutes de plus, je me laissais aller pour aspirer un peu de force, essayer de ne plus être aussi faible, aussi futile. Mon corps blanc contrastait avec le sien si noir, il était comme un bouclier pour la faible jeune fille que j'étais.

Comme je le lui avait commandé il ne dit mot, laissant le silence bercer ce moment de douceur, je ne voulais pas qu'il dise quoi que ce soit, je voulais simplement me laisser guider, j'avais trop peur qu'il ne comprenne pas, qu'il n'accepte pas mais il semblait vouloir faire durer ce moment lui aussi, encore et encore. Il se détacha de mon corps, pris ma tête entre ses douces mains, il laissa ses deux yeux rouges croiser les miens d'une couleur semblable, nos deux regards ne faisaient plus qu'un, il pouvait surement y lire toute ma détresse, toute mon errance, j'avais perdu le contrôle de moi-même mais cette douce errance me laissait un plaisir sucré auquel j'avais envie de gouter, encore, mais je ne pouvais m'y résoudre. Il me fixait d'un sourire chaleureux, si chaleureux, si doux qu'il arrivait à faire fondre mon cœur de glace et avec lui mon assurance et ma fierté. Je n'étais plus que moi-même, cette jeune fille frêle et douce, je ne pouvais pas me travestir et dans ces yeux je voyais tout ce que j'étais, une femme, tout simplement, rien de plus ni de moins, une jeune fille qui ne demandais qu'à être aimée. Sans même m'en rendre compte, il rapprocha son visage inexorablement du mien, je ne bougeai pas, j'étais pétrifié devant lui, à sa merci, sans pouvoir esquisser le moindre geste. Il déposa un baiser, si doux, si beau que je cru m'envoler encore plus loin encore, dans des terres inconnues où mon cœur ne s'était jamais aventuré. Le sentiment que me laissa ce baiser était indescriptible, une irrésistible envie de répéter cette action, de me laisser enivrer à nouveau par cette extrême tendresse, que je n'avais jamais ressentie. Cette sensation nouvelle dans laquelle j'étais plongée resterais à jamais en moi, me changerais définitivement, car je savais désormais que cet homme serais plus qu'un allié, je savais que je pouvais ou même devais lui faire confiance me laisser guider par la tendresse qu'il me donnait, que je voulais lui donner. Mais j'avais peur, mon corps et mon cœur tremblaient, guidés par la peur de m'aventurer dans ces sentiments que je n'avais jamais ressentis, peur de me laisser aimer, d'aimer, si seulement j'en était capable. Mon cœur battait si fort, mon corps était si fébrile, si faible devant sa force et ce sentiment qui semblait nous lier. Il déposa ses mains sur mes hanches et dans un élan, avec une certaine ardeur, colla mon corps contre le sien. J'avais peur, peur de ces nouveaux sentiments, de ces nouveaux désirs que je n'arrivais ni à contrôler, ni à comprendre. Je me laissais aller, portée par son envie, sans réagir. Je voyais dans son regard quelque chose de nouveau, que je n'aurais pu qualifier, rien de plus sans doute qu'un certain plaisir. Mes joues étaient désormais teintée de rouge et ressortait de ma peau blanche. J'étais à sa merci, je ne savais plus quoi faire, je ne pouvais que me laisser aller dans ses bras, me laisser aller à ce moment qui ne durerait que quelques instants. Je n'osais ni bouger, ni faire quoi que ce soit. Il semblait se retenir de quelque chose, comme pris d'un désir qu'il ne pouvait exprimer.

Je devais briser ce silence pesant, ce silence qui ne pouvait plus durer, je voulais lui dire tout ce que je ressentais, mais je n'aurais même pas su l'exprimer, ni par les mots, ni par les gestes. Il était trop fort, trop nouveau et trop effrayant en même temps. Je ressentais la chaleur de son corps, ses mains sur mes hanches, et la douceur de ces yeux, tout ça m'apportait un bonheur et une peur sans limite. Ces deux sentiments couplés m'empêchait de comprendre ce que je ressentais réellement, si c'était cet homme qui me faisait autant d'effet, même si j'aurais voulu m'y résoudre, mon passé m'en empêchait. Mais je pensais trop, je réfléchissais trop, emprisonnant mes désirs dans ces éternelles questions sans réponses. Je le fixais d'un regard si perdu, mais ma bouche esquissa un sourire, un léger sourire, de bonheur, bonheur que je n'avais encore jamais ressenti. Oui un vrai sourire venait de se dessiner sur mon visage, accompagnée de quelques larmes, mais non pas des larmes de peine, des larmes d'une joie silencieuse que je pouvais exprimer que par les manifestations de mon corps qui bouillonnait. Ce corps ne pouvait cacher ces sentiments qui ressurgissaient par eux-même. Il ne pouvait mentir alors qu'il m'aurait été aisé de le faire par quelques paroles. Je me devais de couper ce silence, d'expliquer ma détresse et mon bonheur à cet homme qui m'étais si cher. Je me serrai contre lui, glissant mes bras derrière son dos, agrippant si fort sa veste aussi fort que je le pouvais pour qu'il m'appartienne un instant, que ce corps qui me faisait autant de bien, puisse rester à moi quelque secondes encore. J'aurais voulu me pendre à son cou, me laisser tomber dans cet instant de douceur mais je devais parler et d'une voix qui ne fut jamais aussi douce, je lui exprima tous mes sentiments, tout ce que je n'avais jamais osé dire.


- « Merci, merci d'être là en cet instant. Je ne sais pas ni ce que tu me fais, ni ce que c'est, ce sentiment si fort qui m'emplis en ta présence, ni pourquoi mon cœur bat si fort, ni pourquoi ton baiser m'a emporté plus loin encore que cette liberté dont je rêve. Tu m'as libérée Ryuji, libérée de ma peine. »


Je posai ma tête contre son torse, je fermai les yeux, laissant sa douce odeur m'emplir complètement, je voulais m'en souvenir à jamais, de son cœur, de la chaleur de son corps mais aussi de son doux sourire. Même si ce moment ne durait que quelque minutes, je voulais qu'il frappe mon esprit à jamais, je voulais que cet homme qui devait me servir ne soit plus ni mon domestique ni mon allié, je voulais qu'il soit plus. Je voulais être plus, je voulais être ce qui le faisait rire, ce qu'il chérissait, je voulais lui appartenir toute entière, je voulais qu'il puisse faire de moi ce qu'il voulais, je voulais pouvoir gouter au goût sucré de ses lèvres encore une fois voir plusieurs fois, à l'infini. Je mettais ma fierté de coté en sa présence, rien ne m'avait jamais fait chavirer autant, il avait réussi à briser mon cœur de glace à jamais, mais qu'en sa présence. Je restais encore la jeune fille que j'étais, je sentais encore cette haine bruler en moi, tout au fond de moi, et ce vide qui la faisait ressortir était désormais comblé, comblé par Ryuji. Alors que j'avais été si perdue je savais désormais où je voulais être, je savais maintenant que ce n'était plus une question de confiance à accorder, non c'était bien plus que cela, je ne pouvais plus vivre sans lui.


- « Je t'appartiens toute entière. Tu peux faire de moi ce que tu désire, je ne suis plus la même à tes cotés. »
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyLun 20 Déc - 21:00

Jamais il n'aurait pensé qu'un simple baiser puisse provoquer autant, sur lui-même, et sur elle. Elle, qu'il tenait dans ses bras comme son bien le plus précieux, elle, qu'il gardait contre lui, elle, pour qui des pulsions ardentes grandissaient à l'affût du moment propice, l'instant où ils seraient les plus exposés. Tous les mots envisageables, toutes les phrases qu'il était possible de modeler ne représentaient rien comparé à ce contact bénin, si futile d'habitude à ses yeux, sans importance capitale. Il avait été la clé de ce qu'avait recherché Ryuji pendant ces heures de tourmente face à la détresse de sa maîtresse. Un baiser qu'il lui avait offert par tendresse pour elle, par désir irrépressible, par ( était-ce vraiment possible? ) amour pur. Ce qu'elle représentait pour lui était sans aucun doute plus fort que ce qu'elle était officiellement. Pour les autres, lui, n'était qu'un domestique, et elle, sa maîtresse. Mais précisément ici et en plein milieu de cette situation, les limites avaient été brisées, contournées, tous les deux étaient passés outre toutes ces conventions que le jeune homme détestait et repoussait autant que possible. Mais il n'avait pas imaginé un seul instant devoir agir de même envers une personne de la famille royale. Il n'avait même pas cru probable que lui arrive cette aventure un jour, il s'était résolu à ne pas mettre les pieds dans un monde aussi vaste et aussi flou. Néanmoins avant de croiser la route de Judy. Elle avait tout de la princesse mi-monstre que l'on enferme dans la plus haute tour du château pour qu'elle y attende la venue de son prince charmant et qu'il conjure le sort. Son statut de monstre, elle le devait à tous ceux qui la méprisaient. Ryuji n'avait en revanche pas l'impression de ressembler à un prince charmant. Mais il savait ce qu'il ressentait. Il s'évertuait à franchir les limites imposées et s'en dictait de nouvelles. Difficile de ne pas succomber à la tentation de faire comme avec les autres obligations, de ne pas y obéir. Eh bien tant pis, il enfreindrait encore une fois ses principes en laissant à sa princesse le privilège d'occuper son cœur. Peu importe s'il se discréditait auprès de lui-même, il panserait les blessures tant bien que mal. Il n'y apportait pas beaucoup d'importance de toute façon. Ce qui lui importait pour le moment était la paisible sensation de bonheur qui lui chatouillait le creux du ventre. Pourquoi faire compliqué lorsque l'on pouvait faire court et clair?

Sa maîtresse mit un terme au silence qu'elle lui avait demandé en tentant maladroitement, mais de façon abrégée, claire et nette, d'exprimer ce qu'elle avait sur le cœur. Ryuji compris parfaitement qu'elle était enfin soulagée de ces horribles ondes négatives qui la rongeaient. Et comme pour faire peser ses dires, elle allia la parole à l'acte. Elle le serra fort contre elle, s'agrippa de tout le peu de force qu'elle possédait encore. Cherchait-elle à s'imprégner de lui, de sa force physique, de toute son aura? Il le sentait, son étreinte était tout autre chose que la première qu'elle lui avait donnée. La première avait laissé s'échapper toute la faiblesse qui la torturait, tandis que la seconde avait un parfum velouté, une tendresse harmonieuse qui la faisait vibrer. Et comme pour que le poids de ce qu'elle voulait montrer à Ryuji n'était pas assez fort, elle lui asséna le coup final, celui qui allait faire basculer leur vie à tous les deux. Des paroles qui n'auraient eu que peu de sens aux oreilles du jeune homme avant qu'il ne la connaisse; des mots qui eurent au contraire un lourd impact sur son esprit. La surprise fut totale pour lui qui avait renoncé à cela, et qui finalement au contact de son instinct avait réveillé son humilité lorsqu'il l'avait prit dans ses bras. Ce qui avait bourdonné en lui n'était donc pas resté silencieux, il s'était répandu dans toute la pièce et avait aussi envahi la princesse, dans des sentiments similaires. Son émerveillement gagna vite du terrain sur sa stupeur, puis se transforma en un désir qu'il était pour le moment parvenu à contenir. Ce qui l'unissait à sa maîtresse était à présent bien plus fort, elle s'offrait toute entière à lui. Il ne pouvait refuser un tel cadeau.

Il la prit sans ses bras de façon plus passionnée que jamais, il se laissa submerger par le bonheur qu'elle lui transmettait. Il était heureux d'avoir pu lui venir en aide, et même plus, d'être celui qui éradiquait l'ombre de son âme. Il n'aurait pas pu rêver mieux, il pouvait donc laisser son vil instinct se libérer lui aussi, pour faire éclater ce qu'il avait tenté de retenir par respect. Il passa une main dans les cheveux de sa princesse, l'embrassa dans le cou, cherchait par tous les moyens de lui prouver sa gratitude, la preuve que son présent n'était pas vain. Il voulait... Tout était inscrit rien qu'en sachant qu'il voulait. Il la voulait elle, il l'avait, elle lui appartenait, comme elle l'avait prononcé, mais il voulait sentir cette vérité autrement. Il voulait la garder auprès de lui, blottit contre lui à jamais, s'imprégner des courbes de son corps, être envahi par son parfum et son aura. Ainsi collés l'un à l'autre il laissa quelques secondes passer, pendant lesquelles il se plongea dans le regard flamboyant et, ô grand bonheur, heureux de la jeune femme. Cela lui faisait chaud au cœur de pouvoir enfin observer une authentique sérénité dans ses pupilles, de sentir les battements de son cœur s'accorder avec les siens. Irréfutablement il avait la même paix dans son propre regard, ce qui devait apaiser d'avantage sa princesse. Pour la deuxième fois il approcha ses lèvres pour toucher celles de celle qu'il aimait incontestablement. Son baiser se fit moins léger, il y inséra toute sa passion cachée, de façon à la marquer. Au même moment son désir pour elle monta plus haut, il la voulait véritablement ancrée en lui, plus que n'importe quel pacte ne pourrait le faire. Mais l'accepterait-elle? Une question qui commença à lui mordre l'estomac dans une douleur contrainte.

Un vrai conflit intérieur débuta. Allait-il vraiment oser aller plus loin encore qu'il n'était déjà allé? Il voulait honorer le précieux don qu'elle lui offrait, il se devait de lui montrer tout ce qu'il ressentait pour elle. Elle avait fait la démarche de se dévoiler, de faire don de sa propre personne, parce qu'elle le souhaitait bien entendu, mais il avait obligation, ne serait-ce que par principe fondamental, de faire de même. Seulement ce que lui souhaitait allait sûrement au-delà de ce qu'elle imaginait. Il la désirait comme la femme qu'il aimait, il ne la considérait pratiquement plus comme sa maîtresse, même s'il était toujours prêt à la servir et exécuter tout ce qu'elle demanderait. Justement là était tout le problème. Était-il en tort de vouloir plus avec elle où était-il toujours dans l'honneur de sa faveur? Il aurait aimé se dire seulement qu'il faisait ce qu'elle souhaitait, qu'il respectait son choix, qu'il l'acceptait comme un amour réciproque et qu'il pouvait donc se permettre de lui montrer que son désir devenait de plus en plus fort. Il avait peur de dépasser les bornes, d'aller sérieusement trop loin, de se rendre ingrat et profiteur. Malgré cela, il continua de l'enlacer, puisque c'est bien ce qu'il désirait parmi les nombreux chemins qu'il pouvait emprunter. Il entoura les hanches de sa princesse de ses bras et la souleva. Il lui offrit un sourire de bien-être, ses yeux scintillèrent, ne pouvant cacher l'amour qu'il lui portait. Il marcha jusqu'au lit, et la déposa assise, avant de se pencher vers elle, en posant ses deux mains sur le matelas de chaque côté des jambes de la jeune femme. Il n'avait plus prononcé un mot depuis qu'elle lui avait demandé de se taire, et il ne savait maintenant plus quoi dire. La seule chose dont il avait envie était d'inonder son corps et son esprit de la marque de sa princesse. Il l'embrassa avec vivacité en faisant durer le moment. Les deux opposés s'unissaient le temps d'un long baiser, l'ange noir et le démon aux ailes blanches, le contraste autant physique que mental était si visible que cela les avait rapprochés, dans la tendresse fougueuse des pulsions implacables. Leurs différences avaient donné naissance à une attirance irrésistible. Ryuji ne pourrait pas contenir son envie, même le dilemme ne pourrait rien. Même si la peur le dévorait de commettre l'erreur irréparable de la blesser, d'être trop fort, trop brusque, trop rapide, il savait que ce qu'il voulait, que ce qu'elle lui avait soufflé, que ce cadeau qu'elle lui offrait avait rendu le retour en arrière pour lui impossible. Unis dans ce baiser doux et progressivement fougueux, il s'avança de plus en plus, jusqu'à la forcer à s'allonger. Ainsi penché au-dessus d'elle, il entoura le corps de sa princesse dans ses bras, colla leur deux corps l'un contre l'autre dans un enlacement passionné et logea sa tête dans le cou de la jeune femme. Il lui fit quelques baisers dans le cou, puis se stoppa net. Les lèvres de Ryuji étaient si proches de l'oreille de sa maîtresse, il soupira de douleur de ne savoir ce qu'il devait, ou plutôt pouvait faire.

Son corps se mit à trembler de terreur et de désir. Il ferma les yeux, il éradiqua l'épouvantable dilemme de son esprit, se concentra entièrement sur la jeune femme qu'il avait allongée, qu'il s'apprêtait à... Il mordit la peau blanche de son cou dans un élan d'envie. Pas très fort mais suffisamment pour qu'elle le sente. Il fit glisser l'une de ses mains sur le ventre de la jeune femme, puis la fit remonter, caressa ses courbes avec douceur. Il ne se contrôlait plus vraiment, seul primait cette idée qu'elle était là et qu'il ne voulait pas briser le contact d'union de leur corps. Que faire lorsqu'on est tiraillé entre son désir si puissant et le besoin de ne pas faire une terrible erreur? Ce qui était sûr, c'est que Ryuji commençait sérieusement à avoir très chaud. Il se releva, retira sa veste, puis attrapa les mains de Judy. Il l'attira vers lui, pour qu'elle se relève et se blottisse contre lui. La regardant droit dans les yeux, tenant fermement ses mains dans les siennes, il ne put empêcher ses nombreuses pulsions de recommencer à l'embrasser. Tant qu'il le pouvait... C'est la seule chose qu'il savait qu'elle pouvait apprécier, le reste était encore trop flou. Peu importe il irait au bout de ses idées, il la voulait, elle s'était dévoilée, à son tour. En la regardant il eut un sourire amusé et parvint enfin à reprendre la parole.

''Tu es prête?''
Son sourire s'étendit alors qu'il la poussait à nouveau vers le lit. Avant que son corps ne le touche, il la souleva et l'allongea sur le lit, lui penché sur elle. Il lui caressa les épaules en faisant descendre par la même occasion les bretelles de sa robe. Il libéra un peu son décolleté et se permit un baiser dans le bas de son cou. Il l'enlaça ensuite tendrement en fermant les yeux.

[HRP] > J'aime faire durer le suspens, tu le sais! =°w°= *sourire innocent* J'espère juste que ça va t'inspirer quelque chose...
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyLun 27 Déc - 18:38

Mon inquiétude quand à la future réaction de Ryuji se dissipa au moment même où il me prit dans ses bras plus passionnément que jamais, non plus innocemment comme je l'avais fait la première fois. Tout était différent, tout était allé si vite, jamais je n'aurais pu imaginer quelques heures plus tôt que ce moment m'arriverais, encore moins avec cet homme, ce domestique que je n'aurais imaginé aimé un jour, je n'aurais pu penser que le simple goût de ses lèvres sur les miennes puisse me faire oublier la noirceur de mon âme, que ses bras autour de mon corps puisse me redonner une lueur d'espoir et de bien-être. Ses lèvres effleurèrent ma nuque, ses mains se glissèrent dans mes cheveux. Je pensais avoir libéré le désir de Ryuji, lui avoir donné la liberté de me prendre de m'avoir et de faire de moi ce qu'il voulait. Car des envies j'en avais, je n'avais jamais imaginé pouvoir ressentir ce genre de choses, avoir ce genre de désirs. Je ne pouvais que me délecter de son corps contre le mien, de son cœur en harmonie avec le mien et de tout ce qu'il représentait. Je le désirais tout entier, lui en tant qu'homme et non plus en tant que serviteur, ce n'était plus une question de confiance ou d'amitié c'était beaucoup plus que cela. Mon esprit était désormais libéré de toutes ces questions sans réponses, je savais ce que je voulais et je venais de lui exprimer même si ce fait restait plus clair dans mon esprit que dans mes actes. Je ne savais plus quoi faire, lorsque je l'avais serré dans mes bras, dans un élan désespéré, je n'avais pas réfléchi, tout n'étais que pulsions irréfléchies de l'âme en peine et esseulée que j'étais devenue en sa présence. Maintenant j'étais heureuse, réellement, en sa présence ma tristesse était comblée, seul ce désir si profond et ancré restait. Il avait été mon serviteur mais maintenant je voulais être à sa merci, seule dans ses bras, je voulais qu'il me prenne, qu'il ne pense plus qu'à moi, peu m'importait ma douleur, ma souffrance, à ses cotés seul mon désir et mon amour ressortait. Je n'hésitais plus, je savais. Alors que je n'avais jamais connu ni l'amour ni le désir il m'apparut plus visible, plus beau et plus lumineux que dans toutes les histoires que j'avais pu lire. Pourtant je me demandais toujours si ce que je faisais était bien respectable, même si ses principes et ses normes ne m'avait jamais empêchés de les transgresser.

Il fixa son regard dans le mien, et la sérénité qu'il dégageait me rendit encore plus heureuse, plus calme, je n'avais plus besoin de mentir car en sa présence seule celle que j'étais réellement pouvais ressortir. Il m'embrassa à nouveau mais avec plus de passion que je pouvais sentir son désir monter en lui, et le mien, dès que ses lèvres se posèrent contre les miennes, un désir plus grand, une passion plus intense, je voulais être à lui et je voulais pouvoir me blottir contre son corps chaud, à jamais. Le silence régnait toujours, il baignait ce moment, car aucune parole n'aurait pu exprimer ce que je ressentais, rien, mais les gestes ne venaient pas non plus, j'étais impuissante, totalement, il me rendait folle, folle d'un amour qui faisait ressurgir ma faiblesse naturelle, une faiblesse qui me faisait le désirer d'autant plus que je n'osais aller plus loin encore, je ne voulais que lui, et lui seul, satisfasse ce désir de ses mains, ce désir que je pensais réciproque. Mais il ne faisait encore rien jusqu'au moment où ses grandes mains m'enlacèrent encore, où il me prit et me déposa délicatement sur mon lit, toujours sans rien dire, je ne savais pas ce qu'il ressentait mais ce baiser fougueux, long moment de bonheur et de plaisir semblait vouloir me prouver que mon désir était réciproque, peut-être pas mon amour, mais mon désir. Il me serrait encore dans ses bras toujours, dans une longue étreinte passionnée, il m'allongea sur le lit, moi je ne pouvais rien faire, sa force était intense, je sentais son cœur battre plus fort encore, la chaleur de son corps plus ardente. Il déposa quelques baisers dans mon cou, je sentais ses lèvres m'effleurer, son souffle chaud contre ma nuque et soudain un long soupir dans mon oreille, je ne savais pas ce qu'il signifiait et je ne voulais rien savoir, je voulais juste sentir encore les lèvres de cet homme sur mon corps. Même si j'avais peur, oui j'avais peur, une légère angoisse de ne pas faire ce qu'il fallait ou qu'il me trouve repoussante, que mon corps trop blanc le dégoute. J'avais peur qu'il ne veuille plus de moi, car il m'était devenu indispensable. Je sentais le corps de Ryuji trembler, avant qu'il ne morde légèrement la peau de mon cou, juste assez pour me faire sentir son envie. Il ne semblait plus douter, il caressait mon corps, je voulais encore sentir sa main chaude en contact avec moi, je le voulais lui, mais je n'osais rien faire, je ne pouvais rien faire, j'étais à sa merci. J'avais toujours su qu'il était le seul homme, mon seul serviteur que je ne pourrais manipuler, mais je n'aurais imaginer que cela venait de moi, de l'effet qu'il me faisait.

Il se releva pour enlever sa veste, il ne lui restait qu'une chemise, avant de dévoiler son corps, j'aurais eu envie de lui enlever mais je ne faisais rien je ne pouvais rien faire. Il me prit les mains pour m'attirer contre lui, je me blottis au creux de son corps chaud, je sentais maintenant parfaitement les muscles de son torse et la chaleur de son corps. Il m'embrassa à nouveau sans oser vraiment aller plus loin, mais son baiser était profond, maintenant que j'avais gouté à ses lèvres je me délectais à chaque fois plus de leur goût, je voulais encore sentir sa passion en moi, mais plus profondément encore. Je n'avais plus peur désormais car mes inquiétudes s'étaient envolées pour laisser place à un désir plus grand encore, plus fort que la peur qui me hantait. Il m'allongea à nouveau sur le lit, déchirant enfin le silence de sa voix, à la fois douce et grave, il me demandait si j'étais prête, je savais que je ne pouvais plus reculer désormais et je n'en avais pas envie non plus. J'étais prête, totalement et au moment où je lui est exprimé mon envie je l'étais déjà, prête à libérer ma passion, peu importe les conséquences, car je le voulais lui, même s'il ne m'aimait pas vraiment, là à cet instant cela m'importait peu, je voulais juste sentir encore sa main douce descendre la bretelle de ma robe et ses baisers sur le haut de mes seins, comme s'il voulait attendre, faire durer le plaisir, ne pas aller plus loin. Je me libérai de son étreinte, pour défaire un à un, le plus doucement possible les boutons de sa chemise, mes mains tremblaient, tandis que son corps se dévoilait peu à peu à moi. Sa chemise était désormais saillante, je m'assis le prit dans mes bras plus fort que jamais et lui donna un baiser, un baiser fort un baiser qui voulait lui montrer que oui j'étais prête même plus que prête je le voulais, ici et maintenant sans attendre, mais je ne savais pas quoi faire. Mes lèvres se logèrent peu à peu dans le creux de son cou tandis que mes mains se posèrent sur son torse chaud, désormais dénudé. Je fis glisser sa chemise le long de ses bras pour lui enlever, toujours en l'embrassant, toujours plus tendrement, plus fortement en libérant la passion qui m'habitait. Je dirigeai mes lèvres vers son oreille et lui glissa dans un souffle.


- « Je t'aime »


Trois mots, trois syllabes, qui voulaient dire tant sans rien vouloir dire non plus. C'était ma seule réponse, avant de me taire à jamais, car je ne pouvais rien lui dire d'autre. Je n'avais même pas imaginer me dévoiler ainsi un jour, mais ces mots étaient sortis de ma bouche seuls, je n'avais rien pu faire pour les retenir, car le doute n'avait plus sa place dans mon cœur. Je voulais ainsi lui faire comprendre que j'étais prête mais aussi que seul lui comptait désormais et que je ne voulais pas faire ce que l'on s'apprêtait à faire avec quelqu'un d'autre, seulement avec lui. Je désirais son corps et aimait ce qu'il était, mais cet amour qui m'étais si inconnu il y a ne serais-ce que quelques heures, m'était apparu familier à ses cotés. Je n'aurais pu imaginer me dévoiler si vite, faire voir mes faiblesses à Ryuji mais pourtant j'étais sur qu'il les avaient déjà vues. Ses paroles m'ont fait douter, ses gestes et sa présence ont fait ressortir en moi une sensation inconnue, et je sais que tout cela n'est pas du au hasard. Je ne voulais pas me l'avouer mais je ne peux plus me mentir, je suis redevenue en sa présence la petite fille esseulée qui pleurait l'absence de ses parents, mais aujourd'hui je ne pleure plus, j'ai compris qu'il me fallait écouter mes désirs et des désirs j'en avais énormément, en ce moment même des idées qui ne m'auraient jamais effleuré l'esprit auparavant m'apparurent. J'étais toujours blottie contre le corps de Ryuji, assise, je m'allongeai à nouveau et emporté par mon étreinte son corps s'allongea sur le mien. Nous étions désormais unis dans une étreinte que je voulais forte et passionnée. Je me dénuda un peu plus en descendant mon autre bretelle et en dénouant le nœud de mon décolleté qui désormais laissait entrevoir plus encore la peau blanche de mes seins. Je l'embrassa encore une fois, toujours en le serrant, je voulais qu'il continue ce que nous avions commencé, qu'il me prenne comme j'étais, avec mes sentiments, mes peurs et mes peines. Même si tout ceci n'était pas réciproque je voulais au moins passer ce moment avec lui, puisqu'il avait réussi à me faire aimer quelqu'un d'autre que moi-même, puisqu'il occupait désormais une plus grande place dans mon cœur et que mon désir guidait mes actions.
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyVen 31 Déc - 13:23

Il avait chaud. Terriblement et fatalement chaud. Ryuji tremblait devant tant de lumière qui était restée dissimulée sous l'ombre haineuse de celle qu'il aimait. Allongée, légèrement dénudée, il ne pensait pas que ce qui se passait sous ses yeux lui serait destiné. Entièrement et passionnément destiné. En la fixant avec le regard intense qu'il n'avait plus arboré depuis longtemps, il la dévorait, la possédait déjà un millier de fois plus fortement que de toutes les manières imaginables. Son cœur battait plus ambitieusement qu'il ne pouvait le supporter, des tremblements fulgurants le transperçaient, il la désirait plus que jamais. Elle lui avait ouvert la voie, lui signifiant qu'il pouvait vraiment faire ce qu'il voulait d'elle, par des mots doux. Mais pas des mots aussi doux que sa peau. D'une main le jeune homme fit glisser ses doigts sur la peau blanche de sa princesse, sur sa joue, son cou, pour descendre et retirer délicatement ce qui le séparait de sa poitrine. Des mots doux il n'y en avait pas un nombre illimité. Les seuls qui paraissaient mériter cette appellation n'étaient que ceux qui étaient sortis de la bouche de Judy, sans retenue, sans pensée arrière, sans sous-entendu. Alors qu'il continuait à retirer lentement la robe de sa princesse, il se pencha sur elle, logea sa tête près de son oreille, colla leur deux joue l'une contre l'autre en fermant les yeux.
''...''
Il tourna ensuite la tête pour l'embrasser sur la joue, dans le cou, sur ses lèvres. Il n'avait qu'une envie, faire durer ce moment de tendresse le plus longtemps possible. Il aimait être avec elle, le simple contact entre eux le rendait électrique, plus encore, le submergeait d'un bien-être inconnu, d'une sérénité sans égale, jamais encore rencontrée. Mais les mots ne parvenaient pas à sortir. Elle, qui était habitée par la haine et le doute sur le monde, n'avait eu aucune peine à le dire. Lui, restait bloqué sur ces trois mots, qu'il désirait pourtant prononcer pour elle. D'un trait il enleva sa robe, la prit dans ses bras et l'enlaça si fort qu'il sentit leurs deux auras se mélanger, leurs forces circuler entre eux. La passion le posséda de façon si puissante que sa chaleur corporelle augmenta encore d'un cran et des pulsations rythmèrent son corps. Leur peau était en contact direct, si bien que leur chaleur se mélangeait. Le jeune homme prit une grande inspiration, s'imprégnant, se marquant de l'odeur de sa princesse qu'il ne pouvait plus lâcher. Il lui laissa tout de même un moment pour respirer elle aussi, temps qu'il prit pour marquer de même sa mémoire. Ses mains possédèrent tout le corps de sa bien-aimée, il laissa couler des caresses, des massages, des frôlements, des chatouilles légères, tout ce qui pouvait exciter les sensations de la jeune femme. Il se délectait de la voir ainsi auprès de lui, à sa merci, sans le moindre forcement et dans toute sa splendeur, qu'elle laissait éclater avec bonheur. Ryuji usa par la suite de sa langue, histoire de rendre les choses un peu plus mouvantes. Il balada ses lèvres, effectua des coups de langue où bon lui semblait dans le seul but de vivre un moment des plus intenses et de le partager avec sa dulcinée. Il ne voulait que ce qui pouvait la combler dans un tel moment où lui-même montrait toutes ses faiblesses, et principalement un désir irrépressible d'elle toute entière. Elle lui avait signifié, enfin c'est ce qu'il comprenait, qu'elle s'offrait réellement à lui, peu importe la suite. Il se sentait mieux de le savoir mais redoutait toujours un repoussement soudain. Son instinct le guidait dans un chemin sinueux, l'amenant à elle, l'incitant à lui prendre la main et la guider avec lui vers les fulgurations de la nature. Il voulait partager bien plus qu'un simplissime échange tactile et charnel, il la voulait elle, son corps et son esprit, l'entière harmonie d'un amour, qui était tout sauf frivole.

Il s'allongea, se colla à la peau douce de son corps, soupira une nouvelle fois au creux de son oreille.

''...''
Toujours rien. Mais il n'était pas suffisamment frustré pour que son ardeur se dissipe, il se ressaisit, massa les cuisses de sa princesse en lui faisait de petits baisers dans le cou. Il dirigea ses mains vers l'intérieur, les écarta doucement puis, dans un sens et des gestes harmonieux, remonta lentement pour masser son ventre et titiller son nombril. Il leur restait encore malheureusement quelques barrières avant que leur union ne soit totale. Ryuji ne se sentait vraiment plus à l'aise dans le peu de vêtement qui lui restait, son corps tremblait nettement plus, sa respiration commençait sérieusement à se saccader. Il régla rapidement le problème en continuant ses massages, dans des gestes qui ressemblaient à ceux d'une danse, tout était orchestré pour offrir le meilleur moment à celle qu'il aimait. Enfin nus tous les deux, Ryuji lui offrit un baiser de fougue mêlé d'amour, un qui annonçait inévitablement une seconde en suspens, un instant d'intensité infinie comme il en est rarement donné. Dans cette seconde interminable il unit leurs corps le plus lentement et de la façon la plus douce qu'il lui était possible. Ce qu'il attendait, ce qui le rendait si ardemment agité, le moment d'union si désirée était bien présent maintenant. Il détacha alors ses lèvres de celles de sa bien-aimée et la mordilla dans le cou en démarrant des coups de reins encore bien doux et lents. Il enlaça sa princesse en logeant ses mains dans son dos et la colla aussi fort qu'il le pouvait contre lui, allongé au-dessus d'elle. La progression de la force de ses coups de reins allaient de plus en plus haut, en parallèle avec son propre désir qui montait en flèche. Sa respiration devint haletante, son cœur accéléra ses pulsations qui semblaient résonner dans la poitrine de sa compagne, la brûlante chaleur de leurs corps augmentait la fulgurance de toutes les sensations qui les entouraient. Il marqua une pause pour laisser le temps à sa princesse de peut-être reprendre son souffle, il en profita pour se relever légèrement, la regarder et se plonger dans son regard aussi rouges que le sien. Il eut un sourire, lui prit la main et y déposa un baiser sans la quitter des yeux. Il recommença ses mouvements rythmiques qui l'unissait à elle. Ils lui procuraient un délice charnel plus intense que jamais. Celle qui le rendait fou d'amour et de sérénité était bien cette princesse angélique, lui apparaissant aussi blanche que ses cheveux immaculés.

La voir se dévoiler, s'offrir à lui le rendait plus heureux, plus euphorique qu'il n'avait pu le laisser percevoir autrefois. De son côté elle le libérait aussi, le rendait plus spontané dans ses gestes, dans ses actions, en sa présence il sentait qu'il pouvait laisser ses véritables sourires se révéler, mais les plus chaleureux, il ne voulait les offrir qu'à elle. Elle était celle qui avait le pouvoir de faire apparaître chez lui, le côté humain de sa personne. Il ne voulait que la rendre encore plus heureuse, encore plus sereine qu'elle semblait déjà l'être. Toute sa gratitude était un amour grandissant pour elle, un désir toujours plus fort de la garder pour lui. Il ressentait un besoin de la faire sourire, de lui exprimer son amour, sa joie de simplement être avec elle. Mais cela, il avait déjà tenté à deux reprises de le faire par les mots, comme elle, cependant quelque chose semblait le bloquer et il ne comprenait pas pourquoi. Il n'avait aucune idée de ce que c'était.

Alors que le plaisir de leur contact le rendait plus fou encore, qu'il en logea sa tête dans le creux du cou de la jeune femme pour y laisser échapper un gémissement sourd, qui ressemblait à un soupire de bien-être, ce plaisir atteignait bientôt son paroxysme, son point le plus haut. En d'autre terme l'enlacement, l'union, la première, celle qui scellait leur amour, allait se terminer. Ryuji ferma les yeux lors de ces dernières secondes, s'agrippa au hanches de sa princesse et lui mordit une nouvelle fois le cou. Quelques minutes s'écoulèrent où il se relâcha, débloqua tous ses muscles tendus et crispés, puis colla son torse contre le corps de sa bien-aimée. Il rouvrit doucement les yeux, ses lèvres si proches de son oreille. Encore une fois. Détendu, la tenant dans ses bras, il inspira.

''Je t'aime.''
Un sourire serein s'étendit sur ses lèvres. Enfin, il était parvenu à prononcer ces mots, ces mots qu'il considérait comme les plus doux de tous, ceux qu'il désirait tant dire à sa princesse. Ces mots qui étaient restés coincés au fond de sa gorge sans que sa voix ne puisse les en faire sortir. Ces mots que la fureur de son désir pour elle, son désir d'elle, avait empêché de passer. Son bonheur de se sentir si bien auprès d'elle, de sentir que son amour était réciproque le poussa à le répéter en la serrant contre lui avec tendresse.
''Je t'aime.''
Tant son bonheur était grand qu'il se releva en la gardant dans ses bras. Il ne pouvait plus la lâcher tant il se sentait bien. Il l'embrassa avec fougue, puis la regarda, un sourire véritablement heureux éclairant son visage.
''Je ne pourrais pas le dire assez. Je t'aime.''
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyLun 10 Jan - 21:52

// désolé pour cette trèèès longue attente surtout pour "ça", je suis pas très convaincue de ce que j'ai écrit mais bon ...//

Sans trop comprendre dans quelle direction j'étais emmenée, sans savoir vraiment ce que je ressentais j'avais été prise, comme j'étais sans même une réponse dans un acte dont je ne m'étais jamais représentée les conséquences. Prise dans un élan de douleur et de plaisir, je ne pouvais décrire mes propres sensations, ce que je ressentais était trop flou, trop soudain, tout ce que je savais c'est que j'étais dans une sensation de plaisir extrême, quelque chose que je n'avais jamais ressenti avant, il n'y avait rien de doux, ni de violent à la fois c'était quelque chose de naturel dont je pensais être exclue à jamais. Je ne ressentais aucune honte à être nue sous le corps de Ryuji, je n'avais pas été gênée, les questions que je m'étais posée auparavant s'étaient envolées, la nature avait pris le dessus, je m'étais sentie bien en sa présence, jamais aussi bien d'ailleurs. Tout ce que je savais désormais c'est que je ne pourrais jamais retourner en arrière, jamais redevenir celle que j'étais car j'étais la vraie Judy, celle qui tout en restant mystérieuse, douteuse et un peu cruelle avait de la douceur en elle, de la douceur enfouie au plus profond de moi, qui ressortais aux cotés de l'homme que j'aimais. Et à qui j'avais avouer tout mon amour, en quelques mots, quelques gestes j'avais changer le cours de ma vie. Il était collé à moi, l'acte qui nous avait unis s'était achevé, le plaisir s'était atténué, le corps chaud de Ryuji était toujours collé à moi, il me serrait toujours aussi fort contre lui, et je l'enlaça à mon tour, comme pour qu'il reste toujours à mes cotés. Il prononça les mots que j'avais attendus toute ma vie, les mots dont j'avais même du mal à saisir le sens, ces mots que je n'avais reçus de personne. J'étais heureuse, profondément et non pas d'une joie superficielle qui me prenait parfois, non elle était réelle cette fois. Je souris, en regardant Ryuji dans les yeux, j'avais presque quelques larmes aux coins des yeux, des larmes d'une joie sereine que j'avais enfouie jusque là. Il répétait ses mots une fois encore, puis pris dans une étreinte passionnée ne cessait de me tenir tout contre lui, il m'embrassa, une fois encore, pour me redire ses mots. Il semblait vouloir me les dire encore, alors son amour était sincère, non pas seulement un désir mais un véritable amour. Le doute avait quitté mon âme et seule me restait une joie intense. J'aurais voulu rester ainsi à jamais, bien qu'il nous faudrait arrêter notre étreinte, nous quitter, c'était inévitable, nous ne pouvions rester ainsi à jamais, je ne savais d'ailleurs pas si nous pourrions nous aimer encore où si seul ces instants que nous avions vécus resterait dans nos mémoires, si tout cela serait un souvenir ou s'il aurait un avenir. Rien n'était encore déterminé mais à cet instant précis cela m'importait peu, je voulais rester le plus longtemps possible dans ses bras, avec lui, tout simplement.

A chaque fois que de sa douce voix, sortait ses mots, mon corps vibrait d'un bonheur, d'une joie que je n'avais jamais ressentie. Ce n'était pas du plaisir, c'était très différent de ce que j'avais ressentie quelques minutes auparavant, c'était une joie intense, mêlé d'une sensation de satisfaction pleine et entière, se dire que l'amour n'était pas malheureux, que je n'aimais pas que dans un seul sens, que non seulement le désir ébranlait le corps de Ryuji mais l'amour ébranlait son âme. Je ne pensais plus aux conséquences de cet amour interdit que nous vivions, je le vivait et cela m'était amplement suffisant, simplement de me savoir aimée, pour la première fois, avoir entendu ses mots que j'aurais aimé entendre des années plus tôt. Je le serrais toujours aussi fort, mon cœur battait encore à tout rompre mais je n'avais plus peur, non j'étais en sécurité dans ses bras, le doute n'enclavait plus mon esprit car ses seules paroles le faisait disparaître, il était l'homme que j'attendais, sans même le savoir. C'était certain, je l'aimais plus que tout, plus que moi-même et toutes les autres choses que j'aurais pu considérer comme mes égales. J'aurais voulu entendre encore et encore ses mots doux de sa bouche, j'aurais voulu sentir encore ce plaisir intense qu'il m'avait procuré. La séparation était pourtant inévitable, même si je repoussais ce moment à plus tard, je repoussais la suite, le moment où non plus nos instincts nous guideraient mais nos raisons, confrontées l'une à l'autre. Le moment où je devrais me rendre à l'évidence, l'évidence que cet amour ne pouvait pas aller plus loin. Même si j'en avais envie, plus qu'envie même, je le voulais même plus que ma liberté, je préférais encore vivre enfermée aux cotés de Ryuji plutôt que de vivre libre, sans lui. Si mes parents apprenaient ce qu'il avait fait, c'est certain qu'ils le tuerait sans hésiter. Je le serrais plus fort encore à cette idée. Je posais ma tête au creux de son cou, je voulais sentir son odeur, sentir sa chaleur, embrasser sa peau brulante. Mes lèvres glissèrent doucement le long de sa nuque. Je voulais qu'il parle à ma place, j'aurais voulu qu'il brise se silence, bien qu'apaisant, faisait apparaître dans mon esprit des milliers de questions sans réponses, auxquelles il était le seul à pouvoir répondre. Je me défis de son étreinte, le doute avait repris le dessus, malgré lui, je ne pouvais pas me changer aussi facilement. Je ne pouvais pas fuir et pourtant à ce moment c'était la seule chose que j'aurais aimée faire, je ne savais même pas pourquoi, j'avais besoin, encore, de sa voix pour me réconforter, de son corps pour faire fuir mes doutes. Je le repris dans mes bras plus fortement encore, j'avais eu tort de croire que je pourrais être une autre, sans le contact de sa peau si chaude je restais la jeune fille ébranlée par une solitude trop pesante sur mon esprit.


- « Que comptes-tu faire ? J'aimerais rester ainsi à jamais mais j'ai trop conscience que c'est impossible. »

Une larme se déposa sur mes joues pour couler sur la peau de Ryuji, juste sur son épaule. Cette fois c'était une larme de désespoir, de tristesse et de doute. J'aurais voulu qu'il ne la sente pas, qu'il ne voit pas ma détresse, qu'il me voit uniquement comme j'étais, une jeune fille qui se disait forte sans l'être. Je me blottis contre lui, je n'arrivais pas à arrêter ces larmes de couler, je ne contrôlais plus mon propre corps, ma propre faiblesse. J'essayais vainement de m'insuffler un peu de sa force, de le serrer plus fort que jamais, mais rien n'y faisait, mon corps n'obéissait plus qu'à lui-même, et mon esprit affaibli par l'amour impossible que je ressentais pour lui, ne contrôlait plus rien. J'aurais eu envie de rester forte, pour lui, pour battre cette femme faible que j'étais et haïssait en tout point. Je ne pouvais me résoudre à laisser l'amour m'envahir au point de changer, de ne plus être celle que j'étais devenue, celle qu'aimais Ryuji. J'essuyai mes larmes, sans rien dire, en espérant, bien en vain qu'il ne me dise rien, qu'il ne remarque rien. Il avait toujours eu le chic pour me déstabiliser, me mettre hors de moi, combien de fois il avait échappé de justesse de subir ma colère. Peut-être étais-ce parce-qu'il voyait toujours mes faiblesses, et qu'il savait les écouter, les analyser, les combattre, il était ma force et d'ailleurs bien plus que cela, il était celui qui donnait un sens à ma vie, même si je n'étais plus la même, je ne pouvais lutter contre cet amour fou qui me transperçait, même si j'aurais aimé ne jamais ressentir cette faiblesse. Je fermai les yeux, je me sentais plus apte à réfléchir ainsi, juste au creux de son épaule, en sentant la douce chaleur de son corps se déverser en moi, sans me poser de questions juste en pensant au moment présent, sans voir l'avenir, j'avais toujours fait ainsi, mais j'avais toujours été seule, je n'attendais de la vie que la mort ou la liberté. Aujourd'hui tout était différent je n'étais plus seule, je ne voulais pas quitter ces bras qui entouraient mon corps ni cette vie qui s'offrait à moi. Alors, je devais penser à demain, un lendemain sans lui peut-être, je préférais la solitude et l'égoïsme à la souffrance inutile que me procurais la peur de le perdre. J'étais heureuse en ce moment, et cette satisfaction me suffisait mais pour combien de temps encore. Je savais que je le reverrais, ou peut-être pas, rien n'était sur, je devais le retenir, mais en avais-je le droit.


- « Je ne peux te donner que mon amour, mes questions et mes doutes, alors que tu me donne bien plus. Je t'aime plus que tout Ryuji. »


Je l'embrassa avec fougue, ce n'était plus dans un élan irréfléchi mais bien ce que mon corps désirait consciemment. J'avais prononcée cette phrase, inutile peut-être mais qui avait son importance en cet instant, cet instant où la seule chose dont j'étais sure c'était cet amour insensé, impossible que je ressentais. J'aurais voulu connaître sa réponse, je voulais entendre sa douce voix qui effaçait toujours mes doutes en ébranlant mes convictions passées, il pouvait bien essayer de me faire souffrir, je souffrait en ce moment en silence plus que jamais, une souffrance indescriptible, une peur invincible, contre lesquelles je ne pouvait me battre.
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Hermine - Amenthalys
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyLun 28 Fév - 12:45

NARRATION

- - -


Les volutes de leurs soupirs se mélangeaient comme s'unissent les corps qu'on a trop longtemps séparés. La chaleur de leur corps se mêlaient en un maelström de fougue et de tendresse, à fait basculer leur cerveau dans la folie de la luxure. Tout semblait aller pour le mieux dans ce cocon d'amour, et pourtant, un virus gluant et malfaisant semblait se terrer dans le coin de leur cœur, grondant de toutes ses forces, mais étouffé par sa propre faiblesse. Tout, dans l'ambiance de cette pièce, semblait sonner faux, semblait brûler d'une hypocrisie simulée . Les mensonges déchiraient la sérénité de leur union, pendant comme une épée de Damoclès au dessus de leurs charmantes petites têtes d'enfant sages. Le mensonge et les apparences sont trompeurs, décevants, mais parfois, il n'est pas plus mal de cacher la vérité. Qui pouvait savoir les dégâts qu'elle ferait entre eux, si seulement elle était révélée au grand jour ?

L'ambiance est lourde, très lourde. Tout va finir par éclater. Tout est éphémère, mes tourtereaux , et il y a une faiblesse à tout. Bientôt, le glas sonnera la souffrance que vous ne pourrez plus supporter.

Même le climat semblait en souffrir. Le ciel se couvrait de ces nuages cotonneux qui laissent présager la terrible colère divine. Le chaleur devint lourde, retenue, comme si les neufs Enfers se préparaient à éclater sous leurs pieds. Là, Il veillait, mais il était en colère aujourd'hui, et il comptait bien se déchaîner, sur les pauvres pions de son jeu favori.
Les nuages roulèrent, telles des dunes grises poussées par le vent. Des éclairs cinglèrent leur couverture sombre et un orage ronronnait à l'horizon.


Qui de Raziel ou de Dieu vous tombera dessus, mes agneaux ?
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptySam 5 Mar - 15:54

[Hors Rp > Je laisse mon besoin irréfutable de faire de longs posts de côté, je garde mon perfectionnisme d'écriture... :) Content d'être de retour, on peut enfin continuer notre Rp! ♪]

''Impossible est un mot que je n'emploie que pour le désintégrer.''
Ryuji se sentait serein, calme. Rien ne pouvait perturber ce qu'il ressentait, rien ne saurait même faire vaciller d'un millimètre son amour pour Judy. Il lui était égal de savoir que les parents de sa princesse auraient une furieuse envie de s'en prendre à sa vie lorsqu'ils sauraient ce qu'il avait fait. Mais que pouvaient-ils faire contre une attirance bien plus que physique, en particulier lorsqu'elle est réciproque? Il connaissait la force de ses sentiments envers elle et ne se doutait pas que les parents royaux n'accepteraient pas une telle liaison, cependant il ne renoncerait pas à elle. Il était capable de tout abandonner, sauf elle. Il caressa sa joue en la fixant intensément, pensant aux innombrables beautés qu'il avait pu voir, les choses matérielles, les actions, les personnes. Elles n'arrivaient pas à la cheville de la beauté qu'était Judy pour lui, elle représentait l'absolu qu'il recherchait, dans tout son être elle était la plus belle.
Il souria.

''Qu'importe les épreuves à passer, je serais là pour les affronter avec toi. Tu n'es pas seule.''
Il posa ses lèvres sur les siennes avec un sourire plein de réconfort et de sérénité qu'il voulait lui insuffler par ce baiser. Il laissa quelques secondes s'échapper avant de replonger son regard flamboyant dans celui de sa bien-aimée.
''Agissons.''
À ce mot, un coup de tonnerre éclata à l'extérieur. Un grondement si terrible qu'il avait semblé faire trembler les murs. Un éclair le suivit de près et éclaira pendant un millième de seconde la chambre assombrie. Juste le temps d'illuminer le corps nu de sa princesse, de la rendre plus lumineuse encore que la foudre. Le jeune homme eut un élan de sournoiserie qui s'afficha en un sourire sur son visage. Il tourna trois secondes le regard vers la fenêtre, puis prit la jeune femme par les hanches, se leva et la porta jusqu'au rebord de la fenêtre. Là, il la posa, la garda contre lui, en une douce étreinte, un enfouissement de tendresse pour la rassurer sur leur futur certainement chaotique.
''Je ne m'inquiète pas de ce qui pourra nous arriver, je compte bien te garder.''
Sans la lâcher, il jeta un coup d'oeil dehors, où la pluie commençait à tomber en trombe, provoquant une musique de sons, au moment où les goutte s'écrasaient sur la vitre. Son regard se perdit dans le vide, toujours un sourire aussi énigmatique sur les lèvres. Lorsqu'il reposa ses yeux sur ceux de celle qu'il aimait, toujours aussi confiant, il lui sourit, plus que jamais décidé à ne pas la perdre.
''Je sens que ce sera une partie trépidante.''
Son enthousiasme se sentait visiblement dans sa voix. Un nouveau jeu s'offrait à lui, une sorte de jeu du chat et de la souris, une course-poursuite sous tension, avec des enjeux plus qu'importants, un somme faramineuse à payer au gagnant. Il avait confiance, il n'échouerai pas. Hors de question de perdre.
Un autre coup de tonnerre. Un nouveau flash de lumière, qui rendit sa princesse plus belle que jamais, dans la semi-obscurité de la pièce. Ryuji sentait un bien-être grandissant, une impatience monter en lui, une nouvelle porte s'ouvrait à lui. Depuis son admission en tant que domestique au Palais Royal, la grande porte dorée s'était entrouverte un peu plus, atteindre l'Empereur lui semblait plus proche que jamais. Et c'était vrai. Il avait, de surplus, gagné une alliée de taille, et bien plus, elle était la personne la plus importante à ses yeux maintenant, une amie irremplaçable, une femme qu'il aimait, chérissait, désirait.
Il lui prit la main, l'approcha de ses lèvres, huma son odeur si légère, ferma les yeux. Un petit sourire satisfait s'étira. La mélodie de la pluie orageuse grondait dehors, le secret qu'il cachait, gardait jalousement de l'extérieur ne resterait pas à jamais sous clé. Il devrait un jour ou l'autre révéler la vérité, simple et pure. Le jeune homme aux cheveux noirs connaissait déjà la première personne qui réagirait. Il était prêt à l'affronter.
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyLun 7 Mar - 22:45

// HRP: Contente de te revoir mon cher ^^ Internet réparé alors ... ?//

Les paroles de Ryuji me redonnaient du courage, même plus d'ailleurs, un élan d'espoir et de joie que j'avais perdu depuis quelques temps. Sa douce voix et ses paroles si chaleureuses me réchauffaient le cœur, m'insufflaient une joie immense, un amour profond, amour que je ne pouvais même plus décrire. Il semblait si serein, si heureux, il n'avait peur de rien, lui, je n'étais qu'une faible petite fille face à sa force et son courage. Mais je ne voulais plus le montrer, je voulais croire en ces paroles jusqu'au bout, croire que tout cela était possible, me croire toujours aussi forte, toujours aussi supérieure alors que je n'étais rien de tout ça. Ses baisers me donnait tout, tout en m'enlevant la volonté qu'il me restait, je ne résistais pas à sa force, ses lèvres me plongeaient en lui, m'offrait la force et la faiblesse à la fois. Il me disait d'agir mais je ne pouvais rien faire, je savais pourtant que ma décision ne tenait qu'à un mot, que je me devais de choisir, mais quel choix, il n'y en avait finalement pas, il ne s'agissait que de courage. Le tonnerre gronda, la pièce fut éclairée d'une douce lumière qui éclaira nos deux corps encore nus. Le ciel se mettait en colère, enfin c'est ce que l'on aurait pu penser, je n'y avais jamais prêter attention, et la foudre qui descendait du ciel avait tendance à m'apaiser. Je me sentait mieux à présent, je me sentais bien, enfin tout du moins du mieux que je pouvais en cet instant. D'un geste, il me prit à nouveau dans ses bras, puis me déposa auprès de la fenêtre. J'avoue que son geste me surpris et je ne compris pas pourquoi il le fit. Mais un sourire éclairait son visage, qui traduisait surement une autre de ses sournoiseries habituelles dont j'avais l'habitude. Je souris, et un frisson me parcourut dès que ses mains touchèrent à nouveau mon corps. Je ressentais pour lui une attirance irrésistible, un désir profond que je n'arrivais pas à exprimer et que même l'amour n'arrivait pas à faire taire.

Ainsi un deuxième coup de tonnerre retentit, plus fort encore, et je voyais grâce à lui plus lumineux encore, le sourire de Ryuji, son corps, et cela faisait ressortir plus encore mon désir pour lui. Je le serrais contre moi, je posais mon regard dans le sien. Je cherchais ce réconfort qu'il me procurait toujours. Cette lumière et cette sérénité que j'y trouvais toujours. La joie m'emplit tout à coup et un brin de bonheur avec. Finalement je ne pouvais pas dire que l'espoir avait disparu, les obstacles seraient nombreux mais la vie était longue et méritait d'être vécue. Vécue avec lui désormais et seulement avec lui. Je ne pouvais pas me permettre de le perdre. J'avais cru découvrir l'amour en sa présence mais il me restait encore tant à apprendre et puis même si je haïssais la faiblesse qui m'emplissait en sa présence, j'avais trop gouté à son amour pour m'en lasser. Ma décision était prise, il n'y avait plus de place pour le doute dans mon cœur, plus à ses cotés. Il effaçait mes peurs en les remplaçant par des sentiments que j'avais cherché ma vie entière, l'amour et la joie.


- « Je te l'ai déjà dit Ryuji, je n'appartiens qu'à toi désormais, et puis tes paroles ont effacées mes peurs. La sensation que je ressent à présent me donne plus de force que je n'en ai jamais eu. »

Il semblait prêt à combattre n'importe qui, et le combat qui nous attendait ne serait pas de tout repos, en effet. Mais quel petit sacrifice comparé à l'avantage qui en découlerait. Je ne savais rien de l'avenir mais je m'étais toujours promis de vivre dans le présent, avec toutes les difficultés que cela implique. Le présent que je vivais désormais je voulais en profiter un maximum. Je voulais sentir, comme lui sentais la mienne, l'odeur de son corps, je voulais m'en imprégner pour l'éternité, qu'elle glisse à jamais sur toutes les parcelles de mon corps pour qu'elle ne me quitte jamais. Je déposa un baiser sur ses lèvres, l'envie était trop forte, l'amour trop grand et dès que ce baiser nous eut uni à nouveau je ressentis un nouvel élan de désir. Ce sentiment que je n'avais pas su décrire auparavant m'apparaissait clair désormais. Je glissa mes mains dans le bas de son dos, prise dans cet élan de désir que je ne pouvais retenir, prise dans cet amour fou que je ne contrôlais plus.

Mais les questions subsistaient, elles se mêlaient à la joie pour créer en moi une mélodie profonde, une mélodie que je n'avais pas envie d'entendre, mais que je savais impossible à faire taire. Tout avait été trop soudain, il fallait croire que j'étais restée la même, et je me le répétais sans cesse, sans me rendre complètement à l'évidence. Je me laissais aller à des élans de désirs inconscients jusqu'au moment ou la petite Judy réapparaissait, la petite Judy pleine de questions sans réponses auxquelles seul Ryuji semblait pouvoir répondre. Je savais qu'elles bruleraient encore mes lèvres et que même en les portant aux siennes je ne pourrais m'empêcher de parler. Pourquoi le doute revenait-il si vite, pourquoi fallait-il que plus de questions encore viennent à moi. Que faire maintenant, quoi dire. Je ne savais pas s'il était sage de me reposer sans cesse sur la voix sereine de l'homme que j'aimais, sa voix qui m'apparaissait si belle. Je passai ma main sur son corps j'essayai de faire taire mes doutes par le désir, mais cela ne semblait pas suffire. Rien ne résistait au doute, pas même l'amour. Je le désirais, je voulais faire voir notre amour interdit à la face du monde, sans savoir comment. Je savais ce que je voulais, sur ce point il n'y avait plus de doute mais il en restait tellement sur d'autres points.


- « Les questions se forment en moi, que faire désormais ? On ne peut tout de même pas fuir ... »


J'avais prononcé cette dernière question sans même réfléchir était-ce d'ailleurs réellement une question ? J'avais désiré fuir depuis tant d'années et je me posais désormais la question de cette nécessité, le monde en moi avait donc autant changé ? Peut-être avais-je peur des représailles, mais pourquoi ? Je me sentais si forte il y a quelques instants, les forces m'avaient lâchées. J'avais encore besoin de cet amour fou qui me liait à Ryuji pour recouvrer mon courage, que j'étais sur de retrouver face à tous les obstacles qui se dresseraient bientôt sur notre route.
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyDim 3 Avr - 17:01

[Hrp > Même sans internet, je continue les rps! =>.^= Désolé d'avoir traîné!]

L'inquiétude de Judy semblait toujours revenir, comme une fatalité inévitable, le jeune homme ne parvenait à la repousser que pendant quelques minutes de répit, pendant lesquelles sa princesse apparaissait lumineuse comme la pleine lune. Il eut un rire légèrement moqueur, haussant un sourcil et lançant un sourire plein d'amusement à la jeune femme.

La pluie chantait au blasphème, leur prévoyait un avenir sombre et parsemé de catastrophes en tout genre, comme une sentence. Se lançaient-ils dans un amour maudit tous les deux, à la façon des tragédies jouées au théâtre? Cette idée le réjouissait d'autant plus qu'il fuyait la monotonie, sa pire ennemie. Un amour maudit, peut-être, un enjeu avec une récompense des plus alléchantes à la clé, très certainement. Le plateau de jeu était installé, il était temps de commencer. Même si Ryuji venait d'enfreindre une bonne vingtaine de ses principes vis-à-vis des sentiments, il n'avait pas perdu son goût du risque et des situations complexes, celles ressemblant aux casses-têtes. Au risque d'aller droit dans un mur et d'avoir ensuite quelques bleus, cela ne ferait que leur forger un caractère et une résistance encore plus forte.

Il s'écarta avec élan et enthousiasme en regardant sa chère et tendre d'un air entre l'exaspération, l'admiration et la moquerie. Son comportement n'allait pas changer sous prétexte qu'il aimait sa maîtresse d'un amour sans limite.

"Je pensais que votre imagination allait bien au-delà, princesse. Il me semblait que votre intelligence était bien supérieure à la majorité des personnes vivant ici, et, par conséquent, je jugeais que vous auriez des idées plus recherchées! La fuite ne me paraît pas réellement une solution appropriée."

En parlant, il prit un air hautain et mondain, de telle sorte qu'il fasse réagir la jeune femme, qu'elle démontre que tout ce qu'elle savait la rendait bien supérieure à l'absurde doute qui la rongeait. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu'elle répliquerait, qu'elle ne le laisserait pas la rabaisser ainsi. C'est d'ailleurs ce qu'il aimait particulièrement chez elle, il était sûr de ne jamais s'ennuyer en sa présence. Elle détruisait les habitudes quotidiennes avec une telle aisance, que l'intérêt qu'il portait pour elle ne lui était pas surprenant.

Alors que la situation pesait de plus en plus de doutes et de questions, elle s'était tout à coup allégée, pour laisser l'insouciance flotter, l'indifférence aux problèmes s'installer sans pudeur, et la naïveté prendre les devants de la scène. Elle était, certes, souvent loin de la réalité, mais elle avait son fond de vérité. C'est bien pour cela qu'elle existait, pour détendre l'atmosphère, pour faire apparaître l'hystérie des moments avec ou sans conséquence... Pour Ryuji et Judy il y aurait sans conteste des conséquences à leur liaison, mais lui-même préférait se reposer sur le hasard et leur chance mutuelle, il y avait une poésie dans cette notion, une beauté de l'incertain qui l'ennivrait et lui donnait sa force contre la vie elle-même.

Il repensa à la dernière phrase de la princesse, celle parlant d'une solution presque obligatoire, et pourtant étonnante de s'enfuir. Il observait la fenêtre avec intérêt, un sourire trahissant qu'il imaginait des idées irréalisables. Pour peu qu'il n'ai pas l'intention de les mettre à exécution! La foudre et la pluie battante dehors donnaient une folle impression qu'elles tentaient d'entrer pour les emporter avec fureur. La colère céleste se déchaînait, leur signifiant qu'une colère semblable les attendait irréfutablement. Pendant une seconde ou deux, il s'imagina sauter dans le vide avec sa bien-aimée par cette fenêtre et amortir le choc en usant de son karneval, les rendant ainsi plus léger qu'une plume. Un plan effectivement irréalisable sachant qu'il ne maîtrisait pas autant son pouvoir. En reprenant ses esprits il posa le regard sur celle qu'il aimait, son sourire considérablement grandi.

"Vous devriez vous rhabiller mademoiselle, vous allez prendre froid!"

Il saisissa la robe traînant négligemment par terre et marcha jusqu'à la jeune femme. S'arrêtant juste devant elle, un regard plein de désir plongé dans le sien, il se pencha et l'embrassa passionnément avant de lui enfiler la robe. Il tourna les talons pour se rhabiller lui-même, puis, n'ayant pas encore mit sa veste, il revint à elle pour nouer un noeud avec un gros ruban blanc dans son dos. Ceci fait, il la prit tendrement dans ses bras, posa sa tête sur son épaule et lui murmura dans l'oreille.

"Un lourd événement nous attend bientôt..."
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptyMer 6 Avr - 12:32

Le sourire qu'avait toujours eu Ryuji sur le visage y retrouva bientôt sa place. Il n'avait pas changé, il était toujours le même et cela m'énervait tout en me réjouissant. Sa manière de me fixer avec ce petit sourire à la fois hautain et moqueur m'avait souvent exaspéré mais finalement c'était ce sourire que j'aimais le plus chez lui. Il pouvait résister à tous mes caprices, même si je ne cesserais jamais d'en faire, et il arrivait à lire en moi comme s'il me connaissait par cœur. Et comme toujours son sourire se coupla d'une phrase qui m'énerva et dessina sur mon visage une moue de colère couplée à un regard de dédain. Il n'allait pas s'en sortir comme ça. Ce n'était pas parce-que je l'aimais que j'allais changer du tout au tout, je restais la même Judy exaspérée de voir qu'il arrivait toujours à me remettre à ma place, ou dans ce cas me montrer que j'avais tort. Sauf que je n'avais jamais tort, c'était quelque chose que je m'étais toujours dit, je n'avais pas de pouvoir, soit, mais j'avais cette intelligence qui me permettrais de me sentir toujours supérieure à cette vermine qu'étais ma famille et les personnes sous ses ordres. Non il ne m'enleverrais pas ça, et j'étais bien loin de me laisser faire, amour ou pas, il restais toujours sous mes ordres et me devait un respect sans limites. C'était ça de servir une princesse.

- « Ne me prends pas de haut comme ça. Tu crois avoir à faire à qui, tu sait que je reste toujours ta maitresse. Si tu souhaite te battre, soit, de toute manière je serais toujours la plus forte contre ceux qui se dressent contre mon chemin. Plus encore avec un allié. »


Je n'avais pas abandonné, mon but restais le même, toujours, même dans le doute. Je crois que toutes ces paroles n'avaient jamais été aussi fortes que celle qu'il avait prononcé il y a quelques secondes. Finalement je n'avais pas besoin seulement d'amour, j'avais besoin de force. Je n'avais jamais pensé vivre ces moments avec lui, ni même avec n'importe qui. J'étais perdu dans les sentiments mais mon but était le même, toujours aussi vif dans mon cœur. J'aimais autant que je haïssais, ces deux sentiments faisaient parti de moi, deux parts de celle que j'étais et que je resterais toujours. J'étais trop consciente des difficultés que nous vivrons, trop effrayée peut-être, alors oui j'avais abandonné la force pour la fuite, quelques secondes, quelques minutes dans lesquels mon esprit c'était abandonné au doute. Mais je restais moi-même, je restais celle que j'avais toujours été et les paroles qu'il avait prononcé me l'avait enfin rappelé. J'avais autant besoin, voir plus, de ma force que de son amour fou. J'avais besoin de combattre, j'avais besoin de laisser s'échapper ma haine, toujours, j'étais loin d'être sauvée de cette haine, loin de pouvoir me réfugier dans l'amour. Alors oui il était là et je le ressentais, mais j'avais finalement encore trop peur de m'y adonner.

Après avoir dit quelques mots sur le fait que j'attrape froid, et être allée chercher ma robe qui trainait dans un coin, il ma rhabilla, tout en me donnant un de ses baisers, qui ne me fit plus perdre pied pour autant. J'étais désormais déterminée, plus que jamais. J'avais cru en la force de la haine mais il fallait croire que l'amour pouvait nous insuffler autant de force, là les deux se couplaient en moi et je n'étais pas prête d'abandonner. Je sentais ses bras autour de moi, sa douce voix, son souffle chaud et un murmure qui ne fit qu'augmenter encore ma détermination. J'étais prête à tout affronter, pour ne pas perdre, ni l'amour ni la haine. J'étais prête à tout finalement car j'avais enfin autre chose à gagner que ma seule liberté. Je ne combattais plus seulement pour moi-même mais aussi pour lui, pour nous. Si cela pouvait encore vouloir dire quelque chose. Il ne nous restait plus beaucoup de temps, la vie reprenait son cours, cette vie que nous ne pouvions vivre ensemble. Tout allait redevenir comme avant, la seule chose qui changerais ce serais ce nouveau sentiment qui étais enfin ressorti de mon cœur, enfin ressorti de moi.


- « Et je serais prête à l'affronter ... » dis-je en murmurant à son oreille.

Je me serrais plus encore contre lui, cette fois je ne cherchais plus la force mais seulement son amour et la chaleur qui émanait encore de son corps. Il ne nous restais plus beaucoup de temps, seulement quelques instants dont j'avais envie de profiter au maximum. Simplement m'imprégner de lui, sans limites, peu importe les conséquences, le mal était déjà fait et cela me réjouissais d'autant plus.
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptySam 9 Avr - 23:07

Gagné. La cible, touchée en plein centre. Il était parvenu à lui redonner courage. Sa puissance originelle, celle qui l'avait depuis toujours habitée, était de retour. Cette puissance de détermination, d'ambition, l'inverse parfait de l'abandon. Judy avait recouvré cette force immense en elle, l'avait tirée du sommeil avec une telle aversion pour tout ce qui lui barrait le chemin, avec tant de haine, qu'elle était arrivée au point culminant de la fureur désireuse de liberté. Tout ce pour quoi elle avait nourri son coeur d'antipathie lui était plus proche que jamais. Le jeune homme avait usé de maintes stratégies pour tenter de la rassurer, il lui avait même dévoilé des sentiments qu'il cachait dans son coeur sans le savoir, l'avait envoyé si loin dans les ténèbres, pour finalement lui redonner toute confiance par des paroles trop banales entre eux. La vieille rivalité verbale qui les tenait en haleine, qui égayait leurs journées parfois trop longues, ne s'était aucunement effacée malgré l'amour naissant. A croire que leur égo surdimensionné était plus fort que tout le reste. Peut-être avaient-ils simplement besoin l'un de l'autre pour échapper à leur frustration égoïste... Un besoin d'attention de la part d'autrui pour se sentir supérieur et confiant.

La réalité rattrapa doucement Ryuji lorsqu'il sentit sous ses doigts la douceur de la peau de sa princesse. Instinctivement il la serra tendrement dans ses bras. Ce qui comptait réellement pour lui, à cet instant, était de profiter des derniers instants avec elle. Heureux de constater qu'elle n'avait pas non plus changé en ses paroles envers lui, qu'elle ne le laissait toujours pas littéralement l'insulter, il lui fit un sourire narquois pendant quelques secondes. Pourquoi se priver de la mettre en colère quand on sait que c'est bénéfique pour elle ? Après quelques minutes à la contempler, elle, ses yeux, sa bouche, son visage, tout son corps, il rompit le silence.

"Très bien. Si vous êtes prête, alors il va falloir passer à l'action. Auriez-vous un plan en mémoire, ou bien en construction ? Ou peut-être aimeriez-vous vous fier à moi ?"

Il marqua une pause, une étincelle brilla dans son regard, un sourire trahisseur en coin.

"Ou préféreriez-vous vous laisser tenter par une improvisation ?"

Il prit ses mains dans les siennes, et démarra une danse, par des pas rythmés, la faisant lentement tournoyer avec lui. Il continua ainsi pendant quelques secondes, avant de s'arrêter et plonger un regard profond, plein de confiance, rien que pour elle.

A vrai dire il n'avait pas vraiment de plan en tête, à part sans doute foncer tête baissée, mais même cette idée avait besoin d'être développée. Et cette fois il n'était pas seul dans le pétrin. Ils pourraient laisser leur sort au hasard, forcer le destin, cela reviendrait de toute façon au même résultat: la tempête de l'Empereur. La fuite étant bannie par défaut, il serait inévitablement confronté à son courroux. Prêt à se battre, certes, mais pas suicidaire non plus. Ryuji n'était pas un surhomme, il lui faudrait certainement plus que de la volonté pour lui faire face. A deux la situation n'était guère plus facile.

"Surtout quand on sait que vous êtes une jeune fille encore fragile. J'avoue qu'au niveau moral, vous m'impressionnez, mais face aux nombreux gardes armés du Palais, j'hésite à vous laisser faire front."

Ses pensées et ses paroles se rejoignaient spontanément, une telle aisance dans sa réflexion était bon signe en temps de crise. En revanche il lui manquait une information précieuse. L'ignorance n'était, elle, pas de bonne augure. Pas du tout. Raziel était-il assez fou pour être capable de tuer sa fille si elle était percée à jour ? Cela lui semblait tellement horripilant, mais il ne mettait pas cette possibilité de côté. Il devait parer à toutes situations, théoriquement faisables, ou physiquement impossibles... Il devait penser à tout. C'est ici que l'intelligence de Judy intervenait et était d'une aide vitale.

Aucun mur ne lui barrerait la route. Certitude née de l'auto-persuasion.
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MessageSujet: Re: Hope of a new life [PV: Ryuji]   Hope of a new life [PV: Ryuji] EmptySam 16 Avr - 13:57

//Dsl c'est un peu pourri mais bon ... //

A vrai dire, même mon courage retrouvé je n'étais pas plus avancée. Malgré tout ce que à quoi j'avais toujours pu penser. Toutes les théories qui étaient passées par mon esprit, analysées, décortiquées pour en faire plan, toutes ces divagations ne m'étaient d'aucune utilité car je n'avais jamais mis Ryuji dans aucune d'elles. Il était un simple serviteur, un simple homme qui m'énervait plus qu'il ne me comblait. Je n'avais jamais penser que qui que ce soit puisse allumer la lumière de l'amour qui n'avait jamais pu bruler, dans mon cœur. J'avais toujours été seule et c'était seule que je devais combattre, malgré ma force inexistante, malgré la fragilité de ma constitution, que je ne pouvais malheureusement pas nié. J'avais conscience de la situation, j'étais loin d'être naïve, je savais ce qui m'attendais, je l'avais toujours su, au fond de moi. Je savais que le moment de mettre un de ces plans à exécution était venu, et je voulais le faire seule, je voulais savourer ma victoire, mais en ce moment elle semblait trop inaccessible. J'avais confiance en moi, confiance en Ryuji, la question n'était pas là. J'étais intelligente, certes, je n'en avais jamais douter, mais mes capacités étaient bien loin de nous permettre de faire quelque chose sur un coup de tête. Oui je voulais vivre cette aventure avec Ryuji, mais je préférais vivre dans l'interdit, tout du moins pour un moment. Me jeter dans la gueule du loup étrait trop fou, trop irréfléchi. Cela n'avait aucun sens. Raziel n'hésiterais pas à tuer Ryuji et m'enfermer plus encore, ou même me tuer … De cela je n'étais pas sur. Je ne l'avais vu que de rares fois et même si mes frères mes contaient sa cruauté, il ne mentionnait jamais mon existence, comme si m'enfermer suffisait à me rayer de la liste de ses enfants et même des personnes qui pouvait lui porter préjudice. Oui, mais là j'avais dépassé ses limites, c'était certain. Mais qu'allait-il faire, il voulait mon malheur... mais savait-il comment me faire souffrir ? En tuant Ryuji il me ferait du mal c'est certain, un mal fort qui ne ferait que réveiller plus encore ma haine, car mon mal et ma colère se transforment toujours en haine, car je ne me laisserais plus jamais faire. Mon sort était cependant trop incertain. Ma vie avait été bien ordonné comme je l'avais souhaité, je ne voulais pas me faire trop remarquer, simplement vivre comme on me l'avait dit, devenir invisible pour déclencher ma haine après des années d'oubli et de solitude.

Laisser mon sort au hasard ? Oui et non. J'aimais la délicieuse sensation qu'offrait un avenir incertain mais je ne pouvais m'y résoudre. Pourquoi ? Peut-être simplement parce-que j'avais trop peur d'échouer et c'était bien ce que je détestais le plus en ce monde, perdre. Je ne savais pas quoi répondre. J'essayais de ne pas regarder Ryuji, j'essayais de trouver une solution au fond de mon esprit. Je haïssais autant cette sensation au fond de mon cœur, cette sensation d'impuissance, que celle de devoir perdre. J'avais voulu recule jusqu'au dernier moment celui ou je devrais avouer cette impuissance. Je ne voulais pas, c'était insupportable que de devoir m'avouer vaincue avant d'avoir pu me battre. Il y avait de l'espoir et j'étais prête à me battre, mais je ne voulais pas me jeter dans la gueule du loup, l'enjeu était trop grand et le danger l'était en conséquence, également. Le plus dur était de supporter cette impuissance quand j'étais convaincue qu'il existait une issue, il y avait une solution, mais laquelle … ? Je ne doutais plus, j'étais en colère, en colère contre moi-même et mes seules forces qui semblaient m'abandonner au moment où j'avais le plus besoin d'elles. J'avais besoin de force, j'avais besoin de mon seul pouvoir, je le voulais. J'avais l'impression d'être l'obstacle même à ma délivrance, d'être celle qui m'empêchait d'avancer. Je ne savais trop quoi faire pour empêcher cela. Je vivais un dilemme intérieur et je ne pouvais même pas l'exprimer.

- « On ne peut pas laisser cela au hasard, même si cette idée peut sembler alléchante. Je ne veux pas gâcher ce que j'ai construit de façon aussi idiote. »


Je gardais ma force, j'essayais de ne pas dévoiler ma faiblesse devant lui, même s'il entreverrais surement la vérité, c'était certain. Il avait toujours été comme ça, mais je resterais toujours plus forte. C'était ainsi quand on comptait toujours plus que les autres.
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